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23 juillet 2010

Affaire Bettencourt : auditions et enquêtes suivent leurs cours...


Éditorial de lucienne magalie pons

Dans cette affaire chacun défend "sa vérité"


1) Le Procureur Courroye




Dans l’affaire Bettencourt, le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, a ouvert depuis le 15 juin quatre enquêtes préliminaires dont la coordination s’opère dans son bureau. Pour «atteinte à la vie privée», «financement illicite de campagne électorale», «blanchiment de fraude fiscale», et pour «dénonciation calomnieuse» à la suite d’une plainte d’Eric Woerth.


Monsieur Philippe Courroye est régulièrement cité dans les médias comme soumis à la Chancellerie et mis en cause pour cette dépendance hiérarchique notamment par l’opposition, le Syndicat de la Magistrature, et certaines personnalités politiques et autres, qui réclament que le dossier Bettencourt soit confié à un juge d’instruction indépendant de l’exécutif, auquel cas d’après eux des confrontations seraient possibles.


Par ailleurs, Maitre Olivier Metzner, avocat de Madame Françoise Meyers-Bettencourt accuse le Procureur Courroye d’étouffer l’affaire et cet avocat souligne « l’intrusion du pouvoir dans la justice.

Le Procureur Courroye ne cesse de se justifier en assurant n’obéir à aucune pression.


Ndlr : Quatre enquêtes préliminaires à conduire, des difficultés et querelles de clocher avec la Juge Isabelle Prévost-Desprez, et devoir en plus se justifier à gauche et même à droite n’est-ce pas un programme trop lourd à gérer pour un Procureur ?


Pourquoi cette obstination à vouloir conduire cette affaire de A jusqu’à Z ? On se le demande et cette question principale justement alimente les pires soupçons dans les chroniques médiatiques.


2) Madame Florence Woerth a été auditionnée :


Madame Florence Woerth épouse du Ministre du Travail a été auditionnée mercredi 21 Juillet comme simple témoin par les enquêteurs de la Brigade Financière qui dépend directement du Procureur Courroye du Parquet de Nanterre.


sur les conditions de son embauche en 2007 par la société Clymène, gestionnaire du patrimoine de la Madame Bettencourt Elle a démenti toute intervention de son mari auprès de Patrice de Maistre, conseiller financier de Liliane Bettencourt, pour la faire engager.


L’avocat de Madame Woerth, Me Antoine Beauquier, a expliqué«La chronologie met en évidence que ce n’est pas le cas » C’est elle qui a demandé, en mars 2007, un rendez-vous à M. de Maistre pour lui présenter les services de la Compagnie 1818 [filiale de gestion de fortune du groupe Caisse d’épargne], où elle travaillait. Et c’est elle qui l’a relancé, en juillet 2007, au sujet de ces prestations. M. de Maistre lui a alors proposé un poste.»


Fin juin, Florence Woerth avait admis dans le Monde avoir «peut être sous-estimé le conflit d’intérêts».

Selon Me Beauquier elle voulait dire «sous-estimé la polémique» que cet emploi provoquerait. «Je considère qu’il n’y a pas de conflit d’intérêts, explique-t-il. Il y aurait une infraction s’il y avait eu confusion des genres. Si l’un était intervenu dans la carrière de l’autre. Par ailleurs, M. de Maistre n’a jamais fait la moindre sollicitation relative à son mari et à ses fonctions, et le travail de Mme Woerth n’avait rien à voir avec les aspects fiscaux de la fortune de Mme Bettencourt.»

La semaine dernière, le conseiller financier avait expliqué en garde à vue avoir rencontré Eric Woerth : «Je l’ai vu deux ou trois fois début 2007 parce qu’il m’a demandé de recevoir sa femme, et ce pour essayer de la conseiller sur sa carrière», a-t-il déclaré. En août 2007, il avait amené une note à Liliane Bettencourt pour lui soumettre le projet de recrutement de Florence Woerth. «Cette démarche était due au fait que son mari était ministre et que c’était donc sensible», a ajouté de Maistre. Selon lui, il connaissait déjà Monsieur Woerth pour l’entretenir souvent des dons et des financements politiques consentis par les Bettencourt. «Je suis obligé d’en parler à Liliane Bettencourt, vu le mari», écrivait-il.

Dans une autre interprétation, celle résultant des » écoutes » enregistrées par l’indélicat maître d’hôtel de Madame Bettencourt, le conseiller financier expliquait qu’Eric Woerth «lui avait demandé» l’embauche de sa femme. «Je l’ai fait pour lui faire plaisir», disait-il.


Tout au contraire, Madame Florence Woerth soutient avoir pris seule, «l’initiative» des rendez-vous et des contacts qui suivront. Après des négociations engagées en juillet 2007, elle démissionne de 1818, le 11 septembre 2007, et signe chez Clymène le surlendemain. Elle ne prend ses fonctions que le 12 novembre suivant.


