Pour information nous publions plus bas la vidéo du discours de François Hollande, un discours que nous jugeons très politique allant bien au-delà du caractère associatif de cette soirée privée communautaire.
En effet en présence des personnalités présentes qui donnaient l'impression qu'il s'agissait d'un diner protocolaire officiel d'Etat, et en s'adressant au Président du Sénat, aux Ministres, aux élus, aux ambassadeurs, aux représentants des cultes, au représentant du CRIF, le Président de la République François Hollande a parlé d'emblée de la Crise Ukrainienne comme on pourrait le faire devant un Parlement, ou devant les membres d'une institution officielle de la République, en mettant en cause la Russie et en insistant sur le rôle de que la France avec ses alliés entend jouer dans ces circonstances, personnellement je trouve ce discours très déplacé alors qu'il se trouvait invité dans un dîner annuel privé, d'un milieu communautaire et associatif, ce qui donnait l'illusion que le CRIF fait partie des institutions officielles de l’État et doit être partie active de la politique de la France.
François Hollande a poursuivi aussi en parlant de la "réalité du racisme et de l'antisémitisme dans notre pays" et je vous laisse découvrir dans la vidéo ce qu'il en dit et en pense, encore une fois il exagère la réalité du racisme et de l’antisémitisme dans notre pays, ce n'est pas un réalité, ce sont des incidents de groupe dont sont responsables des individus condamnables, et du reste il ne s'étend pas sur le racisme antifrançais dont d'autres français pourraient aussi se dire victimes, aussi souvent que les français juifs, il y a là indéniablement une affirmation de préférence et d'orientation communautaire au bénéfice de ses amis français juifs du CRIF, qui ne peut être acceptée des autres français venant de la part d'un Président de la République lequel dans la fonction qui est la sienne doit rester le président de tous les français, sans distinction de religion et de croyance.
A la suite de la vidéo du discours de François Hollande, je publie le discours que le représentant du CRIF Roger Cukiermann a prononcé avant l'allocution du Président Hollande, un discours encore plus agressif et politique que celui de François Hollande , dans lequel il parle de racisme, d'antisémitisme, avec une démesure qui n'est pas de mise vis-à-vis de ses concitoyens français d'autres religions , voici notamment une phrase que j'ai relevé dans son discours "Oui, ce soir, je vais encore vous parler de l’antisémitisme. Car
la bête immonde est, hélas, bien présente, aujourd’hui, en France.", mais cette phrase encore n'est rien par rapport a l'ensemble du discours, dans lequel il s'avance aussi à faire des propositions comme s'il était un ministre ou un haut fonctionnaire.
Je vous laisse aussi lire son discours provocant arrogant vis à vis des français d'autres religions et que je considère comme un élément de division des français et non comme un discours de paix.
Discours prononcé par le président de la République, François Hollande, lors du dîner du Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF), le 4 mars 2014.
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SOURCE : Site du CRIF
Le CRIF en action
Publié le 5 Mars 2014
Discours de Roger Cukierman lors du 29e Diner du CRIF, mardi 4 mars 2014
Discours de Roger Cukierman lors du 29e Diner du CRIF, mardi 4 mars 2014
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J’aurais tant aimé vous dire sereinement ce soir: « cette année tout va bien ! »
J’aurais aimé évoquer le dicton « heureux comme un juif en France
» qui illustrait la permanence d’une présence juive harmonieuse dans
notre pays.
Je dois malheureusement recourir à l’humour juif, souvent
grinçant. Qu’est-ce qu’un antisémite ? « C’est quelqu’un qui déteste
les Juifs plus que nécessaire. »
Oui, ce soir, je vais encore vous parler de l’antisémitisme. Car
la bête immonde est, hélas, bien présente, aujourd’hui, en France.
J’ai été un enfant caché. Hitler et ses complices ont gazé et
brûlé mes grands- parents, mes oncles, mes tantes, mes cousins. Alors,
l’antisémitisme je connais ….
Dans la France de 2014 touchée par le chômage, en quête de
repères, inquiète pour l’avenir, la crise économique entraîne une crise
morale.
