03 août 2011

Libye : L'insurrection divisée et l'Otan en perte de moyens

Éditorial de lucienne magalie pons

Avertissement: Un éditorial faisant le point sur la situation en Libye du 19 Juillet au 2 Août et était en cours de nous avions projeté de la publier dans la soirée du 2 Août en complément de la revue de presse, mais finalement nous ne l'avons terminé que le 4 Août et bien que la date ci-dessus indique le 2 Août , nous avons incorporé notre éditorial à la date du 4 Août, il fait donc état des actualités libyennes du 19 Juillet au 4 Août.

Si l’on en juge par les informations très contradictoires qui nous sont dispensées par les médias, et comme nous n’en disposons pas d’autres, nous essayons périodiquement de faire le point sur la Libye, sur le fond chacun campe sur ses positions mais jour le jour la situation évolue et montre les limites de la puissance et de l’insuffisance conjuguées des uns et des autres acteurs de ce drame qui perdurent avec chaque jour son lot de morts et blessés notamment civils dont le CNT , le Régime Kadhafi, et l’Otan s’accusent mutuellement, par ailleurs on ne note pas d’avancées des négociations entrecroisées qui vont dans un désordre contradictoire dont nous ne voyons pas l’issue, par contre nous voyons évoluer des divisions internes dans le CNT, la révélation au grand jour dans les médias de la présence de combattants islamiste aux côtés des insurgés, et un rapprochement du fils de Khadafi avec les Islamistes pour contrer le CNT.

Ajoutons à cela les commentaires médiatiques certains pour informer, d’autres pour prendre parti, sans compter les élucubrations d’un certain philosophe qui se veut le maître du jeux lel plus crédible, le mieux, le seul exactement informé up to date, au prétexte qu’il se pose avec son Jet sous escorte aérienne de sécurité, de loin en loin, sur le terrain pour y faire une apparition de propagande et regonfler à bloc les dirigeants des insurgés qui ont de la peine à tenir leurs positions sur le terrain , et qui nous bombarde périodiquement de ses sentences idéologiques agrémentées de ses propres certitudes quand à l’épopée soit disant victorieuse des insurgés qu’il soutient , mais qui en fait ne sont que l’expression de ses propres vues partisanes qui n’ont pour effet que de jeter de l’huile sur le feux.

Alors pour rester dans la rigueur de cette dramatique réalité éliminons les phraseurs et restons en à noter les déclarations officielles des dirigeants impliqués plus exactement empêtrés eux-aussi dans la dramatique réalité de ce drame qui fait de la Libye une terre de feu et de sang soumises à toutes les convoitises .

Ci - dessous nous résumons, autant que faire ce peut, le déroulement et la progression de la situation en Libye depuis le 19 juillet jusqu’au 4 Août, assortis de nos commentaires.….

Le 19 Juillet, si l’on en croit les médias les insurgés s’emparaient de Brega, mais en fait sur le terrain, la ville était sous le contrôle des militaires Libyens.

La télévision Libyenne montrait les 18 et 19 juillet et la ville de Brega sans la moindre trace des insurgés. Interrogés par la télévision plusieurs citadins de la ville répondaient qu’ils en avaient entendu parler à travers des médias.

Depuis trois jours, des médias et surtout «Al-jazzera » indiquaient que la ville de Brega était tombée entre les mains des Insurgés.

Conclusion : A travers les médias favorable à l’insurrection « les rebelles sont rentrés dans la ville de Brega », mais à travers les médias qui recherchent l’information sur le terrain, à la source, les rebelles sont toujours sur la route. ......

Le 20 Juillet les médecins déploraient 18 morts et 150 blessés chez les rebelles

Le Jeudi 21 Juillet, Mouammar Kadhafi excluait toute négociation avec les insurgés sur l'avenir de la Libye.

"Je ne leur parlerai pas. Il n'y aura aucun pourparler entre moi et eux jusqu'au jour du Jugement dernier", a déclaré dans un message sonore diffusé à des milliers de partisans fidèles à son régime, réunis dans sa ville natale de Syrte, à l'est de Tripoli, où des journalistes étrangers avaient été acheminés par les autorités.

