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19 mars 2014

Sanctions Françaises évoquées contre la Russie " Fabius précice "suspendre"" n'est pas annuler"

Éditorial de lucienne magalie pons


Face à  l’inquiétude des salariés des  Chantiers Naval de Saint Saint-Nazaire , le discours de Laurent Fabius  a changé ,  en effet je viens de lire et d’entendre rappeler ce mercredi matin par les médias  ce que nous savions depuis mardi  à savoir que  la France « envisagerait de suspendre » et non « d’annuler la livraison des deux navires hélicoptères.

Si les médias reviennent sur cette questions ce matin c'est qu'elle doit être bien mise en évidence., le discours change !


Reprenons les circonstances depuis Lundi 17 mars :


Lundi 17 Mars  au soir sur TF1, Laurent Fabius le chef de la Diplomatie Française haussait le ton contre la Russie  au Lendemain du Référendum de Crimée, en  évoquant  une annulation de la vente de deux navires de guerre  porte-hélicoptère à la Russie, qui devaient être livré l’un  fin 2014 , et l’autre en 2016, ce qui représente  1,2 milliards d’euros  et  un millier d’emplois  pour les Chantiers navals de Saint Saint-Nazaire, avec il faut le souligner deux autres navires en options à la suite . 


Sur TF1 Laurent Fabius s’avançait aussi   à affirmer  qu'en cas de remise en cause de ce contrat Mistral la France demanderait « à d'autres, »  …notamment aux Britanniques, de faire l'équivalent avec les avoirs russes des oligarques à Londres. Les sanctions doivent toucher tout le monde".......... 

  ndlr : les "autres " ont certainement du   tendre l'oreille...


Pour en revenir à nos constructions navales, rappelons que le  Vladivostok – construit pour moitié à Saint-Nazaire et à Saint-Pétersbourg et dont les essais en mer devaient se terminer la semaine dernière – doit être livré à la marine russe fin 2014. Un deuxième BPC baptisé Sébastopol, du nom de la ville de Crimée où la marine russe stationne sa flotte depuis l'indépendance de l'Ukraine, doit être livré en 2016.


Mais comme nous l’écrivons plus haut, face  à  l’inquiétude des salariés des  Chantiers Naval de Saint Saint-Nazaire , le discours a changé ,   la France « envisagerait de suspendre » et non « d’annuler la livraison des deux navires hélicoptères".

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Ce changement parait très important pour la suite des évènements puisque les médias reviennent ce  mercredi matin sur la question   avec insistance  en rappelant   que   mardi matin  Laurent Fabius,  cette fois sur Europe 1  a expliqué  et précisé  qu’il ne s’agit pas d’annuler mais de suspendre … :  


«  ……… La France envisage de suspendre, et non d'annuler, la vente de deux navires porte-hélicoptères Mistral à la Russie dans le cadre d'un troisième niveau de sanctions lié à la crise ukrainienne,  … "Ce qui est envisagé c'est la suspension de ces contrats",
"D'un côté on comprend bien que nous ne pouvons pas envisager de livrer en permanence des armements compte tenu de ce comportement (russe-NDLR), de l'autre il y a la réalité de l'emploi et de l'économie", a précisé  le ministre.

(Rappelons que Samedi dernier,  le Président François Hollande avait déclaré que des sanctions liées à des accords militaires bilatéraux pourraient être décidées par Paris dans le cadre d'un troisième niveau de sanctions contre la Russie. "On n'en est pas là", avait « atténué »  dès  lundi l'un de ses conseillers.) 


Selon un diplomate français, dans une troisième série de sanctions, les secteurs de l'énergie et de la finance, et non de l'armement, seraient en première ligne  et il estimait par ailleurs en estimant  normal que le Royaume-Uni comme d'autres pays européens cherchent à préserver leurs intérêts mais que le fardeau d'éventuelles sanctions économiques devrait le cas échéant être équitablement partagé entre les Vingt-Huit.


A Moscou, le vice-Premier ministre russe avait  relevé la menace de la France de revoir sa coopération militaire avec Moscou, et estimé que la confiance que plaçait la Russie dans ce pays en tant que fournisseur d'armes fiable était ainsi entamée.


"La France commence à entamer son capital de confiance en tant que fournisseur fiable, dans le secteur très sensible de la coopération militaire et technique", avait souligné  Dmitri Rogozine, chargé du secteur de l'armement Russe.


Les chefs d’État  ou  de gouvernement  de l’UE se réunissent à partir de jeudi à Bruxelles et la question des sanctions contre la Russie  s’invitera dans les discussions qui devaient porter sur les questions politiques d’énergies notamment nucléaires en UE.


Paris  au sujet des sanctions contre la Russie  souhaite une réponse "forte et coordonnées" des Vingt-Huit.


Rien n’est moins sur, les Britanniques , l’Allemagne et d’autres  restent prudents sur les sanctions envisagées.


