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01 octobre 2008

Sommet UE-INDE : réunion des sommités

Les sommités
















Le Premier ministre indien Manmohan Singh, le président Nicolas Sarkozy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso étaient réunis lundi 29 septembre à Marseille pour un sommet UE-Inde consacré au commerce, à la crise financière et au terrorisme.


Mardi 30 septembre le Premier le premier Ministre Indien a été reçu à l'Elysée. A cette occasion, la France et l'Inde ont signé un accord de coopération dans le secteur du nucléaire civil. Cet accord-cadre – qui couvre aussi bien les recherches fondamentale et appliquée que l'éventuelle livraison de réacteurs nucléaires – avait été paraphé par le Commissariat à l'énergie atomique français et son équivalent indien lors de la visite en Inde de Nicolas Sarkozy fin janvier


L’actualité sinistrée par les tempêtes déclenchées en rafales continues par la Crise financière internationale ne m’a pas laissé le temps de vous entretenir du Sommet UE-Inde qui s’est tenu à Marseille le 29 septembre.et de la réception à l'Elysée du Premier Ministre Indien, du Mardi 30 septembre. Pour pallier ce défaut d’information, je vous propose de lire ci-dessous différents articles et dépêche que j’ai pu recueillir dans les médias

ooOoo

Revue de Presse :

_ Dépêche afp | 29.09.2008 | 16:15

« Le président français Nicolas Sarkozy a indiqué lundi qu'une réunion de préparation d'un « sommet pour la "refondation du système financier international" allait se tenir à Paris avec « des hauts responsables européens.

« M. Sarkozy prendra "l'initiative de rassembler à Paris dans les jours qui viennent" les quatre « pays Européens du G8 - outre la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni - Jose « Manuel Barroso, président de la Commission européenne, Jean-Claude Trichet, président de « la Banque centrale européenne et Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe.

« Le chef de l'Etat français s'exprimait lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet « Union européenne-Inde à Marseille (sud de la France). Il a renouvelé son appel, lancé la « semaine dernière à New York, à un "sommet international dans les semaines qui viennent « pour fonder les bases d'un nouveau système financier international". La réunion à Paris aura « pour objectif "que nous puissions préparer dans les meilleures conditions la tenue d'un « sommet mondial de refondation du système financier international".

« Le 23 septembre, devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le président Sarkozy « avait proposé à ses pairs de se réunir avant la fin de l'année pour "réfléchir ensemble aux « leçons à tirer" de la "plus grave" crise financière depuis les années 1930. "Reconstruisons « ensemble un capitalisme régulier et régulé où des pans entiers de l'activité financière ne sont « pas laissés à la seule appréciation des opérateurs de marché, où les banques font leur métier. « Le métier des banques, c'est de financer le développement économique plutôt que la « spéculation", avait-il lancé.

« Par ailleurs, Nicolas Sarkozy réunira mardi à l'Elysée les dirigeants des principales banques « et compagnies d'assurances françaises afin de faire le point sur leur situation en pleine crise « financière internationale, a annoncé lundi la présidence. Cette réunion de travail est destinée « à "passer en revue la situation des institutions financières ainsi que la distribution des crédits « aux ménages et aux entreprises", a indiqué l'Elysée dans un communiqué.

« Elle se déroulera en présence du Premier ministre François Fillon, de la ministre de « l'Economie et des Finances, Christine Lagarde, et du gouverneur de la Banque de France « Christian Noyer.

« La tempête qui s'est emparée des marchés mondiaux après une série de faillites « d'établissements financiers américains continuait lundi à se propager sur le continent « européen, où les gouvernements belge, néerlandais et luxembourgeois ont annoncé « dimanche soir leur intention de nationaliser partiellement la banque Fortis.

_Nucléaire : la France et l'Inde signent un accord de coopération

"Une transaction irresponsable", selon "Sortir du nucléaire"

Dans un communiqué diffusé mardi, le réseau associatif « Sortir du nucléaire » a condamné la signature de l'accord nucléaire entre la France et l'Inde, dénonçant "une transaction irresponsable qui bafoue les règles de non-prolifération". "Dans le but d'obtenir sa "part du gâteau", c'est à dire de pouvoir vendre plusieurs réacteurs nucléaires à l'Inde, la France a joué, aux côtés des USA, un rôle prépondérant pour que le Groupe des fournisseurs nucléaires finisse par accepter l'inacceptable", poursuit "Sortir du nucléaire".

