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08 novembre 2011

Assemblée Nationale : Incident entre le Ministre Baroin et les députés de gauche

Éditorial de lucienne magalie pons

Mardi 8 novembre 2011 :

Le  président de l'Assemblée nationale, Bernard  Accoyer,  a  du  lever la séance des questions au gouvernement après un incident  déclenché par des propos de François Baroin contre le PS.

 

François Baroin   en répondant à  une question du député socialiste Pierre-Alain Muet, qui dénonçait la politique économique du gouvernement trop favorable à ses yeux aux plus favorisés a provoqué un incident qui a  conduit  le Président de l’Assemblée Nationale Bernard Accoyer à lever la séance du Gouvernement.

En effet, selon  une habitude qui revient régulièrement  dans l’hémicycle, François Baroin , le Ministre de l’Economie, comme le font  les ministres et les députés de la majorité présidentielle, aussi bien en séance  à l’Assemblée Nationale qu’au cours d’interventions extérieures, s’est relancé dans un chapitre  en  critiquant   les propositions du programme socialiste   à savoir   la création de 60 000 emplois dans l’éducation nationale , les 300 000 emplois financés sur fonds publics,  en   renouvellant  ses critiques  sur les 35 heures, qui comme on le sait sont restés sur l’estomac de la droite  UMP, qui en fait son fond de commerce à tout propos.

 Le Ministre Baroin  s’est aussi élevé contre la promesse du PS de revenir à la retraite à 60 ans en accusant l’opposition de mentir , de basculer dans la démagogie, de taire la vérité, de  s’ accrocher à de vieilles lunes socialistes en corsant son propos de termes excessifs  en s’adressant à la gauche  tels  que  « qui vous ont, certes, conduit par effraction au pouvoir en 1997   ….vous qui n’avez rien fait de la croissance venue de l’extérieur avec la bulle Internet , le tout sous les approbations et les applaudissements des députés de droite et les exclamations « acides »  des députés de gauche  lesquels tous debout s’apprêtaient à quitter les bancs en signe de protestations .

Pour juger de l’incident il suffit de lire l’extrait ci-dessous du compte rendu intégral de la deuxième séance du Mardi 8 Novembre 2011 :

« Assemblée Nationale

« Extrait du Compte rendu
 « intégral de la Deuxième séance du mardi 8 novembre 2011
 « Plan d'équilibre des finances publiques

M. le président. La parole est à M. Pierre-Alain Muet, pour le groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.

M. Pierre-Alain Muet. Ma question, puisque M. le Premier ministre n’est pas là, s’adressera à Mme Pécresse.

Hier, en présentant son plan d’austérité, le Premier ministre a parlé de courage. Est-ce du courage que d’augmenter l’impôt le plus injuste, la TVA, qui pèse sur nos concitoyens les plus modestes ? (« Démago ! » sur les bancs du groupe UMP.) Est-ce du courage que d’accélérer le passage à 62 ans de l’âge de la retraite (« Oui ! » sur les mêmes bancs), en obligeant les salariés qui ont toutes leurs annuités à cotiser pour rien ? Est-ce du courage que d’accroître encore les inégalités en diminuant le pouvoir d’achat des allocations familiales et des allocations logement ? (« Oui ! » sur les bancs du groupe UMP.)Le courage, madame Pécresse, aurait été d’annuler l’allégement de l’ISF de 1,8 milliard d’euros, que vous tous, à droite, avez voté au mois de juillet ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR. – « Les 35 heures ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Le courage, cela aurait été, comme le disait mon collègue Eckert, d’annuler les 10 milliards d’euros du paquet fiscal – 10 milliards qui pèsent sur nos comptes ! (Mêmes mouvements.)

Le courage, cela aurait été de rétablir vraiment les droits de succession sur les grandes fortunes que vous avez exonérées !M. Jean-Pierre Door. Les 35 heures !

M. Pierre-Alain Muet. Le courage, enfin, cela aurait été de supprimer une partie des 75 milliards d’euros de cadeaux fiscaux que cette majorité aura faits en dix ans et qui sont très largement responsables de l’explosion de notre dette ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Protestations sur les bancs du groupe UMP.)

