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11 décembre 2012

UMP : élections partielles, guerre des chefs, cinquième entrevue reportée de Lundi à ce jour Mardi , les choses n'ont pas vraiment avancées selon moint point de vue

Éditorial de lucienne magalie pons


On n'est pas la pour rigoler :

Au premier tour des législatives partielles, dimanche dernier,   Patrick Devedjian (UMP) dans  les Hauts- de- Seine,   Elie Abou  (UMP à tendance copéiste pour les besoins de sa campagne de proximité) dans l'Hérault, - , et Henri  Plagnol dans le Val-de-Marne ( qui se réclame de UMP  soutenu par le Président du MPI Jean-Louis Borloo) ,  ont remporté contre les candidats PS et ceux du FN,  un ticket  gagnant  local  qui pourrait être payant au second tour.

Ce n’est pour autant que l’UMP a gagné au loto  national !

Beaucoup de médias et de politiques de droite nous bassinent les oreilles en long exposés et raisonnements  très sophistiqués , depuis dimanche soir,  pour nous expliquer avec des théories et des hypothèses  interminables,  que les électeurs de droite,   en dépit de la crise morale et politique  « interne » qui secoue   l’UMP, ont fait preuve, d’une part,  de la confiance qu’il ont toujours manifesté au parti , et d’autre part que ce vote signifie aussi une sanction "au plan national"  contre la politique de François Hollande et de son Gouvernement.

Et ils  en concluent, avec de longues périphrases et palabres,  que le vote de  l’électorat UMP et de droite, signifie  que la guerre « des chefs » au sommet  n’a  pas discrédité le parti, et prouve  "au plan national"  qu’il est toujours solide sur ses bases pour rejeter le  PS et gauches associées, et le FN. 

 ndlr : il ne  s'agit pas d'un "vote national" , mais d'un "vote local" , et l' interprétation des  médias et des politiques est parfaitement gonflée  au gaz politicien !

Certains d’entre eux y voient aussi un message précurseur de réconciliation très prochaine entre les « chefs » et leur camp respectif ,  qui depuis 4 semaines  se castagnent  pour rafler la Présidence de l’UMP.


Pour eux  à travers les candidats, c’est  l’UMP qui a été la grande  gagnante Dimanche, et à la lumière de la leçon   et l’enseignement de ce vote,   les rancœurs devraient s’apaiser, les dissensions disparaîtraient, et la paix revenir très vite dans le parti , en considération de l’intérêt général de la France !



Eh bien je trouve qu’il y a beaucoup d’exagération dans leurs affirmations et qu’il s’agit là d’une campagne d’intox destinée à endoctriner l’opinion publique dans la croyance que l’UMP  est en voie de retrouver la paix  et  son unité   et qu’il faut absolument faire confiance à ses candidats pour les élections de 2014 et suivantes.


 Pour eux ils affirment  et veulent nous enfoncer cette affirmation comme un clou dans la tête que « L'électorat de droite a privilégié « l'intérêt général » sur la tentation de sanctionner la guerre des chefs » … !

«Les électeurs nous renvoient à un devoir d'humilité», a estimé Jean-François Copé sur Radio Classique, lundi. «L'électorat de droite qui s'est mobilisé beaucoup pour ces élections nous adresse un message clair: ils préfèrent que l'on soit d'abord là pour s’opposer (ndlr : à la gauche et au FN) plutôt que pour se chamailler», a-t-il ajouté.

Et il veut   maintenant  faire passer  pour des « chamailles » la lutte fratricide ouverte   qui l’oppose à François Fillon depuis 4 semaines !

Je peux dire que c’est  faire injure implicitement  à Alain Juppé et Nicolas Sarkozy que de qualifier de « chamailles » une guerre impitoyable interne au parti,  qui les a obligés à intervenir à plusieurs et sans succès,  pour tenter de mettre fins aux hostilités, je vois   très peu Alain Juppé et Nicolas Sarkozy  se déranger pour  des « chamailles, s’ils se sont interposés c’est que le conflit était et demeure un  grand cataclysme interne  qui n’a pas fini de dévaster ses rangs. 

 «Les électeurs nous renvoient à un devoir d'humilité», a estimé Jean-François Copé sur Radio Classique, lundi. «L'électorat de droite qui s'est mobilisé beaucoup pour ces élections nous adresse un message clair: ils préfèrent que l'on soit d'abord là pour s'opposer plutôt que pour se chamailler», a-t-il ajouté.


François Fillon de son côté s’est montré plus réservé, et bien plus lucide  et réaliste de la situation , dans son communiqué  il a  écrit  : «Plus que jamais, face à la situation difficile que connaît notre pays et à la politique du gouvernement, notre parti doit incarner une alternance crédible pour mener le redressement national».

Autrement dit on peut y lire que  la crédibilité du parti est toujours en jeu.

Pour moi les médias, les commentateurs, et les politiques de droite ont trop fait mousser le champagne en attribuant à l’UMP la victoire du premier tour des législatives partielles.

Il fut souligner que les 3 élections partielles se déroulaient dimanche dans trois départements traditionnellement ancrés à droite, et d’une, et de deux que la notoriété locale des candidats a pesée  de tout son poids dans la balance, et je pense qu’il est vraiment pompeux d’en faire une victoire nationale de l’UMP.

Le résultat des partielles  n’aura à mon avis aucun impact positif  immédiat sur la guerre des tranchées, François Fillon et Jean François Copé  ont encore à en découdre, les sujets de  discordes qui persistent entre eux sont toujours étalés sur la table, leurs prétentions respectives sont toujours en opposition et ce n’est pas en un jour qu’on peut établir les bases d’un compromis, si tant est qu’il en soit trouvé un entre eux.

On attendait qu’ils se rencontrent hier Lundi comme ceci avait été annoncé par leur entourage, mais finalement François  Fillon a reporté à  ce mardi 19 heures leur cinquième entrevue.


Les médias se montrent  soit très optimistes soit franchement pessimistes, en ce moment ils se montrent  optimistes, il faut  bien qu’ils occupent leur temps en faisant de  la varappe politicienne , de bas en haut et de haut en bas selon les circonstances , le plus souvent en utilisant un système de protection qui les mettent à l’abri de toute surprise, et qui consiste à à écrire et à parler « au conditionnel » en citant « des sources sures mais anonymes » en lançant des interrogations sur les évènements en cours :  

- C’est ainsi que les médias écrivent : … « L'ex-premier ministre sera le matin sur Europe 1 «pour mettre sur la table des propositions qui devraient faire avancer les choses», selon un proche qui refusait lundi d'en dire davantage. L'entrevue du soir, cinquième du genre, débouchera-t-elle sur un compromis?

          
Quand aux sondages d’opinions ils font aussi de la varappe mais au présent et non au conditionnel  :

-         François  Fillon recule de 18 points auprès des sympathisants de l'UMP (selon l'Ifop pour Paris Match et de 33 points selon Ipsos pour Le Point. )

-         ,Jean-François Copé  perd 27 points dans les deux études auprès des sympathisants UMP et 20 points auprès de l'ensemble des Français selon Ifop.

Et là c’est du sérieux !

 Ils ne sont pas là pour rigoler !

 

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