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30 juillet 2010

Affaire Bettencourt : auditions, perquisitions, polémique

Éditorial de lucienne magalie pons

Jeudi 29 juillet : audition de Monsieur Eric Woerth

Éric Woerth nie toute infraction

Nous ne savons pas si Monsieur Woerth a été interrogé hier ou simplement entendu, mais peu importe, après son audition par les enquêteurs de la Brigade Financière sur l’Affaire Bettencourt, nous constatons que le dossier, en ce qui concerne le conflit d’intérêts ou d’influence, le financement supposé de l’UMP, de même que les raisons de l’absence de contrôle fiscal de Mme Bettencourt pendant plusieurs années, reste en l’état aux yeux de l’opinion publique et de l’opposition qui ne trouve pas son compte dans les récusations et des démentis verbaux du Ministre, et comme il fallait s’y attendre l’opposition et des personnalités politiques insistent de nouveau pour que le dossier soit confié à un Juge d’Instruction indépendant.


Après le suspens savamment entretenu avant l’audition du Ministre Eric Woerth dans le cadre des enquêtes préliminaires ouvertes par le Procureur Courroye, les naïfs qui s’attendaient à des faits nouveaux ou révélations sensationnelles sont restés sur leur faim ou leur déception.


Éric Woerth soupçonné d’avoir fait embaucher son épouse par le gestionnaire de fortune de Mme. Bettencourt et d’avoir encaissé des fonds à l’époque où il était trésorier de l’UMP, - ce que laisse supposer les conversations enregistrées au domicile de Madame Bettencourt par son indélicat majordome,- a été entendu comme témoin, pendant presque neuf heures hier Jeudi, dans son appartement de fonction à son ministère sur l'affaire Bettencourt.


Monsieur Éric Woerth s’en est tenu à sa ligne de conduite habituelle et son avocat Maître Jean Yves Leborgne a affirmé que Monsieur Eric Woerth « a récusé tous les soupçons de conflit d'intérêt et de financement politique illégal », … et qu’ « à aucun moment Éric Woerth n'est intervenu pour que son épouse soit embauchée par M. de Maistre », le gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt.


« Éric Woerth a admis avoir évoqué avec Monsieur de Maistre, au cours d'une conversation banale, la profession de son épouse, étant donné les formations à peu près semblables de l 'un et de l'autre. Mais cela se passait au moment où Éric Woerth n'était pas ministre », a assuré l'avocat du Ministre.


Eric Woerth "a expliqué qu'à aucun moment il n'était intervenu pour que son épouse soit embauchée par M. de Maistre", a dit son avocat jeudi soir. Il y a bien eu une conversation entre Eric Woerth et Patrice de Maistre avant l'embauche en question, mais elle était selon lui sans importance. "Dans une conversation banale, il avait pu évoquer la profession de son épouse compte tenu de la formation à peu près semblable des deux".



Ce que l’avocat ne dit pas et que tout le monde remarque c’est que Madame Woerth a été embauché alors que son époux était Ministre.


On voit bien dans ce dossier que ce qui est mis en évidence c’est ce qui dédouane et que les vraies questions ne figurent pas.


Rappelons simplement que Mme Florence Woerth avait été embauchée par la société Clymène en novembre 2007 et que Patrice De Maistre avait indiqué lors de sa garde à vue que le ministre lui avait demandé « de recevoir sa femme et ce pour la conseiller sur sa carrière quelques mois plus tôt ».


« Éric Woerth a admis avoir évoqué avec M. de Maistre, au cours d'une conversation banale, la profession de son épouse, étant donné les formations à peu près semblables de l’un et de l'autre. Mais cela se passait au moment où Éric Woerth n'était pas ministre », a assuré l'avocat.


Le gouvernement attendait certainement de l’audition de Monsieur Eric Woerth que le dossier soit mis en sommeil en ce qui le concerne et que les mises en cause qui pèsent sur lui se terminent en queue de quenouille avant les vacances ministérielles , mais il semblerait que ce n’est pas le cas, la polémique persiste, le parti socialiste et les verts dénoncent « une mise en scène »


Réactions Audition de Woerth : le PS et les Verts dénoncent une "mise en scène"

Les faits Eric Woerth nie toute infraction à la loi


Mercredi 28 Juillet : perquisition au domicile de Madame Françoise Bettencourt-Meyers


Mercredi 28 juillet entre 6 h 30 et midi, les policiers de la Brigade Financière ont perquisitionné au domicile de Françoise Bettencourt-Meyers dans le cadre de l'enquête sur les enregistrements clandestins réalisés au domicile de Madame Liliane Bettencourt, sa mère.


La brigade financière chercherait à déterminer le rôle de Françoise Bettencourt-Meyers dans la « décision » du maître d'hôtel, Pascal Bonnefoy, d'enregistrer pendant un an les conversations de Madame Bettencourt, et dans la transmission des CD-Rom à la justice et à la presse.


Selon l'avocat de Madame Françoise Bettencourt-Meyers les policiers ont saisi des agendas et un ordinateur.


Me Metzner a confirmé que les policiers avaient "saisi les transcriptions des écoutes" qui leur "avaient déjà été remises".


"Tout est transparent, nous n'avons rien à cacher", a affirmé Me Metzner, tout rappelant que Françoise Meyers-Bettencourt avait d'elle-même remis les enregistrements et leurs transcriptions à la justice.


"On s'étonne encore une fois que le parquet de Nanterre s'intéresse beaucoup plus à la façon dont l'information a été obtenue qu'à l'information elle-même. C'est un nouvel écran de fumée, mais cela ne nous gêne pas", a-t-il dit.


