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13 novembre 2011

Italie : Hier soir, Silvio Berlusconi a tourné une page de sa vie politique

Éditorial de lucienne magalie pons

L'Italie s'incline devant la pression de l'Europe et des marchés financiers, pour le "bien du pays" Silvio Berlusconi a démissionné, un nouveau Gouvernement crédible pour l'Europe sera formé d'ici Lundi... tout est parfait dans le meilleur des mondes de l' UE  sans qu'aucun politique au pouvoir dans les pays de la Zone Euro n'ose protester contre la perte de souveraineté politique de l'Italie  ou encore de la Grèce qui n'ont pour d'autre recours que de s'incliner servilement sous le joug pour obtenir l'aide de ses partenaires soumis eux-mêmes aux dictats du G20 et du FMI.



Silvio Berlusconi a tenu sa promesse, Samedi en fin de soirée il a   remis sa démission de Président du Conseil Italien  au président de la République Italienne  Giorgio Napolitano.

Arrivé au pouvoir en 1994, Silvio Berlusconi  a été président du Conseil en 1994-95, 2001-2006 et depuis la dernière victoire de son parti allié à la Ligue du Nord aux législatives d'avril 2008, soit presque 20 ans d’un parcours politique très mouvementé entrecoupé de succès, de défaites, de scandales, qui se termine pour lui par  une démission assumée et consentie  « pour le bien du pays » selon ses propres termes, un  pays plongé dans une crise financière et politique

Le scénario d'une  démission promise par  Berlusconi avait  allégé les tensions en fin de semaine dernière  dans ce pays plongé dans une crise financière doublée, d’une crise politique qui tenait les Européens depuis le G20 notamment  dans l’inquiétude de voir se propager dans la Zone Euro les conséquences de la dette Italienne par l’effet d’une défiance grandissante des marchés financiers.

Réclamée par des parlementaires Italiens, l'accélération du cours de la vie politique italienne avait donc    été  décidée par Giorgio Napolitano   pour répondre en urgence  à la pression  de l’Europe mais aussi  celle exercée par les marchés qui avaient  porté cette semaine dernière  les taux exigés sur les emprunts d'Etat italien à des niveaux frôlant les 7% «  pour le papier à dix ans » , soit le seuil qui avait  vu l'Irlande et le Portugal se résoudre à demander l'aide de l'UE.

 Dans le cadre de cette accélération :


- Mardi dernier  pressé par le Président Giorgio Napolitano qui avait repris les « choses en mains » , pour accélérer le processus de formation d’un nouveau gouvernement, sous la pression de l’Europe impatiente qui redoute des résultats désastreux sur les marchés financiers,  Silvio Berlusconi avait  promis de démissionner « pour le bien du pays »  une fois que le parlement italien aurait entériné une loi de stabilité financière  exigée  par les partenaires européens de Rome en vue de rétablir la confiance des marchés dans les finances publiques de l’Italie ……


Vendredi,  sous la pression de l’Europe impatiente et qui redoute des résultats désastreux  sur les marchés boursiers,  « les choses »  prises en mains  par le Président Giorgio Napolitano se sont encore accélérées, le  Sénat  d’abord et la Chambre des députés ensuite,  ont entériné  le texte, ouvrant ainsi  la  porte   à la démission de Silvio  Berlusconi et la voie   à la formation d'un nouveau gouvernement.

Samedi celui que les médias  surnommaient  souvent «  Le Cavaliere » a réuni une dernière fois  le  conseil des ministres dans la soirée,   il a remercié ses ministres et son sous-secrétaire à la présidence du Conseil Gianni Letta, avant de se rendre au Palais du Quirinal pour remettre sa démission au président Giorgio Napolitano.


Après la démission de Silvio Berlusconi , la voie est maintenant ouverte  pour la formation du nouveau gouvernement,  les observateurs et les politicologues  supposent  depuis quelques jours  que  le président Giorgio Napolitano devrait désormais charger l'ancien commissaire européen à la Concurrence Mario Monti de former le prochain gouvernement et que ce dernier,  devrait former un cabinet restreint composé de techniciens,  capables  de tirer l'Italie hors de la crise de la dette souveraine, et certains avancent qu’il pourrait s’agir d’un « gouvernement technique »

Mais pour  Franco Frattini,  "Les gouvernements techniques, ça n'existe pas, parce que tous les gouvernements sont politiques par le biais du vote du parlement", rappelait-il déjà  jeudi le  ministre des Affaires étrangères.


