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02 octobre 2008

Sortir les entreprises du trou c'est renforcer le capitalisme ultra libéral au détriment du capitalisme social !

jeudi 2 octobre 2008

Article de lucienne magalie pons


Permissivité et laxisme et surtout encouragement, ont permis au capitaliste ultra libéral ces dernières décennies, avec une avidité sans précédents de profits, d’investir des capitaux dans des opérations financières non productives d’emploi et de croissance en spéculant sur des produits financiers purement spéculatifs.

Pour les sauver du désastre financier, les gouvernants politiques de différents Etats, notamment Européens, dans la ligne des USA, interviennent en puisant dans leurs caisses alimentées par les contribuables qui une fois encore sont appelés à cracher dans le bassinet.

« Laisser faire, laisser passer » en puisant dans la poche des contribuables, la politique capitaliste ultra libérale perdure et se renforce ! Car c’est bien renforcer le libéralisme « sauvage » que de le sauver de la faillite.

Pour sauver DEXIA, dont certains avec la larme à l’œil ont dit « il faut sauver le soldat Dexia qui se trouve au bord de la faillite », les gouvernements français, belge et néerlandais se sont généreusement cotisés : 6,4 milliards d’euros qui permettront son redressement et une augmentation de capital.

Oui pour ces gouvernements il fallait « sauver le soldat Dexia... établissement franco-belge, spécialiste du financement des collectivités locales, qui a perdu des sommes colossales sur les marchés américains, au détriment du financement des collectivités locales, et dont le cours en Bourse avait chuté de plus de 30 %.

(En bourse, après avoir perdu 7,53% à 10,07€ le 26 septembre, le titre Dexia s'effondre, le 29 septembre, de 34,26% à 6,62 euros pour remonter progressivement à 7,88 euros)

Sur les 6,4 milliards d’euros les autorités fédérales et régionales et les actionnaires belges (communes belges et investisseurs institutionnels) investissent 3 milliards d’euros le gouvernement français et la Caisse des dépôts et consignations 3 autres milliards, et le gouvernement luxembourgeois 376 millions.

A l’issue de l’opération, la partie belge détiendra toujours la part la plus importante de Dexia , l’Etat français et le groupe CDC, eux, acquièrent une minorité de blocage, une part d’environ 25% pour garantir, selon le communiqué de l’Elysée, « la continuité du financement des collectivités locales françaises, dont Dexia Crédit Local est le principal prêteur, ainsi que pour contribuer à la sécurité et à la stabilité des systèmes financiers français et européen, conformément aux engagements du président de la République”.

Bien sur les deux dirigeants de Dexia ont démissionné de leurs fonctions. Pierre Richard, président du conseil d’administration, et Axel Miller, administrateur délégué et président du comité de direction ont tiré “les conclusions de la crise financière actuelle et de son impact sur le groupe Dexia”, selon le communiqué officiel.

Dans la foulée de sa démission Axel Miller toucherait une indemnité de 3,7 millions d'euros, soit l'équivalent de deux ans de salaire, dans le cadre de son départ et dans le monde politique ressurgie la polémique contre les «parachutes dorés», c'est-à-dire ces indemnités de départ accordées aux anciens responsables d'entreprises en grande difficulté, comme c'est le cas aujourd'hui avec Fortis et Dexia. . Les conditions financières du départ de Pierre Richard, président du conseil d'administration de la banque, ne sont pas précisées.
Axel Miller a estimé n'avoir commis aucune faute à la tête de Dexia et « une faute » serait difficile à mettre en évidence, quand on sait que DEXIA était une filiale de la Caisse des Dépôts et consignations,(bras financier de l’Etat) dont les dirigeants ont « laissé faire, laissé passer, laissé filé » allègrement et sans intervenir peut-être même en les encourageant les investissements colossaux à haut risque, décidés par les dirigeants de sa filiale Dexia, vers les marchés américains.

Pour nous rassurer nos gouvernants, passés maîtres dans l’art de l’illusion, nous projettent de la poudre aux yeux en nous promettant pour l’avenir des enquêtes financières et des sanctions pour les « responsables » coupables de désastres financiers bancaires, boursiers, et même d’entreprises, et étudient des dispositions pour réguler les marchés boursiers.

Des enquêtes financières nous sont promises pour identifier les « coupables responsables ». Etant donné les réseaux complexes des spéculateurs financiers, liés entre eux par des accords secrets internationaux et complices sur fond de mondialisation financière, autant rechercher une aiguille dans une botte de foin.

Des sanctions sont annoncées. Dans les pays de droit des sanctions ne peuvent se prononcer arbitrairement, sans loi. Il faudra donc légiférer dans les différents états concernés, ce qui demande beaucoup de temps, autant dire reporter la question dans le futur pour ne pas dire sine die, d’autant que certains états dont les dirigeants sont liés ou dépendants des milieux financiers, ne sont pas très chaud pour remuer le bâton dans les marmites bancaires et boursières, pour ne pas dire dans la m….. !