Nucléaire : la France et l'Inde signent un accord de coopération

_Extrait de l’article publié par « LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 30.09.08 | 15h02 Mis à jour le 30.09.08 | 15h53 »

A l'occasion de la visite à Paris du premier ministre indien, Manmohan Singh, la France et l'Inde ont signé, mardi 30 septembre, un accord de coopération dans le secteur du nucléaire civil. Cet accord-cadre – qui couvre aussi bien les recherches fondamentale et appliquée que l'éventuelle livraison de réacteurs nucléaires – avait été paraphé par le Commissariat à l'énergie atomique français et son équivalent indien lors de la visite en Inde de Nicolas Sarkozy fin janvier ;

………..

En levant l'embargo international imposé depuis trente-quatre ans à l'Inde, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), en juillet, puis le Groupe des 45 pays fournisseurs de technologies nucléaires (NSG), en septembre, ont aussi permis la signature "politique" de cet accord avec une puissance atomique militaire qui n'a pas signé le traité de non-prolifération. Le NSG interdit en principe tout commerce nucléaire avec les Etats qui n'ont pas signé le Traité de non prolifération. En échange de cette dérogation, New Delhi s'est engagé à placer 14 de ses 22 réacteurs sous le contrôle de l'AIEA.

CONCURRENCE AMÉRICANO-JAPONAISE

L'Inde a déjà signé en juillet 2005 un pacte nucléaire avec les Etats-Unis, où M. Singh s'est rendu la semaine dernière. La Chambre des représentants américaine a ratifié samedi ce texte qui doit désormais être passé devant le Sénat. L'Inde dispose aussi d'un accord prêt avec la Russie, son partenaire historique, qui équipe déjà une centrale dans l'Etat du Tamil Nadu, dans le sud du pays.

Actuellement, l'Inde possède 22 réacteurs atomiques. Elle souhaite renforcer son parc civil, un marché qui pourrait peser 100 milliards d'euros d'ici à quinze ans. Le groupe nucléaire français Areva espère engager rapidement des négociations avec l'Inde pour lui fournir, dans un premier temps, deux réacteurs de nouvelle génération EPR. Le groupe français retrouvera toutefois sur sa route l'américain Westinghouse Electric Company, l'alliance américano-japonaise General Electric-Hitachi, et l'agence d'énergie atomique russe Rosatom, présélectionnés en août par l'Agence atomique indienne.


_ Le premier ministre indien, Manmohan Singh a répondu aux questions du Figaro :

«L'Inde doit participer à la solution de la crise financière»

«Nous accueillons favorablement l'engagement croissant de la France en Afghanistan parce que nous pensons que ce pays a besoin d'une assistance internationale durable», a indiqué le premier ministre indien, Manmohan Singh.

LE FIGARO. - L'Inde participera-t-elle au sommet proposé par Nicolas Sarkozy pour examiner les conséquences de la crise financière ?

Manmohan SINGH. - Bien que la crise n'affecte pour le moment que les pays développés, elle peut s'étendre au reste du monde. Nous vivons dans un monde interdépendant et le sort de tous les pays est lié au système financier international. Nos marchés des valeurs sont ouverts sur le monde et, s'ils sont touchés, cela affectera notre capacité à financer notre développement. Si la crise financière déclenche une récession dans les principales économies, cela compromettra nos exportations. La proposition du président Sarkozy est donc importante. Il faut seulement que la rencontre qu'il envisage soit bien préparée, ce dont il convient lui-même.

L'Inde peut-elle aider l'économie mondiale dans cette période difficile ?

Nous sommes, après la Chine, la deuxième économie en termes de croissance et nous sommes donc potentiellement un acteur important, mais cela ne fait pas de nous un acteur décisif. La responsabilité première est celle des pays développés, mais l'Inde et la Chine doivent prendre part à la solution.

