16 octobre 2008

Conseil Européen de Bruxelles

Lors du Conseil européen de Bruxelles la première journée a été consacrée en grande partie à la crise financière.

Les grandes lignes :

Les 27 pays de l’Europe ont endossé mercredi la stratégie face à la crise décidée par l’Eurogroupe dimanche dernier, se sont prononcé pour la réunion d’un sommet mondial de refondation du capitalisme et se sont ralliés à la proposition française de la création d'une cellule de crise.

"Face à une crise sans précédent, les vingt-sept pays de l'Europe ont maintenant une réponse unique, une réponse massive avec une doctrine d'emploi claire", s'est félicité le Président de l’Union Européenne.

Evoquant la « cellule de crise », Nicolas Sarkozy a souligné en conférence de presse : : Ce "dispositif léger favorisa l'échange d'informations entre les Etats, apportera un conseil en cas de besoin, coordonnera les actions", a déclaré Nicolas Sarkozy en conférence de presse.

Cette cellule sera finalisée jeudi par les Etats membres et sera mis en place "dans les tous prochains jours», a précisé Nicolas Sarkozy.

Concernant les règles de "mark to market" ou "fair value", qui imposent une valorisation des actifs financiers à leur valeur de marché, ne doivent plus s'appliquer de manière "aveugle" et "absurde", a poursuivi Nicolas Sarkozy, qui a précisé que cette modification serait applicable dès les résultats du troisième trimestre.

(Rappelons que la Commission Européenne avait approuvé, après accord du Parlement européen et approbation du Conseil, que le principe de "mark to market" cesse de s'appliquer aux actifs des banques européennes dès le troisième trimestre de l'exercice)

Les Vingt-sept s'engagent à prendre "en toutes circonstances" les mesures nécessaires pour "préserver la stabilité du système financier, soutenir les institutions financières importantes, éviter les faillites et assurer la protection des dépôts des épargnants".

Le Conseil européen a également permis de finaliser un consensus sur la réponse que les Vingt-sept souhaitent apporter à la crise à plus long terme : "Nous sommes décidés à ce que les conséquences soient tirées sur le système financier, sur le système monétaire, sur une refondation du capitalisme. C'est une position unanime", a déclaré Nicolas Sarkozy.

En ouverture du Conseil, le chef de l'Etat Français avait indiqué que cette crise était "la crise de trop", ….. "Il faut refonder le système. Cette refondation doit être globale", avait-il poursuivi, en soulignant la nécessité de mettre fin aux centres off-shore.

"Tout le monde est d'accord sur la nécessité de la tenue, à brefs délais, d'un sommet mondial", a rappelé le Président Sarkozy, en précisant que l'UE souhaitait que ce sommet ait lieu en novembre.

C’est en sens que tout récemment, la Chancelière Allemande et le Premier ministre britannique s'étaient eux aussi prononcés en faveur d'une telle réunion.

"Je pense qu'un sommet sur les grands changements dans l'économie internationale peut se tenir au cours des prochains mois", a déclaré le Premier ministre britannique, Gordon Brown.

Ce sommet devrait réunir les membres du G8 ainsi que la Chine, le Brésil, l'Inde, l'Afrique du Sud et le Mexique.

Par ailleurs en matière de croissance-environnement, en présence de perspectives économiques difficiles, plusieurs pays ont souhaité que les discussions sur le paquet énergie-climat soient différées.

Un groupe de huit pays, à l’initiative de la Pologne, s'est réuni pour proposer un report des discussions autour de ce plan européen de lutte contre le changement climatique.

Monsieur Mikolaj Dowgielevicz, secrétaire d'Etat polonais aux Affaires européennes, a affirmé que ce paquet énergie-climat pénalisait les économies de plusieurs des nouveaux Etats membres de l'UE en assurant : "Il n'y a pas de solution pour les pays comme la Pologne qui dépendent du charbon pour produire de l'énergie. Donc il n'y a pas vraiment les conditions pour la conclusion d'un accord général en décembre", a-t-il dit.

Monsieur Silvio Berlusconi, le président du Conseil italien s'est prononcé en faveur d'une « certaine flexibilité. »

Le Président Nicolas Sarkozy a estimé que la crise ne devait pas avoir pour conséquence de réduire les ambitions en matière de protection de l'environnement tout en rappelant la détermination de la France à obtenir un accord d'ici janvier …… "Il faut sortir du dilemme croissance-protection de l'environnement. Il faut démontrer que la croissance propre est une possibilité de rebond de la croissance Ma conviction est qu'il n'est pas plus difficile de trouver un accord ambitieux qu'un petit accord", a-t-il dit.

ooOoo

( à suivre tout prochainement)

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