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30 décembre 2012

Italie : Coup de Théâtre de Mario Monti dénoncé par Silvio Berlusconi comme un piège

 Sylvio Berlusconi                                                           Mario Monti


Nous ne savons pas lequel des deux aura un rappel su scène c'est-à-dire  la peau de l'autre en Février 2013, l'un  "jovialissimo" redress sa cravate en souriant gibs, l'autre  reste sérieux et sévère derrière  ses lunettes, mais ce n'est pas suffisant pour départager deux hommes dans un pays où la politique procède de coups de théâtres.et règle ses comptes en coulisses. 

                                                       
Éditorial de lucienne magalie pons

Revenons un peu en arrière pour nous remémore "la politique à l'Italienne" de ces dernières semaines , une pièce qui se joue en Italie et en Europe avec en vedette des stars  politiques ( et certains figurants politiques minoritaires)  dont le talent est diversement apprécié  selon que les spectateurs trouvent  côté cour ou côté jardin, autrement dit à gauche ou à droite.



Bien sûr Berlin avait  ressenti un certain malaise à l’annonce d’un départ de Monti,  un retour de Berlusconi menacerait d’aller à l’’encontre de la volonté  allemande qui  est  d’imposer une discipline budgétaire toujours plus étroite dans la zone euro, et une certaine presse allemande en regrettant la démission de Mario Monti  dénonçait  le come-back de Berlusconi comme le risque ou le danger du  retour du scandale sur la scène politique Italienne 
Quand au ministre Allemand des Affaires Etrangères,  Guido Westerwelle , il estimait dans le même temps   selon la presse AZllemande  que  … :  «L'Italie ne doit pas s'arrêter sur la voie des réformes alors qu'elle a fait les deux tiers du chemin à parcourir. Cela plongerait non seulement l'Italie, mais aussi l'Europe dans une zone de turbulences».


Les investisseurs aussi  avaient mal réagi  lors de  l'annonce de la démission du Président du Conseil Italien, et à cette époque Mario Monti avait tenu à les rassurer. «Les marchés n'ont pas à craindre un vide politique», avait  assuré Mario Monti à Oslo, en marge de la remise du prix Nobel de la paix.

De même il s’était employé à rassurer ses homologues européens inquiets de le voir partir, ,entre autres en premier lieu  la « gracieuse » chancelière Allemande Angela Merkel, tous  inquiets de le voir partir, à l'image de la chancelière qui  maintient l’alerte sur la  crise de la  zone euro , qui pour elle est encore pré sente, alors  que pour la France elle est dejà  derrière nous , selon les circonstances..

Bon bref, Mario Monti, après avoir rassuré ses homologues a finit par démissionner en fin de semaine dernière..  et tout aussitôt il    s’est placé en éminence grise de la politique Italienne, pour bien démontrer à ses partenaires européens partisans de la rigueur et de l’austérité,  qu’il ne jetait pas le manche après la cognée, et qu’il se tenait toujours prêt avec un programme   prêt à veiller au grain de la zone euro.
Il faut aussi rappeler que le couple  « Sarkomerkel » avait « mis toute la gomme »    pour déloger Berlusconi de la Présidence Italienne, et pour inciter l’un des leurs Mario Monti à jouer un rôle de premiuer plan en Italie, et ce fût ainsi que Mario Monti se présentât   aux législatives de  …. Et depuis approiuvé notamment en  Allemagne pour ses «réformes courageuses», Mario  Monti est cité par Berlin comme un exemple pour les pays de la zone euro en difficulté, d’où un concert de  compliments  qui ne tarit pas pour le louer dans les instances européennes.
Ainsi pour ne citer qu’un exemple, le Président du Conseil Européen Herman Van Rompuy  a déclaré : «Mario Monti a été un excellent premier ministre pour l'Italie, et j'espère que les politiques qu'il a mises en œuvre se poursuivront …. Il n'y a pas d'alternative à ce que fait M. Monti»…

ll est certain que Mario Monti se sent conforté dans ses intentions par le soutien élogieux et l’ espoir   que ses pairs européens manifestent à son égard et placent en lui, pour eux l’avenir de l’Italie   et par  suite  celui de la zone euro, est entre ses mains

Si Mario Monti  présente pour eux comme l’incarnation de la stabilité en Italie et le sauveteur de la zone euro, par contre le retour éventuel de  Silvio Berlusconi se présente dans leur esprit comme un  épouvantail cauchemardesque pour l’avenir de l’Italie et la zone euro..

