article de lucienne magalie pons
Avec un bel ensemble le gouvernement et la majorité UMP gomment les prévisions de l'Insee, pour justifier leur politique financière actuelle.
Le 26 septembre à Paris, Mme. Christine Lagarde, ministre de l’économie, et Mr. Eric Woerth, ministre du Budget, ont présenté en conférence de presse le projet de loi de finances pour 2009 et le projet de loi de programmation des finances publiques 2009-2011 et ont fait part de l'optimisme du gouvernement sur la croissance à partir de 2010, justifié par la théorie "mécanisme des cycles" économiques qui « suppose » un "rebond" après une période de faible activité.
Ndlr : « suppose » … laisse une grande marge d’incertitude qui n’inquiète pas le gouvernement et les ministres. On peut toujours tracer des plans sur la comète pour rebondir aléatoirement dans un futur lointain.
Le gouvernement et la majorité UMP, pour se disculper d’anciennes prévisions de croissance exagérées qu’ils annonçaient pour justifier leur politique et l’injustice fiscale et sociale du paquet fiscal, , tente aujourd’hui de minimiser les chiffres de l'Insee prévoyant une baisse de 0,1 point au troisième trimestre après -0,3 point au deuxième trimestre, ce qui est un indice indiscutable de récession.
La récession est définie par au moins deux trimestres consécutifs de recul du PIB, ce qui est bien le cas, si l’on se réfère aux prévisions de l’Insee l’Insee, soit une baisse de 0,1 point du PIB aux troisième et quatrième trimestres, après -0,3 point au deuxième trimestre.
Ces données économiques n’ont pas empêché Monsieur Woerth de soutenir que "par nature,
Ndlr : « par nature
Madame Christine Lagarde, refusant aussi le terme de "récession", a estimé que "ce n'est pas ça le plus important". "On est dans une situation économique difficile en raison des chocs qu'on a subis, de la crise financière qu'on traverse. Il faut mettre en place des mesures de soutien au développement de l'activité, c'est ça qu'on est en train de faire", et selon la ministre, qui se décide à passer à l’action, "la nécessité absolue, c'est de se tourner vers cette question de la crise financière internationale et de réparer toute la tuyauterie". "C'est indispensable pour que l'argent circule dans l'économie française", a-t-elle relevé, et notamment "pour soutenir l'activité des petites et moyennes entreprises".
Ndlr : D’après notre ministre plombière il faut faire circuler « l’argent dans les tuyaux », espérons que tous les tuyaux seront débouchés ! Il faudra pas mal de temps pour déboucher les tuyaux « pouvoir d’achat et garanties sociales » que le gouvernement a bouché à l’émeri depuis trop de temps, et nous avons tout lieu de croire que la circulation de l’argent se dirigera, en attendant que toute la tuyauterie soit réparée, vers les tuyauteries des entreprises ultra libérales, qui n’ont jamais été bouchées, mais au contraire soigneusement entretenues.
( Rappelons que Madame Christine Lagarde à l’occasion de la « lettre de mission » du président Sarkozy le 11 juillet 2007 lui demandant de mettre en place des réformes économiques, pour « rendre le travail payant », déclarait en juillet 2007 : « Que de détours pour dire une chose au fond si simple : il faut que le travail paye. Mais c’est une vieille habitude nationale :
Ndlr : Enfin en 2008, Madame Christine Lagarde (que certains UMP méchamment moqueurs surnomment en catimini MTV « madame tout va bien ») retrousse une nouvelle fois ses manches pour réparer la tuyauterie ! Elle vient de s’apercevoir que « tout va mal » ! Il lui aura fallu plus d’un an pour s’en rendre compte.
Enfin le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, dans une envolée de fiction économique a déclaré : « Nous faisons en sorte que l'économie réelle ne soit pas pénalisée après l'économie virtuelle » et a estimé que "ce qui est important, c'est la réponse du gouvernement et des pouvoirs publics"………"Le président de
Ndlr : il nous reste à espérer que ces réponses et annonces ne resteront pas dans le domaine de l’ « économie virtuelle » et qu’effectivement l’économie réelle soit remise en route. Mais comme une annonce en chasse une autre nos espoirs restent fragiles.
De son côté, le député UMP Jérôme Chartier "n'aime pas parler de récession" et "préfère parler de croissance négative". "Il n'y a pas de raisons économiques profondes, structurelles à ces mauvais chiffres. Pour lui l’économie est saine « L'économie est saine » ……
"La crise est très grave. Il n'est pas surprenant que la croissance reflète cette crise", a conclut le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer.
Ndlr : un effet de miroir virtuel en quelque sorte !
ooOoo
Comme nous venons de l’entendre et lire, Le Gouvernement et l’UMP dénient la récession, il est évident que quand on consacre des milliards d’euros au redressement des entreprises bancaires (et autres à venir peut-être) on se doit de dénier la récession, mais n’ayez crainte quand ils auront fini de redresser le capitalisme financier et de panser ses plaies, sur le dos des contribuables, ils argumenteront de récession pour nous inviter à nous serrer la ceinture de plusieurs crans.
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