Coup de théâtre grec « grandeur nature » !
Les médias rapportent aujourd’hui que deux sources anonymes proches du Chef du Gouvernement Grec ont affirmé que Georges Papandréou a renoncé à convoquer un référendum sur le plan européen de sauvetage de la Grèce après avoir obtenu le soutien de principe du chef de file de l'opposition grec à ces mesures.
M. Papandréou l'a déclaré pendant un conseil des ministres extraordinaire jeudi, selon ces responsables grecs. L'un a ajouté que le Premier ministre excluait de démissionner malgré la pression croissante en ce sens et qu'il attendrait le résultat -très incertain- du vote de confiance au Parlement vendredi.
Une page semble tourner sur le Référendum grec qui parait bien se voir rejeter aux calendes grecques , mais rien n'est encore acté : le référendum ne sera annulé qu'après la validation par les députés grecs du plan de sauvetage européen.
Par ailleurs les médias évoquent la démission du Premier Ministre Grec Papandreou , tout aussitôt démentie par ses services, mais les médias grecs avancent d'ores et déjà le nom de Lucas Papademos, ancien vice gouverneur de la banque centrale européenne proche de Georges Papandréou, pour constituer un éventuel gouvernement de transition.
Revue de presse : - EN DIRECT. G20 : Papandréou se dit prêt à retirer son projet de référendum
- Ambiance fin de règne pour Georges Papandréou
Papandréou prêt à discuter d'un gouvernement de transition avec l'opposition
Europe1
nouvelobs.com - il y a 1 heure
ATHENES (AP) — Le Premier ministre grec Georges Papandréou a renoncé à convoquer un référendum sur le plan européen de sauvetage de la Grèce après avoir ...
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Pour mémoire, hier Mercredi les spéculations allaient bon train sur le sort de la Grèce et pour rappel la situation se présentait comme suit :
La chancelière allemande Angela Merkel, le président Nicolas Sarkozy et Christine Lagarde, directrice du FMI, s’étaient sont montrés formels, après le mini- sommet de crise de mercredi soir à Cannes, ils avaient confirmé leur moyen de pression : La Grèce ne recevra plus d’aides financières avant de connaître le résultat du Référendum grec du 4 décembre prochain.
On ne savait pas quelle serait leur position si au soir du 4 décembre il s’avérait que les électeurs grecs refusent le plan de sauvetage…il n’existe pas de plan alternatif et le Président Français, la Chancelière allemande , et la directrice du FMI, étaient déterminés à maintenir le plan de sauvetage grec tels que les partenaires l’ont proposé le 27 octobre dernier à Bruxelles.
Un véritable bras de fer était donc engagé entre la troïka « France-Allemagne-Fmi » et la Grèce .
En effet, le moyen de pression des deux dirigeants européens et du FMI s’adressait tout autant au Gouvernement grecs qu’au peuple grec, tous étaient prévenus qu’ils devraient rester dans la zone euro s’ils voulaient t obtenir des crédits et qu’au contraire s’ils rejetaient le plan de sauvetage trouvé le 27 octobre dernier à Bruxelles, il verraient se fermer les aides financières des autres pays de l’UE, du FEFS et du FMI .
Les observateurs estimaient que dans ce dernier cas la Grèce se trouverait irrémédiablement en défaut de paiement, donc en faillite confirmée, et plus encore que par voie de conséquence des pays comme l'Italie et le secteur bancaire seraient inévitablement emportés par la spirale de faillite grecque.
Certains faisaient remarquer que les sondages révélaient que près de 60 % grecs se prononceraient contre la politique d'austérité du programme de stabilisation, mais que 76 % souhaiteraient rester dans la zone euro. Pour ces observateurs, le Premier ministre grec avait décidé - implicitement ou explicitement - de transformer le référendum sur l'accord « bruxellois » en référendum en faveur du maintien de la Grèce dans la zone euro - afin de légitimer la politique des mesures draconiennes d'austérité qu'impliquerait ce maintien et de calmer les mouvements protestataires qui se sont déroulés dans les rues grecques depuis plusieurs semaines.
Certains admettaient que le Premier ministre grec ait eu recours en dernier ressort à un référendum aussi risqué pour se débarrasser d’une révolution contre laquelle il devait lutter quotidiennement.
On avançait que si les Grecs se prononçaient lors du référendum de début décembre contre les mesures d'austérité et donc contre le maintien dans la zone euro, le gouvernement grec n’aurait vraisemblablement pas d’autre alternative que de sortir la Grèce de la zone euro ce qui au préalable supposait que la Grèce sorte de l’UE,( selon la seule procédure envisageable , en effet le traité européen ne prévoit pas en l'état actuel qu'un pays puisse quitter la zone euro sans sortir aussi de l'Union européenne), quant à l’hypothèse de renégociation d’un plan alternatif qui avait été évoquée par des membres du Gouvernement grec les observateurs estimaient elle ne trouverait certainement pas grâce aux yeux des autres pays de l’UE, en la jugeant « peu sérieuse » tout en soulignant que l'annonce du référendum, retardait l'accord sur la décote et que le plan initial qui devait entrer en vigueur début 2012 après les négociations avec les banques et que dans ces conditions les banques étrangères ne pouvaient prendre au sérieux l’éventualité de nouvelles négociations avec le gouvernement grec.
Les médias européens soulignaient que certains grecs les plus durement touchés par les plans d’austérité se disaient prêts à voter pour le « non » en acceptant de souffrir et de se priver au moins pendant dix ans pour redresser la croissance de leur pays, alors que d’autres au contraire plus fortunés qui avaient bénéficié des « largesses de l’UE depuis des décennies voteraient « oui » pour rester dans la Zone Euro et par définition dans l’UE.
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