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26 octobre 2008

La langue française et la Francophonie

article de lucienne magalie pons

La richesse de l’actualité depuis plusieurs semaines m’a conduite à ne revenir que ce jour, bien tardivement, sur le Sommet de la Francophonie qui s’est tenu du 17 au 19 Octobre au Québec. Je prie mes lecteurs internautes de bien vouloir m’excuser pour ce retard presque impardonnable, mais pour alléger ma « culpabilité » je fais amende honorable en m’abritant sous l’adage « il vaut mieux tard que jamais »

Le XII° Sommet de la Francophonie a confirmé la langue française comme l’une de ses priorités

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Le XIIe Sommet de la francophonie ouvert le 17 Octobre 2008 au Québec rassemblait quelque 2000 délégués 700 représentants des médias (journalistes, techniciens, photographes, caméramans, etc.) et, en tout, 22 000 accréditations émises inclus la sécurité, les fournisseurs, les techniciens qui montent et démontent les salles, les aides bénévoles, etc.

Pour les hôtels cela représentait près de 20 000 nuitées, dont la durée moyenne allait de quatre à cinq jours, de même par extension pour les restaurants et le Centre des congrès de Québec était consacré en totalité par l’événement.

En 2001 l’organisation du Sommet des Amériques avait entraîné pour des coûts de 37,5 M$ (hors sécurité) des retombées de 130 M$. Cette année le budget d’organisation du XII Sommet de la Francophonie est de 32,7 M$ et le chiffre des retombées est à venir.

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La langue Française et la Francophonie

Le 12e Sommet de la Francophonie a été l'occasion de marquer que sa mission première est le rayonnement de la langue française

Le challenge de la Francophonie est de faire du français une langue en usage au sein même des pays qui en sont membres. Cette évidence reste à consolider.

Le français est menacé au Canada et reste à développer dans les pays francophones

En 1951, 7,3 % des Canadiens hors Québec avait le français comme langue maternelle. Aujourd’hui, ils ne sont plus que de 4,1 %.

En marge du XII° Sommet de la Francophonie des organismes d’aide aux immigrants francophones du Canada ont demandé au gouvernement Harper la mise en place d’un plan d’action concerté pour protéger le « fait » français en dehors du Québec.

«Actuellement beaucoup de francophones vont en Alberta et, pour s’intégrer, abandonnent petit à petit leur langue. Il faut absolument contrer ce phénomène. Par endroits, les francophones ne représentent qu’à peine 1 % de la population», a déploré Mohamed Soulami, directeur général d’Actions interculturelles, un organisme pancanadien de sensibilisation et de gestion à la diversité culturelle.

L’organisme a noté avec satisfaction les accords de reconnaissance des diplômes entre le Québec et la France et entre le Québec et le Nouveau-Brunswick et aimerait que ce type d’initiative soit répandu au Canada.

Signe d'un intérêt renaissant pour la question linguistique, le Sommet de Québec a marqué une première dans l'histoire des Sommets de la Francophonie en inscrivant cet enjeu au programme des sujets abordés.

(Dimanche matin, le débat sur le sujet a cependant eu lieu en l'absence du président français Nicolas Sarkozy, leader de la seule puissance francophone au monde, qui avait déjà quitté le Québec la veille pour rejoindre les Etats-Unis et ce séjour écourté n’a pas manqué de faire naître localement des critiques sinon des ressentiments.)

L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), dont le Québécois Clément Duhaime est administrateur, s’est proposé de demander aux chefs d'Etat présents à Québec de s'engager à prendre des moyens concrets pour faire de l'usage du français autre chose qu'un vœu pieux.

Tenir une conversation en français dans certains pays dits "francophones" peut relever de l'exploit et d’après les observateurs à l’heure actuelle le français n'a pas le statut de langue officielle dans une vingtaine des 55 pays formant la Francophonie et il est a remarquer que le français est presque absent de plusieurs pays de la Francophonie

Les visées expansionnistes de l'organisme ne sont pas étrangères à cette situation particulière. Depuis les années 70, le nombre des membres a triplé, pour atteindre aujourd'hui 55, plus 13 observateurs

Comme il n'y a pas de seuil minimal pour devenir membre du club, plusieurs pays affichent un pourcentage de francophones très faible par exemple pour n'en citer que quelques-uns: l'Egypte (0,4 pour cent), le Vietnam (0,2 pour cent), la Grèce (3 pour cent), la Guinée-Bissau (1 pour cent) et on estime que seulement 20 pour cent des populations habitant les pays de la Francophonie peuvent effectivement parler français.

Ainsi plusieurs pays qui n’ont pas nécessairement le « français » en partage veulent en devenir membres a observé la ministre des Relations internationales du Canada, Madame Monique Gagnon-Tremblay.

En Europe même, a constaté l'OIF dans son dernier bilan, le français a régressé, comme langue des grandes institutions et comme langue d'enseignement, entre 1994 et 2002. Le nombre de personnes y apprenant le français en classe a chuté de 4,5 millions.

Au fil des ans, les voix se sont multipliées pour considérer que l'expansion de l'organisme s'était faite au détriment de la langue française, parfois considérée comme « élément négligeable » au sein même des pays membres.

Depuis les débuts de la Francophonie, les pays francophones concernés se sont en fait intéressés en priorité à bien d’autres sujets tels notamment que la coopération nord-sud, la démocratie et les droits de la personne, l’ économie, etc.…..et depuis peu au développement durable, mais au fil des ans l’OIF progressivement a montrer sa volonté de recentrer son institution et à fait passer de 22 à 4 le nombre d'enjeux à prioriser par la Francophonie: le développement durable, la langue française, les droits et la démocratie, et enfin, l’ économie.


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