Mario Monti,  si Giorgio Napolitano le charge effectivement de former le nouveau Gouvernement,  doit pour voir compter

-  sur   Le Parti démocrate, principale formation de l'opposition de centre gauche, et des élus centristes qui  ont promis d'apporter leur soutien au nouveau gouvernement.


- sous  certaines conditions sur le PDL : Selon Mario Baccini, député PDL »(Peuple de la Liberté) ,-  parti de Silvio Berlusconi, -  le  PDL  accepterait  de soutenir un gouvernement Monti à condition que ce dernier s'en tienne à l'application des réformes décidées avec l'Union européenne.

"Nous avons donné au premier ministre Berlusconi un mandat pour procéder à des consultations afin de voir que le programme est celui convenu avec l'Union européenne, pour s'assurer que le gouvernement n'est pas politique et par-dessus tout pour vérifier le calendrier du nouveau gouvernement", a expliqué Mario Baccini.


La Ligue du Nord, alliée fédéraliste de Berlusconi, a déclaré qu'elle ne participerait pas à un gouvernement Monti.

Les médias font observer qu’il faudra à la personnalité nommée par le Gouvernement, Mario Monti ou un autre, obtenir  le soutien d’une forte majorité parlementaire,  pour instaurer les réformes  « douloureuses » que réclament les partenaires européens de l’Italie, dont notamment réforme des retraites, réforme du marché du travail, et  réforme du secteur public.


D’après les médias   le président de la République italienne Giorgio Napolitano engagera  dès  ce jour dimanche 13 novembre  à 7 heures, des consultations  parlementaires et politiques pour désigner le successeur de Silvio Berlusconi  à la tête du gouvernement italien , en principe  l'ex-commissaire européen Mario Monti.( à moins d’une surprise ).

En premier lieu, Giorgio Napolitano  doit se conformer à des consultations parlementaires  qui  sont imposés par la Constitution avant de pouvoir choisir  la personne qui sera chargée de  former un gouvernement.

Selon le protocole, le président du Sénat Renato Schifani sera reçu le premier,  suivi du président de la Chambre des députés Gianfranco Fini, et ensuite seront  reçus les délégations des différents groupes parlementaires et les anciens présidents de la République.

Viendront ensuite les partis politiques.

Etant donné l’importance de ces consultations,  l’annonce de la nomination du successeur de Silvio Berlusconi est attendue  au mieux en fin d’après-midi de ce  dimanche et peut-être même   n’interviendra-t-elle  que Lundi.

Au passage nous nous plaisons à faire remarquer à propos de l’ordonnance de ces consultations, que le protocole Italien est tout à fait hiérarchique au sens institutionnel du terme,  on ne peut en dire autant du protocole Français où il arrive régulièrement que leaders et les cadres des  partis politiques majoritaires soient reçus,  par les autorités en place,  avant les parlementaires ou même parfois les ministres concernés,  ce qui dénote pour la France la pratique d’un laxisme protocolaire  qui laissent planer une confusion regrettable entre les pouvoirs des partisans,des parlementaires, et de l’appareil exécutif.


ooooo


Epilogue : Une journée très dure pour « Le Cavalière » :


Les médias rapportent que  le cortège dans lequel avait pris place Berlusconi   a  dû se frayer un chemin  parmi une foule  composée de curieux et d’opposants  qui hurlaient  à son adresse devant le palais Chiggi, palais du Gouvernement :  "Clown, Clown" "Mafioso!", "Honte, honte!!", "Démission!"

