Depuis l’annonce, il y a une semaine, du départ
de Gérard Depardieu pour le village de Nérin en Belgique où il possède déjà une
propriété, les polémiques sur son « départ fiscal » se succèdent dans
les médias à un tel train qu’il
suffirait de les recopier pour en faire un best seller et même d’en tirer un
film.
Les
articles sur fond de polémiques
se sont démultipliés depuis une
semaine après la décision de Gérard Depardieu, les médias en relatant les réactions des membres du
Gouvernement, et d’autres
personnalités, commentaient son intention
comme un « exil fiscal en
Belgique », en soulignant aussi dans que l’acteur avait décidé de rendre son
passeport français.
Il est évident que Gérard Depardieu se
devait à ce stade de faire une entrée en scène
fracassante, s’estimant « injurié » il a
adressée une lettre ouverte au Premier
ministre Jean-Marc Ayrault publiée par le Journal du dimanche le 16 décembre.
En effet, le
célèbre acteur, aux multiples
facettes de réalisateur producteur et
réalisateur de cinéma et théatre et viticulteur encore français, dont la célébrité et la gloire reposent
sur ses excellentes interprétations dans quelques 170 films , de
nombreuses pièces de théatre, , et une
discographie abondante , et obtenu un
palmarès impressionnant qui a battu tous les records du genre , tout au long cours de sa longue carrière, qui lui a valu deux césars et de
nombreuses distinction dont la Léfion d’honneur, autant que par l’originalité truculente
de son comportement dans sa vie privées et aussi de ses
aspirations politiques contrastées qui ont données lieu à d’innombrables anecdotes
croustillantes qu’en tirent les journalistes à longueur d’années depuis
des décennies, vient après une période
de silence d’écrire une lettre
ouverte au Premier Ministre Jean-Marc
Ayrault, publiée par le Journal du Dimanche le 16 décembre , par laquelle il réplique, se défend et crie publiquement ses quatre vérités dans un style inimitable.
De source exclusive JDD voici un copié/collé de
sa lettre reprise par de nombreux sites sur internet :
"Minable, vous avez dit "minable"? Comme
c’est minable."
" Je suis né en 1948, j’ai commencé à travailler à
l’âge de 14 ans comme imprimeur, comme manutentionnaire puis comme artiste
dramatique. J’ai toujours payé mes taxes et impôts quel qu’en soit le taux sous
tous les gouvernements en place.
À aucun moment, je n’ai failli à mes devoirs. Les
films historiques auxquels j’ai participé témoignent de mon amour de la France et de son histoire.
Des personnages plus illustres que moi ont été
expatriés ou ont quitté notre pays.
Je n’ai malheureusement plus rien à faire ici,
mais je continuerai à aimer les Français et ce public avec lequel j’ai partagé
tant d’émotions! Je pars parce que vous considérez que le succès, la création,
le talent, en fait, la différence, doivent être sanctionnés.
Je ne demande pas à être approuvé, je pourrais au
moins être respecté.
Tous ceux qui ont quitté la France n’ont pas été
injuriés comme je le suis.
Je n’ai pas à justifier les raisons de mon choix,
qui sont nombreuses et intimes.
Je pars, après avoir payé, en 2012, 85% d’impôt
sur mes revenus. Mais je conserve l’esprit de cette France qui était belle et
qui, j’espère, le restera.
Je vous rends mon passeport et ma Sécurité
sociale, dont je ne me suis jamais servi. Nous n’avons plus la même patrie, je
suis un vrai Européen, un citoyen du monde, comme mon père me l’a toujours inculqué.
Je trouve minable l’acharnement de la justice
contre mon fils Guillaume jugé par des juges qui l’ont condamné tout gosse à
trois ans de prison ferme pour 2 grammes d’héroïne, quand tant d’autres
échappaient à la prison pour des faits autrement plus graves.
Je ne jette pas la pierre à tous ceux qui ont du
cholestérol, de l’hypertension, du diabète ou trop d’alcool ou ceux qui
s’endorment sur leur scooter : je suis un des leurs, comme vos chers médias
aiment tant à le répéter.
Je n’ai jamais tué personne, je ne pense pas
avoir démérité, j’ai payé 145 millions d’euros d’impôts en quarante-cinq ans,
je fais travailler 80 personnes dans des entreprises qui ont été créées pour
eux et qui sont gérées par eux.
Je ne suis ni à plaindre ni à vanter, mais je
refuse le mot "minable".
Qui êtes-vous pour me juger ainsi, je vous le
demande monsieur Ayrault, Premier ministre de monsieur Hollande, je vous le
demande, qui êtes-vous? Malgré mes excès, mon appétit et mon amour de la vie,
je suis un être libre, Monsieur, et je vais rester poli.