"Ils doivent (les insurgés) parler au peuple libyen (...) qui leur répondra", a ajouté Mouammar Kadhafi, qui s'est dit certain de vaincre les insurgés et leurs soutiens occidentaux.

"Le sort de la bataille bascule en faveur du peuple" a-r(il dit en assurant : "L'Otan ne peut absolument pas vous battre. Ils seront vaincus et ils prendront la fuite."

Note : certains médias occidentaux écrivaient depuis plusieurs jours que la ville de Brega était au Centre des combats et que les insurgés Libyens la reprenaient victorieusement , mais dans le même temps d’autres médias notamment de sources étrangères écrivaient que les forces de Kadhafi tenaient toujours la ville pétrolière encerclée par les insurgés et qu’il serait difficile pour eux de prendre le contrôle de Brega en précisant que les rebelles qui manquait d’armes tentaient de l’encercler en ajoutant que le terrain était non seulement truffé de mines, mais que les forces loyalistes avait creusé des tranchées remplies de pétrole, prêtes à s’enflammer.

Le 23 Juillet : Déluge de feu sur tripoli, « L’Otan veut à tout prix la tête du colonel Mouammar Kadhafi » titrent certains journaux et d’autres rappellent que c’est la énième fois que la résidence du colonel Kadhafi est prise pour cible par l’Otan.

Dans la nuit de Vendredi à Samedi, au moins sept puissantes explosions ont secoué le centre de la capitale libyenne Trois détonations ont retenti vers 02H20 (00H20 GMT), avant d'être suivies d'autres quelques minutes après. Les explosions ont secoué le secteur de la résidence du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi au centre de Tripoli, qui avait été déjà la cible de dizaines de raids de l'Otan depuis le début de l'opération militaire internationale en Libye.

La télévision libyenne, citant une source militaire, indiquait que l'Alliance atlantique bombardait des sites civils dans la capitale Tripoli.

Les bombardements visaient particulièrement « Bab Laziziya» principale résidence du Président libyen.

Note : Rappelons qu’il y a trois mois , lors d’un raid, le fils du dirigeant libyen Seïf al-Arab (29 ans), son petit-fils Seïf (2 ans), fils de Mohammad Kadhafi, sa petite-fille Carthage (2 ans), fille de Hanibal, et une autre petite fille, Mastoura (4 mois), fille de Aïcha Kadhafi , ainsi que leurs amis et voisins avaient tous été tués dans un quartier de Tripoli

Malgré les diverses mises en garde, des diplomaties et des responsables Russe, Sud africaine et chinoise qui rappellent que le texte voté le 17 mars à l’Onu ( résolution 1073 de l’Onu) recommandait la protection des civils et non pas le bombardement des civils ou de tuer Kadhafi, et en dépit des exhortations de l’Union Africaine qui demandent à l’Otan à cesser les bombardements pour permettre aux deux parties d’ouvrir un dialogue politique, l’Otan continue de bombarder les villes Libyennes dont les populations soutiennent le colonel Kadhafi.

- La Russie soutient l'initiative de l'Union africaine dénonçant "un usage excessif de la force militaire qui conduirait à des pertes supplémentaires chez les civils :

Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie Russe, avait estimé que les actions de l'Otan en Libye "outrepassent le mandat" issu de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies en appelant à un règlement "diplomatique" de la crise libyenne. "Aujourd'hui, nous assistons à des actions qui dans un certain nombre de cas outrepassent le mandat du Conseil de sécurité des Nations unies" tel qu'énoncé dans la résolution 1973 a-t-il déclaré.

Rappelons que le président russe Dimitri Medvedev s'était déjà élevé contre les opérations de l'Otan en Libye en ces termes: "Qu’avons-nous comme résultat. Nous avons essentiellement une opération militaire.

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Le 26 juillet, les rebelles libyens annonçaient avoir repoussé une contre-attaque des forces gouvernementales autour de la ville stratégique de Zlitane, à 160 km à l'est de la capitale, Tripoli.

L'offensive lancée mardi 26 juillet par les forces de Mouammar Kadhafi avait entraîné de violentes batailles de rues au cours desquelles sept combattants insurgés avaient trouvé la mort, d’après les médias des combattants rebelles tiraient au lance-roquettes et au canon lourd sur les soldats de Kadhafi dans l'est de la ville.