Pendant ce temps, requinqués sur le dos des contribuables, les spéculateurs auront le champ libre et continueront à agir en toute impunité.

Tout va donc pour le mieux dans le monde de la politique et de la finance internationale et tout va mal dans le monde des contribuables.

Bien entendu, nous apprenons que notre gouvernement qui se découvre tout à coup moralisateur du capitalisme, est déterminé à légiférer sans attendre sur les parachutes dorés

critiqués, et alors que le patron de Dexia pourrait toucher le sien malgré la quasi-faillite de sa banque, pour prouver son engagement moral, le gouvernement a demandé à la Caisse des dépôts et consignations, actionnaire de Dexia, de s'opposer au versement des indemnités de départ d'Axel Miller, le patron de la banque franco-belge tout juste sauvée de la faillite

.

Encore faudra-t-il prouver la « faute » et Axel Miller, avocat de formation, dont on dit qu’il est redoutable en défense, n’a pas l’intention de se laisser intimider : il connait la chanson et certains de la CDD ont peur de l'entendre.

D’après le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, le gouvernement va proposer "dans les prochaines semaines" un projet de loi limitant ces indemnités record accordées à certains dirigeants d'entreprises.

(Le mouvement patronal Ethic a regretté mercredi sa "précipitation".)

Il ne s’agirait pas dans l’esprit du gouvernement d’interdire les parachute doré mais de les limiter, et selon l’entourage du Ministre de l’Economie, Madame Christine Lagarde serait opposée à l’attribution de parachutes dorés dans les situations d’échec de l’entreprise »

Laurence Parisot, aussi, a estimé qu'aucun patron "qui a échoué" ne devrait "toucher de parachute doré" et a annoncé que le Medef ferait des propositions en ce sens "en tout début de semaine prochaine

Didier Migaud, président PS de la commission des Finances à l'Assemblée, et Jean Arthuis, président (UC-UDF) de la commission des Finances du Sénat, sont "choqués" par l'éventualité d'une généreuse indemnité pour les patrons de Dexia."Il serait temps quand même que les hauts dirigeants se dotent d'un minimum d'éthique pour nous aider à aimer l'entreprise", a souhaité M. Arthuis, en suggérant que si on réglementait cette question, il fallait "que ce soit sur un espace économique suffisamment large, donc l'Europe".

(Aux Pays-Bas, la presse a fait état mercredi d'une possible indemnité de 5 millions d'euros pour le directeur exécutif par intérim du bancassureur belgo-néerlandais Fortis, sauvé de la débâcle financière par une nationalisation partielle.)

Rappelons qu’en France, les parachutes dorés ont souvent défrayé la chronique. Avant dernière polémique en date avant celle d’Axel Miller : l'indemnité de 6 millions d'euros que pourrait toucher l'ancienne directrice générale d'Alcatel-Lucent, Patricia Russo.

Les ministres européens des Finances ont prévu d'aborder la question des rémunérations des dirigeants le 7 octobre. Le Premier ministre belge Yves Leterme s'est d'ores et déjà déclaré mercredi opposé aux "parachutes dorés".

Attendons de voir comment les dirigeants d’entreprises privées apprécieront cette intrusion des politiques dans le domaine des rémunérations de leurs dirigeants qui ressortent jusqu’à présent d’accords contractuels privés.

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Pour ceux d’entre nous qui veulent approfondir la question du Parachute d’or ou parachute doré, j’ai relevé sur Internet les renseignements ci-dessous :

Informations Récupérées de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Parachute_en_or »

Parachute en or

Un parachute en or, parachute doré ou en anglais golden parachute est une clause contractuelle entre un dirigeant d'une société anonyme et l'entreprise qui l'emploie et qui fixe les indemnités versées lors d'une éviction suite à un licenciement, une restructuration, une fusion avec une autre société ou même lors d'un départ programmé de l'intéressé. Ces indemnités vont en complément des indemnités légales auxquelles l'intéressé peut par ailleurs prétendre.

Ces indemnités de départ sont censées compenser un manque à gagner potentiel du dirigeant qui s'engage à respecter une clause de non-concurrence et à le remercier des services rendus pendant sa présence dans la société. En moyenne, elles s'élèvent à trois années de salaire pour les PDG et entre une et deux années pour la direction générale.

Le parachute en or peut éventuellement être additionné à une « retraite-chapeau », complément de la retraite légale dont le versement est étalé pendant toute la durée de la retraite du bénéficiaire.

En Europe, la France était en 2007 le pays dans lequel les patrons disposent des indemnités les plus élevées. Selon une étude publiée par le quotidien "La Tribune", les patrons français reçoivent "le double du total de leur salaire de base et de leur bonus annuel" sous la forme d'indemnités de départ, alors que seuls la moitié des dirigeants américains bénéficient d'un tel niveau de paquet de départ.

