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03 novembre 2011

G20 : les mini sommets se succèdent mais Papandréou ne cède pas aux pressions

Éditorial de lucienne magalie pons


C’est aujourd’hui que s’ouvrira officiellement à Cannes le Sommet du G20, mais dès hier soir des mini -sommets en marge du Sommet se sont tenues entre dirigeants européens, et les dirigeants FMI à l’effet de confirmer l’entente de Bruxelles du 27 octobre dernier, mise en péril par la décision du Premier Ministre Grec Georges Papandréou d’appeler son peuple à valider ou refuser par référendum le plan de sauvetage européen négocié à Bruxelles , qui prévoit notamment une décote de 50 % de la dette de la Grèce sur la base du volontariat des banques, sous différentes conditions, notamment entre autres un contrôle accru de la gestion financière de la Grèce et de l’application des mesures d’austérité, de la part des représentants de l’UE et du FMI 

Ce qui a été ressenti comme une mise sous tutelle de ce pays et une atteinte à sa souveraineté et provoqué des réactions et des critiques en Grèce. 

Ce matin d’après les médias qui diffuse les premiers échos de ces réunions marginales d’hier soir , on comprend que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel qui passent généralement pour tenir l’UE sous leur dictat politique, ne sont pas parvenus hier soir à persuader le Premier Ministre Grec Georges Papandréou de revenir sur sa décision, tout au plus Georges Papandréou a accepté, lors d'une réunion de crise avec les dirigeants européens et la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) d’avancer la date de ce référendum autour du 4 décembre prochain pour répondre à l’insistance du Président Français et de la Chancelière Allemande notamment, laquelle un peu plus tôt avait déclaré « Nous avons besoin de clarté »

A l'issue de cette réunion de crise, le Président Français a usé d’une sorte de menace qui pourrait s’apparenter à une sorte de chantage politico-financier pour faire pression sur le Premier Ministre grec, en assurant qu'il n'y aurait pas de versement de la sixième tranche du programme d'aide à la Grèce (huit milliards d'euros) tant qu'Athènes ne clarifierait pas sa position sur le plan de sauvetage européen.

Ndlr : ce qui en fait plongerait la Grèce dans la faillite « jusqu’au cou ». Comme on le voit « la solidarité européenne » est à dimension variable …"on ne prête qu'aux riches "...

Christine Lagarde, dirigeante du FMI a usé des mêmes procédés d’intimidation que Nicolas Sarkozy, elle a indiqué qu'elle liait son avis sur la poursuite du prêt de l'institution à la Grèce au résultat du référendum grec.

Précédant le Référendum qui en fait porte sur la validation ou le refus par le peuple grec du plan de sauvetage tel que prévu par l’entente de Bruxelles du 27 Octobre, le Président Français a élargi la question en la situant sur le plan du maintien de la Grèce, «La Grèce veut-elle rester ou non dans le zone euro?», s'est interrogé le président français. «Nous le souhaitons», en précisant que «c'est sur cette question» que le peuple grec «devrait se prononcer, si un référendum devait être organisé».

Enfin le Président Français a lancé un appel solennel pour qu'un consensus politique puisse être rapidement réuni en Grèce».

D’après les informations, Georges Papandréou aurait admis hier soir que le Référendum grec répondra à la question du maintien ou de la sortie de son pays dans la Zone Euro :



Le référendum sur l'aide européenne à la Grèce devrait avoir lieu le 4 décembre à Athènes , George Papandreou, plutôt optimiste,  se disant confiant dans une victoire du "oui" a  admis  que la question de fond était l'appartenance ou non de la Grèce à la zone euro.

