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01 juillet 2010

Le chêne vert est un bon père de famille, il dépense très peu et économise beaucoup

Sources : METEO France

Et AFP

Actualités

Le changement climatique testé grandeur nature sur une forêt du sud

25/06/2010

A quoi ressemblera le sud de la France selon les scénarios d’évolution du climat ? Dans l'Hérault, une forêt de chênes verts sert de cobaye à des chercheurs. Et les premiers résultats laissent penser qu'elle devrait plutôt bien s'adapter. Depuis plusieurs années, des scientifiques du CNRS étudient la résistance et l'adaptation de cet arbre – qui est avec le pin une espèce dominante dans la forêt méditerranéenne en France - à la baisse des précipitations prévues par le Giec, groupe d'experts intergouvernemental sur le climat. "Les scénarios climatiques pour la fin du siècle disent qu'il va y avoir une augmentation de la fréquence des sécheresses, et en zone méditerranéenne, il devrait pleuvoir 20 à 30% de moins", explique l'ingénieur Jean-Marc Ourcival.

C'est dans le village de Puechabon, près de Montpellier, qu'a lieu la plus grande expérience d'interception de pluie au monde. "On cherche à comprendre quelles sont les espèces les mieux adaptées aux futurs changements", résume M. Joffre. Deux expériences sont en cours. Pour la première, lancée en 2008, il s'agit de simuler une sécheresse de 6 mois avec un toit mobile installé au-dessus des arbres. Quand des capteurs lui en donnent la consigne, il se déplace pour protéger des pluies la parcelle testée. La seconde, mise en place en 2003, réduit de 30% la quantité de pluie disponible grâce à un système de gouttières. Des dispositifs similaires sont installés en Espagne, Portugal et Italie.

Les chênes sont surveillés de près, et les scientifiques prennent leur pouls grâce à une tour de flux, qui mesure la quantité de CO2 captée, puis rejetée. Lors de grandes sécheresses, un arbre "maigrit" et peut alors émettre beaucoup plus de CO2, principal gaz à effet de serre à l'origine du réchauffement climatique. En analysant les premiers résultats, les hommes du CNRS avouent avoir été surpris: les chênes verts "résistent très, très bien", relève Jean-Marc Ourcival.

"On aurait pu s'imaginer qu'avec six mois sans pluie, une partie de la forêt allait mourir. En fait, rien ne meurt. Et l'année suivante, tout revient à la normale", constate-t-il. Sur les deux expériences, la croissance des arbres n'est pas affectée. On n'observe qu'une légère diminution du nombre de feuilles. Avec ses racines imposantes, "le chêne vert est comme un bon père de famille, il dépense très peu et économise beaucoup", résume l'ingénieur.

Pour autant, les tests se poursuivent. "Ce n'est pas parce qu'en apparence il ne se passe rien, qu'il ne se passe vraiment rien", tient à préciser Richard Joffre. "Il y a des adaptations très fines, et on espère à un moment donné arriver à un point de rupture d'équilibre" pour évaluer le plus précisément possible les risques qu'encourt cet arbre, ajoute-t-il.

A quelques kilomètres de là, au sein de l'Ecotron, plate-forme de recherche du CNRS, des portions de prairies commencent à être testées sous des dômes. Là, on simule une augmentation de température de 2°C, une hausse de la concentration de CO2... Et les réactions de l'écosystème sont analysées.
(source AFP)

Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CNRS)

Changement climatique

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