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10 mars 2014

Natalia Ossipova - Merveilleuse Swanilda dans le Ballet "Coppélia"

Éditorial de lucienne magalie pons


Natalia Osipova est né à Moscou en 1986 .

 

 Destinée à une carrière de gymnaste, à la suite de quelques problèmes de dos  elle se tourne  vers la danse  et entre alors à l'Académie d'État de Chorégraphie d Moscou,  l'école de danse formant les futurs danseurs du Théatre Bolchoï, en dépit d'une transition difficile au début, elle sera  diplômée de l'Académie de Ballet du Bolchoï en 2004 ( classe de Marina Leonova ), et  rejoint  la compagnie du Ballet Bolchoi la même année .

Promue au rang de premier soliste en Janvier 2008 et leader Soliste en Octobre de cette même  année, elle est nommé en mai  2010  danseuse principale de  la compagnie, son entraîneur est  Marina Kondratieva la grande danseuse  légendaire du Bolchoï. ( parenthèse pour en savoir plus sur cette prestigieuse Marina Kondratieva cliquez sur le lien ci-contre :Marina Kondratieva



Revenons à Natalia Ossipova,

_  depuis ses débuts son  répertoire  est  tout aussi impressionnant que son talent de danseuse:

* au Théâtre Bolchoï


    Don Quichotte : Kitri, une demoiselle d'honneur Giselle : Giselle, une paysanne, La Sylphide : La Sylphide, Nancy,    Le Corsaire : Medora, Odalisque, Chopiniana : Onzième Valse, Le Boulon : Manka FartLa Fille du pharaon : Aspicia, Ramzé;    Casse-noisette : la Poupée EspagnoleLe Lac des cygnes : Odette / Odile, Fiancée Espagnole,   La Bayadère : Nikiya, Gamzatti;    Cendrillon : Automne, Valseuse

Le Clair Ruisseau : Danseuse classique, Coppélia : SwanildaLes Flammes de Paris : JeannePaquita (grand pas) : Variation,   La Esmeralda : Esmeralda, Diana,   Jewels : RubisIllusions perdues : CoralieIn the Upper Room : Soliste

 

* A l'American Ballet Theatre

 

    Roméo et Juliette : Juliette, La Belle au bois dormant : Aurore,    L'Oiseau de feu : l'Oiseau de feu

 

*Au Théâtre Mikhaïlovksky

 

    Laurencia : Laurencia, La Belle au bois dormant (version de Nacho Duato) : AuroreLe Lac des cygnes : Odette / Odile

 

*Au Royal Ballet

 

    Giselle : Giselle, La Belle au bois dormant : Aurore, Le Lac des cygnes : Odette / OdileLe Songe d'une nuit d'été : Titania

 

*En tant qu'artiste invitée

 

  La Mégère apprivoisée : Catherine (débuts au Stastsballet de Munich)Petrouchka : la Ballerine (débuts à l'Opéra de Paris)  Casse-noisette : Clara (débuts à l'Opéra de Paris)

 

 

A noter aussi  une filmographie qui se déroule au fil de sa carrière, depuis ses débuts, lors de sa scolarité à l'Académie d'Etat de Moscou, Natalia Ossipova a été suivie et filmée pour les besoins du documentaire Un an au Bolchoï., dans ce documentaire on  assiste notamment à ses débuts sur scène, à l'occasion du spectacle de fin d'année,  à sa victoire lors du premier concours auquel elle participe, le Concours International de Danse du Luxembourg.

 

Citons par la suite : 

 

    _Le Boulon, avec Denis Savin, Anastasia Yatsenko, Andreï Merkuriev et les danseurs du Ballet du Bolchoï.

    _Flammes de Paris, avec Ivan Vassiliev, Ekaterina Krysanova, Denis Savin et les danseurs du Ballet du Bolchoï.

   

    _Don Quichotte, avec Ivan Vassiliev, Ekaterina Shipulina, Andreï Merkuriev et les danseurs du Ballet du Bolchoï.