Gérard Depardieu
fin du copié/collé
Dès Dimanche, les médias reprenaient du service pour rapporter et
mettre en évidence, assorties de leurs
commentaires, les réactions des membres du Gouvernement et d’autres
personnalités, notamment celles de :
Michel Sapin Ministre du Travail qui avait déclaré dimanche lors du
Grand Rendez vous Europe/ itélé Le Parisien : «
Au-delà de la personnalité, au-delà du talent, c'est une forme de déchéance
personnelle que je trouve dommageable. Je ne dis pas déchéance pour la
personne, je dis que c'est une attitude pas à la hauteur de l'acteur.
Aurélie Filipetti, ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, qui s 4était
sur BFMTV s'est dite « tout à fait scandalisée » par la
décision de l'acteur. en argumentant : « La citoyenneté française c'est un honneur,
ce sont des droits et des devoirs aussi, parmi lesquels le fait de pouvoir
payer l'impôt. Payer l'impôt dans son pays, participer à l'effort national face
à à la crise économique, c'est un acte de patriotisme ». en ajoutant
que Gérard Depardieu « déserte le terrain de bataille en pleine guerre
contre la crise », et en rappelant « Le
Premier ministre a dit que cet acte était assez minable, mettre en balance le
fait de payer un peu plus d'impôts pendant un an face à la crise économique et
de l'autre côté la citoyenneté française qui est un honneur, pour laquelle des
milliers de gens se sont battus ».
De son côté Alain Vidalies,
ministre des relations et du Parlement a
pour sa part jugé Dimanche sur Radio J les propos de l’acteur « très choquants » les propos de l'acteur en
se disant « choqué » par la
phrase de l'acteur disant: « Nous n'avons plus la même patrie ». « Je pense que
quand on aime la France,
on (l') aime sous Sarkozy, (...) sous Hollande, on aime la France tout court. Ce qui
est à craindre avec cette déclaration-là, c'est que ce qu'il aimait dans la France, c'était le bouclier
fiscal. Je crois que c'est en cela que c'est très choquant », a-t-il précisé..
Quand à Harlem Désir, premier secrétaire
du parti socialiste, il estimait sur France 3 ? qu' « on ne choisit pas son passeport en fonction
de sa feuille d'impôt3…, . « Dans un moment de crise, où on demande des
efforts,…, « on attend des grandes personnalités qu'elles soient là,
qu'elles restent sur le bateau, ce n'est pas parce que c'est la tempête qu'on
part ailleurs », a-t-il déclaré , en poursuivant …., « C'est vrai qu'il y a des efforts qui sont
demandés, en particulier aux revenus les plus élevés, mais tout le monde a à
faire des efforts, et je pense que Gérard Depardieu ne sera pas un des plus
malheureux, même après les efforts qui sont demandés »
Dans un communiqué, Roger-Gérard Schwartzenberg, député, à la tête du
groupe des Radicaux de gauche à l'Assemblée, suggérait au gouvernement de retirer sa Légion d'honneur
à Gérard Depardieu et à Bernard Arnault (propriétaire des Echos) . « Préférer
son patrimoine à sa patrie, s'exiler pour échapper à l'impôt…, apparaissent comme des manquements à la
dignité et au civisme. Bernard Arnault et Gérard Depardieu sont respectivement
grand officier et chevalier de la
Légion d'honneur. Selon les articles R89 à R96 du Code de la Légion d'honneur, des
sanctions disciplinaires (censure, suspension, exclusion) « peuvent être
prises contre tout membre de l'Ordre qui aura commis un acte contraire à
l'honneu » … , Tel est
précisément le cas ». écrivait-il dans son communiqué.
Le Sénateur UDI-UC Yves Pozzo di Borgo, sénateur, conseiller de Paris, s’est
dit t lui i « choqué »... mais par les propos des membres du gouvernement qui
s'en sont pris à l'acteur : « A quel titre Messieurs Ayrault et Sapin et Mme Filippetti qui vivent
depuis le début de leur carrière de l'argent de l'Etat, comme fonctionnaires ou
élus, peuvent critiquer un artiste et un chef d'entreprise emblématique de la
réussite et de la culture française, eux qui ne sont pour le moment que les
gestionnaires d'un chômage qui ne fait que s'étendre ? ». d’dprès ce sénateur, , le gouvernement «
ferait mieux de s'inquiéter de la fuite des jeunes diplômés ou des
entrepreneurs français aux Etats-Unis, au Canada ou ailleurs, que d'injurier un
grand acteur qui devant la pression fiscale stupide de ce gouvernement a voulu
montrer que la situation en Europe n'était pas partout comparable à celle de la France ».