Je pense avec tristesse, avec inquiétude, avec angoisse, aux
ignobles slogans lancés par quelques milliers d’individus parmi les
manifestants du dimanche 26 janvier à Paris. Ils hurlaient : « Juif
dehors, la France n’est pas à toi » !
Slogans qui font fi de notre présence en France depuis 2.000 ans,
qui font fi de notre citoyenneté française depuis 1791, qui font fi de
l’immense contribution que nous avons apportée à la grandeur de la
France dans tous les domaines de l’activité humaine et notamment l’art,
la culture, la science.
Slogans qui font fi des Juifs morts pour la France dans tous les conflits pour lesquels la France s’est engagée.
Quand la colère défile dans les rues de Paris et qu’elle vire à l’insulte antisémite, j’ai peur pour la France.
La Garde des Sceaux, Madame Taubira, a été elle aussi une
victime emblématique du racisme ambiant. Quand une Ministre de la
République est ainsi trainée dans la boue, j’ai honte pour mon pays.
Monsieur le Président de la République, il y a dans notre pays un
climat qui rappelle des périodes douloureuses. Les juifs sont pris
aujourd’hui en étau entre plusieurs menaces.
En premier lieu, il y a les violences physiques commises contre
les Juifs, avec un paradoxe : ce sont bien souvent des jeunes, eux-mêmes
victimes potentielles du racisme, qui sont les auteurs de ces
violences.
A Paris, dans le métro, porter une kippa, c’est prendre le risque d’être agressé.
La gangrène antisémite a atteint certains préaux des écoles de la République où le mot juif est devenu une insulte.
Certes, le nombre d’actes antisémites a baissé après la flambée
incroyable de 2012 qui avait suivi l’affaire Merah. Mais, au-delà des
statistiques, il y a une tendance de fond d’une violence croissante des
actes commis, et de montée de la haine de l’autre.
Dans les quartiers difficiles de nos villes et de nos banlieues,
les assassins Youssouf Fofana et Mohamed Merah sont souvent considérés
comme des héros. Les mensonges déversés sur le peuple juif et sur l’Etat
d’Israël ne sont pas anodins :
Le très émouvant film d’Alexandre Arcady « 24 jours » nous
rappelle, s’il en est besoin, que l’antisémitisme a conduit aux meurtres
d’Ilan Halimi et des enfants Sandler Arié 3 ans, Gabriel 6 ans, et de
Myriam Monsonego, 8 ans, sans oublier les adultes Jonathan Sandler, et
les militaires de Montauban, Imad Ibn Zlaten, Abel Chennouf, et Mohamed
Legouad. Je salue les familles ici présentes. Le dernier chef d’œuvre
de Claude LANZMANN (le dernier des Injustes) a aussi le mérite de nous
rappeler à quoi peut mener l’antisémitisme.
Nous allons appeler le 19 mars, place du Trocadéro, à un grand
rassemblement pour que chaque Français tire les leçons de ces
assassinats dont ceux du 19 mars 2012. Ensemble ! D’une seule voix ! Il
nous faut dire non au racisme et à l’antisémitisme.
A l’extrême droite, la progression spectaculaire du Front
national dans l’opinion publique ne peut qu’inquiéter avec sa cohorte
d’antisémites, de vichystes, et de négationnistes réfugiés derrière sa
dirigeante, attentive à ne pas commettre d’impair.
A l’extrême gauche, l’antisionisme est le nouvel habit de
l’antisémitisme. Car s’il n’y est pas convenable d’être antisémite, il
est élégant de fustiger l’Etat d’Israël, et de s’en prendre parfois à
la légitimité même de son existence.
Et que dire de cette manifestation contre l’homophobie, le
racisme et l’antisémitisme à Toulouse il y a seulement quelques jours où
des militants d’extrême gauche ont agressé et expulsé la présidente du
CRIF Midi Pyrénées en ces termes : « Casse- toi, Crif fasciste, CRIF
sioniste ! ».