Le sujet est aussi au menu de la réunion des dirigeants des pays du G7 de lundi à La Haye, en marge d'un sommet international sur la sécurité nucléaire.


 Il sembleraient que les intérêts   des   pays européens  de l’UE soient un peu mieux pris en compte par les dirigeants de ces pays, la France qui parle toujours  en avant en utilisant des termes forts, pour jouer les gros bras, fait elle-même machine arrière sans vouloir se l’avouer, mais dans notre vocabulaire « suspendre » ne veut pas dire  « annuler » et c’est tant mieux ! 


On imagine difficilement la France rembourser plus d’un million de dollars à la Russie et de garder sur l’estomac deux navire de guerre,  et en plus renoncer à l’option  de la construction de deux nouveaux navires  dont elle devraient dédommager la Russie..



ooOoo


Pour mémoire  hier Mardi  les réactions des États-Unis, des Européens de l’UE , et de l’Otan étaient encore assez accentuées, mais d'ici demain ils vont certainement encore se calmer.


Rappel 

 
Le concert    de  propagande et manichéisme  hollywoodiens  orchestré par l’américain Obama et repris en chœur par les dirigeants  de certains membres  de l’UE  s’est encore fait entendre hier mardi  comme un rap aux accents  agressifs,  assorti de quelques variations de circonstances.

Tout   d’abord la Maison Blanche a fait savoir qu’Obama et Merkel se sont concerté par téléphone et sont convenu s  d’insister auprès de Vladimir Poutine pour que la voie diplomatique soit privilégiée afin de résoudre la crise diplomatique.

Vus remarquerez que le terme «  résoudre la crise diplomatique » est plus modéré que les  prestations  précédentes où il était question «  de trouver une solution à la crise Ukrainienne »

Il s’agirait donc maintenant    d’insister auprès de Vladimir Poutine pour que la voie  soit privilégiée,  mais les critiques sont toujours présentes.  

D’après les commentaires, l’américain Obama et l’Allemande  Merkel  ont estimé crucial  l'envoi immédiat d'observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dans le sud et l'est de l'Ukraine, où les autorités de Kiev  s’agitent   en disant craindre  de nouvelles intrusions de la Russie, après le rattachement de la Crimée à Moscou.


Le président Barack Obama a invité les pays du G7 et de l'Union européenne à se réunir la semaine prochaine pour voir comment soutenir l'Ukraine. «La déclaration d'indépendance unilatérale de la Crimée et l'intégration décrétée ce jour à la Fédération de Russie sont des coups inacceptables portés à l'intégrité territoriale de l'Ukraine», ont estimé Obama et la chancelière allemande, Angela Merkel, lors  de cet entretien téléphonique.

Avant de  rapporter les nouvelles réactions  des dirigeants américains et européens  de mardi ,  il convient de souligner  les déclarations des autorités intérimaires Ukrainiennes : 

Tout d’abord la déclaration De Olexandre Tourtchinov,  président intérimaire du l’Ukraine de Kiev  qui , dans sa position pourtant  transitoire,  s’est  autorisé à parler pour  « le monde entier »   et   à apprécier la situation   par rapport à  l’Europe et au Monde » … en effet  il a déclaré  : ;«L'Ukraine et le monde entier ne reconnaîtront jamais l'annexion du territoire ukrainien» …….. «C'est une décision dangereuse qui n'a aucune conséquence juridique. C'est une provocation dangereuse pour l'Europe et le monde» ……


Toujours Mardi, Evhen Perebvnis, le tout autant intérimaire porte-parole du ministère Ukrainien des Affaires Etrangères  a fait quand à lui une déclaration  pour critiquer l’accord entérinant le rattachement de la Crimée à la Russie  en des termes assez ambigus .. »  «La signature du prétendu accord sur l'entrée de la Crimée dans la Fédération de Russie et le discours afférent du président russe n'ont rien en commun avec le droit, la démocratie ou le sens commun, selon ce fonctionnaire intérimaire «le discours de Poutine démontre très clairement à quel point la menace que représente la Russie pour la sécurité et la stabilité internationales est réelle.» 

 La meute  occidentale « états-unis-européens de l’UE » s’est  aussi lâchée    en émettant certaines appréciations sur la Russie qui  ne reflètent que leur propagande politique contre la Russie  et qui ne peuvent représenter une analyse sérieuse de la réalité des faits :



La chancelière allemande Angela Merkel  a déclaré notamment  lors d’une conférence de presse : …«L'intégration (de la Crimée) dans la Fédération de Russie est, nous en sommes absolument convaincus, contre le droit international » …… «Le soi-disant référendum était contre le droit international, la déclaration d'indépendance qui a été acceptée hier par le président russe était contre le droit international», a-t-elle expliqué.
La chancelière a  toutefois assuré que le dialogue avec la Russie devait se poursuivre. «Parallèlement aux sanctions prises, nous allons privilégier le dialogue, nous allons privilégier la discussion», a-t-elle  martelé ...