"On a attendu qu'ils soient près de nos positions pour ouvrir un feu d'enfer. Nous les avons repoussés, nous avons tenu notre ligne de front", avait expliqué un commandant rebelle.

Note : depuis Zlitan serait passé sous le contrôle de Kadhaf ce que les rebelles démentent. Le gouvernement libyen a déclaré mercredi Jeudi 4 Août que les rebelles avaient échoué dans leur tentative de prendre le contrôle et d'entrer dans la ville côtière stratégique de Zlitan, située à 160 kilomètres à l'est de Tripoli. Mardi, l'assaut mené par les forces loyales à Mouammar Kadhafi avait provoqué de violents affrontements qui avaient fait au moins huit morts dans le camp de la rébellion. (Voir plus bas au paragraphe le « le 4 Août …. )

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Le 27 Juillet, Les médias du matin rapportaient que les efforts diplomatiques pour tenter de trouver une solution au conflit piétinaient, force était de constater que cinq mois après le début de l’insurrection contre le Régime Kadhafi, et malgré l'appui militaire aérien et diplomatique des occidentaux, les rebelles ne parvenaient pas à remporter de victoire décisive susceptible de « chasser le guide » au pouvoir depuis près de quarante-deux ans.

Subitement dans cette même journée on apprenait par différents flash info rédigés au conditionnel la mort du Général Abdelfattah YOUNES, et comme conséquence immédiate dans la presse et l’audio-visuel, les combats qui se poursuivaient dans les régions de Zlitan et du port pétrolier de Brega, plus à l'est, ainsi que dans le djebel Nefoussa, au sud-ouest de la capitale près de la frontière tunisienne, furent remisés en arrière plan en faveur des informations qui focalisaient sur la mort supposée ou réelle du général Abdelfattah Younès, chef militaire des insurgés

Selon différentes sources Abdelfattah YOUNES chef militaire de la rébellion libyenne, ancien haut-responsable du Régime Kadhafi qui s’était rallié à la cause des insurgés en mars dernier, était « donné pour mort »

Dans un premier temps le CNT avait démenti cette information et un responsable du Conseil national de transition (CNT) confirmait qu'Abdel Younes se trouvait à Benghazi, en ajoutant qu'il était revenu du front en se disant insatisfait de la situation sur le terrain et que des responsables tentaient de le persuader d'y retourner.

Le 28 Juillet dans la journée, revenant sur leur démenti de la veille, le Président du conseil de transition des insurgés (CNT) annonçait officiellement la mort de Abdelfattah Younes, chef militaire de la rébellion Libyenne, en indiquant que le chef militaire avait été rappelé du front pour être interrogé par afin qu’il soit interrogé par quatre juges mais sans donner de précision.

Cette information était complétée en fin de soirée par Mustapha Abdeljalil, Président du conseil de transition. Vers 22 h15 en conférence de presse à Benghazi il annonçait la mort du chef militaire et de deux autres hauts officiers en affirmant qu’il ne savait pas ou se trouvaient les corps du chef militaire et des officiers tués en sa compagnie

Note : Dans son allocution, le Président du CNT s’empressait d’accuser le pouvoir dirigé par Kadhafi d’être à l’origine de la mort de Abdelfattah Younes, à Benghazi. Ceci laisse supposer que des agents de Kadhafi sont présents dans le fief même du CNT à Benghazi et qu’ils y opérer pour « couper des têtes de la rébellion » dans des moments politiquement propices pour l’affaiblir, par exemple quand les insurgés paraîtrait « gagner du terrain »

De plus, accuser le pouvoir de Kadhafi c’est vouloir tenir dans l’ombre des conflits et rivalités au sein du CNT, qui pourraient prendre un tour dramatique – avant ou après l’effacement tout à fait éventuel du pouvoir de Tripoli.

Il apparaît de plus en plus pour les observateurs lucides que le CNT est un ensemble fragile qui regroupe des islamistes, des laïcs, une partie de la bourgeoisie commerçante, des ralliés à la cause révolutionnaire « démocratique », les uns et les autres divisés selon des fractures traditionnelles tribales. Ce regroupement révolutionnaire hétéroclite à intérêts divergents fait douter des capacités du CNT à exercer le pouvoir.