Déjà dans l’après midi  des curieux et des opposants s’était rassemblés au Centre de Rome pour fêter sa prochaine démission,  et des romains expliquait qu’ils entendaient ainsi célébrer la fin de "l'ère Berlusconi", comme  l'une des périodes de l'histoire italienne les plus riches en scandales.
Le cortège est arrivé au palais du Quirinal, palais présidentiel ou Silvio Berlusconi était attendu pour remettre sa démission au Président Giorgio Napolitano,  ou un orchestre était installé  pour jouer l’Alléluia du Messie de d’Haendel , sous les mêmes quolibets,  déjà dans l’après midi  des curieux et des opposants s’était rassemblé pour fêter sa prochaine démission,  et des romains expliquait qu’ils entendaient ainsi célébrer la fin de "l'ère Berlusconi", comme  l'une des périodes de l'histoire italienne les plus riches en scandales.
"Cela m'attriste profondément", aurait  déclaré Berlusconi à ses proches, cités  par l'agence Ansa.

Revue de Presse :


  1. Exil, come-back, football : que va faire Silvio Berlusconi ?
Le Parisien - Autres articles (32)

·  Silvio Berlusconi - Wikipédia

fr.wikipedia.org/wiki/Silvio_Berlusconi
Silvio Berlusconi est le premier enfant d'une famille de la petite bourgeoisie milanaise. Son père, Luigi Berlusconi (1908-1989), a travaillé toute sa vie à la ...

·  Images correspondant à silvio berlusconi 

·  Après dix ans de règne, Silvio Berlusconi laisse l'Italie dans l'état où ...

www.lemonde.fr › Europe
il y a 19 heures – Le Monde.fr - Le bilan du président du conseil démissionnaire, entré en politique en 1994, est très maigre.

·  VIDEO. Silvio Berlusconi a démissionné - Monde - Nouvelobs.com

tempsreel.nouvelobs.com/.../video-silvio-berlusconi-a-demissionne.ht...
il y a 10 heures – 13-11-11 Il a du sortir du palais présidentiel par une porte dérobée pour éviter les manifestants. Une page se tourne en Italie, Mario Monti ...

·  Le Figaro - International : Silvio Berlusconi part sous les huées

www.lefigaro.fr/.../01003-20111112DIMWWW00464-silvio-berlusc...
il y a 10 heures – EN IMAGES - Les Romains ont fêté samedi soir la démission du président du Conseil italien. Copieusement sifflé à plusieurs reprises durant la ...

·  Le Figaro - Flash Actu : Italie : Silvio Berlusconi a remis sa ...

www.lefigaro.fr/.../97001-20111112FILWWW00454-italie-silvio-be...
il y a 11 heures – Flash : Italie : Silvio Berlusconi a remis sa démission ...

·  Silvio Berlusconi démissionne sous les huées - Le Point

www.lepoint.fr/.../silvio-berlusconi-demissionne-sous-les-huees-12-1...
il y a 10 heures – L'ex-président du Conseil a remis sa démission au président de la République et a dû quitter le palais du Quirinal par une porte dérobée.

·  EN DIRECT. Silvio Berlusconi présente sa démission sous les huées

www.leparisien.fr › ActualitéInternational
il y a 12 heures – Silvio Berlusconi vit son dernier jour à la présidence du Conseil italien. Après la ratification par les députés italiens des nouvelles mesures...

·  Italie: Silvio Berlusconi a démissionné | France Soir

www.francesoir.fr/.../italie-silvio-berlusconi-demissionne-156160.ht...
il y a 11 heures – Silvio Berlusconi a démissionné samedi de son poste de chef du gouvernement italien, a annoncé la présidence de la République, une ...



2 commentaires:

Ch. a dit…

Les marchés font et défont les pouvoirs politiques de nos pays comme si nous étions de vulgaires royaumes bananiers. En fait, ça doit bien être le cas. Tout part à vau-l'eau : entre les Maires qui célèbrent avec les apparats de la tenue officielle un mariage illégal et nos politiciens qui s'apprêtent à soumettre notre pays aux lois de la finance contre un plat de lentille, il n'y a plus grand chose qui ressemble à quoi que ce soit de notre République. LEs Italiens et les Grecs peuvent en dire autant. Il nous revient de tirer toutes les conclusions qui s'imposent de cette inconséquence politique. Nous les tirerons. Et sans sommation.

http://luciennemagalieponsblogspot.com a dit…

merci ch.