Voici un texte que j’ai envoyé par mail à l’adresse de la rédaction de certaines radios
qui présentent des émissions interactives sur des sujets d’actualités,
en invitant les auditeurs à faire connaître leur opinion par téléphone en «direct »
En ce qui me concerne j’aimerais quelquefois
intervenir, mais pour le moment et depuis plusieurs années je ne parviens
jamais en « direct », et selon les sujets présentés j’ai pu entendre et noter
que ce sont souvent les mêmes auditrices ou auditeurs qui parviennent à l’antenne puisque
l’animateur ou l’animatrice les accueille en terrain de connaissances «
Ah : c’est vous Ma Chère X ….. Mon cher Z…… » , avec un
empressement chaleureux qu’ils ne réservent pas à des nouveaux sans doute
considérés comme des intrus, surtout lorsqu’ils émettent un avis contraire à l’esprit
de l’émission.
Voici
donc le texte :
Mesdames,
Messieurs,
Vous
sollicitez souvent vos auditeurs de vous faire part de leurs opinions en ce qui
concerne notamment les sujets d’actualités.
Comme
je suis souvent votre auditrice, j’ai suivi l’une de vos émissions qui traitait
d’ArcelorMittal.
Or
vos auditeurs qui intervenaient à l’antenne de même que certains de vos
animateurs n’ont surtout abordé cette question que sous forme de polémiques en citant ou
reprenant les formules verbales réactives des syndicalistes ou des politiques
qui ont réagi ou critiqué cette affaire.
Je
tiens donc, si je puis me permettre, à vous donner mon opinion sur
ArcelorMittal , en me basant sur les éléments de fond du dossier, situé dans son contexte et environnement actuel, national et européen, en évoquant aussi ses perspectives
d’avenir.
Nous entrerons dans vif du sujet après un rappel sur le Programme
Ulcos :
Le Programme de recherche Ulcos, est avant tout un projet d’avenir industriel
Européen porté par un consortium européen de 48 entreprises européennes, dont ArcelorMittal. Ce projet a
pour but de mettre au point un procédé de production de l'acier à la
fois plus propre et plus efficace.
Techniques du projet et objectif :
1°
)Ulcos repose sur des contraintes techniques avec pour objectif la protection environnementale : d'une part, le
recyclage d'une partie des gaz produits par les hauts-fourneaux et une
alimentation de ceux-ci en oxygène pur, ce qui permet d'augmenter leur
rendement ; d'autre part, la capture et le stockage du CO2 produit pour réduire
l'impact environnemental. Les professionnels de la sidérurgie estimaient à 20 à
30% les gains de rendement qui peuvent en découler pour la production d'acier.
Il est
aussi censé permettre de réduire de 50% les émissions de CO2.
Les pays européens sont associés à ce projet, et
dans cette perspective, il est prévu que le site de Florange accueille -,
quand les conditions techniques seront remplies -, le démonstrateur
industriel permettant de mettre au point le projet..
Le
gouvernement voit dans ce "projet d'avenir" le futur du site
sidérurgique, et a négocié sur cette base avec ArcelorMittal.
Les
professionnels du secteur ont cependant
souligné qu'il faudrait au moins 18 mois avant que les essais ne
puissent commencer, et qu'il ne s'agissait que d'un pilote pas nécessairement
destiné à être pérennisé et que le
délai pourrait donc être encore plus long.
2°)
le Financement du projet :
Enfin
le projet ULCOS ne peut être mené à bout sans le financement
Européen.
La
Commission Européenne
doit le financer à hauteur de 260
millions d'euros, soit 45% de l'enveloppe globale. Le reste se répartit entre
l'Etat français (150 millions), les collectivités territoriales (30 millions)
les membres du consortium Ulcos (130 millions).
La Commission Européenne devait annoncer le 20 décembre les candidats
retenus pour un financement européen parmi plusieurs projets similaires.