La négociation d'un accord de libre-échange avec l'Union européenne est-elle une indication que vous préférez les accords bilatéraux aux négociations multilatérales dans le cadre de l'OMC ?

J'espère que les négociations de l'OMC pourront être sauvées. Avec d'autres pays, nous travaillons pour parvenir à un succès du Doha. L'accord de libre-échange avec l'UE n'est pas un substitut à Doha. C'est complémentaire. J'appellerais cela «Doha plus».

Dans quelle mesure l'industrie nucléaire française peut-elle aider l'Inde à développer sa propre capacité nucléaire ?

La France et le président Nicolas Sarkozy nous ont beaucoup aidés à obtenir l'accord du groupe des fournisseurs nucléaires (NSG) pour que nous puissions développer notre industrie nucléaire civile. Nous allons pouvoir désormais mettre en œuvre une pleine coopération dans ce domaine dans le cadre d'un accord global à long terme.

Qu'attendez-vous des compagnies françaises en Inde ?

Le commerce bilatéral s'est accru mais reste, à 6,14 milliards d'euros, en deçà de son potentiel. Lors de la visite en Inde du président Sarkozy, en janvier 2008, nous avons décidé de doubler le montant des échanges d'ici à 2012. Afin de maintenir une croissance annuelle de 9 %, l'Inde doit entreprendre d'importants investissements pour améliorer ses infrastructures qui offriront des opportunités considérables aux compagnies françaises notamment dans les domaines de l'énergie, des télécommunications, du réseau routier, de l'agroalimentaire…

Des contrats peuvent-ils être envisagés dans le domaine des armements ?

La coopération entre l'Inde et la France dans le secteur de la défense est ancienne. Les firmes françaises participent activement à notre programme de défense mais nous aimerions construire un véritable partenariat, avec une collaboration en matière de recherche et développement, transfert de technologies et production conjointe, allant bien au-delà d'une simple relation entre acheteur et vendeur.

Que pensez-vous de l'engagement croissant de la France en Afghanistan ? Pensez-vous que l'on doive changer de stratégie et négocier avec les talibans ?

Nous accueillons favorablement l'engagement croissant de la France en Afghanistan parce que nous pensons que ce pays a besoin d'une assistance internationale durable. Quant à des négociations avec les talibans, nous pensons qu'il n'est pas possible de faire une distinction entre «bons» et «mauvais» talibans. Nous ne sommes pas opposés aux efforts en vue d'une réconciliation et d'un dialogue avec différentes factions politiques, mais l'on ne peut l'étendre à ceux qui aspirent à détruire l'idée d'un Afghanistan pluraliste et démocratique ou qui y sont fondamentalement opposés.

Après vos rencontres à New York, êtes-vous rassuré quant à la détermination des nouveaux dirigeants du Pakistan à lutter contre le terrorisme ?

J'ai eu une très bonne rencontre avec le président Zardari. Il a eu les mots qu'il fallait. Seul le temps dira si le Pakistan est en mesure d'aller dans la bonne direction. Nous avons nos préoccupations, notamment en ce qui concerne l'origine de l'attentat contre notre ambassade à Kaboul en juillet. Il y a aussi une recrudescence des infiltrations en provenance du Pakistan et une augmentation des violations du cessez-le-feu. J'ai fait part de ces préoccupations au président Zardari. Il m'a répondu qu'il n'était président que depuis deux semaines…

Que pouvez-vous répondre à ceux qui s'inquiètent des persécutions dont sont victimes les chrétiens dans l'est de l'Inde ?

Il y a eu des accidents sporadiques. Notre Constitution garantit la liberté religieuse. L'Inde est un pays laïc où tous les citoyens ont les mêmes droits, quelles que soient leurs croyances. J'ai moi-même condamné ce qui est arrivé et je suis intervenu auprès des États concernés. Le gouvernement central a envoyé des forces spéciales dans les régions concernées pour favoriser un retour au calme. Je regrette profondément ces incidents, mais il ne faut pas généraliser et en tirer des conclusions sur le sort des minorités en Inde.


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