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30 novembre 2011

Eurogroupe : Des pistes évoquées pour renforcer le FEFS

Éditorial de lucienne magalie pons


D’après ce que rapportent les médias les ministres des Finances des pays de la zone euro   (Eurogroupe) se sont mis d'accord dans la nuit de mardi à mercredi pour établir l'effet levier du FESF, qui permettra d'accroître les capacités de celui-ci, mais pour y parvenir  il  serait prévu que la  Banque centrale européenne pourrait  prêter des fonds au FMI, afin que ce dernier les prête ensuite aux pays en difficulté ceci en vue de respecter  les traités européens qui interdisent  à la BCE de financer directement la dette des États, sous condition que la légalité d’un tel mécanisme soit établie…


Cependant, comme l’a reconnu Mardi soir Jean-Claude  Juncker,  la « force de frappe » du Fonds de soutien aux pays en difficulté de la zone euro (FESF) n'atteindra "probablement pas" le montant de 1.000 milliards d'euros qui avait été initialement prévu, en raison de la dégradation de la situation sur les marchés.

"Nous n'avons pas revu les ambitions à la baisse mais les conditions ont changé, donc probablement ça ne sera pas 1.000 milliards mais moins, mais tout de même (un chiffre) substantiel", a-t-il affirmé  en marge d'une réunion à Bruxelles.

"Il n'est pas possible de donner un chiffre exact car les circonstances ont empiré au cours des dernières semaines, depuis le dernier sommet (européen). Il est pratiquement impossible, si on veut rester sérieux, de donner un chiffre", a-t-il précisé  devant les journalistes.

Les ministres des Finances de la zone euro se sont aussi  mis d'accord mardi soir pour multiplier (ou garantir)  la force de frappe de leur Fonds de secours (FESF) par  un système d'assurance partielle des prêts des investisseurs aux pays fragiles de l'Union monétaire, mais toujours sans  pouvoir donner de chiffre pour évaluer sa capacité d'intervention.

Parenthèse : Rappelons que lors du  dernier sommet des dirigeants européens  fin octobre, il  avait  été fixé comme objectif un montant pouvant aller jusqu’à  1.000 milliards d'euros, dans l'espoir  de rassurer les marchés financiers sur la capacité de la zone euro de bâtir un pare-feu  efficace  face aux risque de contagion de la crise de la dette à des pays comme l'Italie ou l'Espagne.

Lors d’une Conférence presse, Klaus Regling le patron du FESF, a précisé au sujet  du système d'assurance du FESF, que  le taux de protection exact pour les investisseurs qui prêteront de l'argent à des pays en difficulté "dépendra de la situation et des conditions de marchés".


Dans un communiqué publié par le FESF  à l’issue de la réunion de l’Eurogroupe  il est indiqué qu’il  sera appliqué pour les émissions de nouveaux titres de dette et aura pour but d'accroître la demande pour les nouvelles obligations et d'abaisser les taux d'emprunt, et que
le montant exact de la force de frappe du Fonds renforcé dépendra de son usage, des instruments utilisés et du degré exact de protection qu'il fournira et qui doit évoluer entre 20 et 30%".


Les commentateurs soulignent que  l'idée  de multiplier par quatre ou cinq les quelque 250 milliards d'euros de ressources propres encore disponibles au sein du Fonds, sur une capacité effective de prêts de départ de 440 milliards d'euros,  a été abandonnée.

Une autre option  envisagée pour le FESF vise à attirer des investisseurs extérieurs au sein d'une structure adossée au Fonds, pour ensuite acheter de la dette de pays en difficulté sur le marché primaire ou sur le secondaire où circule la dette déjà en circulation. Elle pourra également servir au refinancement des banques.

Ces deux options pourront se combiner, a indiqué le FESF.

ooOoo


L’Union européenne pour aider les pays fragiles, de plus en plus nombreux doit impérativement trouver de l’argent ….A cet effet les   ministres des finances  de la zone Euro  analyseront les dernières statistiques à la recherche du moindre indice de croissance. Mais les décisions les plus importantes  ne seront prises que  la semaine prochaine par les chefs d‘État et de gouvernement.


