Rechercher dans ce blog

Nombre total de pages vues

Translate

18 décembre 2012

Gérard Depardieu répond en "homme libre" aux polémiques sur son "exil fiscal" dans une lettre ouverte publiée dimanche par le JDD

Éditorial de lucienne magalie pons




 Depuis l’annonce, il y a une semaine, du départ de Gérard Depardieu pour le village de Nérin en Belgique où il possède déjà une propriété,  les polémiques sur son  « départ fiscal » se succèdent dans les médias  à un tel train qu’il suffirait de les recopier pour en faire un best seller et même d’en tirer un film.




Les  articles sur fond de polémiques  se sont démultipliés  depuis une semaine après la décision de Gérard Depardieu, les médias  en relatant les réactions des membres du Gouvernement,  et d’autres personnalités,  commentaient  son intention  comme un  « exil fiscal en Belgique », en  soulignant  aussi dans  que l’acteur avait décidé de rendre son passeport français.



Il est évident que Gérard Depardieu  se  devait à ce stade de faire une entrée  en scène fracassante, s’estimant « injurié »  il a adressée  une lettre ouverte au Premier ministre Jean-Marc Ayrault publiée par le Journal du dimanche le 16 décembre.

 

En effet,  le   célèbre acteur,  aux multiples facettes de  réalisateur producteur et réalisateur de cinéma et théatre et viticulteur encore français,   dont la célébrité et la gloire  reposent  sur ses excellentes interprétations dans quelques 170 films , de nombreuses pièces de théatre,  , et une discographie abondante , et obtenu  un palmarès impressionnant  qui a battu  tous les records du genre , tout  au long cours de sa longue  carrière, qui lui a valu deux césars et de nombreuses distinction  dont la Léfion d’honneur,    autant que par l’originalité  truculente  de son comportement  dans  sa vie privées et aussi  de  ses aspirations politiques contrastées qui ont données lieu  à d’innombrables   anecdotes  croustillantes qu’en tirent les journalistes à longueur d’années depuis des décennies,  vient après une période de silence  d’écrire une lettre ouverte  au Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, publiée par le Journal du Dimanche le 16 décembre ,  par laquelle il réplique, se défend  et crie publiquement  ses quatre vérités  dans un style inimitable.




De source exclusive JDD voici un copié/collé de sa lettre reprise par de nombreux sites sur internet : 




"Minable, vous avez dit "minable"? Comme c’est minable."



" Je suis né en 1948, j’ai commencé à travailler à l’âge de 14 ans comme imprimeur, comme manutentionnaire puis comme artiste dramatique. J’ai toujours payé mes taxes et impôts quel qu’en soit le taux sous tous les gouvernements en place.



À aucun moment, je n’ai failli à mes devoirs. Les films historiques auxquels j’ai participé témoignent de mon amour de la France et de son histoire.



Des personnages plus illustres que moi ont été expatriés ou ont quitté notre pays.



Je n’ai malheureusement plus rien à faire ici, mais je continuerai à aimer les Français et ce public avec lequel j’ai partagé tant d’émotions! Je pars parce que vous considérez que le succès, la création, le talent, en fait, la différence, doivent être sanctionnés.



Je ne demande pas à être approuvé, je pourrais au moins être respecté.



Tous ceux qui ont quitté la France n’ont pas été injuriés comme je le suis.



Je n’ai pas à justifier les raisons de mon choix, qui sont nombreuses et intimes.



Je pars, après avoir payé, en 2012, 85% d’impôt sur mes revenus. Mais je conserve l’esprit de cette France qui était belle et qui, j’espère, le restera.



Je vous rends mon passeport et ma Sécurité sociale, dont je ne me suis jamais servi. Nous n’avons plus la même patrie, je suis un vrai Européen, un citoyen du monde, comme mon père me l’a toujours inculqué.



Je trouve minable l’acharnement de la justice contre mon fils Guillaume jugé par des juges qui l’ont condamné tout gosse à trois ans de prison ferme pour 2 grammes d’héroïne, quand tant d’autres échappaient à la prison pour des faits autrement plus graves.



Je ne jette pas la pierre à tous ceux qui ont du cholestérol, de l’hypertension, du diabète ou trop d’alcool ou ceux qui s’endorment sur leur scooter : je suis un des leurs, comme vos chers médias aiment tant à le répéter.



Je n’ai jamais tué personne, je ne pense pas avoir démérité, j’ai payé 145 millions d’euros d’impôts en quarante-cinq ans, je fais travailler 80 personnes dans des entreprises qui ont été créées pour eux et qui sont gérées par eux.



Je ne suis ni à plaindre ni à vanter, mais je refuse le mot "minable".



