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02 décembre 2012

ArcellorMittal : Arnaud Montebourg a fait du bon boulot

Éditorial de lucienne magalie pons


J'ai laissé passer deux jours avant d'écrire sur ArcelorMittal, en effet je voulais prendre le temps nécessaire pour  écrire un éditorial  documenté assorti de mon opinion.

C'est chose faite et sans remonter aux calendes grecques j'ai écrit ci-dessous  un éditorial  sur les évènements de ces trois derniers jours, suivi d'une revue de presse :




Monsieur Arnaud  Montebourg, Ministre du Redressement productif,   a conduit le dossier en avant-scène,  en parlant  d’abord d’une  offre de reprise  par un Groupe  en cours de négociation, avec une éventualité si besoin  d’une  nationalisation provisoire de l’entreprise.


Matignon aussi traitait le dossier, et de son côté  le Président de la République, Monsieur François Hollande convoquait  Monsieur Mittal patron d’ArcelorMittal à L’Elysée,  pour mettre dossier litigieux  sur la table présidentielle

Cette stratégie à  trois a fini par payer, le patron de Mittal, alerté par une éventuelle nationalisation de  l’un de ses sites  en France,  a  enfin compris ce que parler veut dire en France, il a préféré renoncer à la fermeture  partielle  du site de Florange et  négocier  avec le Gouvernement.

Les  pourparlers ont aboutis  en faveur du gouvernement français, et c’est le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault  qui a choisi  l’une des solutions, certainement  la meilleure,  qui a été trouvée pour remettre en activité  le site Arcelor  Florange.

Bien sûr les syndicats et les salariés ont été un peu déçus, sous le feu des revendications qu’ils soutenaient  depuis longtemps,  ils en étaient venus tout récemment, ces jours derniers à camper  jour et nuit  sous les fenêtres du Ministre Arnaud Montebourg, pendant que les négociations se déroulaient au sommet de l’Etat et dans les Ministères concernés, et dans l’attente de  l’annonce du résultat de négociations qui leur avait été promis pour Vendredi soir à minuit au plus tard, ils en étaient venus à  envisager comme  seules solutions  soit la reprise immédiate  par un Groupe , soit une nationalisation provisoire en urgence. On comprend bien que la lutte,  l’angoisse, le stress, la fatigue, le doute, les déceptions  dans lesquels  se trouvaient ces salariés  menacés de chômage  depuis de longs mois, les conduisaient  à douter   de ce nouvel accord avec Monsieur Mittal, échaudés par des promesses non tenues,   ils craignaient  d’être trompés et menés en bateau une nouvelle fois.

Les syndicats aussi penchaient pour la nationalisation provisoire, maintenant ils souhaitent que l’accord soit  examiné  par le Gouvernement et Monsieur Mittal en présence  de leurs représentants  syndicaux avant qu’il ne soit  définitivement entériné.

Il faut bien comprendre que la nationalisation provisoire n’était que l’ultime recours envisagé par le Gouvernement en cas d’échec des négociations.

Mais les négociations ont abouties et   effectivement cet accord doit se mettre  en place, et  il faut savoir que si Monsieur Mittal ne respectaient  pas ses engagements, la nationalisation provisoire, dans l’attente d’un repreneur,  reste une arme de dissuasion  toujours suspendue sur sa tête par le Gouvernement,  comme une épée de Damoclès.
 Et puis Monsieur Mittal n’a pas intérêt non plus  à lâcher Florange au profit d’un repreneur  qui  apparaitrait alors  en France comme son concurrent, ce qui au fond le conduira à tenir ses engagements, il y va maintenant aussi de ses intérêts et il fera tout pour ne pas laisser entrer un loup dans « sa » bergerie française ArcelorMittal.


Au fond le Gouvernement a bien joué . Les médias rapportent que le  Président François Hollande, a reçu  Arnaud Montebourg  et  lui "a déclaré que la question de la nationalisation temporaire restait sur la table car c'est une arme dissuasive ».


Arnaud Montebourg  de son côté a  affirmé  sur TF1 ….. «   Si Monsieur  Mittal ne tient pas ses engagements, l'Etat prendra ses responsabilités",  selon lui, cette "idée aura une vie plus longue que cet épisode" et peut être une "arme pour la puissance publique pour se faire respecter". 


Revenant sur l'accord trouvé vendredi  il a rappelé   les avancées obtenues: "629 ouvriers ne connaîtront pas Pôle Emploi, Mittal pérennise le site de Florange" en y investissant 180 millions d'euros sur cinq ans, "et s'engage aussi à maintenir le niveau d'activité sur tous les hauts-fourneaux de France".  


Sur ce dossier Arnaud Montebourg a déclaré   "les résultats ne sont pas toujours aussi spectaculaires qu'on le voudrait",  selon   lui, les syndicalistes de Florange n'ont pas été "trahis", dans la mesure où un plan social a été évité.