L’ancien chef du Gouvernement Italien Mario Monti ne pouvait pas laisser ses grands copains européens se ronger les sangs plus longtemps  et après une semaine de tractation souterraines en Italie,  il  a annoncé, au cours d’une conférence de presse  « impromptue »  à Rome,  vendredi 28 décembre, avoir accepté d'être à la tête d'une coalition centriste aux législatives des 24 et 25 février. "Je m'engagerai pour garantir le succès de cette opération", a-t-il  promis.

Cette conférence « impromptue »  est intervenue   à l'issue d'une  dernière rencontre de quatre heures avec des représentants de groupements centristes et d'organisations civiques.

L'ancien président du Conseil, qui a démissionné une semaine plus tôt, lève ainsi un peu le voile sur ses ambitions : si sa coalition remportait les législatives, il pourrait prendre la tête d'un nouveau gouvernement.

 Mario Monti a tenu aussi  à souligner qu'il n'était "pas en train de créer un nouveau parti" mais "un rassemblement pour faire travailler ensemble" les différentes forces qui soutiennent déjà son programme  "Changer l'Italie, réformer l'Europe.

Mais les commentateurs font remarquer  de leur côté que si « sa coalition » remportait les lesgislatives en février 2013, Mario Monti pourrait prendre la tête du nouveau Gouvernement en ajoutant  pour certains  qu’il  lève ainsi un peu le voile sur ses ambitions : si sa coalition remportait les législatives, il pourrait prendre la tête d'un nouveau gouvernement.


Ben voyons !  Silvio Berlusconi  plus direct  a considéré  qu’il s’agissait d’une volte face de Mario Monti et il a vivement  accusé samedi Mario Monti de faire le jeu de la gauche pour reprendre le pouvoir.

La réaction de Silvio Berlusconi ne s’est pas fait attendre :

 Samedi après-midi à la Gare Centrale de Milan,  Silvio Berlusconi   a parlé, à la gare centrale de Milan, il s’est élevé contre le   « piège »  ainsi tendu  par Mario Monti aux Italiens pour faire gagner la gauche et continuer son programme « de taxation des hauts revenus et d'économies.’

Pour  Silvio Berlusconi  il s’agit d’un piège, il a ajouté qu'il ne pensait pas que les électeurs tomberaient dans ce « piège ».

 Silvio Berlusconi  comme on le sait n’a jamais manqué ces derniers temps  d'attaquer les mesures de rigueur et les hausses d'impôts décidées par Mario  Monti  qu’il décrit comme  « « accroupi » devant l'Union européenne.

Reste que la campagne « populiste »  de Silvio Berlusconi  décrite cantonne à 15/16% des intentions de vote dans les sondages et qu’  une coalition dirigée par Mario  Monti aurait  un potentiel électoral  pouvant aller selon certaines estimations  jusqu’à  24%, ce qui en ferait le deuxième parti italien derrière la formation de centre gauche Parti démocrate, créditée d'un peu plus de 30%.

En fait Silvio Berlusconi a en gros à  rattraper  6 à 8 points pour talonner la nouvelle coalition de Mario Monti dont on ne peut à ce jour apprécier vraiment la solidité.

Les partis Italiens nous ont habitués à tellement de rebondissements  ou revirements du jour au lendemain que nous préférons voir se dérouler les évènements, comme au spectacle.

oo0oo

 Revue de Presse :
 


Mario Monti fait le jeu de la gauche, accuse Silvio Berlusconi
Le Nouvel Observateur
Silvio Berlusconi a accusé samedi Mario Monti (photo), son successeur à la tête du gouvernement italien qui briguera un nouveau mandat dans deux mois, de faire le jeu de la gauche. /Photo prise le 29 décembre 2012/REUTERS (c) Reuters. par Catherine ...
Le Nouvel Observateur
Mario Monti, qui en tant que sénateur à vie ne pourra pas briguer un siège à la Chambre des députés, a précisé qu'il était prêt à accepter "d'être nommé chef de cette coalition" qui, selon lui, pourrait obtenir un "résultat significatif" lors des ...