En droit français, un mandataire social peut être remercié sans qu'il soit besoin de motiver ni d'indemniser son renvoi. Pourtant nombreux sont les chefs d'entreprise qui quittent leur entreprise en plein échec, mais les poches pleines. Le plus souvent, les patrons français sont à la fois mandataires sociaux... et salariés, disposant d'un contrat de travail "suspendu" durant le mandat, mais bien souvent ressorti en fin de parcours pour justifier une indemnisation. Ce double état de mandataire-salarié est contre nature, car on ne saurait être dans un "lien de subordination" (c'est ainsi qu'on définit l'état de salarié) vis-à-vis d'une entreprise que l'on dirige soi-même. Mais il est surtout à la racine des indemnisations les plus choquantes : au moment du départ, on multipliera la rémunération très élevée du mandataire... par la protection très forte que le code du travail assure au salarié. L'étude de l'Institut Montaigne se penche sur ces incohérences du droit qui créent les scandales que l'on a connu ces dernières années.

Quelques parachutes en or :

Année Personne Pays- Société Montant global

1989 F. Ross Johnson États-Unis RJ Reynolds Tobacco Company 58 millions US $

2002 Jean-Marie Messier France Vivendi Universal 20,5 millions euros

2003 Philippe Jaffré France Elf 30 millions euros

2003 Pierre Bilger France Alstom 4,1 millions euros

2005 Carly Fiorina États-Unis Hewlett-Packard 42 millions US dollars

2005 Daniel Bernard France Carrefour 38 millions euros

2006 Noël Forgeard France EADS 8, 5 millions euros

2007 Serge Tchuruk France Alcatel 5,7 millions euros

2007 Antoine Zacharias France Vinci 13 millions euros

2008 Patricia Russo France Alcatel 6 millions euros

* Lorsque Noël Forgeard quitte EADS en 2006, le parachute doré qui lui est versé fait scandale. En effet, l'entreprise est en crise, la prime des employés s'élève à 2,88€ en moyenne (relevée à environ 1000€ par la suite), et Noël Forgeard reçoit une prime astronomique aux yeux des syndicats.

Nicolas Sarkozy fait même en 2007 la promesse électorale de légiférer, on parle alors d'une loi de moralisation de la vie économique.

Denis Gautier-Sauvagnac, ancien président de l'Union de l'industrie et des métiers de la métallurgie (UIMM), avait négocié une indemnité de départ de 1,5 million d'euros après des retraits suspects dans les caisses (19 millions d'euros) entre 2000 et 2007. En 2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre des Finances, aurait été alerté par Tracfin (la cellule anti-blanchiment de Bercy) des retraits effectués depuis 2000 par DGS, mais aurait refusé que le dossier soit transmis à la justice

Voir :

1. ↑ La Tribune, 12 juin 2007, Etude menée auprès de 350 entreprises.

2. ↑ "Comment bien payer les dirigeants d'entreprise", Institut Montaigne, Juin 2007

3. ↑ Discours aux parlementaires de la majorité Palais de l'Elysée 20 Juin 2007

4. ↑ Article de L'Humanité - "UIMM, silence au sommet de l'État", paru le 4 mars 2008

article de lucienne magalie pons

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonsoir Mme Lucienne Magalie Pons
Quel bel article qui par les temps qui court me révulse un peu plus !
pouvez vous m'expliquer pourquoi la caisse de dépôts a "besoin" d'une
filiale comme Daxia pour soit disent financer les collectivités local et faire des magouilles aux US s'est bien l'argent du contribuable qui sans aucun contrôle a été investie alors que nos collectivités sont privé de cette argent et bien sur l'état complice et sauveur est venue a sont secours cette banque franco-belgo-néerlandaise sert de soupape et de dissimulation a ses trois pays ?
Enfin ont ne parle que de sauvetage a cout de milliards pour les institutions et les banques mais les retraités avec leurs 1,9% personne n'en parle plus .
Amicalement laury

Lucienne Magalie Pons a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Lucienne Magalie Pons a dit…

laury,
merci de votre commentaire !
mais oui l'appât du gain et de la performance poussent les dirigeants de certains organismes à s'écarter de l'objectif principal qui leur est fixé, bien souvent dans ce cas les dirigeants des organes de tutelles institutionnels "complices" ferment les yeux ou bien même les encouragent.
Le réveil est brutal mais puisque c'est le peuple qui en dernier ressort casquera, les responsables institutionnels et les dirigeants de leurs filiales ne seront pas inquiétés !ils iront même jusqu'à percevoir des parachutes dorés pour leurs "bons et loyaux services", ou plus exactement pour prix de leur silence "secret d'état"

3 octobre 2008 10:44