Face à
l’inquiétude des salariés des
Chantiers Naval de Saint Saint-Nazaire , le discours de Laurent Fabius a changé , en effet je viens de lire et d’entendre rappeler ce mercredi matin par les médias ce que nous savions depuis mardi à savoir que la France
« envisagerait de suspendre » et non « d’annuler la livraison
des deux navires hélicoptères.
Si les médias reviennent sur cette questions ce matin c'est qu'elle doit être bien mise en évidence., le discours change !
Si les médias reviennent sur cette questions ce matin c'est qu'elle doit être bien mise en évidence., le discours change !
Reprenons les circonstances depuis Lundi 17 mars :
Lundi 17 Mars au soir
sur TF1, Laurent Fabius le chef de la Diplomatie Française haussait le ton
contre la Russie au Lendemain du Référendum
de Crimée, en évoquant une annulation de la vente de deux navires de
guerre porte-hélicoptère à la Russie,
qui devaient être livré l’un fin 2014 ,
et l’autre en 2016, ce qui représente 1,2 milliards d’euros et un
millier d’emplois pour les Chantiers
navals de Saint Saint-Nazaire, avec il faut le souligner deux autres navires en
options à la suite .
Sur TF1 Laurent Fabius s’avançait aussi à affirmer
qu'en cas de remise en cause de ce contrat Mistral la France demanderait
« à d'autres, » …notamment
aux Britanniques, de faire l'équivalent avec les avoirs russes des oligarques à
Londres. Les sanctions doivent toucher tout le monde"..........
ndlr : les "autres " ont certainement du tendre l'oreille...
Pour en revenir à nos constructions navales, rappelons
que le Vladivostok – construit pour moitié à
Saint-Nazaire et à Saint-Pétersbourg et dont les essais en mer devaient se
terminer la semaine dernière – doit être livré à la marine russe fin 2014. Un
deuxième BPC baptisé Sébastopol, du nom de la ville de Crimée où la marine
russe stationne sa flotte depuis l'indépendance de l'Ukraine, doit être livré
en 2016.
Mais comme nous l’écrivons plus haut, face à l’inquiétude des salariés des Chantiers Naval de Saint Saint-Nazaire , le
discours a changé , la France
« envisagerait de suspendre » et non « d’annuler la livraison
des deux navires hélicoptères".
.
Ce changement parait très important pour la suite des
évènements puisque les médias reviennent ce
mercredi matin sur la question avec insistance en
rappelant que mardi
matin Laurent Fabius, cette fois sur
Europe 1 a expliqué et précisé
qu’il ne s’agit pas d’annuler mais de suspendre … :
« ……… La France envisage de suspendre, et non
d'annuler, la vente de deux navires porte-hélicoptères Mistral à la Russie dans
le cadre d'un troisième niveau de sanctions lié à la crise ukrainienne, … "Ce qui est envisagé c'est la
suspension de ces contrats",
"D'un côté on comprend bien que nous ne pouvons
pas envisager de livrer en permanence des armements compte tenu de ce
comportement (russe-NDLR), de l'autre il y a la réalité de l'emploi et de
l'économie", a précisé le ministre.
(Rappelons que Samedi dernier, le Président François Hollande avait déclaré
que des sanctions liées à des accords militaires bilatéraux pourraient être
décidées par Paris dans le cadre d'un troisième niveau de sanctions contre la
Russie. "On n'en est pas là", avait « atténué » dès lundi l'un de ses conseillers.)
Selon un diplomate français, dans une troisième série
de sanctions, les secteurs de l'énergie et de la finance, et non de l'armement,
seraient en première ligne et il
estimait par ailleurs en estimant normal
que le Royaume-Uni comme d'autres pays européens cherchent à préserver leurs
intérêts mais que le fardeau d'éventuelles sanctions économiques devrait le cas
échéant être équitablement partagé entre les Vingt-Huit.
A Moscou, le vice-Premier ministre russe avait relevé la menace de la France de revoir sa
coopération militaire avec Moscou, et estimé que la confiance que plaçait la
Russie dans ce pays en tant que fournisseur d'armes fiable était ainsi entamée.
"La France commence à entamer son capital de
confiance en tant que fournisseur fiable, dans le secteur très sensible de la
coopération militaire et technique", avait souligné Dmitri Rogozine, chargé du secteur de
l'armement Russe.
Les chefs d’État ou de gouvernement de l’UE se réunissent à partir de jeudi à
Bruxelles et la question des sanctions contre la Russie s’invitera dans les discussions qui devaient
porter sur les questions politiques d’énergies notamment nucléaires en UE.
Paris au sujet
des sanctions contre la Russie souhaite une
réponse "forte et coordonnées" des Vingt-Huit.
Rien n’est moins sur, les Britanniques , l’Allemagne
et d’autres restent prudents sur les
sanctions envisagées.
Le sujet est aussi au menu de la réunion des
dirigeants des pays du G7 de lundi à La Haye, en marge d'un sommet
international sur la sécurité nucléaire.
