A
l’assemblée Nationale la droite a voulu jouer les
gros bras, notamment Christian Jacob le Président du Groupe UMP ( un Groupe d’un parti
en crise décomposé ) lors de la
séance de questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 4 décembre, sur la
situation du site ArcelorMittal de Florange, en reprenant dans sa question
au Premier Ministre des arguments tirés des effluves de la presse en croyant faire le gros malin. Ceci a donné l’occasion au
premier Ministre de lui répondre finement d’abord et ensuite sérieusement en restituant les termes principaux de l’accord
sur ArcelorMittal
Voici la question de Christian Jacob et la réponse
du Premier Ministre Jean_Marc Ayrault :
M. le président: La parole est à M. Christian Jacob.
M. Christian Jacob: Monsieur le Premier ministre, M. Montebourg nous annonçait mardi dernier : « Nous avons un repreneur crédible qui souhaite investir 400 millions d’euros pour rénover les hauts fourneaux de Florange ». Personne sur ces bancs ne peut imaginer un instant qu’un ministre de la République ait pu mentir à ce point à la représentation nationale ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
M. Henri Jibrayel.: Polémique inutile !
M. Christian Jacob: Pourtant, vous l’avez désavoué et humilié publiquement vendredi dernier en affirmant qu’il n’y a aucun repreneur. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
M. Bruno Le Roux.:Amnésique !
M. Philippe Martin: Et des repreneurs à l’UMP, il y en a ?
M. Christian Jacob: Monsieur le Premier ministre, vous portez la responsabilité d’un double échec. L’échec de Florange tout d’abord, puisque vous avez confirmé que les hauts fourneaux ne pouvaient pas redémarrer dans un avenir prévisible. Et puis celui de la France, monsieur le Premier ministre, avec ce message catastrophique que vous adressez aux investisseurs étrangers, en laissant un ministre de la République utiliser la menace de la nationalisation comme une arme de négociation. Cela n’est pas acceptable vis-à-vis des investisseurs potentiels.
Monsieur le Premier ministre, je vous demande de vous expliquer solennellement sur trois points. Tout d’abord, y avait-il, oui ou non, un repreneur pour le site de Florange ? (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Deuxièmement, avez-vous l’assurance formelle que l’alimentation en gaz des hauts fourneaux ne sera pas coupée ? Si tel n’est pas le cas, c’est une véritable trahison à l’égard des salariés. (Exclamations persistantes sur les bancs du groupe SRC.)
M. le président: S’il vous plaît, mes chers collègues, veuillez écouter la question de M. Jacob.
M. Christian Jacob : Troisièmement, la presse évoque un accord secret qui vous lierait avec M. Mittal sur des investissements qui seraient réalisés sur un site proche de Nantes. Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous, oui ou non, démentir immédiatement cette information ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. le président. La parole est à M. le Premier ministre.
M. Jean-Marc Ayrault,
: Premier ministre. Monsieur le président du groupe UMP – c’est bien cela, je ne me trompe pas ? (Rires et applaudissements sur plusieurs bancs des groupes SRC et écologiste. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
M. Christian Jacob. Répondez à la question !
M. Jean-Marc Ayrault: Premier ministre. Monsieur Jacob, vous avez de la mémoire : vous vous souvenez donc certainement qu’en 2006, dans le cadre d’une OPA hostile, M. Mittal et son groupe se sont porté acquéreurs d’Arcelor.
M. Dominique Le Mèner. C’était sous Jospin !
M. Jean-Marc Ayrault: Premier ministre. Ce n’est pas une bonne chose pour les grands groupes industriels français et européens, qu’une telle possibilité subsiste dans notre législation. C’est la raison pour laquelle j’ai demandé que le Parlement soit rapidement saisi de propositions propres à faire en sorte que ce genre de situation ne se reproduise plus, et que les OPA hostiles n’imposent plus leur droit aux grands groupes industriels français et européens. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
À peine deux ans plus tard, monsieur Jacob, venait l’affaire de l’aciérie de Gandrange. Cela aussi vous dit-il quelque chose ? Des investissements devaient y être réalisés, Gandrange devait être sauvée. Aujourd’hui, Gandrange est une friche industrielle : il n’y a plus rien ! Les engagements pris n’étaient pas solides. Pourquoi cela ? Parce qu’ils étaient conditionnés à la situation du marché de l’acier.