Le général Younès, était membre de la tribu des Obeidi, l'une des plus puissantes du pays.

Dès l'annonce de sa mort, des membres armés de cette tribu se sont livrés dans Benghazi à une démonstration de force et d'intimidation à l'encontre d'autres éléments du CNT.

Le CNT qui bénéficie d’une certaine légitimité internationale donne maintenant l’image d’un mouvement désorganisé à capacités militaires limitées malgré le soutien de l’Otan, il ne peut que sortir discrédité de cette affaire, ce qui à n’en pas douter renforcera le pouvoir de Kadhafi pour imposer un règlement politique à la rébellion.

La France et l’Angleterre qui ont reconnu et assuré en premier chef la promotion du CNT en poussant leurs interventions militaires se trouvent impliqués dans le présent et le futur de la Libye, vont-elles rattraper leur précipitation d’origine pour s’adapter aux réalités présentes d’un CNT par ses divisions internes dont la tendance islamiste peut gêner gravement David Cameron et Nicolas Sarkozy aux entournures, inutile de parler d’Obama qui se tient hypocritement en retrait en poussant les autres alliés du CNT en avant , il arrive toujours à se contorsionner pour échapper à ses responsabilités dans la question libyenne.

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Les médias locaux rapportaient en citant « des sources dignes de foi » sans les identifier, qu’une fusillade avait éclaté à Benghazi vers 22h 45 au moment où le Président du CNT quittait l’hôtel, lieu où s’est tenue la conférence de presse, et que des divisions surgissaient au sein des différentes composantes des forces insurgées.

Aucune autre information n’était donnée sur cette fusillade.

Note : Pour résumer différentes informations locales, le corps « sans vie » du chef d’état-major des forces rebelles en Libye, Abdelfattah Younes a été découvert à El-Qattara, à quelque 40 kilomètres de Benghazi, ont rapporté les médias. Les dépouilles de ce responsable libyen qui avait fait défection du régime du colonel Kadhafi pour soutenir les rebelles, ainsi que celles de deux de ses compagnons, ont été découvertes quelques heures seulement après leur « mort suspecte », annoncée auparavant.

Cette mort dès son annonce a été ressentie comme suspecte en Libye et a suscité des questions dont la plus explosive est celle qui revient en priorité : Abdelfattah YOUNES a-t- il été liquidé par des islamistes incorporés dans les rangs des insurgés ?

Ex compagnon d’armes et de politique de Kadhafi, c’est Abdelfattah YOUNES qui avait demandé une intervention urgente de l’Otan avant sa défection pour rejoindre les insurgés.

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D’après les médias locaux relayés par certains médias occidentaux, Abdelfattah YOUNES aurait été en contact avec Kadhafi pour trouver une issue au conflit et les islamistes qui dirigent la rébellion en sous main ne seraient pas étrangers à cet assassinat.

Le 30 Juillet, différents médias notamment étrangers donnaient à peu près la même version, en rapportant qu’Abdelfattah YOUNES aurait été victime d’une « haute trahison », selon eux, en citant « une source rebelle », ils écrivaient ou déclaraient que dans les jours précédents sa mort, le chef militaire des insurgés, soupçonné d’avoir mené des discussions secrètes avec le gouvernement de Mouammar Kadhafi avait été rappelé jeudi matin de Brega, mais sans pouvoir en indiquer la raison.

La télévision Al Arabya rapportait que le général Abdelfattah Younes avait été convoqué à Benghazi pour interrogatoire et avait été assassiné par balles.

Les corps du général et de deux officiers dans l’opposition ont été jetés sur la route en dehors de la ville, selon le Ministre Moussa Ibrahim qui lui imputait l’assassinat à Al-Qaïda … « Le général Younes ne s’attendait jamais pas à se qu’il soit tué par les siens mais il fut victime d’une trahison » … aurait-il dit.

Selon des témoins, le domicile d'Abdelfattah Younes à Benghazi était gardé jeudi par des soldats qui bloquaient la rue et ne laissaient passer personne.

