28 avril 2012

François Hollande et Nicolas Sarkozy dans Paroles et des Actes - 26 Avril 2012 -

Éditorial de lucienne magalie pons

Nous aurions souhaité télécharger une vidéo reprenant l'intégralité de l'émission des "Paroles et des Actes" du Jeudi 26 avril 2012 ou se sont succédés François Hollande et Nicolas Sarkozy, pour débattre face aux journalistes.

Malgré notre bonne volonté nous n'avons pu n'en télécharger que quelques extraits, en effet la vidéo de l'émission intégrale figure bien sur le site de France 2 , mais elle ne présente pas les outils nécessaires pour la télécharger.

Si nous revenons aujourd'hui sur ce premier débat qui finalement se passait entre les journalistes et les candidats, chacun à leur tour, ( et dans lequel bien souvent on avait la désagréable impression, surtout quand ils affrontaient François Hollande, qu'ils se prenaient eux mêmes pour le candidat opposé) , c'est que bien sûr il est encore d'actualité et qu'il est intéressant de garder en mémoire ce qui a été dit.

En effet cette émission sera suivie d'un second "vrai " débat où les deux candidats se retrouveront cette fois "face à face" et non pas l'un après l'autre, pour débattre de leur programme respectif.

Voici donc en premier lieu un extrait de la première partie de l'émission avec François Hollande reçu le premier sur le plateau et d'autres extraits vidéos reprenant les déclarations de François Hollande, sur différentes questions essentielles, suivi d'un résumé en texte sur les mêmes sujets

Et tout à la fin de notre éditorial pour simple information la prestation de Nicolas Sarkozy






ndlr : ci-dessous on peu voir que l'insolence et l'impertinence de David Pujadas sont sans aucune retenue, "Trouvez-vous qu'il y a trop d'immigrés en France ?" insiste-t-il plusieurs fois, alors que François Hollande développe ce que sera sa politique sur la question de l'immigration s'il est élu Président, finalement
François Hollande lui fait remarquer qu'il lui répond en droit et que ce n'est pas un sentiment ni une conviction personnelle qu'il a à exprimer .
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Source : Site de François Hollande

Jeudi 26 avril, François Hollande était l'invité de l'émission Des paroles et des actes sur France 2. Interrogé par les journalistes David Pujadas, Nathalie Saint-Cricq, François Lenglet et Fabien Namias, il a répondu à des questions politiques, économiques et d'actualité. Retrouvez ici l'essentiel de cette émission, découpée par thèmes, avec dans l'ordre : la légitime défense des policiers, l'immigration, le Front National, la protection sociale, le RSA, le choix du premier ministre et la réforme des institutions.

A propos de la légitime défense des policiers :

François Hollande s'est dit ne pas être "favorable à la présomption de légitime défense" suite à la colère des policiers. "S'il y a nécessité de corriger, nous le ferons dans la concertation", mais "nous devons faire que la justice et la police ne soient non pas opposées l'une à l'autre mais puisse travailler ensemble." a t-il ajouté.

La position de François Hollande sur l'immigration :

Sur les questions qui lui sont adressées sur le sujet de l'immigration, François Hollande a déclaré qu'il n'expulsera pas "des étrangers qui sont en situation légale (...)". "Je parle de droits et de situation" a justifié le candidat. "En revanche les étrangers qui sont en situation irrégulière seront reconduits à la frontière" a t-il complété.

Le Front National est dans la République mais en conteste certaines valeurs :

François Hollande en a profité pour donner son positionnement et son opinion sur le Front national : "c'est un parti qui est autorisé dans la République et qui conteste un certains nombre de valeurs de la République."

Comment financer la protection sociale :

"Nous devons changer le mode de financement de la protection sociale" a annoncé hier le candidat. "Ma proposition c'est que nous prenions l'ensemble de la richesse produite par les entreprises, pas simplement le travail mais aussi le capital, c'est-à-dire pas simplement l'emploi mais aussi les machines installées et l'immobilier" a proposé François Hollande.

Il a également abordé le sujet de la contribution écologique : "C'est normal que les entreprises qui émettent du CO2 payent davantage pour la sécurité sociale que les entreprises qui n'en émettent pas. Cela diminuera encore le coût du travail. " Il a conclue en annonçant qu' "il y a un certains nombre d'impôts sur les sociétés ou sur les entreprises qui devront être augmentés à mesure que les cotisations patronales diminueront."

La position de François Hollande sur le RSA et le travail :

"Ce que je souhaite pour ce qu'on appelle les prestataires, et pas les bénéficiaires, c'est qu'il y ait des contrats d'insertion, beaucoup plus nombreux, (...) leur permettant de trouver le travail et ensuite le marché du travail et donc le secteur privé comme accueil pour ces personnes qui sont dans le RSA souvent mis au chômage depuis plus de 3 ans." a expliqué François Hollande concernant le RSA.

Ainsi "on pourrait avoir une activité tout en touchant cette prestation. Ce qui serait utile à la collectivité."

Le choix du premier ministre :

Aux questions des journalistes sur le choix du candidat de son premier ministre, François Hollande a répondu : "je rassemble la gauche, je m'adresse à tous les Français, je veux être clair, cohérent, donc le premier ministre sera socialiste." Il a précisé qu'il ne voulait pas nommer "un premier ministre avant l'élection présidentielle (...) c'est le choix des Français pour un président, pas pour un président et un 1er ministre".