Qui êtes-vous pour me juger ainsi, je vous le demande monsieur Ayrault, Premier ministre de monsieur Hollande, je vous le demande, qui êtes-vous? Malgré mes excès, mon appétit et mon amour de la vie, je suis un être libre, Monsieur, et je vais rester poli.



Gérard Depardieu

fin du copié/collé




Dès Dimanche, les médias reprenaient du service pour rapporter et mettre en évidence,  assorties de leurs commentaires, les réactions des membres du Gouvernement et d’autres personnalités, notamment celles de :  



Michel Sapin Ministre du Travail qui avait déclaré dimanche lors du Grand Rendez vous Europe/ itélé Le Parisien :   « Au-delà de la personnalité, au-delà du talent, c'est une forme de déchéance personnelle que je trouve dommageable. Je ne dis pas déchéance pour la personne, je dis que c'est une attitude pas à la hauteur de l'acteur.



Aurélie Filipetti, ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, qui s 4était sur BFMTV   s'est dite « tout à fait scandalisée » par la décision de l'acteur. en argumentant :  « La citoyenneté française c'est un honneur, ce sont des droits et des devoirs aussi, parmi lesquels le fait de pouvoir payer l'impôt. Payer l'impôt dans son pays, participer à l'effort national face à à la crise économique, c'est un acte de patriotisme ».  en ajoutant  que Gérard Depardieu « déserte le terrain de bataille en pleine guerre contre la crise », et en rappelant  « Le Premier ministre a dit que cet acte était assez minable, mettre en balance le fait de payer un peu plus d'impôts pendant un an face à la crise économique et de l'autre côté la citoyenneté française qui est un honneur, pour laquelle des milliers de gens se sont battus ».



De  son côté Alain Vidalies, ministre des relations et du Parlement  a pour sa part jugé Dimanche sur Radio J les propos de l’acteur    « très choquants » les propos de l'acteur en se disant «  choqué »  par la phrase de l'acteur disant: « Nous n'avons plus la même patrie ». « Je pense que quand on aime la France, on (l') aime sous Sarkozy, (...) sous Hollande, on aime la France tout court. Ce qui est à craindre avec cette déclaration-là, c'est que ce qu'il aimait dans la France, c'était le bouclier fiscal. Je crois que c'est en cela que c'est très choquant », a-t-il précisé.. 



Quand à Harlem Désir,  premier secrétaire du parti socialiste, il estimait sur France 3 ?  qu' « on ne choisit pas son passeport en fonction de sa feuille d'impôt3…, . « Dans un moment de crise, où on demande des efforts,…, « on attend des grandes personnalités qu'elles soient là, qu'elles restent sur le bateau, ce n'est pas parce que c'est la tempête qu'on part ailleurs », a-t-il déclaré , en poursuivant  ….,  « C'est vrai qu'il y a des efforts qui sont demandés, en particulier aux revenus les plus élevés, mais tout le monde a à faire des efforts, et je pense que Gérard Depardieu ne sera pas un des plus malheureux, même après les efforts qui sont demandés »



Dans un communiqué, Roger-Gérard Schwartzenberg, député, à la tête du groupe des Radicaux de gauche à l'Assemblée, suggérait  au gouvernement de retirer sa Légion d'honneur à Gérard Depardieu et à Bernard Arnault (propriétaire des Echos) . « Préférer son patrimoine à sa patrie, s'exiler pour échapper à l'impôt…,  apparaissent comme des manquements à la dignité et au civisme. Bernard Arnault et Gérard Depardieu sont respectivement grand officier et chevalier de la Légion d'honneur. Selon les articles R89 à R96 du Code de la Légion d'honneur, des sanctions disciplinaires (censure, suspension, exclusion) « peuvent être prises contre tout membre de l'Ordre qui aura commis un acte contraire à l'honneu » … ,  Tel est précisément le cas ». écrivait-il dans son communiqué.



Le Sénateur UDI-UC Yves Pozzo di Borgo, sénateur, conseiller de Paris, s’est dit t lui i « choqué »... mais par les propos des membres du gouvernement qui s'en sont pris à l'acteur : « A quel titre Messieurs  Ayrault et Sapin et Mme Filippetti qui vivent depuis le début de leur carrière de l'argent de l'Etat, comme fonctionnaires ou élus, peuvent critiquer un artiste et un chef d'entreprise emblématique de la réussite et de la culture française, eux qui ne sont pour le moment que les gestionnaires d'un chômage qui ne fait que s'étendre  ? ». d’dprès ce sénateur, , le gouvernement « ferait mieux de s'inquiéter de la fuite des jeunes diplômés ou des entrepreneurs français aux Etats-Unis, au Canada ou ailleurs, que d'injurier un grand acteur qui devant la pression fiscale stupide de ce gouvernement a voulu montrer que la situation en Europe n'était pas partout comparable à celle de la France ». 