Le 31 juillet, les informations montaient de plusieurs degrés, selon les reporters internationaux, Al Qaïda seraient à l’origine de l’assassinat du Général Abdelfattah YOUNES, d’après eux le conseil national de Transition des insurgés « savait qu’Abdelfattah avait été bel et bien assassiné par des éléments d’Al-Qaïda, activant dans les rangs des insurgés».

Des correspondants de presse à Benghazi indiquaient que la main d’Al-Qaïda dans l’assassinat du chef militaire de la rébellion était tout à fait plausible.

Le correspondant du Delay télégraphe indiquait que des groupes Islamistes appartenant à la « nébuleuse d’Al-Qaïda, » opéraient à l’Est et à l’Ouest de la Libye sous la bannière des « révolutionnaires». Selon le Delay Télégraphe, le général YOUNES fût interpellé à Ajdabya et ramené à Benghazi avant qu’il ne soit assassiné par les éléments d’Al-Qaïda à Benghazi.

Des reporters occidentaux rapportaient que les islamistes d’Al-Qaïda, dirigés par Abou-Obeïda, contrôlaient pratiquement la quasi-totalité du territoire Libyen à l’Est et à l’Ouest du pays

Note : D’une profusion d’informations médiatiques, on comprenait que des accusations s’orientaient vers Al-Qaïda et son émir «Abou Obeïda Al-Jarah », des langues anonymes se sont déliées selon lesquelles le Président du Conseil de transition Mustapha Abel-Jalil aurait été contraint par Abou Obeida, de convoquer Abdelfattah YOUNES avant son assassinat.

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Les médias rapportaient aussi que d’après des proches du Général YOUNES, le corps du général était criblé de balles, son cou tranché et ses membres brulés.

Selon Yousef Chakir, un proche de Kadhafi, des insurgés auraient vendus aux éléments d’Al-Qaïda l’ensemble des armes parachutés par l’armée Française.

Le 4 Août : Zlitan serait retombée sous le contrôle de Kadhafi

Le gouvernement libyen a déclaré Jeudi 4 Août que les rebelles avaient échoué dans leur tentative de prendre le contrôle et d'entrer dans la ville côtière stratégique de Zlitan, située à 160 kilomètres à l'est de Tripoli.

Mardi 2 août, la contre-attaque menée par les forces loyales à Mouammar Kadhafi avait provoqué de violents affrontements et fait au moins huit morts dans le camp de la rébellion.

Selon le porte-parole du gouvernement libyen :

" Ils (les insurgés) ont été frappés par nos forces armées et par les volontaires de Zlitan. Peut-être que vous avez entendu parler de leurs pertes. Ils ont perdu beaucoup de combattants. Nous avons détruits leurs véhicules, leurs fusils et nous avons capturé beaucoup de leurs combattants. Donc maintenant, Zlitan est une ville libre et sous notre entier contrôle."
Le gouvernement de Kadhafi déclarait aussi que son armée était toujours forte en rejetant les allégations de la France et du Royaume-Uni selon lesquelles les bombardements de l'OTAN auraient affaibli les forces gouvernementales de l'ordre de 20% de leur puissance militaire


De leur côté les rebelles déclaraient le même jour qu'ils avaient repoussé une attaque sur des positions alentours de Zlitan..

Note ; Après cinq mois de guerre, et malgré un appui croissant de la communauté internationale et le soutien des frappes de l'OTAN contre les forces pro-Kadhafi, les rebelles n'ont pas réussi à faire de réels progrès durables. . Ils disent périodiquement qu’ils ont le contrôle de telle ou telle ville, qu’ils progressent dans telle ou telle directions et quelques jours après il ressort qu’il n’en est rien, qu’ils ne font qu’avancer péniblement et de reculer alternativement au fil des jours.

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La bombe du jour :

Toujours le 4 Août, une bombe médiatique d’importance explosait subitement au nez des politiques et des médias en position d’autruche qui doutaient des divisions internes du CNT et de la présence de combattants d’Al-Qaïda dans les rangs des insurgés :

- de la déclaration même de Saïd al Islam, fils du Colonel Kadhafi, on apprend que les fidèles de Mouammar Kadhafi discutent avec les insurgés islamistes pour isoler les éléments libéraux de la rébellion.