ArcelorMittal
avait envoyé mercredi 5 décembre une
lettre à la Commission
pour l'informer de sa décision. Cette lettre, que francetv info s’est procurée évoque "cinq points critiques de
technique et de sécurité" qui rendent "impossible de déployer immédiatement
cette technologie à l'échelle industrielle".
Si
les raisons techniques invoquées par Monsieur Mittal sont réelles, sa décision
de retrait d’ArcelorMittal du projet
d’Ulcos de l’appel d’offre industriel Européen, fait apparaître qu’un chef d’entreprise responsable et
prévoyant préfère retirer
actuellement son entreprise d’un appel d’offre dans lequel
il se trouve en concurrence avec d’autres entreprises en l’occurrence
plus avancées, en se réservant pour l’avenir d’y concourir à
nouveau quand les difficultés de recherches et les difficultés
techniques auront été surmontées.
C’est
dans ce contexte que la
Commission européenne
a annoncé jeudi 6 décembre que le Groupe Arcelor Mittal se
retirait du projet industriel Ulcos.
*Se retirer d’un appel d’offre
industriel Européen n’est pas abandonner le Projet ULCOS*
.
"ArcelorMittal a informé la Commission qu'il retire
le projet Ulcos à cause de difficultés techniques", a indiqué à l'AFP
Isaac Valero, porte-parole de la
Commissaire en charge du Climat, la Danoise Connie
Hedegaard. "Ulcos pourrait concourir au prochain appel d'offres qui sera
lancé l'an prochain", a-t-il précisé.
Pour
autant le projet n’est pas abandonné ont
assuré Matignon et ArcelorMittal à la
suite de ces annonces, en précisant
qu’il souffrira, a minima d'un délai supplémentaire
.
Matignon a
aussi souligné qu'ArcelorMittal,
"à la demande du gouvernement", s'était "engagé à poursuivre les
travaux liés au projet Ulcos" et que l'accord passé avec Mittal vendredi
sur Florange était "toujours valable".
ooOoo
Toute cette affaire comme tant d’autres donne lieu à des réactions de la part des syndicats , de la part de certains élus, et de la part des médias avides de polémiques
politiques avec des écarts de langage et d’écritures qui ne représente pas le fond du dossier ,
tous ces écarts et profusion de langage
et d’écriture sont excessifs et regrettables et peu fondés, de la part des syndicats qui se veulent les
censeurs du jeu, de la part des élus qui
ont feu un fonds de commerce pour les prochaines élections, de la part de
certains médias, les plus nombreux et
populaires, presse et audio-visuels, qui alimentent volontairement des polémiques politiques en
reprenant les arguments des uns et des autres, sans se préoccuper de donner une information
exacte d’une part sur l’activité de cette entreprise sidérurgique, sur sa réalité
technique, scientifique et financière, d’autre part sur les
impératifs des conditions de
recherches et de technicité du
Projet industriel Européen ULCOS qui est
un programme à long cours pour l’Europe.
En
effet il ne suffit pas de cracher dans des micros ou de gratter sur du papier
pour se faire voir ou faire du chiffre ou de l’audimat, pour mener à bien dans le cadre Européen le Programme ULCOS qui nécessite la mise en œuvre et la poursuite de connaissances scientifiques et techniques de
haut niveau, leur financement, et de la part des Chefs d’entreprises
européens qui y sont associés un savoir
faire de gestion financière, économique et social au niveau de l’Europe
notamment.
Pour en revenir
aux réactions et aux critiques, nous ne citerons que deux exemples :
Celles des Syndicats :
Les expressions
vulgaires et excessives des protestataires syndicalistes dans des
interventions organisées devant les
micros et les caméras, sur le terrain, au sortie de réunions, sur des plateaux
, dans des mises en scène d’une
ridicule dramaturgie, où on se permet de « regarder les yeux dans les
yeux » le Président de la République et le Premier Ministre en les accusant la larme à l’œil et la colère
dans la bouche d’avoir trahi Florange ,
tout en se proclamant « enfumé’,et en prétendant leur demander des
comptes, j’en passe et des meilleures.
