Nous ne savons pas lequel des deux aura un rappel su scène c'est-à-dire la peau de l'autre en Février 2013, l'un "jovialissimo" redresse sa cravate en souriant gibs, l'autre reste sérieux et sévère derrière ses lunettes, mais ce n'est pas suffisant pour départager deux hommes dans un pays où la politique procède de coups de théâtres.et règle ses comptes en coulisses.
Éditorial de lucienne magalie pons
Revenons un peu en arrière pour nous remémorer "la politique à l'Italienne" de ces dernières semaines , une pièce qui se joue en Italie et en Europe avec en vedette des stars politiques ( et certains figurants politiques minoritaires) dont le talent est diversement apprécié selon que les spectateurs trouvent côté cour ou côté jardin, autrement dit à gauche ou à droite.
Bien sûr Berlin avait
ressenti un certain malaise à l’annonce d’un départ de Monti, un retour de Berlusconi menacerait d’aller à
l’’encontre de la volonté allemande
qui est
d’imposer une discipline budgétaire toujours plus étroite dans la zone
euro, et une certaine presse allemande en regrettant la démission de Mario
Monti dénonçait le come-back de Berlusconi comme le risque ou
le danger du retour du scandale sur la
scène politique Italienne
Quand au ministre Allemand des Affaires
Etrangères, Guido Westerwelle , il
estimait dans le même temps selon la presse AZllemande que … : «L'Italie ne doit pas s'arrêter sur la voie
des réformes alors qu'elle a fait les deux tiers du chemin à parcourir. Cela
plongerait non seulement l'Italie, mais aussi l'Europe dans une zone de
turbulences».
Les investisseurs aussi avaient mal réagi lors de
l'annonce de la démission du Président du Conseil Italien, et à cette
époque Mario Monti avait tenu à les rassurer. «Les marchés n'ont pas à craindre
un vide politique», avait assuré Mario
Monti à Oslo, en marge de la remise du prix Nobel de la paix.
De même il s’était employé à rassurer ses homologues
européens inquiets de le voir partir, ,entre autres en premier lieu la « gracieuse »
chancelière Allemande Angela Merkel, tous inquiets de le voir partir, à l'image de la
chancelière qui maintient l’alerte sur
la crise de la zone euro ,
qui pour elle est encore pré sente, alors que pour la France elle est dejà derrière nous , selon les circonstances..
Bon bref, Mario Monti, après avoir rassuré ses
homologues a finit par démissionner en fin de semaine dernière.. et tout aussitôt il s’est
placé en éminence grise de la politique Italienne, pour bien démontrer à ses
partenaires européens partisans de la rigueur et de l’austérité, qu’il ne jetait pas le manche après la
cognée, et qu’il se tenait toujours prêt avec un programme prêt à veiller au grain de la zone euro.
Il faut aussi rappeler que le couple « Sarkomerkel » avait
« mis toute la gomme » pour
déloger Berlusconi de la Présidence
Italienne, et pour inciter l’un des leurs Mario Monti à jouer
un rôle de premiuer plan en Italie, et ce fût ainsi que Mario Monti se
présentât aux législatives de …. Et depuis approiuvé notamment en Allemagne pour ses «réformes courageuses»,
Mario Monti est cité par Berlin comme un
exemple pour les pays de la zone euro en difficulté, d’où un concert de compliments
qui ne tarit pas pour le louer dans les instances européennes.
Ainsi pour ne citer qu’un exemple, le Président du
Conseil Européen Herman Van Rompuy a
déclaré : «Mario Monti a été un excellent premier ministre pour l'Italie,
et j'espère que les politiques qu'il a mises en œuvre se poursuivront …. Il n'y
a pas d'alternative à ce que fait M. Monti»…
ll est certain que Mario Monti se sent conforté dans
ses intentions par le soutien élogieux et l’ espoir que ses pairs européens manifestent à son
égard et placent en lui, pour eux l’avenir de l’Italie et par
suite celui de la zone euro, est
entre ses mains
Si Mario Monti présente pour eux
comme l’incarnation de la stabilité en Italie et le sauveteur de la zone euro,
par contre le retour éventuel de Silvio
Berlusconi se présente dans leur esprit comme un épouvantail cauchemardesque pour l’avenir de
l’Italie et la zone euro..