Pendant 41 années de pouvoir Mouammar Kadhafi a durement réprimé l'opposition islamiste, c’est donc avec une intention non déguisée d’affaiblir les insurgés en accentuant leurs divisions que le fils Kadhafi a affirmé dans le New-York Times qu’un retournement d’alliances serait annoncé dans les prochain jours.

"Les libéraux devront fuir ou être tués", a assuré le fils Kadhafi, au journal américain.

"Nous allons travailler ensemble (avec les islamistes). La Libye va ressembler à l'Arabie saoudite, à l'Iran. Et alors?", a-t-il interrogé de façon provocatrice. "Je sais que ce sont des terroristes. Ils sont sanguinaires. Ils ne sont pas gentils. Mais il faut les accepter."

Le New York Times écrit avoir obtenu la confirmation des contacts par un responsable islamiste.

Note : Rappelons que le Régime Kadhafi jusqu’à présent dénonçaient régulièrement Al Qaïda d'être à l'origine du soulèvement en Libye, si les Kadhafistes s’en font un allié officiel par ce retournement d’alliance, les dirigeants occidentaux impliqués aux côtés des insurgés du CNT s’en trouveront désorientés et mis au pied du mur … pour tout dire certains risquent de péter les plombs et pas seulement les dirigeants politiques occidentaux mais encore et surtout le philosophe écrivain qui a allumé à l’origine les pétards français de l’insurrection libyenne.

Détournement d’un pétrolier (information du 4 Août) :

Autre fait du jour, selon les médias, les rebelles ont détourné un pétrolier gouvernemental libyen, qui a fait son entrée jeudi matin dans le port de Benghazi, dans l'Est de la Libye.

"On vient de nous informer que le Cartagena est entré dans le port de Benghazi", a déclaré jeudi 4 Août, David Taylor, porte-parole du commandement maritime des opérations de l'Otan en Libye.

"Il n'y avait aucune raison de ne pas l'autoriser à entrer", a-t-il ajouté

Information contradictoire : Selon le Petroleum Economist, bulletin d'information de l'industrie pétrolière, le « Cartagena » a été saisi par des Libyens qui ont agi indépendamment du CNT.

Le pétrolier transportait 40.000 tonnes d'essence qu'il devait initialement livrer à Tripoli, précise le Petroleum Economist

Selon des sources proches du dossier, le « Cartagena » était à l'ancre près des eaux territoriales maltaises lorsqu'il a été abordé par un remorqueur battant pavillon libyen, mercredi 3 Août vers deux heures du matin.

Note : Il suffit d'avoir une petite once d'intuition intelligente pour noter que l'Otan a escorté le navire et l'a autorisé à entrer dans le port de Benghazi, ce qui écarte l'hypothèse d'un détournement commis par des libyens indépendants du CNT, en effet comment imaginer que l'Otan aurait pu aider et cautionner un détournement de navire pétrolier qui dans ce dernier cas s'apparenterait à un piratage en bonne et due forme !

A moins que dans l'ombre des libyens avisés se fassent passer pour des rebelles aux yeux de l'Otan pour la compromettre et la discréditer aux yeux du monde entier.

Dans ce cas on pourrait dire : Il était un gros navire qui a mené l'Otan en bateau ...

Les rebelles libyens avaient déjà détourné en mars un autre pétrolier appartenant à une compagnie publique libyenne.

ooOoo

Position des principaux dirigeants occidentaux qui se sont lancés en tête de bataillon dans le conflit libyen pour soutenir les insurgés contre Kadhafi .

La position des dirigeants occidentaux impliqués dans l’insurrection libyenne n’est pas médiatiquement égale en intensité les uns se mettent en avant comme David Cameron, d’autres plus prudents font des déclarations d’attente, mais ils sont tous d’accord pour répéter dans leur intervention que « Kadhafi doit partir » … en faisant tous l’impasse sur les informations qui ont fusé de partout depuis l’assassinat du Général Abdelfattah YOUNES selon lesquelles Al-Qaïda serait l’une des composantes des forces combattantes du CNT sujet brûlant dont ils ne veulent pas convenir mais qui risque de les botter en touche gravement, pour ne par dire aux fesses, s’ils persistent à ne pas vouloir en tenir compte.

