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16 octobre 2008

L'Interventionnisme financier sélectif de l'Etat, la nouvelle donne de la refondation du système financier !




article de lucienne magalie pons

Avec un ensemble touchant de militantisme fidèle et bavant d'éloges et d'admiration confondues pour le Chef de l'Etat et le Gouvernement, quelques 500 députés et sénateurs ont voté comme un seul homme pour le plan de sauvetage des banques.

Il ne faut pourtant pas sortir de Saint-Cyr pour imaginer un tel plan, l'Etat empruntera à Pierre 360 Milliards d'Euros pour les prêter à telles ou telles banques ou entreprises au bord du gouffre , en espérant ainsi les sortir de la moïse financière , il s'agit donc ni plus ni moins que d'emprunter à Pierre pour prêter aux banques "Paul and co " ou les garantir, sans savoir si un jour "Paul and co" pourra rembourser l'Etat et l'Etat rembourser Pierre.

Pour le moment tout réside dans l'espoir de trouver un "Pierre" assez généreux pour risquer sa peau et sa bourse, comme on le sait l'espoir fait vivre jusqu'à la mort ! à condition que l'on ai de quoi se mettre sous la dent entre temps.

La somme colossale mise en jeu pour cette opération purement spéculative n'étonne personne, tout les outils de la boîte semble baigner dans l'huile , et la droite libérale applaudit à tout rompre ! L'Etat Français va ainsi creuser sa dette pour sauver par prêt ou par garanties , son idole momentanément désavoué le libéralisme sauvage , qui une fois regonflé ne se gênera pas pour remettre ses cavaliers en selle à sa façon.

Oui....Mais ....... me direz vous en me resservant avec compassion les justifications du Gouvernement, c'est la seule façon de redonner aux banques le moyen de rétablir le flux des crédits interbancaires, de permettre aux banques de faire du crédit aux ménages et aux PME, aux entreprises, aux sociétés de service, aux collectivités locales.. etc..... ce qui permettra de relancer l'économie réelle par l'emploi et la croissance.

Soit j'en conviens il fallait redonner du "flousse", faute d'en avoir l'emprunter pour le remettre en circuit bancaire, mais l'Etat ne pouvait-il pas, par la même stratégie, secourir par des prêts ou en leur accordant des garanties, ou encore des moratoires les petites et moyennes industries, les sociétés de services, les industries commerciales et industrielles, toutes productives d'emploi et de croissance réelle, bref tous ces acteurs de l'économie réelle qui galèrent sérieusement alors que ces messieurs banquiers, du haut du haut de leurs paniers boursiers fictifs transforment les bourses en salle de casinos ?

Pourquoi redresser des banques et des spéculateurs faillis ? ne vaudrait-il pas mieux les laisser mourir de leur belle mort pour assainir une fois pour toute le marché financier ?

Vous voyez bien que sous prétexte de sauver le crédit, l'emploi, la croissance, les ménages etc... se dissimule en réalité la volonté de remonter et de renforcer l'ultra libéralisme sauvage, de le garantir financièrement par les décisions des hommes politiques en place , de lui donner en plus une dimension qui ne s'avouait pas, mais qui apparaîtra maintenant officialisées au grand jour, à savoir le soutien des dirigeants politiques approuvé par les Parlements et la mise en place de structures étatiques à hauts risques financiers, appelées à leur servir de filet de protection dans ses exercices de haute volée internationale.

L'interventionnisme de l'Etat, cette action si souvent décriée par l'économie libérale, réclamée à corps et a cris actuellement par les spéculateurs faillis, se manifeste de nos jours avec cette particularité singulière qui consiste à sauver les faillis, pour leur permettre de tondre à nouveau les acteurs honnêtes de l'économie réelle.

L'opposition a fait valoir des arguments de bon sens, a soulevé des questions demeurées sans réponse, la droite lui rie OUVERTEMENT au nez, et finalement au lieu de voter contre, pour faire preuve d'une bonne volonté qui n'est plus de mise de nos jours, l'opposition s'est contentée de s'abstenir au lieu de monter à la tribune, de dire ouvertement sa désapprobation et de voter contre.

Si l'affaire échoue, si la crise financière perdure, si le chomage et la misère s'installe, c'est DONC toute la classe politique en place qui devra rendre des comptes au peuple.

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