Autre menace particulièrement inquiétante. Certains courants
radicaux de l’islam poussent de jeunes musulmans français à partir au
combat du djihad en Syrie ou ailleurs. Qu’adviendra-t-il d’eux à leur
retour ? Qu’adviendra-t-il alors de nous ?
Autre menace. Des passionnés de l’uniformité ne trouvent rien de
plus urgent que de vouloir condamner des traditions millénaires : la
circoncision et l’abattage rituel.
Non, je ne comprends pas ces parlementaires européens si
sensibles à la douleur que les animaux éprouveraient lors de l’abattage
rituel, mais si peu efficaces face aux massacres de centaines de
milliers d’êtres humains en Syrie et dans les conflits entre Sunnites et
Chiites, sans parler de l’élimination pure et simple des Chrétiens
d’orient.
Autre menace. La diabolisation qui frappe l’Etat d’Israël en
France. Les antisionistes dénient au seul peuple juif le droit d’avoir
un état. Comment en est-on arrivé à ce que les appels au boycott en
France ciblent un seul des 200 pays de l’ONU ? Je peux vous citer 50
pays dont les frontières sont contestées par leurs voisins en Afrique,
au Moyen Orient, ou sur l’immense continent asiatique.
Qui songe à boycotter ces pays ? Personne. Pardon, si, il y a un
pays et un seul que les bonnes consciences souhaitent boycotter :
l’unique démocratie de sa région, où vit un pour mille de la population
mondiale.
Israël est le Juif des nations.
L’Ambassadeur d’Israël, ici présent, que je salue, est le seul
des ambassadeurs présents ici ce soir, à être l’objet d’un tel opprobre.
Concernant Israël, des positions extrémistes sont parfois
attribuées au CRIF. A tort. Permettez-moi de rappeler nos positions
fondamentales :
Nous aimons et soutenons l’Etat d’Israël. Nous avons pour
objectif que l’Etat d’Israël vive en paix aux côtés d’un Etat de
Palestine. Nous sommes opposés à ce que l’Iran dispose de l’arme
atomique. Nous souhaitons qu’Israël, où 20 % de la population pratique
la langue française, soit enfin admis dans l’Organisation de la
Francophonie financée par le contribuable français. Ce serait un geste
juste.
Quant à Jérusalem, comment expliquer que cette capitale
éternelle du peuple juif ne soit toujours pas reconnue comme la
capitale de l’Etat d’Israël ? De Gaulle s’était démarqué des autres pays
en reconnaissant le premier la Chine. J’ose suggérer que la France de
la même manière se démarque du reste du monde et reconnaisse Jérusalem
comme la capitale d’Israël. Cela ne nuirait en rien à la paix tant
espérée.
Un ancien humoriste a présenté il y a peu une liste antisioniste
en France sponsorisée par Téhéran ! Il est devenu un activiste
politique. Il cherche à faire prospérer ses affaires en utilisant la
haine des Juifs. Il entend faire rire en exprimant ses regrets que les
nazis n’aient pas fini leur travail d’extermination.
Et à l’appui de son discours il promeut un salut nazi inversé.
Je veux saluer ici votre mobilisation, la mobilisation
républicaine du Gouvernement et, tout particulièrement, celle du
Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, contre ses agissements.
Une question doit nous interpeller : comment en est-on arrivé à
ce que des dizaines de milliers de nos concitoyens se précipitent à des
spectacles où le moteur de leur rire est la haine des Juifs ? A ce que
des millions de nos concitoyens visionnent sur internet ses vidéos ?
Comment en est-on arrivé à l’invocation de la liberté
d’expression pour défendre la liberté de haïr ? La liberté d’expression
est un bien précieux. Elle ne peut pas être, elle ne doit pas être la
liberté d’appeler à la haine.
Notre pays dispose déjà des lois qui punissent les dérives
racistes, antisémites et négationnistes. Il est essentiel que ces lois
soient mieux expliquées, que leur application soit rigoureuse, que les
victimes soient accompagnées et surtout que les condamnations soient
exécutées.