Toutes ces informations alarmantes quand à la présence d’Al-Qaïda au côté des insurgés, confirmeraient des informations qui le laissait pressentir depuis les tous débuts de l’insurrection, mais tenues jusqu’à présent sous le boisseau du doute. Si tel était le cas les indéfectibles mentors occidentaux des insurgés devraient logiquement s’interroger sur la précipitation qu’ils ont manifestée jusqu’à présent à les aider financièrement et militairement « par tous les moyens nécessaires » en s’appuyant sur la résolution 1973 de l’Onu.

Il semble au contraire qu’ils se renforcent dans leur détermination à les soutenir de plus en plus financièrement et militairement. Tout récemment, devant les quelques hésitations hypocrites des États-Unis à s'impliquer directement en Libye, le Premier ministre britannique, David Cameron, a pris le devant de la coalition internationale visant à évincer le colonel Mouammar Kadhafi, en multipliant ses initiatives pour paraître comme un chef de file veillant à l’exécution de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'Onu, autorisant le recours à la force contre Kadhafi.

Rappelons que David Cameron a pu obtenir le soutien du parlement de Westminster, ou il détient la majorité avec le libéral-démocrate, Nick Clegg.

En dépit de l'enlisement du conflit et l'échec de l'opposition libyenne qui ne parvient pas à réaliser une percée durable dans sa lutte contre les forces de Kadhafi., en dépit des divisions internes des insurgés libyens , David Cameron persiste et signe et fait du conflit en Libye « une affaire personnelle », plus que quel autre dirigeant occidental , en poussant le plus fort possible l’offensive contre Kadhafi tant en déclarations répétitives « Kadhafi doit partir » qu’en multipliant et en accentuant sur le terrain, depuis le début, des frappes aériennes meurtrières contre les positions de Kadhafi.

Les analystes de la presse londoniennes indiquent que des sympathisants conservateurs, soucieux d'éviter à leur formation l'humiliation que leurs rivaux travaillistes avaient subie à cause de l'invasion de l'Irak en 2003, préparent une offensive contre Cameron lors du congrès annuel du parti, prévu en octobre prochain.

L'assassinat récent du Général Younes renforce les inquiétudes avec la mise en cause par les médias d’Al-Qaïda dans ce forfait et surgit au mauvais moment pour le Premier ministre britannique, dans campagne quasi-permanente contre Kadhafi, en effet il se trouve confronté à un nouveau défi de la part des Conservateurs, les analystes de la presse londonienne indiquent que des sympathisants conservateurs, soucieux d'éviter à leur formation l'humiliation que leurs rivaux travaillistes avaient subie à cause de l'invasion de l'Irak en 2003, préparent une offensive contre Cameron lors du congrès annuel du parti, prévu en octobre prochain

Mais encore, Londres et Cameron, qui ont reconnu récemment le CNT comme l’unique gouvernement légitime, alors que le Régime Kadhafi est encore debout, se trouvent désormais à devoir faire face diplomatiquement à la division au sein des rebelles libyens et l'éventuelle présence d’islamistes dans leurs rangs, pour redonner confiance dans le CNT.

Le ministre de la Défense, Liam Fox, a évoqué, dimanche, la présence de ces militants, la qualifiant d'"indéniable". "Il serait surprenant qu'il n'y ait pas de militants en Libye", a dit Liam Fox, dont les propos selon les commentateurs risquent d'être interprétés comme un manque de confiance dans le CNT

Les divisions internes du CNT et le récent assassinat du Général YOUNES que Cameron n’avait pu prévoir quand il a impliqué la coalition conservatrice/libérale-démocrate dans une guerre aux fins imprévisibles, avant même de boucler une année au pouvoir, risque fortement d’atteindre sa crédibilité.