Il sembleraient que
les intérêts des pays européens de l’UE soient un peu mieux pris en compte par
les dirigeants de ces pays, la France qui parle toujours en avant en utilisant des termes forts, pour
jouer les gros bras, fait elle-même machine arrière sans vouloir se l’avouer,
mais dans notre vocabulaire « suspendre » ne veut pas dire « annuler » et c’est tant
mieux !
On imagine difficilement la France rembourser plus d’un
million de dollars à la Russie et de garder sur l’estomac deux navire de guerre,
et en plus renoncer à l’option de la construction de deux nouveaux
navires dont elle devraient dédommager
la Russie..
ooOoo
Pour mémoire hier Mardi les réactions des États-Unis, des Européens de
l’UE , et de l’Otan étaient encore assez accentuées, mais d'ici demain ils vont certainement encore se calmer.
Rappel
Le concert de propagande et manichéisme hollywoodiens
orchestré par l’américain Obama et repris en chœur par les
dirigeants de certains membres de l’UE
s’est encore fait entendre hier mardi
comme un rap aux accents
agressifs, assorti de quelques
variations de circonstances.
Tout d’abord la
Maison Blanche a fait savoir qu’Obama et Merkel se sont concerté par téléphone
et sont convenu s d’insister auprès de
Vladimir Poutine pour que la voie diplomatique soit privilégiée afin de
résoudre la crise diplomatique.
Vus remarquerez que le terme « résoudre la crise
diplomatique » est plus modéré que les
prestations précédentes où il
était question « de trouver une solution à la crise Ukrainienne »
Il s’agirait donc maintenant d’insister auprès de Vladimir Poutine pour
que la voie soit privilégiée, mais les critiques sont toujours présentes.
D’après les commentaires, l’américain Obama et l’Allemande Merkel ont
estimé crucial l'envoi immédiat
d'observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe
(OSCE) dans le sud et l'est de l'Ukraine, où les autorités de Kiev s’agitent en
disant craindre de nouvelles intrusions
de la Russie, après le rattachement de la Crimée à Moscou.
Le président Barack Obama a invité
les pays du G7 et de l'Union européenne à se réunir la semaine prochaine pour
voir comment soutenir l'Ukraine. «La déclaration d'indépendance unilatérale de
la Crimée et l'intégration décrétée ce jour à la Fédération de Russie sont des
coups inacceptables portés à l'intégrité territoriale de l'Ukraine», ont estimé
Obama et la chancelière allemande, Angela Merkel, lors de cet entretien téléphonique.
Avant de rapporter les
nouvelles réactions des dirigeants
américains et européens de mardi , il convient de souligner les déclarations des autorités intérimaires
Ukrainiennes :
Tout d’abord la déclaration De Olexandre Tourtchinov, président intérimaire du l’Ukraine de
Kiev qui , dans sa position
pourtant transitoire, s’est autorisé à parler pour « le monde entier » et à
apprécier la situation par rapport
à l’Europe et au Monde » … en
effet il a déclaré : ;«L'Ukraine et le monde entier ne
reconnaîtront jamais l'annexion du territoire ukrainien» …….. «C'est une décision
dangereuse qui n'a aucune conséquence juridique. C'est une provocation
dangereuse pour l'Europe et le monde» ……
Toujours Mardi, Evhen Perebvnis, le
tout autant intérimaire porte-parole du ministère Ukrainien des Affaires
Etrangères a fait quand à lui une
déclaration pour critiquer l’accord
entérinant le rattachement de la Crimée à la Russie en des termes assez ambigus .. » «La signature du prétendu accord sur l'entrée
de la Crimée dans la Fédération de Russie et le discours afférent du président
russe n'ont rien en commun avec le droit, la démocratie ou le sens commun,
selon ce fonctionnaire intérimaire «le discours de Poutine démontre très
clairement à quel point la menace que représente la Russie pour la sécurité et
la stabilité internationales est réelle.»
La meute occidentale « états-unis-européens de
l’UE » s’est aussi lâchée en émettant certaines appréciations sur
la Russie qui ne reflètent que leur propagande
politique contre la Russie et qui ne
peuvent représenter une analyse sérieuse de la réalité des faits :
La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré notamment lors d’une conférence de presse : …«L'intégration (de la Crimée) dans la Fédération de Russie est, nous en sommes absolument convaincus, contre le droit international » …… «Le soi-disant référendum était contre le droit international, la déclaration d'indépendance qui a été acceptée hier par le président russe était contre le droit international», a-t-elle expliqué.
La chancelière a
toutefois assuré que le dialogue avec la Russie devait se poursuivre.
«Parallèlement aux sanctions prises, nous allons privilégier le dialogue, nous
allons privilégier la discussion», a-t-elle martelé ...