Il a ajouté parmi les éléments rentrant en ligne de compte "la capacité de fédérer une majorité (...) il doit avoir la confiance de l'assemblée nationale."

La réforme des institutions et du statut du chef de l'Etat :

"Je ne veux aucune protection, je ne veux rien qui puisse donner le sentiment aux citoyens que j'échapperai, parce que je suis devenu chef de l'état, aux poursuites des juges par rapport à des actes que j'aurais commis antérieurement" a affirmé François Hollande.

"Le chef de l'Etat peut être convoqué par un juge pendant l'exercice de ses fonctions. Je considère que le président doit répondre comme témoin s'il est interrogé" a t-il déclaré. "Je supprimerai la Cour de justice de la République" a annoncé le candidat.

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suite de l'Editorial de Lucienne Magalie Pons :

À 21 h 52, le candidat UMP succède à François Hollande et prend place sur le plateau pour répondre aux questions des journalistes. A peine installé sur son siège, il entame le morceau pour déverser sa rancœur de s’être vu refuser trois débats d’entre deux tours, "Je regrette que nous ne puissions pas débattre... Surtout que nous étions tous les deux dans le même lieu au même moment..." Le journaliste David Pujadas parait surpris il murmure décontenancé qu’il y aura bien un débat.

Nicolas Sarkozy assure : «Je suis encore plus déterminé pour le second tour qu'au premier."

L’entretien que vous suivrez si vous le souhaiter n’apporte rien de bien transcendant, il reste sur ses positions en critiquant à charge contre les propositions de François Hollande, (vidéo ci-dessous) , mais pour ce qu’il y a de nouveau nous faisons ressortir ci-dessous quelques chouïa de petites concessions et d’explications auxquelles à vrai dire on ne s’attendait pas de sa part :

Concernant le vote des électeurs du FN au premier tour, Nicolas Sarkozy qui jusqu’à lors martelait qu’il était celui des « gens qui souffrent, en colère, en révolte », a admis sur le plateau « Des paroles et des Actes » : … « Il ont émis un vote de crise et d’adhésion » Une mini évolution dans son intervention qui dénote implicitement que le vote des électeurs ne se résume pas à un vote contestataire comme il l’avait prétendu les jours précédents.

(Le directeur de campagne de la présidente du FN avait d'ailleurs immédiatement réagi sur Twitter : "Sarkozy vient encore ce soir d'insulter les millions de Français qui ont voté Marine Le Pen, en parlant de vote de crise, et pas d'adhésion.")

Deuxième repli, le candidat de l’UMP est appelé aussi a s’expliquer sur l'emploi de l'expression "fête du vrai travail", qu'il avait employée lundi dans une allusion évidente aux traditionnels rassemblement syndicaux du 1er Mai prochain, expression que François Hollande avait relevée en rétorquant « Sarkozy c’est le Président du vrai chômage » , expression qui de plus avait créé un froissement chez certains dans son propre camp UMP, et il s’en tire en expliquant : : "Le vrai travail n'est pas une expression heureuse, j'ai voulu dire une vraie fête du travail."

Ndlr : nous sommes prévenus, désormais chacun devra percevoir dans ce qu’il dit ce qu’il a voulu dire, le hic c’est que chacun interprétera à sa façon ce qu’il a voulu dire à travers ce qu’il a dit et que cela ajoutera un surplus de contradiction entre ce qu’il dit et ce qu’il aura voulu dire.

Il est vrai qu’il ne pouvait pas dénier l’expression « fête du vrai travail » puisque sur l’écran défilaient dans le studio de l’émission, avant qu’il ne s’explique, les séquences télévisées, dans lesquelles à l’évidence il avait bel et bien déclaré « la fête du vrai travail » en définissant ce que c’était le « vrai travail ».

Le candidat de UMP a enfin répondu indirectement à Marine Le Pen sur sa position en cas de duel PS-FN au second tour des législatives en juin prochain en affirmant "Si la situation se présentait, à ce moment-là nous verrions la qualité du candidat socialiste, au cas par cas, et nous déciderions à ce moment-là l'abstention ou le vote blanc, mais c'est un piège et je n'ai pas l'intention d'y tomber"

Pour répondre sur les propos de Lionnel Luca, député UMP des Alpes-Maritimes, (ndlr : spécialiste permanent des dérapages politiciens ) qui a comparé Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande, à un chien "rottweiler", le candidat UMP a condamné les propos de l’UMP Lionnel Luca "Je condamne, je ne m'associe en rien à ça, je suis même prêt à dire à Valérie Trierweiler ... que je suis désolé si elle a été blessée. Je ne me sens pas engagé, c'est absurde, je détesterais qu'on fasse ça avec Carla ( ndlr : c’est évident) ."

Rappelons enfin, qu’avant le premier tour du scrutin, le candidat de l’ UMP avait envisagé de dévoiler le nom du successeur de François Fillon à Matignon en cas de victoire le 6 mai, mais que finalement dans l’émission il a n’a pas dévoilé son choix en justifiant : «Pour la situation actuelle de notre pays, il faut quelqu'un qui ait une certaine expérience".

Ndlr : nous aurions préféré qu’il dise « une expérience certaine », mais au fond c’est peut-être ce qu’il a voulu dire à travers ce qu’il a dit. En conclusion nous vous invitons, si vous le souhaiter à suivre sa prestation en entendant « ce qu’il a voulu dire » à travers ce qu’il a dit.



pour information :


Nicolas Sarkozy Des paroles et des actes p1 par warrant
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