15 octobre 2008

Le sommet Européen de Bruxelles

article de lucienne magalie pons

Climat

Aujourd’hui mercredi 14 octobre les places financières ont fait un plongeon spectaculaire (voir mon article précédent) , alors que les dirigeants européens réunis à Bruxelles s’efforcent de trouver un front commun.

( rappel sommaire : Après deux jours de fortes hausses, les Bourses européennes se sont enfoncées dans le rouge: Londres a perdu 7,16% en clôture, Francfort 6,49% et Paris 6,82%.La Bourse de New York, minée par les craintes de récession, creusait ses pertes mercredi, le Dow Jones perdant plus de 5,4% vers 17 hures 45 GMT)

« Groos » plongeon des Bourses « gross » déception, « gross » déprime générale !

Les signes avant coureurs de récession s’accentuent et quelques politiques qui ont semble-t-il remisé en partie leurs langue de bois au vestiaire parlent ouvertement tout comme les experts de « récession. »

La fiesta boursière de Lundi, encouragée par les sommes colossales annoncées à grand renfort de parades médiatiques, par les dirigeants Européens et Américains pour regonfler leur secteur bancaire n'aura duré que deux jours. Suivant sa descente aux enfers, la crise financière continue sa valse de sorcière et contamine l’économie réelle qu’elle entraine progressivement dans sa cadence incontrôlable et à Paris un « vendeur d’actions » a constaté :"On assiste à un déplacement de la crise financière vers l'économie réelle. Il y a un mouvement de balancier, quand on semble avoir réglé un problème bancaire, le marché se reporte sur l'impact, sur les entreprises et les ménages".


L'ouverture du Sommet Européen : les urgences



A Bruxelles les dirigeants européen insistent pour la tenue urgente d'un sommet G8 associant des pays émergents consacré à une réforme du système financier international, une idée soutenue par le président français Nicolas Sarkozy.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le Premier ministre britannique Gordon Brown ont exhorté Washington à s'impliquer davantage pour améliorer la surveillance du système financier.


A l'ouverture du sommet à Bruxelles, Nicolas Sarkozy a appelé l'UE à soutenir sa proposition d'un sommet international, avant la fin 2008, pour une "refondation" du système financier mondial. "De préférence à New York là où tout a commencé", a-t-il ajouté.


A la Maison Blanche en écho un communiqué en ce sens a été rendu public par la Maison (Le G8 comprend l'Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, le Japon et la Russie.)



Des deux côtés de l'Atlantique, le spectre de la récession se rapproche d’une réalité longtemps redoutée, passée sous silence et encore déniée il y a peine huit jours.


(Désormais les langues autorisées se délient : la reprise de l'économie américaine n'est pas pour "tout de suite", a averti le président de la Banque centrale des Etats-Unis (Fed), Ben Bernanke.)


L'économie allemande, la première d'Europe, est "au bord de la récession", selon les instituts allemands de conjoncture, et l'Irlande y est déjà.


Une semaine après la baisse concertée des taux de plusieurs grandes banques centrales, dont la Fed américaine et la BCE, la banque centrale norvégienne a abaissé à son tour son taux directeur d'un demi-point à 5,25%.


La Banque centrale d'Islande, pays ravagé par la crise financière, a même baissé son taux directeur de 3,5 points (à 12%), tout en estimant que ce remède choc ne suffirait pas à empêcher une récession.


Toutes ces mesures, n’ont pas empêché que les signes de détérioration de la conjoncture ne s’accentuent en Europe et ils étaient aussi au menu du sommet de crise des dirigeants européens qui s'est ouvert ce mercredi pour deux jours à Bruxelles.


Selon un projet de déclaration dont l'AFP a obtenu copie, l es Européens s'apprêtaient à entériner la création d'une "cellule de crise financière" regroupant les présidents de la Banque centrale européenne (BCE), de la Commission européenne, de l'Eurogroupe et du Conseil européen, mais encore le sommet européen devra rallier l'ensemble des 27 membres de l'UE aux plans de sauvetage des banques de 2.000 milliards d'euros des 15 pays de la zone euro et du Royaume-Uni et il lui reste à convaincre onze pays membres et notamment le plus réticent, la République tchèque.


La question du traité de Lisbonne devrait aussi pouvoir être abordée …


La Commission européenne a revu à la hausse le montant minimum de garantie bancaire des particuliers dans l’UE et a proposé de le relever de 50.000 à au moins 100.000 euros, d'ici un an.

La question du traité de Lisbonne devrait aussi s’inscrire à l’ordre du jour du Sommet Européen de Bruxelles.

(à suivre demain au mieux dans un prochain article)


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Le Premier ministre français François Fillon, a évoqué tout récemment une crise "profonde" et "exceptionnelle", il prédit "une panne de croissance" pour la France l'an prochain, avec des "conséquences" sur l'emploi.

Le Royaume-Uni se rapproche de la barre des deux millions de chômeurs et son taux de chômage atteint 5,7%, un sommet depuis mars 2000

Les ventes de voitures neuves ont plongé en Europe de 8,2% sur un an en septembre, atteignant leur niveau le plus bas depuis 10 ans.

Les ventes de détail aux Etats-Unis ont reculé en septembre de 1,2% par rapport à août, une baisse nettement plus importante que prévu.

L'activité économique américaine "a faibli en septembre" et "les conditions d'obtention de crédits se sont durcies", a constaté le Livre Beige de la Fed. "L'économie américaine semble en récession", a jugé une responsable de la Fed, Janet Yellen.

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Par ailleurs on constate au plan international une accentuation des dégradations boursières, financières et économiques

Aujourd’hui la Bourse de Sao Paulo, première place financière d'Amérique du Sud, plongeait de 11% à mi-séance.

Plus tôt dans la journée, en Asie, Tokyo avait clôturé sur un gain de 1,06%, mais Hong Kong avait terminé en recul de 4,96% et Shanghai de 1,12%.

(Le Japon avait déjà vu son excédent courant chuter de moitié en août, et sa production industrielle baisser de 6,9%.)

En dix jours, les autorités monétaires indiennes ont dû injecter 30 milliards de dollars dans leur système financier pour éviter une crise des liquidités dans la dixième puissance économique mondiale.

La dégradation de l'économie mondiale attisant les craintes de déclin de la demande. Les prix du baril de pétrole s'approchaient des 70 dollars.

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A New Delhi, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud, réunis ce mercredi en sommet, ont fustigé les pays riches pour avoir provoqué la crise financière mondiale.

Les appels à réformer la finance mondiale se multiplient et les Etats-Unis, jugés responsables de la crise, sont plus que jamais montrés du doigt.

A New Delhi, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud, réunis mercredi en sommet, ont fustigé les pays riches pour avoir provoqué la crise financière mondiale.

Il est particulièrement injuste, s'est emporté le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, que les pays pauvres aient "à payer pour l'irresponsabilité de spéculateurs qui ont transformé le monde en un gigantesque casino".


1 commentaire:

nous avons la solution a dit…

Vous souhaitez des solutions pour faire face à la crise financière internationale:

Aujourd’hui il faut comprendre et agir vite !

Faites appel à Cheminade !!!

Depuis 1995, Jacques Cheminade l'avait dit!!! Aujourd'hui Jacques Cheminade propose ses solutions!!!

Vite demandez un VRAI Nouveau Bretton Woods !!!

Nous avons fait le bon diagnostic, en regardant la réalité en face l’hiver dernier. Maintenant, soutenez avec nous ces mesures : c’est le médecin qui fait le bon diagnostic qui rédige la meilleure ordonnance.

David C.
david.cabas.over-blog.fr

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