Rechercher dans ce blog

Nombre total de pages vues

Translate

20 avril 2012

Présidentielle 2012 : dérapage médiatique sur France Inter contre Marine Le Pen

Éditorial de lucienne magalie pons

Mercredi Pascale Clark, sur France Inter,  a pris un tout autre ton pour recevoir Marine Le Pen (voir la Vidéo n° 1) que celui qu’elle avait pris la veille pour recevoir le candidat sortant  Nicolas Sarkozy.(voir vidéo n° 2)

C’est la preuve même que les journalistes ne remplissent pas leur devoir d’information avec l’impartialité que nous attendons d’eux, ils ont parfaitement le droit d’interroger leurs invités et de les laisser répondre , mais pour les uns  ils les interrogent avec platitude en leur passant les plats et en courbant l’échine pour leur cirer les pompes, mais pour d’autres invités c’est tout le contraire, les journalistes se montres agressifs, veulent prendre le dessus, ne les laisse pas s’exprimer, leur coupe la parole, bref se conduisent comme des censeurs patentés, qu’ils ne sont pas, pour tenter de les ridiculiser ou encore de les mettre en difficulté.

C’est tout autant déplaisant autant pour l’invitée ou l’invité sur le plateau  que pour les auditeurs, mais ces journalistes n’en ont cure, on a l’impression qu’ils sont là dans les studios en cercle fermé pour se faire jouir.


Pascale Clark n’est pas la  seule journaliste à s’ériger en censeur en jugeant les expressions et les décisions des candidats à la Présidentielle 201,  beaucoup de journalistes  outrepassent la bienséance et le respect du à la personne  en interrogeant les invitées et invités qui ne sont pas de leur chapelle politique.

 Cette fois , Pascale Clark s’est permis d’interroger  Marine Le Pen en qualifiant de « délit de fuite » le refus de Marine Le Pen de débattre avec Jean Luc Mélenchon sur le plateau de France 2 il y a quelques semaines. Imaginer Marine le Pen  en « Délit de fuite », ressort bien des fantasmes  qui doivent peupler l’esprit de cette journaliste et  qui se traduisent par une telle outrance verbale  tiré d’un vocabulaire policier.

Marine le Pen sans relever les accusations de « délit de fuite »  a commencé par répondre «Je ne me soumets pas aux journalistes, madame. J'avais dit que je ne voulais pas débattre avec ce monsieur …. »

 La journaliste  lui coupe grossièrement la parole, on a l’impression qu’elle veut mener un interrogatoire, Marine Le Pen tempère : «Soyez mignonne, laissez moi terminer ma phrase, je ne débats pas avec celui qui m'insulte ainsi que mes électeurs».

L’entretien reprend,  mais un peu plus tard, Pascale Clark demande à  Marine Le Pen si elle «aime son nom» avant de lui rappeler qu'elle est «une fille de bourgeois». Cette fois c’est une mise en cause personnelle qui touche au nom et à la classe sociale qu’elle lui prête.

 Et cette fois elle se fait remettre à sa place : «Vous avez l'air extrêmement contente de votre petite vacherie». Rétorque Marine Le Pen.

En effet c’est une vacherie de bas étage et si j’avais été sur le plateau j’aurais dis  moi « Arrêtez de jouer les vaches ».

 Par la suite,  Pascale Clark  qui s’est déjà fait moucher deux fois  et qui en avoir sur la patate,  se met à citer  des paroles d'une chanson de Laurent Voulzy - Belle-Île-en-Mer - qui n'est pas celle choisie par Le Pen [tous les candidats sont invités chaque jour à choisir une chanson]. «En France, violence, manque d'indulgence, par les différences que j'ai».

Là encore Marine Le Pen  rétorque : «La manière dont vous balancez votre petite vanne, vous m'accusez de quoi, avec votre air pincé? Mais exprimez vous».

«Je n'ai rien à dire», répond Pascale Clark … .

Ndlr : Pour une fois Pascale Clark est sincère  « Je n’ai rien à dire » a-t-elle répondu, et là nous sommes d’accord, non seulement cette journaliste n’a rien à dire, mais en plus  on voudrait bien qu’elle et ses comparses du même acabit se taisent en avalant leur venin.


Par contre quand elle a reçu  le candidat sortant Nicolas Sarkozy, Pascale Clark  se dévoilait  en  presque courtisane en lui passant le plat , face à son invité  qui  lui s’est montré détendu et serein  en se prêtant à ses questions qui tournaient sur l’affect,  sur les notions d'amour, de désir et de sentiment , sur l’adoption et l ’homosexualité 

Après quelques considération politiques sur la campagne présidentielles l'entretien prend un virage intimiste : «Une élection présidentielle, est-ce que c'est une question d'affect ?» l'interroge Pascale Clark.

 «C'est très compliqué,  a expliqué Nicolas Sarkozy qui avait dû au préalable potasser la question, …, «   Je préfère l'expression sentiment parce que c'est plus profond. L'affect, c'est l'humeur du sentiment. Le sentiment, c'est la profondeur de la personnalité. Incontestablement, c'est une affaire de sentiment. Mais il n'y a pas que ça. C'est aussi une dynamique, un moment, une rencontre, une épreuve de vérité. Pour les hommes et pour les projets.»

Nicolas Sarkozy questionne ensuite lui-même la journaliste. «Connaissez-vous quelqu'un qui n'a pas besoin d'amour ? …  et enchaîne pour expliquer  «  … Un président de la République, et c'est peut-être ma spécificité, c'est un homme  …….Je pense qu'un président est un homme (sic)  qui a le droit au bonheur, au malheur, qui souffre, qui aime et qui vit»,  en assurant qu'il ne souffre pas de son impopularité supposée.

Ensuite pour répondre  sur le mariage et l'adoption homosexuels, Nicolas Sarkozy  d’un air  de séducteur averti  se lance dans une réflexion  «Quelle est la différence entre l'amour et le désir ? Le désir ne concerne que la personne désirée, l'amour, la société a besoin de le savoir. Vous aimez quelqu'un, vous avez besoin que le monde entier le sache. L'amour homosexuel s'inscrit, dans le regard de la société et dans la durée, comme n'importe quel autre amour. Mais je n'irai pas jusqu'à faire une loi pour indiquer qu'un couple, c'est un père ou une mère ou deux pères et deux mères pour faire un enfant».

Dernière stupidité   de  Pascale Clark qui  regrette de ne pas avoir le temps de parler de la chanson «Les souvenirs» de Julien Clerc choisie par Nicolas Sarkozy qu'elle qualifie de «testamentaire», Nicolas Sarkozy avance   : «Les souvenirs, ça peut être aussi une nostalgie. Et à partir de ces souvenirs, on peut construire un avenir. On peut même apprendre. Pascale Clark, il faudra qu'on se revoit.»

ndlr : « Il faudra qu’on se revoit ? »  Si Madame Bruni Sarkozy a vu l’interview espérons qu’elle surveillera de plus près l’agenda intime de son « chouchou » d’autant qu’après le 6 mai il aura tout son  temps pour papillonner.

Vidéo n° 1 


Matinale spéciale : Marine Le Pen dans 5 minutes... par franceinter

____________
 VIDEO n° 2




Matinale spéciale : Nicolas Sarkozy dans 5... par franceinter

Aucun commentaire: