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16 novembre 2011

Les Médias Européens et la Crise de l'Euro - Revue de presse Européenne du 15 Novembre 2011 -

Éditorial de lucienne magalie pons



Hier certains  médias européens et  des  commentateurs restaient assez sceptiques sur les chances des technocrates « sans étiquette «    Papademos en Grèce, et Monti en Italie, sous la pression des marchés,   de parvenir à sauver leur pays respectif de la crise……. « Etre indépendant n’est pas une recette miracle contre la crise, estiment les commentateurs, qui demandent aux « technocrates »  Papademos et Monti d’agir avec résolution.

Certains autres médias élargissaient leur analyse,  en un tour d’horizon contrasté sur fond de la Crise de l’Euro,   en évoquant la Belgique, l’Espagne, l’Autriche, la « vieille Europe », le Portugal,  le Royaume Uni ….

REVUE DE PRESSE EUROPENNE du Mardi 15 Novembre 2011

Source : EURO/TOPICS

Corriere del Ticino – Suisse

Aucune chance face à la récession

Laisser des politiques sans étiquette diriger la Grèce et l'Italie n'est pas nécessairement un gage de réussite, car eux-mêmes ne peuvent pas faire grand chose contre la récession, estime le quotidien libéral Corriere del Ticino : "L'effet de telles mesures ne peut pas se mesurer à court terme mais uniquement à moyen et long terme. C'est le plus gros problème, car il ne reste plus beaucoup de temps à l'Italie et à l'euro. Une politique d'austérité sévère a un effet récessif, amplifié encore par la récession qui sévit dans la zone euro et par la faible croissance économique mondiale. Une spirale déflationniste avec un appauvrissement général du pays s'installe, qui pourrait exiger de liquider l'argenterie. Voilà le véritable danger qui menace l'Italie du gouvernement Monti, et c'est une réalité que doivent également affronter la Grèce, le Portugal et l'Espagne." (15.11.2011)


NRC Handelsblad - Pays-Bas

Rome peut y arriver

Les changements à la tête du pouvoir à Athènes et à Rome ont suscité le soulagement international. Pourtant ces nouveaux gouvernements n'ont quasiment aucune marge de manœuvre, met en garde le quotidien libéral NRC Handelsblad : "Les marchés financiers, le FMI, la Commission européenne et les chefs de gouvernement imposent dans les faits la politique que les pays qui ont des dettes trop élevées doivent mener. Et cela va au-delà des réformes et des mesures d'austérité impopulaires. C'est une bonne chose que le Sénat et le Parlement italiens aient voté le programme de sauvetage d'un montant de 60 milliards d'euros. Mais bientôt il faudra tenir bon quand les mesures d'austérité feront mal et que l'euphorie sera passée. A la différence de la Grèce, le point de départ pour l'Italie n'est pas si mauvais. Le pays a certes une dette trop importante, mais son économie est saine. En Italie il est évident que les réformes nécessaires ne dépendent pas de la capacité, mais de la volonté de les mettre en œuvre." (15.11.2011)


Le Figaro – France

Papandreou enflamme le débat démocratique

Avec Lucas Papademos et Mario Monti, deux experts financiers ont accédé à la tête d'Etats européens sans passer par la tenue d'élections. Cela est risqué pour la démocratie, estime le quotidien conservateur Le Figaro : "Le périmètre et la durée de leur mandat doivent être suffisamment étendus pour permettre l'efficacité. Mais ils doivent, l'un comme l'autre, être limités, afin d'assurer, dans les meilleures conditions, le retour à la légitimité démocratique. Il ne faut pas que l'on puisse dire que l'Europe ne se fait que sur le dos des peuples. Si l'on en est arrivé là, c'est parce que Georges Papandréou a brandi l'idée d'un référendum pour renier ses engagements au sommet de Bruxelles. Depuis, la question du contrôle démocratique de la prise de décision en Europe est clairement posée. Elle ne pourra pas être esquivée lorsqu'il s'agira de mettre en place un véritable gouvernement économique européen." (15.11.2011)


Expansión – Espagne

Les marchés veulent du concret

Malgré les nouveaux gouvernements en Italie et en Grèce, la situation du marché européen des obligations publiques s'est aggravée lundi. La prime de risque pour les titres obligataires espagnols sur dix ans a ainsi dépassé de nouveau la barre des 6,0 pour cent. Le journal économique libéral Expansión demande donc aux gouvernements italien et grec des faits et non des promesses creuses : "Car les marchés ne se laissent plus envoûter depuis longtemps par le chant des sirènes des institutions européennes, aussi grandiloquents qu'ils soient. Les créanciers veulent des faits concrets, pas de nouvelles promesses, pour avoir de nouveau confiance en l'Europe ; en l'UE, projet inachevé sur des bases branlantes, et concrètement dans les Etats membres, qui n'ont pas fait leurs devoirs budgétaires ou les ont commencé trop tard et sans grande conviction." (15.11.2011)


