L’agenda chargé de François Fillon qui devait se rendre hier soir , après ses
nombreuses activités de député de Paris et Président du nouveau groupe
parlementaire R-UMP, pour une remise de
décorations au Conseil Constitutionnel, ne lui a pas permis hier de
s’entretenir avec Jean-François Copé ,
comme les médias l’avait annoncé Mardi soir à l’issue
de leur troisième rencontre, sans qu’une
avancée notoire pour une solution du conflit n’ait été officiellement ou même
officieusement annoncée.
Hier assez
tard dans l’après midi, on apprenait qu’ils devaient se rencontrer
aujourd’hui Jeudi pour poursuivre leurs entretiens.
Alors que « les sujets sont été
étalés sur la table » depuis déjà Lundi et en dépit que l' ultimatum
de Nicolas Sarkozy s’est terminé Mardi soir, sans qu’un accord n’ait été
annoncé, nous n’avons pas entendu la
déclaration fracassante que les médias promettaient en écrivant et disant que si Copé et Fillon ne trouvaient aucune solution pour sortir de
la crise dès Mardi soir, il les
déclarerait publiquement disqualifiés
pour diriger le parti.
Il est vrai que Nicolas Sarkozy, membre de
droit du Conseil Constitutionnel en sa qualité d’ex Président de la République, est tenu à
la plus grande discrétion publique en
matière de politique de parti notamment ……Il ne s’est donc pas exprimé
publiquement , mais comme il peut le faire librement en privé, il leur a peut-être arrangé la cravate et redressé les bretelles en interne dans les coulisses de l'UMP , dans lesquelles il se tient d'après les médias
Toutefois on note un changement dans les
commentaires politiques qui entourent ces entretiens, ce qui était présenté en
fin et début de semaine comme un
ultimatum de Nicolas Sarkozy, est présenté depuis hier comme une ouverture
d’ entretiens à longue échéance,
dont l’essentiel réside maintenant à constater que les deux hommes se
sont enfin parlés seuls en face à face ! oui, ils se sont parlés mais les militants de base et les observateurs
ne savent pas ce qu’ils se sont dit pour
faire avancer le schmilblick, sauf à savoir que les « sujets à
examiner étaient sur la table » et que les entretiens se poursuivraient.
Entre-temps, Mardi matin, après les deux
rencontres de Lundi entre Fillon et Copé , le groupe R-UMP de François Fillon était officiellement constitué et consacré
à l’Assemblée Nationale et doté d’un
temps de parole , et 72 députés
Fillonistes s’installaient avec François Fillon à leur tête dans l’hémicycle à 15 h pour l’ouverture de la Séance de questions aux
Ministre.
Qui fait
le mieux dit le mieux, pour le moment dans les faits c’est François Fillon qui
avance dans ses intentions, le principe
d’un nouveau vote a fini par s’imposer, il respecte la stratégie qu’il s’est
fixée, puisqu’il préside depuis
Mardi un nouveau groupe parlementaire,
et on peut observer qu’il ne dévie pas de sa ligne de conduite et résiste en se tenant sans fléchir sur ses propositions en accord avec son camp : arriver à trouver très vite un accord sur les modalités
d’organisations d’un nouveau vote offrant toutes les garanties de régularités,
et enfin voter dans les meilleurs délais.
Pour Jean-François Copé il a fait mine de
lâcher du terrain, mais il ne fait plus
de doute au yeux des observateurs que c’est une tactique dilatoire qu’il adopte pour se prolonger dans la Présidence de
l’UMP en vue consolider sa stature de Président de l’UMP
auprès des militants et sympathisants de droite, tant autant qu’au plan
national en se déclarant le seul opposant à François Hollande et au
Gouvernement de Gauche.
C’est dans ce contexte qu’ il s’affirme
Président de l’UMP, en dépit du fait
que son élection, entachée
d’irrégularités de forme et de fond, est le déclencheur de la crise qui déchire
et divise depuis trois semaines
l’UMP, avec le fracas politique
et médiatique que l’on connaît, et c’est dans ce même contexte qu’après avoir
soutenu que le vote était régulier, qu’il a
distillé plusieurs propositions différentes, toutes intentionnellement assorties de conditions qu’il sait
inacceptables pour le camp Fillon,
il prétend avoir admis l’idée d’un nouveau vote puisqu’il
à évoqué à deux reprises l’idée de deux référendums sous des formes différentes, pour parvenir à un accord
éventuel sur un nouveau vote. Dans cette
éventualité Jean-François Copé propose de soumettre aux militants le principe d'un nouveau vote après les
municipales de mars 2014.
Là ou François Fillon est dans les propositions
concrètes, Jean-François Copé est dans l’éventualité, et c’est bien avec
sagacité que les observateurs disent que Jean-François Copé est dans une démarche dilatoire pour obtenir gain de
cause en faisant mine de jouer l’apaisement
C’est ce qui s’appelle « faire pisser le
mouton » !
Plus sérieusement dans un climat non apaisé, l’idée d’un nouveau
vote prend corps et progresse depuis
deux semaines, des députés aussi bien fillonistes que d’autres copéistes le
demande en nombre ouvertement, les non
alignés et les neutres aussi, avec
quelques différences quand aux modalités et aux délais, mais l’idée d’un
nouveau vote est maintenant bien admise
dans la majorité des députés UMP
et des militants de base.
Revue de
presse :
Crise à l'UMP : revivez la journée de mercredi 5 décembre
leJDD.fr
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Toujours pas d'accord, François Fillon et Jean-François Copé
ont reporté une nouvelle réunion mercredi à jeudi. Le groupe parlementaire de
l'ex-Premier ministre a posé ses premières questions au gouvernement à
l'Assemblée. Suivez tous les ...
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