Le journal du Vatican apporte son soutien à Mario Monti
Le Monde
L'Osservatore romano, le quotidien du Vatican a apporté, jeudi 27 décembre, son soutien à Mario Monti, le chef du gouvernement italien démissionnaire. Le journal insiste notamment sur le choix de l'expression "montée en politique" utilisé par l'ancien ...
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Italie: Le journal du Vatican apporte son soutien à Mario Monti
AFP
CITE DU VATICAN — Le quotidien du Vatican a apporté jeudi son soutien marqué à Mario Monti en estimant que l'expression "montée en politique" choisie par ce dernier pour illustrer sa démarche est "un appel à retrouver le sens le plus noble de la ...
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Pour comprendre le présent il est utile de revenir sur le passé : voici quelques articles et éditos anciens :
La stratégie de Mario Monti pour demeurer au pouvoir
La Tribune.fr
Mario Monti semble prendre ses marques pour entrer dans l'arène électorale. Celui qui va démissionner de son poste de président du conseil italien une fois le budget voté, vraisemblablement à la fin de la semaine, multiplie les signes d'une future ...
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Italie Mario Monti : « Elisez mon programme ! »
Bien Public
Comment s'imposer au cœur d'une campagne électorale sans être candidat ? Mario Monti a donné dimanche une réponse originale : dévoiler un programme de gouvernement, déjà surnommé “l'Agenda Monti”, par rapport auquel tous les partis politiques ...
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Le président italien du Conseil Mario Monti a démissionné
RMC.fr
ROME (Reuters) - Le président du Conseil italien, Mario Monti, a démissionné vendredi après le vote du budget par le Parlement, comme il l'avait promis, après 13 mois passés à la tête du gouvernement, ouvrant la voie à des élections générales en février.
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 Pour mieux savoir ou  étaient  il y a environ   une quinzaine de jours   Mario Monti , Sylvio Berluconi et  les acteurs et partis politiques en présence, nous avons sélectionné un éditorial     de Nicolas Barré intitulé «  Le trésor de Monti », nous pensons que Nicolas Barre ne s’offusquera pas que nous reproduisions  ci-dessous son « édito » en copié/collé :
 

Le trésor de Monti

Par Nicolas Barre | 10/12 | 07:00 | mis à jour à 14:10 |
Le pire qui puisse arriver à l'Italie serait de retomber dans une crise politique qui lui ferait perdre de nouveau la confiance des investisseurs et briserait l'élan des réformes engagées par Mario Monti. Ce risque, la Botte le doit ironiquement à celui que les marchés financiers ont littéralement chassé du pouvoir en novembre 2011. Silvio Berlusconi, qui, aujourd'hui, fait éclater « l'étrange coalition » qui gouverne l'Italie, avait dû céder son siège à l'économiste Mario Monti parce que son pays était en train de perdre l'accès aux marchés de capitaux. Il laissait un Etat au bord de l'asphyxie et qui, par sa taille, menaçait de faire plonger la zone euro dans le chaos.
On sait, depuis, ce que « vaut » Mario Monti : sa crédibilité a permis de faire baisser les taux d'intérêt sur la dette italienne à long terme de plus de 250 points de base. C'est énorme. Le garrot des marchés s'est desserré. Mais ce « trésor de confiance » est précaire. Certes, les chances, ou plutôt le risque, que Silvio Berlusconi , 76 ans, revienne au pouvoir sont quasi nulles. Ayant laissé un pays en ruine il y a treize mois, les électeurs ne sont pas près de lui offrir un mandat de plus. En outre, son retour en politique, quelques semaines après avoir promis le contraire, coïncide trop commodément avec son agenda judiciaire. Condamné à quatre ans de prison pour fraude, il fait face à un autre procès pour abus de pouvoir et prostitution. Enfin, une bonne partie de son camp, au centre et à droite, ne souhaite en réalité qu'une chose : rompre avec le « berlusconisme ».
Pour discrédité qu'il soit, « il Cavaliere » soulève néanmoins de vraies questions sur la stratégie économique de l'Italie. La rigueur extrême va faire chuter la croissance de 2,3 % cette année. Le taux de chômage tourne autour de 11 % et frappe plus d'un jeune sur trois. Enfin, comme d'autres en Europe, Monti a beaucoup plus augmenté les impôts (105 milliards d'euros en deux ans) que réduit les dépenses publiques (43 milliards d'euros). Un débat existe à Rome comme ailleurs sur les limites de cette stratégie de rigueur. Débat d'ailleurs avivé par la reprise des Etats-Unis qui, eux, ont privilégié la croissance à l'assainissement des comptes publics.
A moins que Mario Monti ne décide, dans un ultime coup de théâtre, de se lancer en politique, ce sont ces défis qui attendent son successeur le plus probable : le secrétaire du parti démocrate, Pier Luigi Bersani, victorieux aux primaires du parti. Mais le plus compliqué pour cet ex-communiste sera de garder intact le « trésor de confiance » légué par Monti. Or il a une montagne à gravir et peu de temps devant lui pour atteindre le degré de crédibilité du « Professore ».
 Écrit par Nicolas BARRE
Directeur délégué de la rédaction
nbarre@lesechos.fr

 


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