Jean Bassères, le chef de l'Inspection générale des finances, a rendu son rapport sur l'affaire Woerth-Bettencourt. Ses conclusions, sans surprise, étaient très attendues par les politiques et les médias.
D’après certains médias, François Baroin, le ministre du Budget, aurait demandé à Jean Bessières de travailler seul sur le dossier. .
La majorité avant même la publication es conclusions du rapport avait prédit qu'elles permettraient de laver Eric Woerth de tout soupçon d'intervention politique sur le dossier fiscal Bettencourt et bien entendu cette prédiction à jeté un doute chez certains commentateurs qui s’interrogeaient comment la majorité, alors que le rapport n’était pas encore publié pouvait déjà en présumer la teneur.
Le fait de confier l'enquête à un seul homme et les prédictions de la majorité avaient donc donné du grains à moudre dont certains médias ne se sont pas privés , lesquels tout en soulignant l’indépendance relative de l’Inspection générale des finances dont le Chef est nommé par le Président de la République , insistaient sur le fait qu’elle a pour vocation de contrôler les services administratifs et non pas les politiques et que l’ IGF n'est pas un contre-pouvoir institutionnel et le pouvoir exécutif ne peut pas être contrôlé par une instance qui émane de lui-même.
Le lien de subordination qui existe entre le chef de l'IGF et le ministre, font planer le doute à tort ou à raison sur le travail effectué par Jean Bassères, bien que les qualités de ce haut fonctionnaire ne puissent être mise en doute.
En conclusion, le rapport de l'IGF ne signera pas la fin de l'affaire Woerth-Bettencourt
Une enquête sur les éventuelles interventions d'Eric Woerth dans le dossier fiscal de Liliane Bettencourt aurait dû être confiée soit au pouvoir législatif, c'est à dire au Parlement, soit au pouvoir judiciaire, c'est à dire à un juge d'instruction indépendant - et pas à un procureur, dépendant de l'exécutif, comme c'est le cas actuellement pour les diverses enquêtes préliminaires ouvertes sur l'affaire.
Confier ce rapport à Jean Bassères en particulier, a été ressenti comme une instrumentalisation de l'IGF à des fins politiques et par ailleurs le fait pour la majorité présidentielle de présumer par avance de ses conclusions a confirmé cette impression.
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Monsieur Eric Woerth après la publication du rapport l’IGF a déclaré ce matin sur Europe 1:
«Je verrai, (...) on va y réfléchir, je vais y réfléchir» en affirmant qu'il n'était «pas intervenu» dans le dossier fiscal de Liliane Bettencourt, le ministre du Travail
«J'avais besoin des conclusions» du rapport de l’IGF), a précisé le Ministre du Travail, qui était précédemment mis en cause et soupçonné par l'opposition de conflit d'intérêts en raison de ses fonctions ministérielles (au Budget puis au Travail) par rapport à celle de trésorier de l'UMP, gérant les dons des particuliers.
Revenant sur les conclusions du rapport de l'IGF, Eric Woerth, a commenté : «L'inspection générale des finances a fait ce rapport de manière extraordinairement détaillée, très sérieuse ,,,,,, Les choses sont claires et c'est vrai que je suis énormément soulagé parce qu'enfin on me croit», a-t-il expliqué, jugeant «scandaleux» de douter de l’objectivité de ce rapport. «C’est une instruction médiatico-politique qui est systématiquement à charge (...) L’IGS ne va pas chercher ses ordres vers ce dont elle dépend administrativement. Dire cela est insultant à l’égard des inspecteurs des finances qui ont mené cette mission», a insisté l’ancien ministre du Budget.
Pour ceux qui s’obstineraient à l'accuser d'être intervenu oralement dans le dossier fiscal de Mme Bettencourt, ils «ne connaissent rien à la procédure», a-t-il poursuivi. «Comment voulez vous donner une instruction orale à l’administration fiscale ? A un moment donné, il y a toujours une trace», estime-t-il.
D’autres estimeront sans doute que « les paroles s’envolent et les écrits restent » en faisant leur deuil d’instructions écrites.
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