Celles des
élus :
Signalons aussi le peu de dignité manifesté dans ses propos Jeudi par
l’un des députés
de la Moselle,
Michel Liebgott à sa sortie d’une
rencontre à Matignon sur Arcelor Mittal , et
d’ un déjeuner auquel il était
convié avec ses homologues Lorrains par le Premier Ministre en présence
du Ministre du Redressement
Productif Arnaud Montebourg, et la ministre
de l’Enseignement supérieur Geneviève
Fioraso.
Ce député _,qui manifestement ne connaît le dossier
qu’à travers les polémiques gribouillées
par certains médias qui en rajoutent sur
cette affaire _ a dramatisé la situation en employant des expressions
et des mots qui ne devraient pas figurer dans le vocabulaire d’un élu de la République qui se
respecte ; il a déclaré notamment
en autre qu’ils ont l’impression d’être entubés pour ne
pas être plus vulgaire
Voici ce qu’il a déclaré en accentuant la
vulgarité proférée par un syndicaliste :
«C'était
assez tendu parce que la matinée a été terrible pour nous, puisqu'on a eu
l'impression d'être pris pour des imbéciles par ArcelorMittal. On a eu
l'impression, comme disait Edouard Martin (le syndicaliste CFDT), moi en tout
cas, non pas d'être enfumés mais d'être entubés pour ne pas être plus
vulgaire. Et donc on l'a dit au Premier ministre, qu'on ne l'acceptait pas»
Passons
outre ces excès vulgaire de langage qui
salissent les syndicalistes et les
élus qui les prononcent, pour passer à la déclaration de François
Hollande qui lui en toute occasion s’exprime avec la dignité et le calme qui s’attache à son rang..
Intervention
de François Hollande
Face
à toutes ces pressions ,
turbulences et vives critiques
dont se font l’écho les médias avides de
polémiques, ravivées par le retardement du projet Ulcos, que les syndicats et
les critiqueurs font passer pour un retrait.
François Hollande a répondu aux questions des journalistes
le jeudi 6 décembre, lors de
l'inauguration du nouveau site d'Emmaüs « Défi », chargée de l'insertion, dans
le 19e arrondissement de Paris.
Voici
ce qu’il a dit exactement :
«
Le Gouvernement a pris des décisions, elles ne sont jamais faciles, ce sont des
décisions courageuses qui permettent d’éviter un plan social à Florange,
d’obliger l’actuel industriel MITTAL à
faire des investissements qui n’ont que trop tardés, et à engager un plan Ulcos qui doit permettre justement qu’il y ait un
avenir pour la filère chaude.
«
Je peux ici dire que ces engagements seront tenus, et que j’en serai avec le Gouvernement le
garant,.
«
Je sais les inquiétudes, les doutes ,
compte tenu du passé, compte tenu des manquements, j’ai vu la détresse et la
colère, j’en mesure aussi les causes, mais ma responsabilité c’est de faire
qu’il y ait un avenir pour Florange , et tous les engagements qui ont été pris
seront tenus , et ce qui a été engagé
aussi pour faire que ce projet Ulcos voit le jour auprès de l’Europe sera mené
à bien , j’en fait ici la promesse.
«
Merci. »
ooOoo
De
son côté Jeudi, Monsieur Lakshmi Mittal,
le patron d'ArcelorMittal, assure à ses
salariés, dans un courrier diffusé en interne où il s'explique sur l'accord
trouvé avec le gouvernement français, que son entreprise «tient ses engagements
le patron d'ArcelorMittal, dans un courrier daté de Jeudi, diffusé en interne à ses salariés, explique l'accord trouvé avec le gouvernement
français, et assure que son entreprise
«tient ses engagements».
Le Parisien .fr a écrit sur son site
au sujet de ce courrier interne,
voici ci-dessous un extrait de son article :
"Lakshmi Mittal, le
patron d'ArcelorMittal, assure à ses salariés, dans un courrier diffusé en
interne où il s'explique sur l'accord trouvé avec le gouvernement français, que
son entreprise «tient ses engagements».