Mais au-delà de ces personnalités qui ont vivement critiqué où se sont
déclarées choquées, scandalisées, par les propos et le comportement de
celui qu’ils considèrent comme «
l’exilé fiscal » qu’ils dénoncent comme « vouloir échapper à l’impôt,
nous notons aussi que d’autres personnalité se sont interrogée sans accabler
l’acteur, comme d’une part Rama Yade,
ou d’autre part
« choqué » comme Yves
Pozzo di Borgo par les propos des
membres du Gouvernement :
D’une part Rama Yade (UDI), ancienne secrétaire
d'Etat, vice-présidente du Parti radical s'est quand à elle interrogée au cours d’un entretien avec la Radio de la communauté
Juive : « Je ne suis pas de ceux
qui vont l'accabler , parce que c'est la
solution la plus facile (...) Est-ce qu'on a intérêt à ce que ceux qui ont de
l'argent partent? Est-ce que la
France a intérêt à ça? Non, tout le monde dira non. (...) La
question qu'il faut vraiment se poser au-delà du +pourquoi il part+, c'est
peut-être comment on fait pour éviter que d'autres partent? »a-elle expliqué.
Et d’autre part, Le Sénateur UDI-UC Yves Pozzo di Borgo, sénateur,
conseiller de Paris, s’est dit lui i «
choqué »... mais par les propos des membres du gouvernement qui s'en sont pris
à l'acteur : « A quel titre Messieurs Ayrault et Sapin et Mme Filippetti qui vivent
depuis le début de leur carrière de l'argent de l'Etat, comme fonctionnaires ou
élus, peuvent critiquer un artiste et un chef d'entreprise emblématique de la
réussite et de la culture française, eux qui ne sont pour le moment que les
gestionnaires d'un chômage qui ne fait que s'étendre ? ». d’dprès ce sénateur, , le gouvernement «
ferait mieux de s'inquiéter de la fuite des jeunes diplômés ou des
entrepreneurs français aux Etats-Unis, au Canada ou ailleurs, que d'injurier un
grand acteur qui devant la pression fiscale stupide de ce gouvernement a voulu
montrer que la situation en Europe n'était pas partout comparable à celle de la France ».
A la suite, le Premier
Ministre Jean Marc Ayrault visé au
vitriol dans cette lettre ouverte dans laquelle Gérard Depardieu écrivait « Tous ceux qui ont quitté la France n’ont pas été
injuriés comme je le suis ». s’est défendu
Lundi 17 décembre , devant la
presse en marge d’un déplacement à Clermont-Ferrand, d'avoir traité Gérard Depardieu de « minable
», assurant que le qualificatif visait le comportement de Gérard Depardieu, auquel il voulait
rappeler « l'esprit de patriotisme » et la « solidarité citoyenne » en période
de crise. Le Premier ministre s'exprimait devant la presse en marge d'un
déplacement à Clermont-Ferrand, au lendemain de la publication de lettre ouverte de l’acteur publiée par le
JDD.
«
Jean-Marc Ayrault, a assuré …. « j'ai dit que ça avait un côté minable
effectivement » d'établir sa résidence en Belgique pour payer moins d'impôts.
…, « J'aimerais qu'on lise entièrement
ce que j'ai dit, j'ai dit aussi que Gérard Depardieu était un grand artiste,
aimé par les Français à ce titre. Dans cette même intervention, j'ai parlé de
solidarité citoyenne et de patriotisme, payer ses impôts lorsque des efforts
doivent être faits c'est l'affaire de tous les Français », et d'enchaîner : « J'en
appelle à l'esprit de patriotisme, il est bien utile dans ces périodes où
parfois les valeurs se perdent de revenir à l'essentiel ». « Mon message
essentiel est celui-là : quels sont les Français qui ne participent pas à
l'effort collectif par leurs impôts ? Qui y échappe ? Très peu de gens! Ceux
qui le décident ! Est-ce qu'ils ont raison, est-ce que c'est à eux qu'il faut
donner raison ? » ..
Le
président de la République
en marge d’un discours prononcé prononcé lors de son déplacement de Lundi à
Chateaurous dans l’Indre, a quand à lui très diplomatiquement préféré
louer ceux qui paient leurs impôts en France plutôt que de «blâmer» l'exil
fiscal de l'acteur Gérard Depardieu en Belgiqu.,
«Moi, plutôt que blâmer tel ou tel, je veux
saluer le mérite de ceux qui font certes beaucoup mais qui acceptent de payer
leurs impôts en France, de produire en France, de faire travailler en France et
de servir leur pays», a dit le Président
, en ajoutant «C'est ceux-là auxquels il
faut s'adresser en leur disant merci pour cette conception patriotique. Parce
que nous avons besoin de tout le monde dans cette période, des salariés, des
actionnaires, des dirigeants, de tous ceux qui ont envie que leur pays soit
fort, soit juste.»
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