Pour Oli Rehn le Commissaire européen aux Affaires monétaires, les dix prochains jours seront décisifs pour l’avenir de la zone euro : “Nous devons continuer à travailler sur deux fronts en particulier, afin d‘être sûrs que nous disposons de pare-feux financiers crédibles pour contenir les turbulences du marché. Et dans le même temps nous devons consolider davantage notre gouvernance économique.”

Pour les pays de l’UE qui n’appartiennent pas à la zone euro durcir la discipline fiscale et renforcer le contrôle budgétaire sont essentiels pour calmer les marchés. Le Ministre des Finances suédois a estimé ….. «  il faut un effort considérable en matière de consolidation fiscale de la part de l’Italie et de l’Espagne,  Nous disposons aujourd’hui d’une fenêtre d’opportunité dans la mesure où il y a deux nouveaux gouvernements, qui peuvent faire un ménage complet. Ils doivent comprendre qu’il n’y a pas de lune de miel avec les marchés. S’ils font le nécessaire alors le sommet début décembre avec les chefs d‘États débutera sous de meilleurs auspices parce qu’il y aura davantage de crédibilité sur les marchés.”

En conclusion,  les décisions les plus importantes  ne seront prises que  la semaine prochaine par les chefs d‘État et de gouvernement.

Nous ne termineront pas ce rapide tour d’horizon certainement incomplet sans oublier de signaler que  les ministres des Finances de la zone euro ont approuvé mardi le versement d'une nouvelle tranche d'aide de huit milliards d'euros à la Grèce,
Ces huit milliards d'euros correspondent à la sixième tranche d'aide dans le cadre du plan de 110 milliards d'euros décidé en mai 2010 afin de venir en aide   à  la Grèce  dont la dette dépasse  actuellement  160% du PIB.
Le versement de cette sixième tranche  avait  été repoussé à plusieurs reprises et était suspendu à la signature par l'ensemble des partis grecs d'une lettre dans laquelle ils s'engagent auprès du Fonds monétaire international et des autorités européennes à mettre en oeuvre le plan de réformes structurelles associé à ce second plan d'aide, ce qu'ils ont fait la semaine dernière.
La zone Euro versera 5,6 millions d’Euros  dans un premier temps, le reste   est subordonné encore à l'approbation du Fonds monétaire international.

Revue de presse européenne du 30/11/2011 – SOURCE : EUROTOPICS

À LA UNE
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L'Eurogroupe renfloue le FESF


Les ministres des Finances des pays de la zone euro se sont mis d'accord dans la nuit de mardi à mercredi pour établir l'effet levier du FESF, qui permettra d'accroître les capacités de celui-ci.

 L'Allemagne continue cependant de rejeter les euro-obligations et le rachat d'emprunts par la BCE. Une erreur catastrophique pour certains commentateurs, une position claire et salutaire pour d'autres.

Blog Démystifier la finance - France
Merkel, une sévérité bénéfique à l'Europe

L'Allemagne continue à rejeter une mutualisation des dettes de la zone euro. La ligne dure suivie par Angela Merkel à l'encontre des euro-obligations est bénéfique à l'Europe, estime le banquier Georges Ugeux dans son blog Démystifier la finance : "Elle est entrée en politique comme on entre en religion, pour servir son pays et ses compatriotes. Elle a des principes et des valeurs et, même si elle a pu et du compromettre ici ou là dans l'exercice du pouvoir, son action reste inspirée par ses convictions. Elle a pour les beaux esprits académiques et les conseillers une méfiance naturelle, et saine. Elle ne lâchera pas prise si elle est convaincue que l'intérêt européen et l'orthodoxie financière sont en danger. ... Je ne me prononcerai pas sur la méthode allemande qui, bien souvent, a énervé ses partenaires européens plus souvent que nécessaire. Mais l'Europe a besoin d'un compas, d'une direction claire et de s'y tenir. Je ne sais pas où nous serions si la Chancelière allemande n'avait pas rejeté les suggestions aventurières de certains de ses partenaires européens. Merci, Madame…et surtout, gardez le cap !" (30.11.2011)