L’ancien chef du Gouvernement Italien Mario Monti ne pouvait pas
laisser ses grands copains européens se ronger les sangs plus longtemps et après une semaine de tractation
souterraines en Italie,
il a annoncé, au cours d’une conférence de presse
« impromptue » à Rome, vendredi 28 décembre, avoir accepté d'être à
la tête d'une coalition centriste aux législatives des 24 et 25 février.
"Je m'engagerai pour garantir le succès de cette opération",
a-t-il promis.
Cette conférence « impromptue » est intervenue à
l'issue d'une dernière rencontre de
quatre heures avec des représentants de groupements centristes et
d'organisations civiques.
L'ancien président du Conseil, qui a démissionné une semaine plus tôt,
lève ainsi un peu le voile sur ses ambitions : si sa coalition remportait les
législatives, il pourrait prendre la tête d'un nouveau gouvernement.
Mario Monti a tenu aussi à souligner qu'il n'était "pas en train
de créer un nouveau parti" mais "un rassemblement pour faire
travailler ensemble" les différentes forces qui soutiennent déjà son
programme "Changer l'Italie,
réformer l'Europe.
Mais les commentateurs font remarquer de leur côté que si « sa coalition »
remportait les lesgislatives en février 2013, Mario Monti pourrait prendre la
tête du nouveau Gouvernement en ajoutant
pour certains qu’il lève ainsi un peu le voile sur ses ambitions
: si sa coalition remportait les législatives, il pourrait prendre la tête d'un
nouveau gouvernement.
Ben voyons ! Silvio
Berlusconi plus direct a considéré
qu’il s’agissait d’une volte face de Mario Monti et il a vivement accusé samedi Mario Monti de faire le jeu de
la gauche pour reprendre le pouvoir.
La réaction de Silvio Berlusconi ne s’est pas fait attendre :
Samedi après-midi à la Gare Centrale de
Milan, Silvio Berlusconi a
parlé, à la gare centrale de Milan, il s’est élevé contre le « piège »
ainsi tendu par Mario Monti aux
Italiens pour faire gagner la gauche et continuer son programme « de
taxation des hauts revenus et d'économies.’
Pour Silvio Berlusconi il s’agit d’un piège, il a ajouté qu'il ne
pensait pas que les électeurs tomberaient dans ce « piège ».
Silvio Berlusconi comme on le sait n’a jamais manqué ces
derniers temps d'attaquer les mesures de
rigueur et les hausses d'impôts décidées par Mario Monti
qu’il décrit comme « « accroupi
» devant l'Union européenne.
Reste que la campagne « populiste » de Silvio Berlusconi décrite cantonne à 15/16% des intentions de
vote dans les sondages et qu’ une
coalition dirigée par Mario Monti aurait
un potentiel électoral pouvant aller selon certaines estimations jusqu’à 24%, ce qui en ferait le deuxième parti
italien derrière la formation de centre gauche Parti démocrate, créditée d'un
peu plus de 30%.
En fait Silvio Berlusconi a en gros à rattraper
6 à 8 points pour talonner la nouvelle coalition de Mario Monti dont on
ne peut à ce jour apprécier vraiment la solidité.
Les partis Italiens nous ont habitués à tellement de
rebondissements ou revirements du jour
au lendemain que nous préférons voir se dérouler les évènements, comme au
spectacle.