Eh bien, les engagements que mon Gouvernement a obtenu de M. Mittal aujourd’hui n’ont rien à de tel. Ce sont des engagements sans conditions dont le premier objectif est de préserver les emplois et l’avenir du site industriel. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes SRC et écologiste.)
M. Bruno Le Roux : Très bien !
M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. Venons-en maintenant aux attaques – assez basses – que vous venez de formuler à mon endroit. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Comment pouvez-vous imaginer un instant que lorsque je prends des décisions en tant que chef du Gouvernement, je ne les prendrai pas dans l’intérêt de la nation et de tous les territoires ? Vous avez rapporté des mensonges, je tiens à les démentir de la façon la plus solennelle !
M. Paul Giacobbi. Très bien !
M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. Ma conception de l’État, ce n’est pas de me soucier d’un seul site industriel. S’agissant de la sidérurgie, je me suis préoccupé, avec le Gouvernement, de trois sites : celui de Florange, celui de Dunkerque, et celui de Fos-sur-Mer. S’agissant du site de Basse-Indre, en Loire-Atlantique, il sera certes préservé, mais une partie de ses activités de conditionnement sera transférée à Florange.
Ne me faites donc pas dire l’inverse de ce que je dis. Toutes les décisions que le Gouvernement a prises l’ont été dans le souci de l’intérêt général, et pour préserver l’emploi partout sur le territoire français. Je rappelle que le groupe dont vous parlez emploie 20 000 personnes en France. L’intérêt des Français, c’est que le Gouvernement s’occupe de l’emploi partout, cela n’était pas la même chose avec la précédente majorité. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP. – Exclamations sur de nombreux bancs du groupe UMP.)
Une seconde fois le Premier
Ministre s’est exprimé sur ArcelorMittal en réponse à une question du Député
Michel Liebgott du SRC, mais cette fois la question du Député était formulée très correctement envers le Premier Ministre , lequel a répondu en apportant encore des précisions :
M. le président. La parole est à M. Michel Liebgott, pour le groupe socialiste, républicain et citoyen.
M. Michel Liebgott. Monsieur le Premier ministre, depuis l’annonce de la fermeture de la filière liquide de l’usine de Florange et en particulier des hauts-fourneaux de Hayange, vous avez exigé du groupe ArcelorMittal des engagements fermes correspondant à des investissements précis et chiffrés. Ils doivent permettre d’assurer, avec les 5 000 emplois directs et indirects, le maintien sur le long terme de l’activité sidérurgique en Lorraine. Sous la pression du ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC), le groupe ArcelorMittal vous a indiqué qu’il investirait 180 millions d’euros dans les cinq ans qui viennent – contre 17 millions sous le gouvernement Fillon ! Je veux retenir de tout cela ce qui est essentiel pour les salariés.
Contrairement à ce qui était prévu par ArcelorMittal, le plan social d’entreprise pour la filière liquide concernant 650 emplois est abandonné ; 600 emplois du secteur emballage dont l’avenir était menacé sont préservés, la production susceptible de disparaître dans ce domaine d’activité passant de 200 000 à 500 000 tonnes par an ; enfin, des investissements pour conserver les aciers pour l’automobile sont actés. Il s’agit là de bonnes nouvelles.
Toutefois, demeurent des inquiétudes auxquelles il nous faut répondre. Avez-vous toutes les assurances nécessaires, d’un point de vue industriel, pour le redémarrage de la filière liquide dans le cadre du projet Ulcos ? Surtout, comment allez-vous contrôler le groupe ArcelorMittal, afin qu’il respecte tous ses engagements ? Ce contrôle par l’autorité publique est absolument indispensable. Il doit associer les syndicats, les élus qui ne croient plus aux promesses d’un groupe peu respectueux de ses engagements et, en dépit des dividendes distribués, encore en difficulté.
(Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe SRC.)
M. le président. La parole est à M. le Premier ministre.
M. Marc Francina. Où est Montebourg ?
M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. Monsieur le député Michel Liebgott, je voudrais d’abord rendre hommage à tous les élus du territoire que vous représentez pour leur courage et leur détermination aux côtés des salariés que je tiens aussi à saluer. Sans la détermination de ces derniers, sans leur esprit de solidarité, sans leur dignité et sans leur courage, le Gouvernement n’aurait pas eu les moyens de créer le rapport de force nécessaire pour obtenir les engagements auxquels vous venez de faire allusion. Je tenais à le dire devant la représentation nationale. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur plusieurs bancs du groupe écologiste.)