» article intégral (lien externe, français)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Budget, » Politique, » Allemagne, » Europe
Tous les textes disponibles de » Georges Ugeux
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Delo - Slovénie
La logique allemande occulte la réalité

Lors de la rencontre des ministres des Finances des pays de la zone euro à Bruxelles, l'Allemagne a de nouveau affiché son opposition aux eurobonds et aux projets prévoyant de plus amplement impliquer la Banque centrale européenne dans le sauvetage de l'euro. Berlin refuse de voir la réalité en face, juge le quotidien Delo : "Le problème de la logique allemande, c'est que les tentatives faites jusqu'ici pour résoudre le problème n'ont rien donné et que le feu a pu continuer de s'étendre. Les pays endettés ne deviendront pas compétitifs et n'élimineront pas leurs dettes uniquement par des mesures d'austérité. Les contrôles plus stricts des budgets et les sanctions ne fonctionnent qu'à long terme, ils n'ont aucun effet sur la grave crise actuelle. … Seule la Banque centrale européenne peut proposer des mesures qui puissent aider à court terme. … La peur de l'Allemagne face à l'inflation et la perte d'indépendance de la Banque centrale européenne est-elle plus justifiée que la peur de l'effondrement du système, avec toutes les conséquences imprévisibles que cela implique ?" (30.11.2011)

» article intégral (lien externe, slovène)
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La Stampa - Italie
La main de fer de la chancelière

L'effet de levier du fonds de secours n'est qu'un cache-misère, car le sauvetage de l'euro et de l'Europe dépend de la disposition d'Angela Merkel à faire de la Banque centrale européenne un prêteur de dernier recours, estime le quotidien libéral La Stampa : "Nous n'en saurons plus que dans neuf jours, quand se réunira à Bruxelles le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement. On craint qu'Angela Merkel ne cherche à cette occasion également à poursuivre une stratégie conforme aux intérêts nationaux allemands et à ses calculs électoraux personnels. Dans une salle des machines de la zone euro à l'arrêt, on a jusque-là seulement senti le grondement des vetos de la chancelière, dont la main de fer dépasse de plus en plus du gant de velours. … A ce point, on aura peut-être compris à quel sorte d'animal politique imprévisible, insaisissable et obstiné auront affaire le 9 décembre les chefs d'Etat désireux de sauver l'euro et l'Union européenne." (30.11.2011)

» informations complémentaires (lien externe, italien)
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POLITIQUE
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Gazeta Wyborcza - Pologne
Le soutien stratégique de Varsovie à Berlin

Le leader d'opposition polonais, Jarosław Kaczyński, a demandé mardi de déférer devant un tribunal le ministre des Affaires étrangères, Radosław Sikorski. Ce dernier avait été la veille le premier membre d'un gouvernement polonais à déclarer que l'Allemagne devait prendre les rênes de l'Europe pendant la crise. Adam Michnik, le rédacteur en chef du quotidien libéral Gazeta Wyborcza, soutient Sikorski : "L'intervention rapide et radicale qu'appuie Sikorski est certes potentiellement risquée, mais la passivité comporterait selon lui un risque encore plus grand. Ces déclarations sont un signe de clairvoyance de la part du gouvernement polonais et marque le début d'un important débat européen. La réaction de l'opposition démagogique à la façon de Kaczyński et de [son ex-collègue de parti Zbigniew] Ziobro est triste et déplorable. … Ils agitent la menace d'un IVe Reich et d'un tribunal pour Sikorski. Le ministre polonais a répondu qu'il attendait les propositions du PiS [le parti de Kaczyński] quant à la marche à suivre pour sauver l'UE. Je ne pense pas qu'il ait reçu de réponses." (30.11.2011)



Pour en savoir plus :


·  L'Eurogroupe planche sur le FESF et se tournerait vers le FMI


Les Échos - il y a 19 heures
Avant que ne s'ouvre la réunion mensuelle de l'Eurogroupe, plusieurs ministres des Finances de la zone euro ont dit que le Fonds monétaire international ...
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