08 août 2011

Les Marchés Boursiers ont plongé encore ce Lundi 8 Août 2011

Éditorial de lucienne magalie pons

Les Bourses mondiales, gagnées par les doutes des investisseurs des deux rives de l’Atlantique ont dévissé lundi en dépit de la concertation et des déclarations générales des dirigeants politiques et des banquiers centraux de la planète pour tenter d'éteindre l'incendie.

Francfort a fini la séance sur un plongeon de 5,02%, Paris sur une chute de 4,68%

Londres lâchait 3,39%.

Les Bourses de Madrid et de Milan ont terminé sur des baisses respectives de 2,44% et 2,43%, relativement épargnées après la décision de la Banque centrale européenne (BCE) d'acheter des obligations espagnoles et italiennes

A Wall Street, vers 16H40 GMT, le Dow Jones perdait 2,96% et le Nasdaq 3,97%.

On restait toutefois éloigné d'un krach comparable à celui qui avait suivi la faillite de la banque américaine Lehman Brothers en septembre 2008.

A Moscou, l'indice RST s'est effondré de près de 8% en clôture.

Athènes a terminé la séance sur un plongeon de 6%.

Les Bourses asiatiques ont accéléré leurs pertes.

La Bourse de Tokyo, qui avait ouvert lundi en repli de 1,40 %, a clôturé sur une chute de 2,18 %.

Séoul a fini sur une baisse de 3,82 % après avoir dévissé de 6,3 % en séance, et Sydney enregistrait une chute de 2,9 %.

Hong Kong creusait ses pertes, avec - 4,04 % (après une ouverture en baisse de 2,57 %)

Shanghai a clôturé à - 3,79 % après avoir perdu dans la matinée jusqu'à plus de 4 %.

Bombay perdait 3,08 % une heure après l'ouverture.

Une exception : Tel Aviv a clôturé à la hausse. Après avoir plongé la veille dans le sillage de la dégradation de la note souveraine américaine vendredi, l'indice vedette de la Bourse de Tel-Aviv, le TA-25, a terminé en hausse de 1,5% pour s'inscrire à 1.090,39 points. L'autre indice, le TA-100, a clôturé avec une hausse de 1,47%.

Selon des professionnels, la BCE avait procédé dans la matinée à des rachats de dette italienne et espagnole sur le marché par tickets de 20 à 25 millions d'euros. Elle devrait en avoir acquis pour plusieurs milliards d'euros en fin de journée.

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« Plusieurs traders » ont confié Lundi à Reuters que des banques centrales européennes ont procédé dans l'après-midi à des rachats d'obligations italiennes et espagnoles, ont dit lundi à Reuters plusieurs traders. "J'ai vu des banques centrales - la Banque d'Italie et d'autres - de nouveau actives sur le marché", a rapporté un trader.

Ces mouvements surviennent au lendemain de la décision de la BCE de racheter de la dette italienne et espagnole pour tenter d'enrayer la crise budgétaire qui secoue la zone euro.

Toutefois , "La décision de la BCE n'est pas une arme fatale (...) avec un impact de la dégradation de la note des États-Unis difficile à évaluer", a prévenu Gilles Moëc, économiste chez Deutsche Bank.

L'euro a cédé du terrain lundi face au dollar à 1,4192 dollar (vers 16H40 GMT) contre 1,4281 dollar vendredi à 21H00 GMT.

Les actifs qui font office de valeur-refuge restaient pris d'assaut, comme l'or, dont l'once a dépassé 1.700 dollars américains pour la première fois lundi.

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- Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse, parlant d'un "scénario de découragement a résumé ainsi la question : "Les investisseurs ont de plus en plus l'impression que l'on va au-delà de la crise financière, vers un risque systémique, et cela auto-entretient le vent de panique qui souffle sur les marchés"

- "La dégradation de la note américaine réveille les pires scénarios sur l'économie mondiale", a estimé Eric Edelfelt, gestionnaire d'actions chez Meeschaert Gestion Privée à Paris. "On peut tout imaginer: une dégradation des notes de pays de la zone euro".

Pourtant, pressés d'apporter une réponse concertée à la crise de la dette en zone euro, qui menace d'emporter de grands pays comme l'Italie et l'Espagne, et aux nouveaux signes d'essoufflement de l'économie américaine, les dirigeants des pays les plus riches de la planète n'ont pas ménagé leurs efforts :

Notamment :

- Les dirigeants et les banquiers centraux des sept pays les plus riches de la planète (G7) ont resserré les rangs en annonçant qu'ils allaient coopérer pour contrer des mouvements de change excessifs.

- La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé dès dimanche qu'elle allait racheter de la dette publique sur le marché secondaire ou de gré à gré.

- Selon le ministre français de l'Economie, François Baroin, la BCE est prête à racheter de la dette espagnole et italienne, "si d'aventure il doit y avoir des investisseurs qui se retirent".