Oui, le Gouvernement avait deux objectifs : l’emploi et l’avenir du site industriel de Florange.
S’agissant de l’emploi, je rappelle que le site de Florange compte plus de 2 800 salariés dont 650 sont concernés par les hauts-fourneaux. Dans l’objectif de maintenir des emplois, nous avons obtenu un engagement du groupe Mittal. La bataille a été difficile. Il a fallu créer un rapport de force. Mais il n’y aura pas de plan social à Mittal et à Florange. C’est essentiel quand on connaît la difficulté de beaucoup de sites industriels français pour obtenir un tel acquis très important. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe SRC.)
Concernant le site industriel de Florange, il y avait des inquiétudes sérieuses quant à l’avenir de la partie « aval », ce que l’on appelle le « froid », en particulier sur l’emballage – le « packaging » comme l’on dit –,…
M. Lucien Degauchy. Montebourg aurait été plus marrant !
M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. …où l’avenir était tout à fait incertain. Nous avons obtenu un engagement sans condition, j’y ai fait allusion tout à l’heure, d’un investissement de 180 millions d’euros sur cette filière, notamment sur l’emballage. Je le répète, l’engagement a été inconditionnel, alors que sous la majorité précédente – M. Jacob m’a permis de le rappeler –, on conditionnait ce type d’engagement à la situation du marché de l’acier. Là est la différence essentielle : alors que le gouvernement précédent n’a pas su sécuriser Gandrange, nous, nous allons développer Florange ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Nous devons, pour autant, aller au-delà. Il convient, en effet, d’engager des investissements d’avenir avec le projet Ulcos. Ce projet est complexe,…
M. Charles de La Verpillière. Oh oui !
M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. …mais il est innovant parce qu’il a pour objectif de concilier développement industriel et respect de l’environnement. C’est ce caractère particulièrement innovant qui explique la nécessité d’investissements très importants dans le domaine de la recherche et du développement, et nécessairement du temps. C’est pourquoi, même si Mittal s’est engagé à participer – et c’est le troisième engagement de ce groupe – au développement de ce projet, il est nécessaire d’investir de l’argent public. L’État prendra ses responsabilités. Ainsi, 150 millions d’euros sont déjà réservés dans le cadre des investissements d’avenir, dont une grande de partie ira tout de suite à l’investissement d’un démonstrateur nécessaire pour développer ce projet ambitieux d’une filière industrielle moderne et environnementale de la production d’acier pour le XXIe siècle.
M. Céleste Lett. C’est ce qu’on a déjà fait !
M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. Tel est l’engagement du Gouvernement. Cela représente, c’est vrai, beaucoup d’argent, mais c’est dans l’intérêt de l’avenir de l’industrie française. Et ce qui est vrai pour ce site, l’est pour d’autres.
M. Jean-François Lamour. C’est poussif comme réponse !
M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. L’État prendra ses responsabilités : protéger les salariés quand ils sont en difficulté, les défendre quand c’est nécessaire, mais, en même temps, investir, accompagner les projets industriels d’avenir.
S’agissant du contrôle des engagements qui ont été pris, le Gouvernement prendra toutes ses responsabilités. Je recevrai, demain, l’intersyndicale à laquelle je donnerai toutes les précisions auxquelles elle a droit, et ce dans la transparence la plus totale. J’indiquerai aussi les méthodes de contrôle que le Gouvernement entend mettre en œuvre. Le lendemain, je recevrai les élus de la région, du département et des communes concernés. J’ai, enfin, demandé aux ministres particulièrement en pointe dans ce dossier, d’abord à Arnaud Montebourg (« Bravo ! » et applaudissements sur les bancs du groupe SRC) auquel je tiens à rendre hommage, Michel Sapin, Delphine Batho et Geneviève Fioraso (Mêmes mouvements) d’être à mes côtés pour relever le défi du développement économique et industriel de la Lorraine. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur plusieurs bancs des groupes écologiste, et RRDP.)