Le Premier ministre a parlé de faillite en évoquant les années où la France a vécu à crédit. La dette de notre pays aura doublé en moins de vingt ans, passant de 42 % du PIB en 1993 à 86 % en juin 2012 : ce doublement ne résulte pas de l’ensemble des gouvernements, mais uniquement des gouvernements de droite (Protestations sur les bancs du groupe UMP), car nous, nous avons réduit la dette. La faillite, c’est vous ! (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Protestations sur les bancs des groupes UMP et NC.)

M. le président. La parole est à M. le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie
.
M. François Baroin, ministre de l’économie, des finances et de l’industrie. Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, je vous prie d’abord de bien vouloir excuser l’absence du Premier ministre qui est en Allemagne, aux côtés de la chancelière Angela Merkel et du président russe Dmitri Medvedev, pour continuer le travail en vue de la coordination des politiques publiques afin de soutenir notre croissance.

Monsieur le député, vous avez posé la question du courage. Est-ce du courage que de proposer, pour satisfaire quelques catégories prétendument favorables sur le plan électoral, la création de 60 000 emplois dans l’éducation nationale ? (« Oui ! » sur les bancs du groupe SRC. – « Non ! » sur les bancs du groupe UMP.) Est-ce du courage que de de proposer, dans la même veine, 300 000 emplois financés sur fonds publics (Mêmes mouvements),alors qu’aucun parti de gauche au monde ne propose aujourd'hui de créer des emplois publics ? Est-ce du courage que de ne pas revenir sur les 35 heures ? (« Non ! » sur les bancs du groupe UMP.) Est-ce du courage de dire que vous allez revenir à la retraite à 60 ans, alors que vous ne le ferez jamais ? Est-ce du courage que de mentir, de basculer dans la démagogie, de taire la vérité, de vous accrocher à de vieilles lunes socialistes qui vous ont, certes, conduit par effraction au pouvoir en 1997 (Vives exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR), vous qui n’avez rien fait de la croissance venue de l’extérieur avec la bulle Internet ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Huées sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

M. le président. Je vous en prie, mes chers collègues !

M. François Baroin, ministre. Oui, je le répète, c’est par effraction (Vives exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR), car c’est sur un coin de table que vous avez rédigé l’affaire des 35 heures ! (Mmes et MM. les députés du groupe SRC et GDR se lèvent et conspuent le ministre. – Protestations sur les bancs des groupes UMP et NC.) C’est sur un coin de table que M. Strauss-Kahn et Mme Aubry ont rédigé l’affaire des emplois-jeunes ! Oui, c’est par un coin de table que vous êtes arrivé aux affaires, et c’est sur un coin de table toujours que vous avez rédigé un projet qui est aujourd'hui caduc et qui, dans le même esprit, vous a amené à proposer un projet qui ne correspond en rien à la réalité de la situation économique de notre pays ! 

(Mmes et MM. les députés du groupe SRC et GDR commencent à quitter l’hémicycle. – Mmes et MM. les députés des groupes de UMP et NC commencent à se lever à leur tour.)

Vous pourrez crier, le bruit n’ajoutera rien à l’affaire ! Vous pourrez vous lever, cela ne réglera pas l’affaire du projet socialiste ! (Des boulettes de papier sont jetées depuis les bancs du groupe SRC vers le ministre). Vous pourrez quitter la salle et adresser des quolibets, vous serez vous aussi, face aux Français, au rendez-vous de la vérité ! Nous, nous le serons ! (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC).

De nombreux députés des groupes SRC et GDR. Voyou !

M. le président. mes chers collègues, je vous en prie !

Plusieurs députés du groupe UMP. Guérini ! Guérini !

M. Noël Mamère. Karachi !

M. le président. Je demande à chacun de regagner sa place ! Chacun pourra alors prendre la parole. (« Non ! Nous voulons des excuses ! » sur les bancs du groupe SRC.)

Si vous ne regagnez pas vos places, je me verrai obligé de suspendre la séance ! (« Démocratie ! Démocratie ! » sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

Fin de l’extrait

Pour juger de l’ambiance voir la vidéo  ci-dessous :


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