L'accord trouvé entre le gouvernement et le groupe ArcelorMittal, au sujet de l'avenir du site de Florange, a été accueilli  avec une certaine inquiétude  par les syndicats, sans doute ont-ils besoin d’être rassurés et écoutés, le Premier Ministre Jean-Marc  Ayrault  doit les recevoir à Matignon  en début de semaine prochaine, selon Arnaud Montebourg  « Le Premier Ministre peut se montrer plus ferme » (avec ArcelorMittal).

Voici le communiqué qui figure à ce sujet sur le site officiel  du Premier Ministre « Portail du Gouvernement » ;

« Après l’annonce de l’accord que le gouvernement a obtenu d’ArcelorMittal, des interrogations se sont exprimées du côté des représentants des salariés compte tenu de l’expérience passée. Le Premier ministre veillera scrupuleusement à la réalisation effective des engagements pris hier par ce groupe. Ils sont inconditionnels. Et le gouvernement utilisera tous les moyens de droit nécessaires en cas de non-respect. Ces engagements portent sur l’absence de plan social, sur des investissements d’au moins 180 millions d’euros sur le site de Florange et sur le projet ULCOS.

« Le gouvernement a obtenu ces avancées grâce à la pression des salariés et à la mobilisation de l’ensemble des ministres concernés par le dossier, particulièrement du ministre du redressement productif, M. Arnaud Montebourg, qui n’a pas ménagé sa peine pour chercher toutes les solutions possibles comme il le fait sur de nombreux dossiers particulièrement difficiles, contribuant ainsi à créer un rapport de forces favorable à la conclusion de l’accord. Le Premier ministre demande au ministre du redressement productif, au ministre du travail, à la ministre chargée de la recherche et au ministre de l’économie et des finances de s’assurer dans la durée de la réalisation des engagements pris. »

(fin de communiqué)


Certains médias et  mauvais esprits politiques de droite se sont immédiatement  précipités en accusations diverses contre Arnaud Montebourg en prétendant qu’il était désavoué par le Premier Ministre,  qui lui  avait  choisi une autre solution, qu’Arnaud Montebourg   désavoué devait démissionner, et autres stupidités du genre , tout en critiquant aussi le Président François Hollande et le Gouvernement  de s’être aplati devant Monsieur Mittal  et d’avoir retenu une mauvaise solution, bien entendu ces aboyeurs de droite, qui du reste  se mordent et   s’entredéchirent  entre eux dans leur château UMP en ruine,  sont  au yeux de l’opinion publique au moins, tout à fait  disqualifiés pour parler d’ArcelorMittal  et critiquer le Gouvernement actuel, puisque dans le quinquennat Sarkozy  comme le plus souvent tout avait été dit et promis, et rien n’avait été tenu.


C’est faire un bien mauvais procès à Arnaud Montebourg, que de l’accuser d’un échec dans ce dossier qu’il a tenu à bout de bras avec l’énergie, la conviction et les coups de voix  qui  s’imposent dans son action, avec en plus  un certain panache qui lui est naturel,  ce qui bien sûr ne plait pas aux  faux mollards de la droite , et  c’est  bien justement parce  qu’Arnaud Montebourg  a bien joué son rôle dans la stratégie du Gouvernement  en parlant haut et fort de nationalisation provisoire que Monsieur Mittal a changé d’attitude et s’est vu contraint de négocier.

Il est inutile d’ajouter que le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault a démenti tout désaveu  de sa part de l’action de Arnaud Montebourg dans la conduite de ce dossier et  Samedi un communiqué de Matignon  saluait "les efforts" d'Arnaud Montebourg qui ont "créé un rapport de forces favorable à la conclusion de l'accord.

Pour conclure nous reproduisons ci-dessous, tel qu’elle figure sur le Site Officiel du Premier Ministre  sa déclaration de Vendredi soir au sujet de l’accord négocié avec le patron d’ArcelorMittal


Au début de  sa déclaration figure un rappel en préambule : 1 – Depuis son installation, le gouvernement a travaillé sans relâche pour que le site industriel de Florange continue à vivre et à se développer et pour que ses salariés soient protégés.2 – Le gouvernement avait trois objectifs : pas de plan social, des investissements importants sur le site, et le maintien des hauts fourneaux de Florange pour permettre la préparation d’un projet industriel d’avenir, ULCOS. »


Texte de la déclaration – source : Portail du Gouvernement
Copié/collé

«  1 – Depuis son installation, le gouvernement a travaillé sans relâche pour que le site industriel de Florange continue à vivre et à se développer et pour que ses salariés soient protégés.


« 2 – Le gouvernement avait trois objectifs : pas de plan social, des investissements importants sur le site, et le maintien des hauts fourneaux de Florange pour permettre la préparation d’un projet industriel d’avenir, ULCOS.