ooOoo
Notre point de vue : Commençons par le
Commencement :
Pour que tout soit clair,
débarrassons-nous d’abord des critiques
et des miasmes répandues par
certains médias et personnalités
politiques mal intentionnés contre le pouvoir en place, lesquels faisant
références à des « sources concordantes » ou à des « sources anonymes »
visaient en premier lieu Arnaud Montebourg qui d’après eux aurait
été désavoué par le Premier
Ministre, qu’il aurait eu l’intention de démissionner, etc..., ensuite visant la teneur de l’accord et surtout le Premier
Ministre Jean-Marc Ayrault qui aurait,
toujours d’après ces médias, favorisé un site ArcelorMittal situé dans sa
région de Nantes, au détriment d’autres sites ArcelorMittal implantés en France,
ou encore d’avoir passé des « accords secrets » avec Monsieur Mittal et trahi les salariés, et en soutenant aussi
que les hauts fourneaux seraient fermés
et non pas maintenus…
Autant
de critiques et de rumeurs, incontrôlées; irresponsables et frappées
de mensonges qui empoisonnent l'atmosphère syndicale et même les séances à l'Assemblée Nationale.
Ainsi on a pu remarquer que les syndicats, lesquels soulignons-le,
depuis des années n’ont pu venir à bout de Monsieur Mittal , et qui
étaient eux plutôt favorables à une nationalisation provisoire du site de Florange en attendant de le remettre à un éventuel
repreneur , ces syndicats donc qui
attendaient une nationalisation provisoire
se sont d’abord montrés déçus
après l’annonce d’un accord du
Gouvernement avec Monsieur Mittal, puis de crescendo en crescendo , intoxiqués
eux aussi par les critiques et les réactions des politiques opposés au
Gouvernement, sont passés de la déception à l’inquiétude, puis de l’inquiétude
au doute et enfin à une sorte
d’agressivité accusatrice, probablement aiguisés en plus par le désir de se montrer dans la « com » comme des partenaires
sociaux incontournables situés au-dessus du Gouvernement.
ooOoo
Une Parenthèse : mon petit coup
de gueule du jour contre syndicats qui se font instrumentaliser par certains
médias :
Rappelons que sous l’ancien quinquennat les syndicats représentatifs des salariés étaient
quelquefois convoqués en
consultation par l’ex président de la
république, il écoutait leurs revendications, puis ensuite
quelques jours ou quelques temps après il
concluait en faisant siennes les propositions patronales, notamment celle
du syndicat patronal le Medef , et
prenait avec son Gouvernement les décisions qui lui convenait, comme il le
voulait, en passant outre l’avis des
syndicats des salariés qui se trouvaient
gros jean comme devant.
D’autant que Nicolas Sarkozy
disposait à l’Assemblée Nationale et au Sénat d’une majorité UMP confortable (tombée depuis)
pour faire voter "ses lois" les doigts dans le nez !
Depuis mai 2012 , mois du renversement de Nicolas
Sarkozy et de son Gouvernement par la
Gauche, dès sa prise de pouvoir François Hollande a tenu à restituer aux Syndicats
représentatifs des salariés leur rôle, en
les invitant à négocier sur tous les grands sujets sociaux et économique
avec les syndicats patronaux, et au sein même des
entreprises avec les chefs d’entreprises, en se proposant d'intervenir avec son Gouvernement qu'en cas de blocage, pour aider à trouver une solution et pour trancher.
Mais voilà cette grande
considération et confiance que leur a manifesté François Hollande, le soutien qu'il leur accorde, leur est
montés à la tête, à tel point qu’ils
s’imaginent pouvoir se substituer au Gouvernement, lui dicter des solutions,
exiger des explications, l’accuser de trahison, le mettre au défi !
Pour moi j’estime qu’ils
sont instrumentalisés par les
médias et et qu'ils ont pris "la grosse tête", et qu’ils devraient réfléchir à deux fois et même à plusieurs fois,
avant de se précipiter devant les
caméras , de cracher dans des micros et
d’accorder des interviewes dans la presse et sur les ondes et les écrans, d’autant que dans le cas
d’Arcelor-Mittal le Premier
Ministre doit recevoir l’inter syndicale
ce Mercredi et a
promis de répondre exactement sur toutes
les questions qu’ils lui poseront, et en attendant tous ces discoureurs syndicalistes auraient du
se montrer responsables et discrets en attendant cet entretien.