Joe Bilden le vice –président des Etat-Unis a déclaré lors d’un point de presse avec le
premier Ministre polonais Donald Tusk
……. «La Russie a
aligné tout un éventail d'arguments pour justifier ce qui n'est rien d'autre
qu'une confiscation de territoire», «L'isolement politique et économique de la
Russie ne peut qu'augmenter si elle poursuit dans la même voie, et elle verra
en fait de nouvelles sanctions de la part des Etats-Unis et de l'UE»,
Toujours avec des comparaisons très peu crédibles et excessives, le
secrétaire d’Etat américain John Kerry, a prévenu qu'une éventuelle incursion
de la Russie dans l'est de l'Ukraine représenterait un acte «scandaleux» et a
fait le lien entre la crise actuelle avec Moscou et l'avant-Seconde Guerre
mondiale.
Herman Van Rompuy le Président du Conseil européen et
José Manuel Barroso le Président de la commission Européenne ont affirmé dans une déclaration commune.. « L'Union européenne «ne reconnaît pas
et ne reconnaîtra pas l'annexion de la Crimée et de Sébastopol» par la Russie »…….,
«La souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance de l'Ukraine
doivent être respectées. L'UE n'a reconnu ni le référendum illégal et
illégitime en Crimée ni son résultat.
- L'Otan condamne la «voie dangereuse» dans laquelle
s'engage la Russie
«Je condamne l'annonce faite par le président Poutine de nouvelles lois rattachant la Crimée à la Fédération russe», a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, dans un communiqué. «La Russie n'a pas tenu compte des appels l'invitant à se conformer au droit international et continue sur «une voie dangereuse (...). Il ne peut y avoir de justification à ce que la Russie maintienne un tel cap, qui ne pourra que l'isoler sur la scène internationale, a-t-il ajouté. L'annexion de la Crimée est illégale et illégitime et les alliés de l'Otan ne la reconnaîtront pas.»
«Je condamne l'annonce faite par le président Poutine de nouvelles lois rattachant la Crimée à la Fédération russe», a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, dans un communiqué. «La Russie n'a pas tenu compte des appels l'invitant à se conformer au droit international et continue sur «une voie dangereuse (...). Il ne peut y avoir de justification à ce que la Russie maintienne un tel cap, qui ne pourra que l'isoler sur la scène internationale, a-t-il ajouté. L'annexion de la Crimée est illégale et illégitime et les alliés de l'Otan ne la reconnaîtront pas.»
.Selon un communiqué figurant sur le site de la
Présidence de la République intitulé « Situation en Ukraine, publié le
Mardi 18 mars - la France ne
reconnaît ni le résultat du
référendum tenu en Crimée ni le rattachement de cette région d’Ukraine à la
Russie et le Président français condamne cette décision .
Voici ci-dessous le copié/collé de ce communiqué telle
qu’il figure sur le site de la Présidence :
Situation en Ukraine
Publié le 18 Mars 2014
Rubrique : Europe, International, développement et
francophonie
Le Président de la Fédération de Russie a signé
aujourd’hui un traité qui intègre la Crimée à la Russie. Cet acte intervient
après la tenue d’un référendum illégal en Crimée, au regard du droit ukrainien
comme du droit international.
Je condamne cette décision. La France ne reconnait ni
les résultats du référendum tenu en Crimée le 16 mars dernier, ni le
rattachement de cette région d’Ukraine à la Russie.
Le prochain Conseil Européen les 20 et 21 mars
prochains doit fournir l’occasion d’une réponse européenne forte et coordonnée
à la nouvelle étape qui vient d’être franchie.
Fin du communiqué
____________________/
Ndlr : l’ordre du jour du prochain Conseil Européen prévoit que les dirigeants européens
discutent de la question des énergies en Europe, il sera donc allongé de la question Ukrainienne, ce qui en
fait est un excellent dérivatif qui tombe à point pour ne pas les plonger dans les divergences de vue des
européens sur les questions d'énergies à partir desquelles ils se seraient bouffé le
nez entre eux.
William Hague , secrétaire britannique au Foreign
office a affirmé : «Il est regrettable d'avoir entendu le
président Poutine choisir aujourd'hui la voie de l'isolement, privant les
citoyens de son propre pays, et de la Crimée, d'un partenariat avec la
communauté internationale et du statut de membre à part entière d'un certain
nombre d'organisations internationales»
Donald Tusk le premier ministre Polonais a assure : «L'annexion de la Crimée par la Russie
ne peut pas être acceptée par la communauté internationale, Pologne
comprise »……… « Cela change d'un seul coup les frontières (de
l'Ukraine) et la situation géopolitique dans cette région du monde.»
Enfin le secrétaire Général de l’Otan, Anders Foh Ramussen a déclaré dans un communiqué : «Je condamne l'annonce faite par le président Poutine de nouvelles lois rattachant la Crimée à la Fédération russe» …, tout en constatant que : ..«La Russie n'a pas tenu compte des appels l'invitant à se conformer au droit international et continue sur «une voie dangereuse (...). Il ne peut y avoir de justification à ce que la Russie maintienne un tel cap, qui ne pourra que l'isoler sur la scène internationale …..L'annexion de la Crimée est illégale et illégitime et les alliés de l'Otan ne la reconnaîtront pas.»
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