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Revue de Presse :
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Le
Nouvel Observateur
Mario Monti, qui en tant que sénateur à vie ne pourra pas briguer un siège à la Chambre des députés, a précisé qu'il était prêt à accepter "d'être nommé chef de cette coalition" qui, selon lui, pourrait obtenir un "résultat significatif" lors des ... |
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Italie: Le journal du Vatican
apporte son soutien à Mario Monti
AFP CITE DU VATICAN — Le quotidien du Vatican a apporté jeudi son soutien marqué à Mario Monti en estimant que l'expression "montée en politique" choisie par ce dernier pour illustrer sa démarche est "un appel à retrouver le sens le plus noble de la ... Afficher tous les articles sur ce sujet »
Pour comprendre le présent il est utile
de revenir sur le passé : voici quelques articles et éditos
anciens :
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La stratégie de Mario Monti
pour demeurer au pouvoir
La Tribune.fr Mario Monti semble prendre ses marques pour entrer dans l'arène électorale. Celui qui va démissionner de son poste de président du conseil italien une fois le budget voté, vraisemblablement à la fin de la semaine, multiplie les signes d'une future ... Afficher tous les articles sur ce sujet » |
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Italie Mario Monti : «
Elisez mon programme ! »
Bien Public Comment s'imposer au cœur d'une campagne électorale sans être candidat ? Mario Monti a donné dimanche une réponse originale : dévoiler un programme de gouvernement, déjà surnommé “l'Agenda Monti”, par rapport auquel tous les partis politiques ... Afficher tous les articles sur ce sujet » |
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Pour mieux savoir ou étaient
il y a environ une quinzaine de
jours Mario Monti , Sylvio Berluconi
et les acteurs et partis politiques en
présence, nous avons sélectionné un éditorial de Nicolas Barré intitulé « Le trésor de
Monti », nous pensons que Nicolas Barre ne s’offusquera pas que nous
reproduisions ci-dessous son « édito »
en copié/collé :
Le trésor de Monti
Par
Nicolas
Barre | 10/12 | 07:00 | mis à jour à 14:10 |
Le pire qui puisse
arriver à l'Italie serait de retomber dans une crise politique qui
lui ferait perdre de nouveau la confiance des investisseurs et briserait
l'élan des réformes engagées par Mario Monti. Ce risque, la Botte le doit
ironiquement à celui que les marchés financiers ont littéralement
chassé du pouvoir en novembre 2011. Silvio Berlusconi, qui, aujourd'hui,
fait éclater « l'étrange coalition » qui gouverne l'Italie,
avait dû céder son siège à l'économiste Mario Monti parce
que son pays était en train de perdre l'accès aux marchés de
capitaux. Il laissait un Etat au bord de l'asphyxie et qui, par sa taille,
menaçait de faire plonger la zone euro dans le chaos.
On sait, depuis,
ce que « vaut » Mario Monti : sa crédibilité a permis de
faire baisser les taux d'intérêt sur la dette italienne à long terme de plus de
250 points de base. C'est énorme. Le garrot des marchés
s'est desserré. Mais ce « trésor de confiance » est précaire.
Certes, les chances, ou plutôt le risque, que Silvio Berlusconi , 76
ans, revienne au pouvoir sont quasi nulles. Ayant laissé un pays en ruine
il y a treize mois, les électeurs ne sont pas près de lui offrir un
mandat de plus. En outre, son retour en politique, quelques semaines après
avoir promis le contraire, coïncide trop commodément avec son agenda judiciaire.
Condamné à quatre ans de prison pour fraude, il fait face à un autre procès
pour abus de pouvoir et prostitution. Enfin, une bonne partie de son camp, au
centre et à droite, ne souhaite en réalité qu'une chose : rompre avec le
« berlusconisme ».
Pour discrédité
qu'il soit, « il Cavaliere » soulève néanmoins de vraies questions
sur la stratégie économique de l'Italie. La rigueur extrême va faire chuter la
croissance de 2,3 % cette année. Le taux de chômage tourne autour de
11 % et frappe plus d'un jeune sur trois. Enfin, comme d'autres en Europe,
Monti a beaucoup plus augmenté les impôts (105 milliards d'euros en deux ans) que
réduit les dépenses publiques (43 milliards d'euros). Un débat existe
à Rome comme ailleurs sur les limites de cette stratégie de rigueur. Débat
d'ailleurs avivé par la reprise des Etats-Unis qui, eux, ont privilégié la
croissance à l'assainissement des comptes publics.
A moins que Mario Monti ne décide, dans un
ultime coup de théâtre, de se lancer en politique, ce sont ces défis qui
attendent son successeur le plus probable : le secrétaire du parti
démocrate, Pier Luigi Bersani, victorieux aux primaires du parti. Mais le plus
compliqué pour cet ex-communiste sera de garder intact le « trésor de
confiance » légué par Monti. Or il a une montagne à gravir et
peu de temps devant lui pour atteindre le degré de crédibilité du
« Professore ».
Écrit par Nicolas BARRE
Directeur délégué de la rédaction
nbarre@lesechos.fr
Directeur délégué de la rédaction
nbarre@lesechos.fr
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