    _ Coppélia, avec Vyacheslav Lopatin, Gennadi Yanin et les danseurs du Ballet du Bolchoï.

 

Notamment, en mars 2010, elle tient le premier rôle des Flammes de Paris  à l'occasion d'une retransmission du ballet en quasi-direct dans des dizaines de cinémas en France et en Angleterre  un évènement prestigieux renouvelé l'évènement  en 2011, avec  Don Quichotte et Coppélia.

 

     _En 2014  de nouveau Natalia Ossipova est représentée sur grand écran  alors qu'elle danse dans Giselle pour le Royal Ballet.

 

*Les récompenses la suivent depuis le début de sa carrière


"La valeur n'attend pas le nombre des années" pourrait-on dire de  Natalia Ossipova :


*en 2003  alors qu'elle étudie la danse elle remporte le Grand prix du Concours international  de dans du Luxembourg; deux ans plus tard

*en 2005 elle recoit la médaillede bronze du 10° Concours international de ballet de Moscou dans  la catégorie "pas de deux",

 *en 2008 , elle reçoit le  Prix Richard-Sherrington de la meilleure danseuse; le jury des Masques d'or lui décerne le masque d'or de la meilleure danseuse ( ainsi qu'a Vyacheslav Lopatin son partenaire ) , pour leur interprétation d'In the Milddle , Somewhat Elevated - de Wiliamm Forrytehe-, et elle reçoit le Pris Léonide Massine du meilleur talent.

* en 2009, le jury des Masques d'or lui décerne (ainsi qu'à son partenaire Vyacheslav Lopatin) le Prix spécial du meilleur duo pour La Sylphide, de Johann Kobborg ; elle  AUSSI nommée deux fois dans la catégorie de la Meilleure danseuse, pour son rôle dans Les Flammes de Paris et dans La Sylphide.

La même  année, elle remporte le Prix Benois de la danse de la Meilleure danseuse pour quatre de ses rôles : Giselle, Medora dans Le Corsaire, Jeanne dans Les Flammes de Paris, et la Sylphide dans le ballet éponyme.

* en 2011, le jury du Prix Léonide Massine la consacre à nouveau, cette fois-ci en tant que meilleure danseuse.

* en 2014, Natalia Ossipova est distinguée par le jury des National Dance Awards pour ses prestations à Londres, Saint-Pétersbourg et Moscou.

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Natalia Ossipova   ci-dessous en quelques extraits dans  son interprétation du role de Swanilda dans le Ballet   "Coppelia "

note : pour apprécier le spectacle il est conseillé de régler  sur "grand écran"

Acte 1 


 


Acte 3




Autres extraits(plusieurs extraits se succèdent, au début de chaque nouvel extrait il convient de réactiver le son avec la souris en cliquant sur l’icône adéquate figurée en bas de vidéo à gauche )





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Documentation sur le  Ballet "Coppelia":


Nous avons sélectionné sur le site "Cité de la Musique Paris - Médiathèque " , sous la rubrique  "Mythes, légendes dans la musique française"  l'étude consacrée à  "Coppélia" sous le titre " Coppélia ou La Fille aux yeux d'émail Ballet en 2 actes et trois tableaux", texte de Aurélie Loyer : 


Source : -  site "Cité de la Musique "Médiathèque 

Coppélia ou La Fille aux yeux d'émail Ballet en deux actes et trois tableaux


La genèse de l’œuvre

Portrait de Arthur Saint - Léon, 1845Portrait de Arthur Saint-Léon, 1845  © Gallica

Une collaboration avec le chorégraphe Arthur Saint-Léon :

Quand Arthur Saint-Léon lui propose de composer la musique de Coppélia, Léo Delibes est chef de chœur à l’Opéra de Paris où il a déjà remporté un très grand succès en collaborant au ballet La Source (1866). Avec le librettiste Charles Nuittier, Saint-Léon s’inspire d'un conte de l'écrivain allemand E.T.A Hoffmann, Der Sandmann (« L’homme au sable »). Ancien maître de ballet à Saint-Pétersbourg, à cette époque capitale de la Russie, Arthur Saint-Léon  satisfait son goût pour le genre folklorique slave en transposant l’action en Galicie , lieu propice aux mazurkas, czardas et autres « thèmes slaves ».