L'avocat réfute par ailleurs que sa cliente ait cherché à inciter d'anciens salariés de Mme Bettencourt à apporter des témoignages suggérant un abus de faiblesse aux dépens de sa mère de la part du photographe François-Marie Banier : "Qu'ils cherchent autant qu'ils veulent ! Il n'y a aucun problème là-dessus."


(Rappelons que Madame Françoise Bettencourt-Meyers, avait transmis à la police ces enregistrements après les avoir reçus du majordome, et qu’elle a déjà indiqué à plusieurs reprises qu'elle n'était pas à l'origine de ces écoutes et que son avocat Maître Metzner, avait été accusé par le défenseur de sa mère Maître Georges Kiejman, d'être "le cerveau" de ces enregistrements)


Lundi 26 juillet : audition de Madame Liliane Bettencourt


Mme Bettencourt auditionnée pendant un peu plus de deux heures à son domicile de Neuilly sur Seine n'a rien révélé de plus que les enquêteurs ne savaient déjà

En bref, dans un premier temps, les enquêteurs ont évoqué la liste des dons légaux consentis à des partis politiques par André et Liliane Bettencourt, à savoir plusieurs chèques de 7500 euros signés début 2006, dont un à l'ordre de Renaud Donnedieu de Vabres, et trois chèques de 4600 et 7500 euros à l'intention de l'Association pour le financement de la campagne de Valérie Pécresse, l'Association de soutien à l'œuvre d'Éric Woerth et l'Association nationale de financement de l'UMP .


Invitée à commenter chacun de ces versements, Madame Bettencourt ne s’est souvenu que d'un chèque signé début 2006 à l'intention de Renaud Donnedieu de Vabres et d'un autre, en 2010, pour l'association d'Eric Woerth.


«Pour M. Donnedieu, je me souviens effectivement d'un versement.» a précisé Madame Bettencourt et pour les versements à l'Association de soutien à l'œuvre d'Éric Woerth et l'Association nationale de financement de l'UMP, elle a répondu: «Je ne me souviens que du seul nom de M. Woerth.»


Interrogée sur les déclarations de l'ex-comptable Claire Thibout, qui évoque un rendez-vous lors duquel elle lui aurait remis, début 2007, 50.000 euros destinés à Éric Woerth, Madame Bettencourt a répondu «Je ne me souviens pas de ce rendez-vous», et en réponse à une question sur Florence Woerth elle a dit «Je ne la connais pas. Je l'ai vue seulement une fois alors qu'elle était en compagnie de son mari.»


Quant au statut de l'île d'Arros, Madame Bettencourt a déclaré : «Je pense qu'elle m'appartient mais je ne peux pas le confirmer », de même elle n’a pas de «certitude» sur l'identité des anciens propriétaires «La situation de cette île est assez complexe», a-t-elle expliqué avant d'annoncer: «Mon conseil vous fera parvenir une note.»


.Madame Bettencourt n'a pas été spécifiquement questionnée sur l'existence de ses deux comptes suisses, mais elle a tenu à préciser qu'ils sont «très anciens».


On peut comprendre d’après ses réponses que dans la gestion de son patrimoine Madame Bettencourt n’entre pas dans la complexité et les « détails » , puisque son conseil est là pour le faire.


Comment s’en étonner ? Madame Bettencourt à des gestionnaire et fiscalistes pour gérer sa fortune, et des avocats pour la conseiller au besoin la défendre, c’est tout à fait logique qu’elle n’entre pas dans les détails, elle leur fait confiance, et quand à ses dîners comment se souvenir de Monsieur Woerth en particulier ? On peut comprendre qu’une dame très entourée d’un nombre considérable d’amis, de relations, de connaissances, n’en est plus à tenir un carnet de ses sorties et rencontres mondaines comme une jeune débutante.


En conclusion l’audition de Madame Bettencourt n’a pas étoffé le dossier.


A l’issue de cette audition les policiers ont procédé à une perquisition du bureau du secrétariat de Madame Bettencourt.

Son avocat Maître Georges Kiejman s’est exprimé sur l’audition de sa cliente :

"L'audition a duré à peu près deux heures, sans pause. Elle s'est passée très courtoisement", a-t-il assuré Selon lui, l'audition a porté sur l'île d'Arros aux Seychelles que détient la milliardaire via une fondation au Lichtenstein ainsi que sur "ses relations avec Eric Woerth", le ministre du travail. Les déclarations de son ex-comptable Claire Thibout – faisant état de retraits en espèces destinés à des décideurs politiques – ont également été évoquées. "Sur le financement des partis politiques, elle a confirmé que ça n'a jamais été son centre d'intérêt, c'était plutôt celui de son mari", André Bettencourt, a souligné Maître Kiejman.


Toujours selon Maître Kiejman, les policiers ont procédé à une perquisition du bureau du secrétariat de l'héritière de L'Oréal à l'issue de l'audition. "Les policiers ont demandé la possibilité de faire une perquisition, bien qu'ils n'aient pas sollicité l'autorisation d'un juge des libertés" …… "Mme Bettencourt a donné son accord à cette perquisition, cela ne lui pose aucun problème", a-t-il ajouté, en indiquant que la perquisition s'était terminée en milieu d'après-midi »…

Les faits L'audition de Mme Bettencourt n'a apporté aucun élément

Les faits Liliane Bettencourt publie un état de son patrimoine

Cadrage Liliane Bettencourt a été entendue par la police

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