Enfin j’estime d’une manière générale qu’il serait
souhaitable que les Syndicats représentatifs de salariés, auxquels le Président Hollande a restitué leur rôle et leur parole en les tirant du marasme et de la marginalisation
résiduelle , dans lequel les avait
plongé le précédent quinquennat, ,
fassent preuve du respect et des
retenues qui s’imposent en considérant
qu’ils sont appelés à formuler des
revendications, à donner leur avis, à faire des propositions, et non pas à dicter des décisions au
Gouvernement et à le juger par des critiques insensées, et qu’ils n’oublient pas non plus que quand
ils échouent dans leurs négociations le Gouvernement leur vient en aide en
prenant le relais.
Il n’existe pas d’accord
miracle, le Gouvernement a fait de son mieux dans l’affaire ArcelorMittal et la solution
qu’il a retenue et annoncée le Vendredi 30 Avril 2012 ne demande qu’une chose pour réussir, la
vigilance quand à l’exécution des promesses de Monsieur Mittal, dans ce
contexte le Gouvernement qui tient en réserve, s’il en était besoin, l’arme
dissuasive d’une nationalisation provisoire (ou définitive ) du site de
Florange, solution extrême qu’il faut éviter en considération des milliers
d’emplois (20 000 environ) procurés par les autres sites ArcelorMittal implantés en France , prendra toutes ses
responsabilités, et bien du côté des syndicats et de salariés ce seraient bon aussi qu'ils prennent eux aussi leurs responsabilités,
il n’est pas bon de créer un climat de suspicion qui fait les délices d’une
droite en déconfiture qui n’est jamais parvenue
à tenir ses promesses , encore moins ses engagements.
Fin de la parenthèse
ooOoo
Pour que tout soit clair, nous
pensons utile de relire l’annonce* faite par Le Premier ministre le vendredi 30
novembre 2012 par laquelle il déclarait qu’il
n’y aurait pas de plan social à Florange,
que le groupe Mittal s’engageait à investir au moins 180 millions d’euros sur
les 5 prochaines années à Florange, afin de pérenniser les activités liées à la
filière froide, et que le groupe avait réaffirmé son ancrage industriel en France
(Dunkerque et Fos).
Les hauts fourneaux de Florange seront maintenus
"dans un état qui permette, le moment venu, la réalisation d’un projet
industriel d’avenir, c’est le projet ULCOS", avait indiqué Jean-Marc Ayrault dans son intervention
L’Etat a réservé 150 millions d’euros du
programme des Investissements d’avenir pour la réalisation de ce projet visant
à produire de l’acier de façon économe en énergie et respectueuse de
l’environnement. "Il est prêt à augmenter sa participation pour
accompagner activement ce projet", avait aussi souligné le Premier ministre.
*Voici ci-dessous l’intervention du Premier Ministre, en la lisant nous n’y
trouvons aucun désaveu pour Arnaud Montebourg et d’un, et de deux que les
critiques de l’oppositions ne sont pas fondées :
Source : Portail du Gouvernement
1 – Depuis son installation, le
gouvernement a travaillé sans relâche pour que le site industriel de Florange
continue à vivre et à se développer et pour que ses salariés soient protégés.
2 – Le gouvernement avait trois
objectifs : pas de plan social, des investissements importants sur le site, et
le maintien des hauts fourneaux de Florange pour permettre la préparation d’un
projet industriel d’avenir, ULCOS.
Le groupe ArcelorMittal a accepté
les conditions que j’ai formulées :
Ce soir, je vous annonce qu’il n’y aura pas
de plan social à Florange.
Le groupe Mittal s’est engagé à investir au
moins 180 M€ sur les 5 prochaines années à Florange. Ainsi, les activités du
site liées à la filière froide, et notamment l’emballage, seront pérennisées et
renforcées par un programme d’investissements industriels. Cela permettra de
sécuriser les salariés qui travaillent dans ces activités.
ArcelorMittal a réaffirmé son ancrage
industriel sur notre territoire, notamment à travers ses sites de Dunkerque et
Fos dans leur configuration actuelle. La consolidation de l’activité sur le
site à Florange ne se fera pas au détriment d’autres activités similaires en
France. Il s’y est engagé.