- Lundi, peu avant l'ouverture des places européennes, les pays du G20 se sont dits prêts à agir de concert pour stabiliser les marchés financiers et protéger la croissance, dans un communiqué, en assurant qu'"aucun changement dans les fondamentaux ne justifie les tensions financières subies récemment par l'Italie et l'Espagne

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Pour compléter l’ambiance du jour nous avons relevé les déclarations des dirigeants et responsables américains et français, en nous limitant aux plus notables :


Timothy Geithner dans un entretien télévisé (prononcé la veille et diffusé ce lundi après midi) a affirmé … «Il y a largement de la marge pour que les banques centrales et les gouvernements agissent afin de contribuer à gérer les pressions que nous voyons toujours dans le monde».

Après Timothy Geithner vers 17 GMT le président américain Patrick Obama a défendu, dans son intervention depuis la Maison Blanche, le crédit des États-Unis mais admet qu'il y a un problème de déficit.

Dans son discours Patrick Obama a défendu le crédit des États-Unis dont la note, jusqu'alors impeccable, a été dégradée vendredi par l'agence Standard & Poor's, en soulignant notamment que les problèmes économiques «peuvent être résolus» mais qu'il faut une volonté politique ».

A 20 h 25 le Ministre Français de l’économie François Baroin a assuré sur le plateau de TF1 : «Nous devons réduire nos déficits et ce sont des objectifs intangibles», en soulignant que «la France sera au rendez-vous de ce qu'elle a fixé comme engagements vis-à-vis de ses partenaires

A 20 h 55 Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE), a soutenu sur la chaîne allemande ARD, sa décision de racheter de la dette publique des États de la zone euro en difficulté pour tenter de calmer le feu sur les marchés : «Pour des raisons de politique monétaire, nous pouvons prendre des mesures exceptionnelles», ….. « Parmi elle, figure le rachat d'emprunts d'Etat, quand les marchés sont si secoués que notre politique monétaire ne peut pas sinon avoir d'impact» a-t-il affirmé.

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Nous avons noté aussi quelques considérations de différentes personnalités sur l’efficacité relative du FESF par rapport à différents pays de la Zone Euro en difficulté ou en risque de le devenir : :

Créé en 2010 pour venir en aide à l'Irlande puis au Portugal, le FESF est doté de 750 milliards d'euros, avec une capacité effective de prêts de 440 milliards d'euros, jugée insuffisante pour sauver un pays comme l'Italie d’où les appels récents du président de la Commission européenne José Manuel Barroso et du commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn à "réévaluer" le montant de ce fonds.

Mais l'Allemagne et la France, les deux piliers de l'Union monétaire européenne, divergent sur ce point.

Par la voix de son ministre de l'Economie Paris a estimé que "s'il fallait aller plus loin, nous irions plus loin", mais Berlin a tout simplement opposé lundi une fin de non recevoir arguant que le FESF devait rester tel quel.

Certains économistes et analystes estiment que l'Italie est un trop grand pays pour être renfloué par le Fonds européen de stabilité financière (FESF), comme c'est le cas de la Grèce. En cas de défaut de paiement, Rome et Madrid pourraient faire imploser la zone euro, affirment-ils.

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Conclusion : Après le résumé ci-dessus, qui ne fait que retracer sommairement les incidents boursiers de la journée et les déclarations de dirigeants et responsables des pays des deux rives de l’’Alantique, nous notons que les investisseurs sont restés plus que méfiants ce lundi sur les places boursières mondiales, certains commentateurs attribuent leur frilosité à la dégradation de la note américaine, d’autres ajoutent que le défaut de croissance de certains pays n’est pas étranger non plus à leurs comportements.

Revue de presse :

Obama minimise la dégradation de la note souveraine américaine

Le Monde - ‎Il y a 39 minutes ‎

Le président américain, Barack Obama, a minimisé, lundi 8 août, la décision de l'agence Standard & Poor's de dégrader la note souveraine des Etats-Unis, lors d'une déclaration télévisée depuis la Maison Blanche, estimant que son pays méritait toujours ...

08/08/11 18:27 Obama estime que les Etats-Unis sont toujours un ... Challenges.fr

Les marchés financiers plongent sous le coup de la note abaissée ... nouvelobs.com

L'Express - La Tribune.fr - Le Point - TF1

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Bourses : la BCE intervient, sans grand effet

TF1 - ‎Il y a 5 minutes ‎

La Banque centrale européenne est intervenue sur les marchés obligataires lundi en élargissant son programme de rachat de la dette à l'Espagne et l'Italie, dans le collimateur des marchés. Une action qui n'a pas permis d'enrayer la chute des Bourses. ...

· En direct - Les Bourses en nette baisse

· Bourse - Moscou perd près de 8 % à la clôture

· Dette - Les assurances contre le défaut de paiement s'affolent

- Crise de la dette: les bourses asiatiques en nette baisse, mobilisation générale pour éviter un krach

Les Etats-Unis sanctionnés, la zone euro engluée dans la crise de la dette

Vidéo : La BCE rachète de la dette espagnole et italienne

Les Bourses paniquent, sourdes aux appels au calme des dirigeants

Le Parisien

nouvelobs.com - La Croix - Les Échos - Le Point

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