Les quatre proches de Madame Bettencourt, Philippe de Maistre son gestionnaire de fortune, François-Marie Banier, son ex avocat fiscaliste Fabrice Goguel et Carlos Vejarano gérant de l’Ile d’Arros, interrogés depuis jeudi matin dans les locaux parisiens de la Brigade financière dans le cadre de l'enquête gardés à vue depuis Jeudi matin ont été remis en liberté vendredi soir après 36 heures d'auditions.
Leurs gardes à vue ont été levées vendredi vers 20H45
Selon différentes sources médiatiques qui souvent se réfèrent « à une source proche de l’enquête » :
- Les auditions auraient visées notamment le contenu des écoutes clandestines laissant planer des « soupçons d’évasion fiscale »
- le dossier d'évasion fiscale présumé a occupé une place de choix dans les interrogatoires.
- Plusieurs avocats ont pu voir leur client durant ces 36 heures et ont déploré de ne pas avoir accès aux éléments de l'enquête, réservés aux seuls enquêteurs (magistrats du parquet et policiers) dans le cadre d'une enquête préliminaire.
- Réalisés entre mai 2009 et mai 2010 les enregistrements sujets de cette enquête supposent l'existence d'un blanchiment de fraude fiscale, via l'île d'Arros, non déclarée au fisc, et deux comptes en Suisse détenus par Mme Bettencourt.
- toujours d’après les médias, Philippe de Maistre a reconnu l'existence de ces deux comptes non déclarés d'une valeur de 78 millions d'euros dont il n'aurait "découvert l'existence qu'en novembre 2009".
- Dans les enregistrements, il déclarait : "je suis en train d'organiser le fait de l'envoyer dans un autre pays, qui sera soit Hong Kong, Singapour ou en Uruguay".
- Les conversations enregistrées clandestinement laissent également penser que l'héritière de L'Oréal aurait acquis l'île d'Arros par l'intermédiaire de sociétés offshore au Liechtenstein, à la fin des années 1990, sans l'avoir déclarée à l'administration fiscale.
- Estimée à 500 millions d'euros, l’île d’Arros aurait ensuite été cédée à Monsieur François-Marie Banier, toujours d’après les enregistrements.
- Interrogés sur ce point par les enquêteurs, ces quatre messieurs, placés en garde à vue seraient restés évasifs et « se sont renvoyés la balle »
- Carlos Vejarano aurait indiqué que la société propriétaire d'Arros était basée au Lichtenstein, il a déclaré être payé 100.000 euros par an pour gérer l'île mais sans pouvoir dire qui détient la société propriétaire.
- François-Marie Banier aurait démenti être le propriétaire de l'île, il aurait seulement admis être "en position d'en hériter" au décès de Liliane Bettencourt.
- Resterait à la Brigade Financière d’éclaircir une question cruciale en suspens , le « possible conflits d’intérêts voire le trafic d’influence », lié à l’embauche de Madame Florence Woerth épouse du Ministre du Travail dans la société Clymène, chargée de gestion de la fortune de Madame Bettencourt.
A la lecture des articles des médias il semblerait que le smilbick n’avance pas, puisque toutes les commentaires médiatiques reprennent au conditionnel des suppositions maintes et maintes fois formulées avant la garde à vue.
Au final les réponses exactes sont connues et réservées aux seuls enquêteurs (magistrats du parquet et policiers) dans le cadre de cette enquête préliminaire dont la transparence demeure voilée pour l’opinion publique.
Il appartient au procureur Philippe Courroye de se prononcer sur la suite de l'enquête.
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