La faible activité actuelle en
Europe ne permet pas d’envisager un redémarrage des hauts fourneaux à court
terme. Mais le Gouvernement a obtenu l’engagement du groupe de les maintenir
dans un état qui permette, le moment venu, la réalisation d’un projet industriel
d’avenir. C’est le projet ULCOS : il s’agit de produire de l’acier de façon
économe en énergie et plus respectueuse de l’environnement par la captation du
CO2. L’Etat a déjà réservé 150M€ au sein du programme d’investissements
d’avenir. Il est prêt à augmenter sa participation pour accompagner activement
ce projet. ArcelorMittal a accepté de poursuivre les études engagées en ce
sens.
Le Gouvernement a ainsi démontré la
capacité d’intervention de l’Etat afin de faire émerger des solutions positives
en termes d’emploi, d’investissement et de projet industriel d’avenir. Et ce
dans une filière pourtant affectée par une situation particulièrement
difficile.
Ces engagements d’ArcelorMittal sont
inconditionnels. Le gouvernement veillera à ce qu’ils soient respectés
scrupuleusement. Il utilisera tous les moyens nécessaires en cas de
non-respect.
3- Le gouvernement est donc
intervenu pour assurer l’avenir industriel du site de Florange. Mais il s’agit
aussi de préparer l’avenir d’une sidérurgie à la pointe de la technologie.
Le projet ULCOS est un projet
d’excellence industrielle et d’excellence environnementale. C’est un projet sur
lequel l’Etat s’engage avec résolution aux côtés de la Lorraine. Je veux que
la Lorraine,
si souvent meurtrie dans son histoire industrielle, envisage à nouveau avec
confiance son avenir. Je veux que, notamment avec ce projet, elle soit un
exemple pour le renouveau industriel de la France, qui est au cœur du nouveau modèle
français. Je rencontrerai prochainement les élus lorrains pour poursuivre avec
eux le travail sur ce renouveau. Je veux leur rendre hommage, et je salue la
détermination des salariés.
4- Le gouvernement n’a pas retenu
l’hypothèse d’une nationalisation transitoire, qui a pu être évoquée ces
derniers jours. Il a écarté cette solution au vu des engagements qu’il a
obtenus d’ArcelorMittal.
La nationalisation, c’est-à-dire
l’expropriation par « nécessité publique », peut certes être nécessaire dans
des circonstances historiques particulières ou pour sauvegarder des intérêts
supérieurs de la Nation.
Mais elle n’est pas efficace face
à un problème de débouchés pour une entreprise ou face à un problème de
compétitivité.
Je rappelle que le gouvernement a
fait le choix du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et
l’emploi. Il s’agit d’une priorité nationale.
C’est par ce Pacte que nous
allons reconquérir la compétitivité que nous avons perdue depuis dix ans.
C’est par la mobilisation de tous
les acteurs, sur l’impulsion de l’Etat, que nous regagnerons des marchés,
retrouverons le chemin de la croissance et gagnerons la bataille de l’emploi.
Ma conception du rôle de l’Etat
est qu’il doit animer, impulser, réguler l’activité économique, et protéger les
intérêts stratégiques.
C’est pourquoi, il doit investir
lui-même dans les projets d’avenir qui ne sont pas immédiatement rentables.
C’est l’exemple d’ULCOS.
C’est pourquoi, il prendra autant
que nécessaire des participations dans des entreprises stratégiques dont la
survie serait en jeu, comme cela a été le cas avec Alstom.
C’est pourquoi, il renforce la
régulation des comportements des acteurs économiques et financiers. C’est le
sens de la prochaine loi de séparation des activités bancaires, indispensable
pour que la confiance revienne. Et le ministre de l’économie et des finances,
Pierre MOSCOVICI, me fera des propositions pour renforcer la législation qui
protège nos entreprises des OPA hostiles.
Le gouvernement est au côté des
salariés qui se battent pour l’emploi. Il est au côté des élus et des
populations qui se battent pour le développement de leur territoire. Il est
totalement mobilisé pour le renouveau industriel de la France et le redressement
du pays.
Revue de Presse, à lire en triant le bon grain de l'ivraie
Ce premier article
sélectionné fait partie du bon grain , très documenté il explique la
situation de Mittal en France mais aussi en Europe notamment :
|
Quand aux articles ci-dessous il reste à trier le bon grain de l'ivraie :
L'Express | - |
La
rencontre mercredi à Matignon entre Jean-Marc Ayrault et les
sidérurgistes de Florange s'annonce tendue. Les syndicalistes exigent
des explications quant à l'accord signé par le gouvernement avec le
géant de l'acier ArcelorMittal, qui scelle la fin des ...
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