« Le groupe ArcelorMittal a accepté les conditions que j’ai formulées :

« Ce soir, je vous annonce qu’il n’y aura pas de plan social à Florange.
Le groupe Mittal s’est engagé à investir au moins 180 M€ sur les 5 prochaines années à Florange. Ainsi, les activités du site liées à la filière froide, et notamment l’emballage, seront pérennisées et renforcées par un programme d’investissements industriels. Cela permettra de sécuriser les salariés qui travaillent dans ces activités.
ArcelorMittal a réaffirmé son ancrage industriel sur notre territoire, notamment à travers ses sites de Dunkerque et Fos dans leur configuration actuelle. La consolidation de l’activité sur le site à Florange ne se fera pas au détriment d’autres activités similaires en France. Il s’y est engagé.


La faible activité actuelle en Europe ne permet pas d’envisager un redémarrage des hauts fourneaux à court terme. Mais le Gouvernement a obtenu l’engagement du groupe de les maintenir dans un état qui permette, le moment venu, la réalisation d’un projet industriel d’avenir. C’est le projet ULCOS : il s’agit de produire de l’acier de façon économe en énergie et plus respectueuse de l’environnement par la captation du CO2. L’Etat a déjà réservé 150M€ au sein du programme d’investissements d’avenir. Il est prêt à augmenter sa participation pour accompagner activement ce projet. ArcelorMittal a accepté de poursuivre les études engagées en ce sens.
 

Le Gouvernement a ainsi démontré la capacité d’intervention de l’Etat afin de faire émerger des solutions positives en termes d’emploi, d’investissement et de projet industriel d’avenir. Et ce dans une filière pourtant affectée par une situation particulièrement difficile.


 Ces engagements d’ArcelorMittal sont inconditionnels. Le gouvernement veillera à ce qu’ils soient respectés scrupuleusement. Il utilisera tous les moyens nécessaires en cas de non-respect.

« 3- Le gouvernement est donc intervenu pour assurer l’avenir industriel du site de Florange. Mais il s’agit aussi de préparer l’avenir d’une sidérurgie à la pointe de la technologie.



Le projet ULCOS est un projet d’excellence industrielle et d’excellence environnementale. C’est un projet sur lequel l’Etat s’engage avec résolution aux côtés de la Lorraine. Je veux que la Lorraine, si souvent meurtrie dans son histoire industrielle, envisage à nouveau avec confiance son avenir. Je veux que, notamment avec ce projet, elle soit un exemple pour le renouveau industriel de la France, qui est au cœur du nouveau modèle français. Je rencontrerai prochainement les élus lorrains pour poursuivre avec eux le travail sur ce renouveau. Je veux leur rendre hommage, et je salue la détermination des salariés.



« 4- Le gouvernement n’a pas retenu l’hypothèse d’une nationalisation transitoire, qui a pu être évoquée ces derniers jours. Il a écarté cette solution au vu des engagements qu’il a obtenus d’ArcelorMittal.


La nationalisation, c’est-à-dire l’expropriation par « nécessité publique », peut certes être nécessaire dans des circonstances historiques particulières ou pour sauvegarder des intérêts supérieurs de la Nation.



Mais elle n’est pas efficace face à un problème de débouchés pour une entreprise ou face à un problème de compétitivité.



Je rappelle que le gouvernement a fait le choix du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi. Il s’agit d’une priorité nationale.



C’est par ce Pacte que nous allons reconquérir la compétitivité que nous avons perdue depuis dix ans.



C’est par la mobilisation de tous les acteurs, sur l’impulsion de l’Etat, que nous regagnerons des marchés, retrouverons le chemin de la croissance et gagnerons la bataille de l’emploi



Ma conception du rôle de l’Etat est qu’il doit animer, impulser, réguler l’activité économique, et protéger les intérêts stratégiques.




C’est pourquoi, il doit investir lui-même dans les projets d’avenir qui ne sont pas immédiatement rentables. C’est l’exemple d’ULCOS.



C’est pourquoi, il prendra autant que nécessaire des participations dans des entreprises stratégiques dont la survie serait en jeu, comme cela a été le cas avec Alstom.



C’est pourquoi, il renforce la régulation des comportements des acteurs économiques et financiers. C’est le sens de la prochaine loi de séparation des activités bancaires, indispensable pour que la confiance revienne. Et le ministre de l’économie et des finances, Pierre MOSCOVICI, me fera des propositions pour renforcer la législation qui protège nos entreprises des OPA hostiles.



Le gouvernement est au côté des salariés qui se battent pour l’emploi. Il est au côté des élus et des populations qui se battent pour le développement de leur territoire. Il est totalement mobilisé pour le renouveau industriel de la France et le redressement du pays.



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Source :  L’Express :
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