Du côté de chez nous :

« A l’aise Blaise » …, du coté de la France la position reste faussement cool et détendue pour évaporer l’apparition au grand jour dans les médias depuis l’assassinat récent de Abdelfattah YOUNES de l’émergence des divisions interne du CNT et surtout dans la politique libyenne de rapprochement du Régime Kadhafi avec les islamistes : il faut reconnaître que pour la France c’est trop dur à avaler et qu’il faut leur laisser le temps de digérer et d’évacuer leur déconvenue en diverses contorsions et coliques drastiques qui risquent de durer longtemps. Ils se sont mis avec l’Angleterre dans un merdier dont il leur sera difficile sinon impossible de s’en sortir …à moins qu’ils ne décident avec l’Otan et la bénédiction de l’Onu de bombarder la Libye jusqu’à exterminer tout son peuple.

"On ne peut pas parler d'enlisement" en Libye, a estimé jeudi Alain Jupé ministre français des Affaires étrangères invité du journal de 20h sur France 2.

"D'abord, ça fait cinq mois que nous intervenons, personne n'a parlé de guerre éclair. Sans doute avons nous sous-estimé la résistance des forces de Kadhafi, mais il n'y a pas enlisement", a-t-il dit.

Ce sont les "forces du Conseil national de transition qui se battent sur le terrain", a-t-il rappelé, et "elles progressent dans le sud et l'ouest du pays. Le sud de la Lybie est pratiquement sous le contrôle du Conseil national de transition, elles progressent à l'ouest elles progressent dans la région de Brega. Donc nous allons continuer à exercer cette pression militaire", a ajouté le chef de la diplomatie française.

Note : En dépit de tout ce que nous pouvons voir et lire quotidiennement dans la presse surtout étrangères, mais aussi nationale, et entendre et voir dans l’audio-visuel, pour le Ministre Alain Juppé les forces du CNT progressent au sud, à l’Ouest, dans la Région de Brega et le sud de la Libye serait pratiquement (qu’ est-ce que ca veut dire pratiquement ?) sous le contrôle du CNT.

Note : On peut se demander pourquoi les forces combattantes du CNT n’arrivent pas à s’imposer durablement sur le terrain si elles progressent tant ! A part Benghazi leur position a peu près stable, ils ne font qu’avancer et reculer en se faisant repousser par les forces de Kadhafi, dont la tactique est de les laisser s’avancer pour ensuite démontrer qu’il les font fuir comme des lapins.. , malgré le soutien de l’OTAN et des forces occidentales impliqués aux côté de l’insurrection contre Kadhafi.

ooOoo

Nous terminons ce rappel des évènements politiques et dramatiques des évènements qui ont marqué la Libye sur la période du 19 Juillet au 4 août 2011, nous sommes conscients que certains évènements n’ont pas été rappelés, nous les avons écartés pour laisser place aux évènements les plus marquants pour la suite des évènements.

Tout en soulignant que les tribus les plus importantes et influentes de la Libye ont renouvelé leur soutien au Colonel Khadafi, que la récente exécution du Général Younès l'un des chefs de l'insurrection par des insurgés regroupés sous l'autorité du CNT provoque de graves dissensions et des règlement de compte au sein même de l'insurrection, qu'il apparaît que des combattants islamistes combattaient avec les insurgés contre les forces loyalistes, et que le Fils du Colonel Khadafi se rapproche des islamistes pour contrer le CNT , nous vous invitons, si vous le souhaitez, prendre lecture des articles de la revue de presse ci-dessous :

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il y a 8 heures – Selon lui, les rebelles libyens sont des «terroristes». Le président du Venezuela, Hugo Chavez, a dénié lundi toute légitimité au Conseil ...

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11 juil. 2011 – INTERVIEW - Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, défend la légalité des parachutages d'armes aux rebelles libyens et tire les leçons ...

· Libye : la mort du général Younès révèle des tensions au sein des ...

www.lemonde.fr › Libye

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il y a 2 jours – Le Monde.fr - Plusieurs versions divergentes circulent au sujet de la mort de ce général,




Vidéo Publiée le 2 août 2011 par Euronewsfr

Les forces de l'OTAN sont-elles en train de s'enliser en Libye ? C'est ce que semble penser le secrétaire à la Défense britannique. Liam Fox doute qu'une intensification de la pression militaire sans intervention au sol puisse débloquer la situation.

L'assassinat du général Younès aurait changé la donne sur le terrain et la rébellion pourrait être en perte de vitesse.

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