Melle Bozzacchi dans CoppéliaMelle Bozzacchi dans Coppélia © Gallica

Des débuts chaotiques :

Créé le 25 mai 1870, c’est le dernier ballet interprété à l’Opéra avant qu’il ne doive fermer ses portes durant le  siège de Paris par l’armée prussienne. Quelques temps après, en août 1870, Arthur Saint-Léon meurt d’une crise cardiaque. Fin novembre 1870, la jeune danseuse Giuseppina Bozzacchi, acclamée pour le rôle titre par le public parisien, meurt du choléra le matin de ses dix sept ans.   Mais ces tristes aventures n’ont pas empêché Coppélia de remporter un succès remarquable et de constituer une œuvre phare du répertoire du ballet du XIXe siècle.

Le ballet au XIXe siècle

Maria Taglioni dans La SylphideMaria Taglioni dans
La Sylphide
© Gallica

Le ballet romantique privilégie les sujets d’inspiration exotique ou surnaturelle . C’est le chorégraphe qui impose l’histoire et le découpage musical au compositeur. Avant  Coppélia, seule la chorégraphie créait l’identité du ballet, la musique étant juste prétexte à la danse, sans contenu dramatique réellement adapté à l’argument. Il est même arrivé qu’un même ballet soit repris avec une musique différente. C’est en cela que Delibes innove, s’inspirant réellement du contenu et des personnages de l’histoire pour composer. C’est désormais la musique qui devient indépendante du ballet, pouvant être interprétée seule en concert.

 L’argument

Autoportrait de E.T.A HoffmannE.T.A. Hoffmann (1776-1822), autoportrait  © Gallica

Développant le thème fantastique des savants fous, le conte romantique de E.T.A. Hoffmann tourne autour d’une poupée, un automate , créature de l’étrange Docteur Coppélius. Le personnage principal est Swanilda dont le fiancé, Franz, ne cesse d’observer une jeune fille à la fenêtre, qui passe pour la fille du Docteur Coppélius. Fâchée et intriguée, Swanilda s’introduit dans l’atelier et s’aperçoit que Coppélia n’est qu’un des nombreux automates du vieux savant. Restée cachée elle assiste à une scène étrange : Franz entre dans l’atelier et Coppélius tente de s’emparer de son âme pour animer Coppélia. Swanilda prend alors la place de la poupée, laissant croire à Coppélius que sa créature a déjà pris vie. Dans un ballet de plus en plus vertigineux, Swanilda finit par renverser tous les automates. Les deux fiancés  s’enfuient. Réconciliés, ils se marient à la fête du village.

Un ballet coloré du folklore slave

Delibes débute le ballet par un Prélude évoquant l’atmosphère mystérieuse du conte, auquel il fait enchaîner une Mazurka. Par cette danse à trois temps d'origine polonaise , il annonce, en plus du lieu de l’action, l’importance de l’aspect folklorique du ballet. La mazurka est caractérisée par un tempo vif et le déplacement de ses accents sur le second temps de la mesure. Les carrures de quatre mesures découpant les phrases correspondent à chaque fois à une figure différente, ce qui en rend la chorégraphie assez complexe. Très en vogue dans les salons européens du XIXe siècle, elle a inspiré de nombreux compositeurs, dont Frédéric Chopin qui en a écrit plus de cinquante. En plus des danses folkloriques, le ballet comporte des variations sur un thème slave, une mélodie polonaise empruntée à Stanislaw Moniuszko , compositeur considéré comme le fondateur de l’opéra polonais.

Texte de Aurélie Loyer

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