«Elle voulait quitter 1818, explique son avocat, et mettre en concurrence un futur poste dans cette banque et d’autres éventualités.»


3) Monsieur Eric Woerth sera auditionné :


Mardi, le ministre avait déjà affirmé n'avoir "jamais favorisé" l'embauche de son épouse par Patrice de Maistre, n'avoir "aucune intention de démissionner", estimant n'avoir "aucun problème de morale, de déontologie".


Au cours de sa garde à vue, Patrice de Maistre avait affirmé qu'Eric Woerth, à l'époque ministre du Budget, lui avait "demandé de recevoir sa femme et ce pour essayer de la conseiller sur sa carrière" et Eric Worth se trouvait de nouveau en difficulté par la publication dans certains médias de cette affirmation.


Pour couper court à cette nouvelle polémique, Le Conseil des ministres du Mercredi 21 juillet a donné son « feu vert » à l’audition du ministre du Travail, Eric Woerth, demandée par le Parquet de Nanterre dans l’affaire Bettencourt.


«C’était attendu, a déclaré Le Ministre du travail Eric Woerth, à l’issue d’une séance d’examen à huit clos du projet de réforme des retraites en commission, à l’Assemblée. C’était ce que je souhaitais. Je serai entendu comme l’ont été d’autres ministres à d’autres moments.»….. « On est dans une procédure normale » a estimé Monsieur Woerth.


Selon « une source proche de l'enquête », l'audition du Ministre comme simple témoin devrait a priori avoir lieu soit dans son logement de fonction parisien au ministère, soit à son domicile de Chantilly (Oise).

4) Madame Françoise Bettencourt- Meyers fille, Madame Bettencourt mère, Le Procureur Courroye, les avocats des différentes parties, « à chacun sa vérité » ! :


Le procureur Courroye a jugé irrecevable en l’état la nouvelle demande de saisine du juge des tutelles, déposée par la fille de Liliane Bettencourt, en raison de l’absence de certificat médical sur l’état de santé de sa mère.


Cette décision a fait réagir l'avocat de Mme Bettencourt-Meyers, Me Olivier Metzner qui a dénoncé "une démission du parquet face à ses obligations légales", après avoir dénoncé un peu plus tôt "l'intrusion du pouvoir politique" dans le dossier Bettencourt.

Madame Françoise Bettencourt-Meyers avait déjà tenté une démarche similaire en décembre 2009, en saisissant directement le juge des tutelles de Neuilly-sur-Seine. Ce dernier avait refusé d'ouvrir une procédure en raison de l'absence d'expertise médicale de la Madame

Madame Françoise Bettencourt-Meyers, avait déjà demandé cette saisine pour obtenir la "mise sous protection" de sa mère le 13 juillet, dans une lettre de ses avocats adressée au procureur Philippe Courroye.

Pour soutenir cette nouvelle demande, les avocats de Mme Bettencourt-Meyers s'appuyaient sur les enregistrements clandestins de conversations entre la milliardaire et son entourage, faisant apparaître des "pressions" ayant conduit Mme Bettencourt "à des actes qui lui sont préjudiciables", selon la lettre au procureur Courroye. Liliane Bettencourt a signifié mercredi son refus de se soumettre à une expertise médicale visant à déterminer si elle s'est trouvée en état de faiblesse à une époque où selon sa fille, François-Marie Banier lui aurait soutiré une partie de sa fortune, a-t-on appris jeudi auprès de son avocat

Selon le Parquet, Le Procureur Courroye a invité le conseil de Mme Françoise Bettencourt-Meyers à saisir à nouveau le juge des tutelles mais en complétant le dossier pour cette procédure du certificat médical requis. . "En l'absence de cette pièce, aucune suite ne pourrait être envisagée, la requête donnerait lieu à la même ordonnance d'irrecevabilité de la part du juge des tutelles que celle rendue en décembre 2009", a déclaré le Parquet.

(commentaire : La fille de Madame Bettencourt au fond, quels que soient les autres motifs de son ressentiment contre sa mère, a une légitime raison de s’inquiéter des largesses financières de sa mère qui vont de ses amis à sa domesticité et aux financements des partis politiques que l’on peut comparer, vu les sommes colossales qu’ils ont encaissées sans vergogne, à des bandits manchots. Si une procédure aboutissait à placer Madame Bettencourt sous tutelle, ce serait reconnaître implicitement son état de faiblesse et par suite s’interroger sur ceux qui auraient pu en profiter pour lui extorquer des fonds, on comprend bien que tous les personnages privés et publics qui ont profité de la manne de Mme Bettencourt n’ont pas intérêt à ce qu’elle soit placée sous tutelle.)


5) Audition de Madame Bettencourt ? :


Selon le parquet de Nanterre, Madame Liliane Bettencourt, sera entendue elle aussi sur ces différents faits. Pour le moment cette dame a quitté sa propriété de l’Arcouest en Bretagne pour rejoindre une résidence secondaire en Espagne, et sera interrogée dès son retour à Paris.

Revue de presse :

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