Sur internet, se pose la question de l’extra-territorialité des
géants de la communication et des réseaux sociaux. L’urgence d’une
régulation internationale de ce fantastique outil s’impose d’autant
plus qu’internet véhicule aujourd’hui, en toute impunité ou presque, la
promotion de la haine, du fanatisme et de l’endoctrinement.
Votre gouvernement doit parler d’une voix plus ferme sur ces
sujets, sans oublier que c’est en France que se trouvent les internautes
qui génèrent les recettes commerciales et publicitaires.
Internet est un lieu où les lois contre le racisme et l‘antisémitisme ont du mal à s’appliquer.
Or cela est possible puisque les opérateurs d’internet sont capables de s’opposer à un autre cancer, celui de la pédophilie.
Le véritable enjeu, c’est l’éducation. Elle est l’antidote face au poison du racisme et de l’antisémitisme.
Il faut attaquer très tôt la propagation de la haine. On ne naît
pas antisémite, on le devient, par bêtise, par ignorance, ou par
préjugé.
Une des grandes et belles missions de l’école, c’est de faire
reculer ces fléaux. Mais il y a urgence ! Car les territoires perdus de
la République s’élargissent.
Monsieur le Président, ne peut-on introduire très tôt, dès l’âge
de six ou sept ans, l’enseignement du respect de l’autre, de
l’acceptation des différences quelle que soit la couleur de la peau, la
religion ou les origines ?
Ceux qui sont en charge de l’éducation ont une responsabilité
immense. Ils doivent faire preuve de courage et d’audace dans la lutte
contre le racisme et l’antisémitisme, par exemple à travers des outils
numériques et l’apprentissage d’Internet. Il faut soutenir les
enseignants qui sont empêchés d’exercer leur métier lorsqu’ils abordent
des sujets tels que la Shoah, le Proche-Orient ou l’histoire des
religions.
L’éducation est aussi l’affaire des parents, des médias, des
autres acteurs de la société civile, dont les représentants des cultes.
Monsieur le Président de la République, l’antisémitisme n’est pas
le problème des Juifs. L’antisémitisme est le problème de la France.
Quand on attaque les Juifs, ce sont les libertés de tous qui sont en
danger.
La France a déjà connu des périodes cruelles pour les Juifs. Mais
ses valeurs profondes de justice et d’humanisme ont toujours fini par
l’emporter.
Je n’oublie pas que plus des deux tiers des Juifs de France ont
échappé aux nazis grâce à des gens modestes qui ont compris que
l’honneur était de résister.
Je n’oublie pas le discours courageux du Président Chirac le 16
juillet 1995 reconnaissant la responsabilité de la France dans le
comportement de Vichy.
Et je n’oublierai jamais les bonnes sœurs qui m’ont sauvé la vie au risque de la leur.
Monsieur le Président de la République, nous vous remercions,
ainsi que l’ensemble du Gouvernement, de lutter avec fermeté contre les
dérives de la haine antisémite.
Monsieur le Président, mobilisez la France contre ces fléaux du
racisme et de l’antisémitisme ! Faites en une cause nationale ! Luttons
contre cette corruption des esprits qui est dans l’air du temps.
Je le dis haut et fort à ceux qui veulent que nous quittions la
France, à ceux qui agressent nos enfants sur le chemin de l’école, à
ceux qui tuent nos frères, à ceux qui nous promettent de finir le
travail qu’Hitler n’a pu terminer. Je dis haut et fort à ces ennemis de
la République, à ces antisémites menaçants, la haine des Juifs ça suffit
!
Je suis Juif. Je ne porte pas seulement l’héritage de mes pères.
Je suis responsable du devenir de mes enfants et de mes petits enfants
dans ce pays symbole vivant des plus hautes valeurs humaines et morales.
Je ne veux pas qu’ils revivent les cauchemars de mon enfance, je
ne veux rien laisser passer qui puisse changer la France que j’aime,
celle où règne la justice, l’humanisme, le respect de l’autre !
Vive la République, vive la France !
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