Mais au-delà de ces personnalités qui ont vivement critiqué où  se sont  déclarées choquées, scandalisées, par les propos et le comportement de celui qu’ils considèrent  comme «  l’exilé fiscal » qu’ils dénoncent comme « vouloir échapper à l’impôt, nous notons aussi que d’autres personnalité se sont interrogée sans accabler l’acteur,  comme d’une part Rama  Yade,    ou d’autre part  « choqué » comme  Yves Pozzo di Borgo  par les propos des membres du Gouvernement  :



D’une part Rama Yade (UDI), ancienne secrétaire d'Etat, vice-présidente du Parti radical s'est quand à elle  interrogée au cours d’un entretien avec la Radio de la communauté Juive :  « Je ne suis pas de ceux qui vont l'accabler ,  parce que c'est la solution la plus facile (...) Est-ce qu'on a intérêt à ce que ceux qui ont de l'argent partent? Est-ce que la France a intérêt à ça? Non, tout le monde dira non. (...) La question qu'il faut vraiment se poser au-delà du +pourquoi il part+, c'est peut-être comment on fait pour éviter que d'autres partent? »a-elle expliqué. 



Et d’autre part, Le Sénateur UDI-UC Yves Pozzo di Borgo, sénateur, conseiller de Paris, s’est dit  lui i « choqué »... mais par les propos des membres du gouvernement qui s'en sont pris à l'acteur : « A quel titre Messieurs  Ayrault et Sapin et Mme Filippetti qui vivent depuis le début de leur carrière de l'argent de l'Etat, comme fonctionnaires ou élus, peuvent critiquer un artiste et un chef d'entreprise emblématique de la réussite et de la culture française, eux qui ne sont pour le moment que les gestionnaires d'un chômage qui ne fait que s'étendre  ? ». d’dprès ce sénateur, , le gouvernement « ferait mieux de s'inquiéter de la fuite des jeunes diplômés ou des entrepreneurs français aux Etats-Unis, au Canada ou ailleurs, que d'injurier un grand acteur qui devant la pression fiscale stupide de ce gouvernement a voulu montrer que la situation en Europe n'était pas partout comparable à celle de la France ».




A la suite,  le Premier Ministre  Jean Marc Ayrault visé au vitriol dans cette lettre ouverte dans laquelle Gérard Depardieu   écrivait « Tous ceux qui ont quitté la France n’ont pas été injuriés comme je le suis ». s’est défendu  Lundi 17 décembre ,  devant la presse en marge d’un déplacement à Clermont-Ferrand,   d'avoir traité Gérard Depardieu de « minable », assurant que le qualificatif  visait  le comportement  de Gérard Depardieu, auquel il voulait rappeler « l'esprit de patriotisme » et la « solidarité citoyenne » en période de crise. Le Premier ministre s'exprimait devant la presse en marge d'un déplacement à Clermont-Ferrand, au lendemain de la publication de  lettre ouverte de l’acteur publiée par le JDD.

 « Jean-Marc Ayrault, a assuré  …. « j'ai dit que ça avait un côté minable effectivement » d'établir sa résidence en Belgique pour payer moins d'impôts. …,  « J'aimerais qu'on lise entièrement ce que j'ai dit, j'ai dit aussi que Gérard Depardieu était un grand artiste, aimé par les Français à ce titre. Dans cette même intervention, j'ai parlé de solidarité citoyenne et de patriotisme, payer ses impôts lorsque des efforts doivent être faits c'est l'affaire de tous les Français »,  et d'enchaîner : « J'en appelle à l'esprit de patriotisme, il est bien utile dans ces périodes où parfois les valeurs se perdent de revenir à l'essentiel ». « Mon message essentiel est celui-là : quels sont les Français qui ne participent pas à l'effort collectif par leurs impôts ? Qui y échappe ? Très peu de gens! Ceux qui le décident ! Est-ce qu'ils ont raison, est-ce que c'est à eux qu'il faut donner raison ? » ..

 
Le président de la République en marge d’un discours prononcé prononcé lors de son déplacement de Lundi à Chateaurous dans l’Indre,  a  quand à lui très diplomatiquement préféré louer ceux qui paient leurs impôts en France plutôt que de «blâmer» l'exil fiscal de l'acteur Gérard Depardieu en Belgiqu.,





 «Moi, plutôt que blâmer tel ou tel, je veux saluer le mérite de ceux qui font certes beaucoup mais qui acceptent de payer leurs impôts en France, de produire en France, de faire travailler en France et de servir leur pays»,  a dit le Président , en ajoutant  «C'est ceux-là auxquels il faut s'adresser en leur disant merci pour cette conception patriotique. Parce que nous avons besoin de tout le monde dans cette période, des salariés, des actionnaires, des dirigeants, de tous ceux qui ont envie que leur pays soit fort, soit juste.»






 

Aucun commentaire: