Europe ta jeunesse fout le camp pendant que tes banquiers prospèrent

Éditorial de lucienne magalie pons

Des jeunes européens entre 18 et 30 ans  , espagnols, grecs , portugais et irlandais notamment vont quitter leurs pays  ,  frappés des rigueurs et des plans d’austérités  que la politique de l’UE impose à leur pays natal.

En Espagne,  le marché du travail s’est fortement dégradé, un jeune sur deux est sans emploi. “Ce qui me pousse à quitter Barcelone, c’est le fait que ma situation professionnelle est plutôt mauvaise,” insiste le catalan, “les perspectives pour les cinq à dix prochaines années ne sont pas bonnes, cela ne va pas s’améliorer.”

En regardant la vidéo nous voyons Enric  un jeune architecte espagnol, dont l’avenir est compromis dans son pays,   vivre son dernier Noël en Espagne, il part avec son amie  pour l’Amérique Latine, il quitte sa famille,  sa ville Barcelone, les gens qu’il aime, parce qu’il n’a plus  de quoi payer son loyer et ses dépenses courantes et nous devinons à travers ses propos que cette séparation ne sera pas sans regret , la jeune amie  d’Enric est originaire d’Argentine, il y a 12 ans elle était arrivée en Espagne, sans emploi aujourd’hui   elle veut rentrer dans son pays, Enric l’accompagne , pour l’instant il dispose  d’un visa touristique pour l’Argentine. Il espère signer un contrat de travail sur place, ce qui lui permettrait  de devenir résident permanent.

“Ce qui me pousse à quitter Barcelone, c’est le fait que ma situation professionnelle est plutôt mauvaise,”  explique Enric “les perspectives pour les cinq à dix prochaines années ne sont pas bonnes, cela ne va pas s’améliorer.”

La maman d’Enric  n’est pas surprise de la décision de son fils : “cela fait un petit moment déjà,” lui dit-elle, “que ta copine et toi, vous parlez de partir vu la situation économique de l’Espagne, mais quand cela arrive, cela choque quand même un peu..,  “je crois que c’est malgré tout, une opportunité intéressante pour vous deux.”, ajoute-t-elle.

En Irlande l’émigration est à son plus haut niveau, on estime à 3000 les personnes qui quittent chaque mois leur pays natal,  quatre ans, près de 200.000 Irlandais de moins de 29 ans sont partis à l‘étranger, notamment en Australie En Irlande, le chômage frappe 15% de la population active,  le taux dépasse les 30% chez les jeunes, le secteur privé investit moins, de nombreuses entreprises  se heurtent à  des difficultés  pour  emprunter, et le secteur public supprime des postes.

Nous voyons à Kilrush, une petite ville côtière d’Irlande, Joe, trois ans, aider   sa sœur Mary, assistante sociale diplômée,  à faire sa valise, elle se prépare elle aussi  à rejoindre l’Australie. “Il y a tant de gens qui sont partis autour de nous, mon frère aîné Kieran est parti vivre en Australie il y a trois semaines, ses amis ont fait pareil,”  souligne Mary, “j’ai aussi des amis de l’université et des gens du coin qui vont émigrer là-bas.” Elle rejoint son frère à Brisbane , puis en Février elle rejoindra une ferme australienne pour travailler à la récolte des cerises, en espérant obtenir un visa de longue durée, en vue de nouvelles perspectives “C’est une grande étape : l’Australie, c’est tellement loin, mais je suis vraiment enthousiaste,”  explique Mary ,  “d’après ce que j’ai entendu dire, les perspectives d’emploi pour les travailleurs sociaux sont très importantes sur place, j’espère que je trouverai un boulot dans ce domaine une fois là-bas.”

Sa maman Shirley fait part de sa tristesse :  “C’est un grand changement et c’est comme si une génération était partie et qu’elle nous manquait,”  …. “on a le sentiment que tout ce que veulent ces jeunes qui sont éduqués, brillants, intelligents, formés, c’est de quitter le pays, ils sont tous dans ce cas,” ..,  “et on ne sait pas s’ils reviendront un jour parce que les opportunités ne sont pas géniales dans notre région » ..

La commission Européenne  en voyant  ces jeunes compétents immigrer a appelé récemment  les Etats membres à garantir un emploi ou une formation à chaque jeune Européen  et  à se doter de programmes nationaux « ambitieux ». Des fonds européens seront mobilisés, il y a urgence : l’Europe a plus que jamais besoin de sa jeunesse,  de toute sa jeunesse,  mais pour tous ceux qui sont déjà partis c’est trop tard, comment leur redonner confiance  et les faire revenir, après les avoir oubliés depuis plus de trois ans ? L’Europe a préféré requinquer d’abord les banques et les organismes financiers en méprisant cette jeunesse dont elle aurait du faire sa priorité au lieu de les réduire à l’exil.

Cette Europe qui promettait avant la Crise financière   un avenir radieux à leur pays n’a pas tenu ses promesses et  a doublé la crise financière d’une crise sociale et économique qui à  fait des ravages dans les populations, comment peut-on encore lui faire confiance ?

Par ailleurs dans les médias  nous apprenons que la France subit un double exil d'une  part  celui des exilés fiscaux,  ces  grosses fortunes égoïstes   particuliers et entrepreneurs  ces derniers estimés   à 5000 chaque années qui  quittent la France pour aller planquer leur fortune ailleurs et payer moins d'impôts, on se demande d'ailleurs pourquoi la France ne nationalisent pas leurs biens immobiliers et leurs entreprises  et ne les destitue  pas de la nationalité Française dès l'annonce de leur départ, et d'autre part  l'émigration de 250 000   jeunes Français par an  jeunes Français en désespoir d'avenir qui vont chercher à l’Étranger l'espoir d'une vie meilleure,  souvent déçus certains sont contraints de revenir et finalement d'autres à hauteur de 60 000 et 70 000 selon les années restent à l’Étranger. 

Quoiqu'il en soit, les Français sont déjà plus de 2.000.000 établis  à l'étranger et d'après les prévisions des experts cet exode  devrait s’accentuer, notamment chez les jeunes, qui soulignent que cette émigration coûterait  globalement  chaque année   prés de 59 Milliards  d’euros à l’état français.

Certains médias  rapportent avec ironie  que des  pays étrangers font les yeux doux à certains exilés fiscaux , nous avons relevé que la Russie a fait un appel du pied à Gérard Depardieu en rappelant qu'en Russie il ne paierait que 13 % d'impôts, il faut relativiser  cette invitation , pour notre part nous pensons que notre gros  pisseur encore  national,  grand consommateur de boissons corsées leur rendrait hommage en se transformant en mannequin pisse Russe, ce serait toujours ce qu"ils en auront à espérer.. 

Dernier Noël en Europe avant d'émigrer par euronews-fr