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02 juillet 2010

Bercy lance ce qu'il est convenu de ne pas nommer un plan de rigueur

Éditorial de lucienne magalie pons

Le gouvernement lance progressivement un plan d’économie (surtout ne dite pas un plan de rigueur) qui passe presque inaperçu dans les médias qui font leur choux gras des scandales de l’Affaire Bettencourt et de ses prolongements politico-fiscaux-financiers, des dépenses privées des ministres sur le dos de l’État, et de la déconfiture des Bleus, en laissant pratiquement en marge la présentation par Bercy d’un plan d’économie qui en fait est un plan de rigueur qui n’ose s’avouer comme tel officiellement.

Bercy nous a présenté l’évolution des finances publiques françaises, en annonçant que la dette serait supérieure aux prévisions, passant de 83,7% du produit intérieur brut cette année (au lieu de 83,2%) à 87,5% en 2012.

Pour tenir ses engagements de réduction du déficit auprès de Bruxelles, le gouvernement va se résigner à écrêter les niches fiscales et sociales - ce qui augmentera les impôts dès 2011, mais « devrait » rapporter "au moins" 8,5 milliards »

Parallèlement un deuxième volet « la Révision générale des politiques publiques » (RGPP), lancée dès 2007, a été présentée en conseil des ministres, en 150 mesures, avec pour objectifs affichés (lire espérés): simplifier le carcan administratif et rendre l'État moins dépensier.

Les principales mesures, portant sur les fonctionnaires ou la rationalisation du patrimoine immobilier de l'État, étaient déjà connues. Mais de palier en palier, après le gel des dépenses, la réforme des retraites et le coup de rabot aux niches fiscales, le gouvernement distille semaine après semaine le plan visant à réduire son déficit de 100 milliards d'euros d'ici 2013, dont 40 milliards dès l'an prochain.

Le salaire des fonctionnaires phase de la RGPP avait permis d'économiser 7 milliards d'euros, le ministère du Budget espère trouver dix milliards supplémentaires, grâce à la poursuite d'une mesure phare du quinquennat, très contestée par les syndicats et la gauche: le non remplacement d'un fonctionnaire partant à la retraite sur deux, soit 100.000 nouveaux postes supprimés entre 2011 et 2013, avec pour objectif de réaliser 3 milliards d’économie.

Bercy vise également, les dépenses de fonctionnement de l'État, à raboter de 10%, soit une économie de deux milliards d'euros d'ici 2013, que ce soit par la centralisation des achats de l'administration (700 millions d'économies) ou encore la modernisation de son parc informatique (300 millions).

Le Gouvernement espère obtenir une réduction de 10% des "dépenses d'intervention", qui comprennent plusieurs aides économiques et sociales, soit une économie de 5 milliards.

Mais le Gouvernement n'annoncera qu'en fin de semaine le montant maximum que les ministères seront autorisés à dépenser en 2011, pour compléter le tableau.

Au final, le plan d’économie ne devrait apparaître dans toute sa rigueur que lors de la présentation, en septembre, du projet de budget pour l'an prochain.

D'ici là, de nouvelles annonces pourraient intervenir, si Bercy revoit à la baisse sa prévision de croissance

Économies, rééquilibrage, réduction du déficit, un programme de rigueur se met progressivement en place, presque en douce dans les coulisses, pratiquement laissé en marge ou occulté dans les médias qui font leur une des sulfureuses affaires familiales des Bettencourt avec prolongement politique , les dénonciations des dépenses privées des ministres sur le dos de l’État, la piteuse affaire des bleus, leur défaite, leur élimination du Mondial, leurs mésententes entre eux et avec leur hiérarchie

A défendre Monsieur Woerth les ministres, ont distrait le temps qu’ils auraient du consacrer à renégocier les retraites avec les syndicats. Le premier ministre, les ministres, les députés de droite et de gauche se sont offert le luxe d’une séance houleuse à l’Assemblée Nationale, les uns pour défendre Monsieur Woerth, les autres pour réclamer une commission d’enquête.

Ensuite, se réclamant de la République, le premier ministre, les ministres, les députés de droite et de gauche se sont offert le luxe d’une séance houleuse à l’Assemblée Nationale, les uns pour défendre Monsieur Woerth, les autres pour réclamer une commission d’enquête, sur ce qu’il est convenu d’appeler maintenant une affaire ou un scandale d’état.

Il est abusif de se couvrir du bonnet de Marianne pour attaquer ou esquiver, ce n’est pas la République qui est en cause, ce sont les pratiques discutables de certains Ministres qui sont et restent en suspens sur le tapis.

Il faut croire que les protestations d’innocence de Monsieur Woerth et des porte paroles de la majorité UMP présidentielle dans le cadre de l’affaire Bettencourt n’avaient pas été entendues ou assez convaincantes ces jours précédents, pour que l’artillerie lourde de la majorité présidentielle et de l’opposition se soient exposées avec une telle violence en séance à l’Assemblée Nationale avec l’allure d’un règlement de comptes entre partis politiques sur l’affaire Bettencourt

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Il est abusif de se couvrir du bonnet de Marianne pour attaquer ou esquiver, ce n’est pas la République qui est en cause, ce sont les pratiques discutables de certains Ministres qui restent à éclaircir, le seront-elles vraiment ?

Plus sérieusement ce qui devraient faire l’objet d’interrogations et d’analyse dans les médias ce sont les économies, le rééquilibrage, la réduction du déficit, présentées dans le programme de rigueur du Gouvernement.

Mise en garde :

Nous ne savons pas si le Gouvernement atteindra ses objectifs avec son plan d’économie, nous le saurons au final au mieux en 2013 et dans cette attente il ne faudrait pas que les ministres, les députés, les porte paroles des partis, les médias continuent à nous enfumer avec leurs querelles ça risque d’aggraver dangereusement pour eux le mécontentement social qui est présent et qui va en s’amplifiant de jour en jour.


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