La Stampa – Italie

Des femmes aux gouvernements technocratiques
 
Le Premier ministre italien désigné Mario Monti a entrepris lundi des discussions avec plusieurs partis pour former un gouvernement. L'expert économique sans étiquette veut se soumettre avec un petit gouvernement d'expert à la question de confiance au Parlement, au plus tard vendredi. Le quotidien libéral La Stampa met en garde contre une éviction des femmes de son gouvernement de technocrates : "Un gouvernement purement masculin renverrait l'Italie vers l'anomalie et l'immaturité. Dans un monde où Angela Merkel, Christine Lagarde et Hillary Clinton contribuent à donner le ton, notre crédibilité repose également sur la reconnaissance du rôle tout sauf secondaire des compétences féminines. L'image du serment de douze hommes en costume-cravate serait insupportable pour nombre de femmes, et pas seulement en Italie. Un gouvernement de technocrates doit être dépourvu de luttes de pouvoir, mais il ne doit pas ignorer les courants profonds de la société civile, c'est-à-dire la politique au sens le plus élevé du terme." (15.11.2011)


POLITIQUE

To Vima Online – Grèce

Papademos n'a pas besoin de l'extrême droite
 
Pour la première fois depuis la fin de la dictature militaire en 1974, un parti d'extrême droite, l'Alerte populaire orthodoxe (LAOS), entre au gouvernement grec. Le premier ministre Lucas Papademos a commis une grave erreur en prenant cette décision, critique le journal en ligne de centre-gauche To Vima : "Nous ne devrions pas oublier que le président du LAOS, Giorgos Karatzaferis, a demandé une amnistie pour les membres de la junte militaire. Permettez-nous de revenir sur le sens profond de cette demande : il a demandé aux citoyens de pardonner à ceux qui ont renversé la démocratie. Le LAOS n'est pas simplement un parti d'extrême droite comme dans le reste de l'Europe. ... Ses principes sont certes similaires : xénophobie, répression, chrétienté, défiance vis-à-vis de toutes les personnes ouvertes au reste du monde. Le LAOS a toutefois une particularité qui le distingue des autres : sa proximité avec la dictature. … Le nouveau gouvernement a fait sa première erreur majeure. ... Papademos n'avait pas besoin de l'extrême droite. Il a lui-même choisi de faire appel à elle." (14.11.2011)

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Le Soir – Belgique

La Belgique joue avec le feu

Le commissaire européen Karel de Gucht a déclaré lundi lors d'une interview que la Belgique pourrait être la prochaine victime des marchés financiers, alors que le Premier ministre désigné Elio Di Rupo n'avance que lentement dans les négociations sur le budget d'austérité 2012. Le quotidien Le Soir appelle à prendre rapidement des décisions : "Après tant de mois et d'accords engrangés, la formation d'un gouvernement ne peut pas tomber sur la confection du budget. Ce serait inexplicable et irresponsable. Les arbitrages budgétaires demandent évidemment des discussions et confrontations mais, que diable !, l'épure et les impératifs sont connus. Ils ... sont quasi dictés par la nécessité des économies, leur ampleur et les réformes structurelles exigées par les circonstances financières européennes. On peut le regretter, mais il est trop tard pour ergoter. Plus le temps, plus les arguments. Jouer avec le feu et parier sur les vertus dérivées d'un échec serait suicidaire." (15.11.2011)

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Süddeutsche Zeitung – Allemagne

Thomas Kirchner veut sauver la vieille UE

La structure actuelle de l'UE s'effrite, la nouvelle capitale européenne s'appellera bientôt Berlin, redoute Thomas Kirchner dans le quotidien de centre-gauche Süddeutsche Zeitung. Il existe pourtant encore des moyens de sauver la communauté d'origine : "Si les traités européens doivent désormais être modifiés, il faut en substance s'assurer que les choses se passent comme le veulent l'Allemagne et la France. … Ceux qui ne le veulent pas doivent essayer de garder la vieille UE en vie. Comment augmenter l'intégration de la zone euro sans diviser l'Union ? Le seul moyen envisageable serait de renforcer l'aspect commun au sein de l'UE. Jean-Claude Trichet, l'ex-directeur de la Banque centrale européenne, rêvait récemment lors de son discours à l'université Humboldt d'un genre de système à deux chambres, avec le Conseil des ministres dans le rôle du Sénat de l'Union, le Parlement européen pour la chambre basse et la Commission pour l'exécutif. L'ex-commissaire européenne Emma Bonino veut quant à elle donner à l'UE un 'fédéralisme light'. Bruxelles recevrait un budget plus élevé, environ cinq pour cent du produit national brut de l'UE, ainsi que quelques compétences supplémentaires clairement définies, comme par exemple la politique étrangère, de défense et d'immigration. Tout cela n'est pas encore mûr et semble tout simplement utopique après la lutte ayant encadré le traité de Lisbonne. Mais avec cette crise, tout est possible." (14.11.2011)