Joe Bilden le vice –président des Etat-Unis  a déclaré lors d’un point de presse avec le premier Ministre polonais Donald Tusk  ……. «La Russie a aligné tout un éventail d'arguments pour justifier ce qui n'est rien d'autre qu'une confiscation de territoire», «L'isolement politique et économique de la Russie ne peut qu'augmenter si elle poursuit dans la même voie, et elle verra en fait de nouvelles sanctions de la part des Etats-Unis et de l'UE», 

Toujours avec des comparaisons  très peu crédibles et excessives, le secrétaire d’Etat américain John Kerry, a prévenu qu'une éventuelle incursion de la Russie dans l'est de l'Ukraine représenterait un acte «scandaleux» et a fait le lien entre la crise actuelle avec Moscou et l'avant-Seconde Guerre mondiale. 

Herman Van Rompuy le Président du Conseil européen et José Manuel Barroso le Président de la commission Européenne  ont  affirmé dans une déclaration commune..    « L'Union européenne «ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas l'annexion de la Crimée et de Sébastopol» par la Russie »……., «La souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance de l'Ukraine doivent être respectées. L'UE n'a reconnu ni le référendum illégal et illégitime en Crimée ni son résultat.

- L'Otan condamne la «voie dangereuse» dans laquelle s'engage la Russie
«Je condamne l'annonce faite par le président Poutine de nouvelles lois rattachant la Crimée à la Fédération russe», a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, dans un communiqué. «La Russie n'a pas tenu compte des appels l'invitant à se conformer au droit international et continue sur «une voie dangereuse (...). Il ne peut y avoir de justification à ce que la Russie maintienne un tel cap, qui ne pourra que l'isoler sur la scène internationale, a-t-il ajouté. L'annexion de la Crimée est illégale et illégitime et les alliés de l'Otan ne la reconnaîtront pas.» 


.Selon un communiqué figurant sur le site de la Présidence de la République intitulé « Situation en Ukraine, publié le Mardi 18 mars  - la France ne reconnaît  ni le résultat du référendum  tenu en Crimée ni le  rattachement de cette région d’Ukraine à la Russie et le Président français condamne cette décision .

Voici ci-dessous le copié/collé de ce communiqué telle qu’il figure sur le site de la Présidence :

Situation en Ukraine
Publié le 18 Mars 2014
Rubrique : Europe, International, développement et francophonie

Le Président de la Fédération de Russie a signé aujourd’hui un traité qui intègre la Crimée à la Russie. Cet acte intervient après la tenue d’un référendum illégal en Crimée, au regard du droit ukrainien comme du droit international.

Je condamne cette décision. La France ne reconnait ni les résultats du référendum tenu en Crimée le 16 mars dernier, ni le rattachement de cette région d’Ukraine à la Russie.

Le prochain Conseil Européen les 20 et 21 mars prochains doit fournir l’occasion d’une réponse européenne forte et coordonnée à la nouvelle étape qui vient d’être franchie.
 Fin du communiqué
____________________/

Ndlr : l’ordre du jour du  prochain Conseil Européen  prévoit que les dirigeants européens discutent de la question des énergies en Europe, il sera donc  allongé de la question Ukrainienne, ce qui en fait est un excellent dérivatif qui tombe à point pour  ne pas les  plonger dans les divergences de vue des européens  sur les questions d'énergies à partir desquelles ils se seraient bouffé le nez entre eux. 

William Hague , secrétaire britannique au Foreign office  a affirmé :  «Il est regrettable d'avoir entendu le président Poutine choisir aujourd'hui la voie de l'isolement, privant les citoyens de son propre pays, et de la Crimée, d'un partenariat avec la communauté internationale et du statut de membre à part entière d'un certain nombre d'organisations internationales»

Donald Tusk le premier ministre Polonais  a assure : «L'annexion de la Crimée par la Russie ne peut pas être acceptée par la communauté internationale, Pologne comprise »………  « Cela change d'un seul coup les frontières (de l'Ukraine) et la situation géopolitique dans cette région du monde.»


Enfin le secrétaire Général de l’Otan, Anders Foh Ramussen  a  déclaré dans un communiqué : «Je condamne l'annonce faite par le président Poutine de nouvelles lois rattachant la Crimée à la Fédération russe» …, tout en constatant que : ..«La Russie n'a pas tenu compte des appels l'invitant à se conformer au droit international et continue sur «une voie dangereuse (...). Il ne peut y avoir de justification à ce que la Russie maintienne un tel cap, qui ne pourra que l'isoler sur la scène internationale  …..L'annexion de la Crimée est illégale et illégitime et les alliés de l'Otan ne la reconnaîtront pas.»






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