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26 octobre 2008

La Crise financière et la Francophonie

Revue de presse :

D’un avis général, la crise financière a primé sur les travaux à l’ordre du jour du Sommet de la Francophonie

55 Etats et gouvernements, auxquels s’ajoutent 13 pays observateurs de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), se sont retrouvés du 17 au 19 Octobre pour débattre sur les sujets à son « ordre du jour » qui portaient sur la démocratie, les droits de la personne, la langue française (voir mon précédent article), l'environnement et la gouvernance de l'économie, mais l’actualité de la crise financière a pris le premier rang parmi les préoccupations des participants.

Cette crise a animé les débats en offrant la possibilité à des pays du Nord et du Sud de s’exprimer comme l’avait souhaité le secrétaire général de la Francophonie Monsieur Abdou Diouf qui avait déclaré les jours précédents : « La crise bancaire, la crise financière et avant cela la crise alimentaire, la crise énergétique : tous ces problèmes devront être au menu des chefs d ’ Etat et de gouvernements » ….

Et un proche du dossier, la veille de l’ouverture du sommet, avait déclaré de son côté : Le président Sarkozy « devrait dès l’ouverture accorder une grosse place à ces questions et démarrer très fort là-dessus. Il pourrait même faire des propositions pour une remise à plat complète du système financier mondial ».

Ndlr : ils n’ont pas été déçus !

A cette occasion, Monsieur Harper a pu s’entretenir avec Monsieur Ben Ki-moon et le Secrétaire général de la Francophonie, Monsieur Abdou Diouf, et de plus s’est consacré à des discussions bilatérales avec ses vis-à-vis d'Algérie, du Liban et du Mali.

Les dirigeants des pays africains "sont extrêmement inquiets" des impacts de la débâcle bancaire et financière, a confié un haut fonctionnaire du gouvernement du Canada

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale du Burkina Faso, Alain Yoda, a exprimé s l'angoisse des pays les plus pauvres face à la crise financière en constatant sur le parquet du Centre des Congrès, devant les journalistes :"Il faut être réaliste. Si toutes les banques font faillite et toutes les grandes entreprises font faillite, ce sont des millions de gens qui vont aller au chômage".

M. Yoda a soutenu que la voix des pays du tiers monde est incontournable à la table des discussions pour assurer la stabilité de l'économie mondiale : « Les pays les plus riches, confrontés à l'effondrement des marchés, doivent éviter l'erreur de demeurer en vase clos, a-t-il insisté……."S'occuper de l'économie du Nord uniquement ne règlera pas le problème. Il faut avoir une vision globale du développement. Tant qu'il y aura des pays dans l'opulence et d'autres dans la misère, nous ne pourrons jamais être sûrs qu'il y aura la paix sur le plan international", a-t-il prévenu.

"La Francophonie est devenue extrêmement utile, a expliqué un membre fédéral. Aujourd'hui, on peut dire que c'est le premier forum Nord-Sud depuis l'éclatement de la crise où des représentants du tiers monde et des représentants du monde développé sont face à face dans une même pièce et essaient de mieux comprendre ce qui leur arrive."

En quelques années, la Francophonie est passée d'un forum culturel à une institution francophone où sont abordées "des questions graves pour l'humanité", a-t-il constaté.

Les prolongements :

De Québec, le premier ministre Stephen Harper a approuvé la tenue d'une réunion au sommet sur le dénouement de la crise, joignant sa voix à celles du président français Nicolas Sarkozy et du Secrétaire général de l'Organisation des nations unies (ONU), Ban Ki-moon.

Après avoir rencontré M. Sarkozy à Québec à l'occasion du Sommet de la Francophonie, le numéro un de l'ONU Monsieur Ban Ki-moon, a fait savoir au président français, dans une missive rédigée en anglais, qu'il souscrivait à l'idée d'une rencontre d'urgence d'un G-8 "élargi" afin de discuter de la crise.

Par la suite, à Camp David le président américain George W. Bush et M. Sarkozy ont convenu de la nécessité d’une rencontre internationale a tenir « rapidement ». M. Bush ne s'est pas prononcé sur la date d'une telle rencontre, mais le président français a suggéré qu'elle se tienne avant la fin du mois de novembre, à New York.

Ndlr : nous savons depuis que cette rencontre internationale «le G20 » se réunira le 15 Novembre près de Washington.

M. Harper a l'intention de profiter de cette prochaine rencontre pour inviter les leaders mondiaux à s'inspirer du système bancaire canadien pour faire face aux turbulences.

Plus "rigoureuse " qu'aux Etats-Unis, la réglementation canadienne fait en sorte que le système bancaire au pays «demeure solide" en dépit de la tourmente des marchés, a expliqué en point de presse Monsieur Dimitri Soudas, porte-parole du premier ministre Harper,

M. Soudas a soutenu que les pratiques "conservatrices" des banques canadiennes seront certainement citées comme une voie d'avenir pour le monde lors du sommet à venir : "Le reste du monde pourrait regarder comment le Canada gère son système bancaire. On voit aujourd'hui que le gouvernement du Canada n'a pas besoin d'injecter des centaines de milliards de $ pour venir en aide à son secteur bancaire", a-t-il ajouté.

Toutefois, le Canada tout en plaidant pour une révision "des institutions et des structures" internationales qui régulent le marché ne va pas aussi loin que la France de Nicolas Sarkozy, qui milite pour "refondre" et "moraliser" le capitalisme.

"L'objectif, c'est de passer à travers (la crise) puis de faire un post-mortem afin de prendre les mesures nécessaires pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise", a indiqué Monsieur Soudas.

article de lucienne magalie pons

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