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ÉCONOMIE
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Kurier – Autriche

L'Autriche plafonne ses dettes
 
Afin de sauver la solvabilité de l'Autriche, le Conseil des ministres autrichien entend voter ce mardi un plafond d'endettement. Il serait ainsi inscrit dans la constitution que la diminution de l'endettement public doit ramener celui-ci à 60 pour cent du PIB d'ici 2020. Le quotidien libéral Kurier salue cette mesure qu'il considère comme nécessaire : "Le modèle d'une diminution de la dette est raisonnable. Certains experts qui trouvent cette mesure trop rigide n'ont manifestement pas perdu l'espoir que les politiques prennent les bonnes mesures au bon moment sans avoir à y être forcés. Comme par exemple d'assainir le budget en cas de conjoncture en hausse. Le contraire est arrivé si l'on considère les deux dernières années. A l'automne 2008, des promesses électorales indécentes ont de nouveau été faites contre la hausse des prix. Le problème ne résidait pas là, mais dans une crise financière qui se dessinait à l'horizon. Le gouvernement a reconnu, certes tardivement, qu'il devait faire des économies plus importantes. En effet l'impôt sur les riches voulu par le SPÖ [Parti social-démocrate d'Autriche] est encore insuffisamment mûri et ne donne pas de résultats." (15.11.2011)

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Tous les textes disponibles de » Martina Salomon

Blog Bagehot's Notebook - Royaume-Uni

Les Britanniques veulent co-former l'Europe
 
Le Premier ministre britannique David Cameron veut utiliser la crise de l'euro comme une opportunité de réformer l'UE. Dans un discours au Parlement lundi, il a demandé entre autres que des compétences de l'UE soient rendues aux Etats membres. Cameron fait ainsi une concession aux idées allemandes, estime le blog Bagehot's Notebook pour le magazine hebdomadaire libéral conservateur The Economist : "La chancelière Angela Merkel a déclaré à Cameron qu'elle préférait grandement décider de la forme future de l'Europe en accord avec les 27 nations et pas uniquement avec les 17 membres de la zone euro. … Cameron prend au sérieux le risque de marginalisation de la Grande-Bretagne et tient tête à ses députés eurosceptiques les plus farouches. Cela ne signifie pas que la réforme de l'UE soit une affaire bouclée. De nombreux gouvernements britanniques ont fait vœu de s'engager de manière constructive avec l'Europe et ont été déçus et frustrés. Faire partie de l'UE est très souvent pénible. Mais au final, comme l'a souligné Cameron à raison, les alternatives pour la Grande-Bretagne sont pires." (15.11.2011)


Blog A Europa desalinhada – Portugal

La BCE doit se porter garante des dettes

Pour surmonter la crise de la zone euro, il suffirait à la Banque centrale européenne (BCE) d'émettre un signal minime mais clair, estime le rédacteur en chef du Monde Alain Frachon dans le blog A Europa desalinhada : "Il suffirait d'une phrase pour endiguer la crise de l'euro, affirment nombre d'économistes. Une petite phrase que devrait prononcer la Banque centrale européenne. La BCE devrait dire haut et fort qu'elle jouera le rôle de prêteur de dernier recours pour les membres les plus endettés de l'union monétaire. Et l'euro se porterait mieux. Et les marchés seraient tenus en respect. Et, ô ! Joie suprême, on se ficherait pas mal de ce que racontent les agences de notation. Et on pourrait desserrer quelque peu l'étau de l'austérité budgétaire. ... Et cela favoriserait un début de reprise de l'activité, qui faciliterait l'apurement de la dette. Et, sans promettre de raser gratis, on sortirait de ce cycle sinistre qui voit se défaire la zone euro, comme dans une méchante partie de bowling quand la grosse boule noire vient faucher les quilles les unes après les autres : d'abord Athènes, puis Dublin, Lisbonne, Madrid, Rome - en attendant Paris." (14.11.2011)

» article intégral (lien externe, portugais)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Budget, » Europe
Tous les textes disponibles de » Alain Frachon
Suivre les débats » Des solutions à la crise de la dette

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