«Nous continuerons
à produire des aciers de la plus haute qualité en France, et nous travaillerons
pour montrer à nos parties prenantes en France que nous sommes une entreprise
qui tient ses engagements", assure le magnat de l'acier, dans ce courrier
daté de jeudi, cité par Europe 1 et que l'AFP s'est procuré.
Interrogé sur le
non respect des engagements passés lors de la fusion d'Arcelor et de Mittal
Steel en 2006, qui prévoyaient le maintien des hauts fourneaux de Florange,
Lakshmi Mittal affirme qu'il est «inexact de dire que la société n'a pas
respecté ses engagements», faisant valoir une demande d'acier «insuffisante».
Mittal n'a pas cru
à la nationalisation
Concernant la
nationalisation de l'ensemble du site de Florange brandie par le gouvernement
français au cours des tractations, il dénonce «le langage anti-commercial» du
gouvernement et indique qu'il était «confiant» que ce dernier ne prendrait pas
la voie d'une «nationalisation forcée». Cette option «aurait été préjudiciable
pour ArcelorMittal» qui emploie 20 000 personnes en France, dit-il.
Quant à l'accord
même, «nous sommes convenus avec le gouvernement de l'arrêt provisoire et du
non-démantèlement des hauts fourneaux pendant six ans», dit encore le patron
d'ArecelorMittal
Fin
de l’article du site Le Parien Fr.
__________________________________
En conclusion de tout ce qui précède, mon
opinion est que les syndicats du Site de Florange et les élus qui font des hauts Fournaux de
Florange le symbole de leurs doutes , de leurs inquiétudes et de leur colère, et surtout de leurs ambitions respectives, devraient à mon sens, qui se rapproche du bon sens commun, se rendre compte que Florange n’est pas le nombril sidérurgique du monde, leur site est situé
dans un environnement européen et international dont il ne mesurent pas à leur
niveau de compétence les enjeux, les étapes financières et techniques qui restent à mettre en œuvre , à poursuivre et à franchir, dont ils ne sont pas les maîtres , ce n’est
pas en accusant et affrontant avec des écarts de langages inadmissibles le Chef de l’Etat , Le Premier Ministre et les
membres du Gouvernement et leur patron Monsieur Mittal qu’ils pourront régler des questions sociales insérées dans le tissu d’une
entreprise sidérurgique française, dont
la stratégie à plus ou moins long terme se trouve dans ce domaine
confrontée à la concurrence
internationale hors Europe
Le comportement des syndicats et des salariés
serait plus constructif s’ils
restaient au côté du Chef de l’Etat et du Gouvernement et leur accordaient confiance,
avec les respects qui leur sont
dus par rapport à l’Etat et aux Institutions, tout en restant vigilants sur le terrain
pour, si besoin, avec l’aide et l’appui du Gouvernement, ramener Monsieur Mittal à ses promesses au
cas où il s’en détournerait.
Comme l’a dit le Président de la République « Le
Gouvernement a pris des décisions, elles ne sont jamais faciles, ce sont des
décisions courageuses qui permettent d’éviter un plan social à Florange*,
d’obliger l’actuel industriel MITTAL à
faire des investissements qui n’ont que trop tardés, et à engager un plan Ulcos qui doit permettre justement qu’il y ait un
avenir pour la filère chaude » …
*Au
cas où les Syndicats et les salariés de Florange l’auraient oublié, le
Gouvernement a pris des décisions qui permettent d’éviter un plan social à Florange
ce qui pour les salariés concernés est déjà un point d’acquis non négligeable.
En
conclusion, il n’est plus temps pour les
syndicats de Florange de camper en position de guerre autour des hauts
fourneaux, bien au contraire ils
devraient arrêter de tailler de salades et
de lancer des pétards, et au moins reconnaître que plus de 600 emplois
ont été sauvés à Florange par l’accord trouvé entre le Gouvernement et Monsieur
Mittal, qui en dépit de tout ce que l’on pourrait lui reprocher, assure dans
ses sites en France 20.000 emplois.
.
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