"Ce n'est pas le moment de vous donner la formulation exacte mais l'essence est que ce n'est pas seulement une question sur un programme, c'est la question de savoir si nous voulons ou pas rester dans la zone euro. C'est très clair, et cela doit l'être pour tout le monde", a-t-il affirmé devant la   presse, …….., "Je crois que nous aurons une réponse positive, je crois que le peuple grec veut que la Grèce reste dans la zone euro et je crois que ce référendum le montrera", a ajouté George Papandreou. "Je veux dire que nous aurons un 'oui'". …, "J'ai informé mes partenaires qu'après avoir consulté le gouvernement en Grèce hier, nous pourrions organiser le référendum aussi vite que possible … et nous pensons qu'il est possible de faire ce référendum le 4 décembre", a-t-il indiqué.

Face aux craintes exprimées  sur un éventuel échec de la consultation, George Papandreou a déclaré : "Je pense que le peuple grec est sage et capable de prendre les bonnes décisions pour le bien de notre pays."

Rappelons que Christine Lagarde  directrice générale du FMI,  a  déclaré que le FMI examinerait la question du versement d'une sixième tranche d'aide à la Grèce une fois le référendum passé.

"Dès que le référendum aura été terminé et que toute incertitude aura disparu, je ferai une recommandation au conseil du FMI concernant la sixième tranche de notre prêt destiné à soutenir le programme économique de la Grèce", a-t-elle dit dans un communiqué.


Les responsables Européens doivent se réunirent à nouveau en mini sommet ce matin, avec les dirigeants Italiens et Espagnol notamment, en vue de coordonner leur position avant l’ouverture du Sommet du G20.

Bien entendu leurs efforts coordonnés auront pour objectif de rassurer les Etats-Unis et les Pays émergents inquiets de voir les dissensions européennes paralyser la croissance mondiale 

D’après certaines informations le Président Français et la chancelière Allemande insisteront pour le maintien et la mise en route en urgence du plan de sauvetage de la Grèce tel qu’il a été envisagé par les termes de l’entente de Bruxelles du 27 Octobre, en le présentant en quelque sorte comme la seule planche de salut pour éviter de précipiter la Zone Euro dans une crise insurmontable par effet de contagion.

De son côté, Christine Lagarde la directrice générale du FMI, a elle aussi appelé, hier, les Européens à appliquer avec «détermination» leur plan.

Mais la mise en œuvre de ce plan est désormais suspendue au résultat du référendum grec et qu’ils le veuillent ou non ce n’est qu’à titre conservatoire que leur volonté sera entendue aujourd’hui au G20, et elle ne pourra se mettre en route que si les grecs valident par leur vote le 4 décembre le plan de sauvetage.

La directrice générale du FMI, a toutefois appelé, hier, les Européens à appliquer avec «détermination» leur plan.

Les commentateurs font remarquer que c’est la première fois qu'une sortie d'un État de l'Union monétaire pratiquement en faillite est aussi explicitement envisagée, et d’autres ajoutent qu’aucune procédure n’existe pour sortir de la Zone euro directement, d’après les règles européennes il faudrait que cet état se retire sous certaines conditions de l’UE, avant de pouvoir sortir de la Zone Euro. Le cas échéant ce serait un précédent qui pourrait servir d’exemple et ouvrir la porte à d’autres pays « vulnérables » …….le nom de certains pays sont citées par les commentateurs tels que l’Italie et le Portugal …
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Ce n’est pas par hasard que José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, a soutenu hier, que les conséquences d'un rejet du plan «seraient imprévisibles», surtout pour les plus vulnérables.
L’édifice conventionnel de l’UE et de la Zone euro montre ainsi, au grand jour, pour la première fois une fragilité financière à incidence économique, qui jusqu’alors était soigneusement dissimulée sous les discours triomphalistes des dirigeants et politiques euro optimistes et que les euro sceptiques ne cessaient de dénoncer.

Mais il ne s’agit plus aujourd’hui en UE de réparer la triple crise, politique, financière, économique en plaçant des rustines sur une jambe de bois, en changeant les pansements de temps en temps, tout renforçant des plans d’austérité , les dirigeants de l’UE et des pays de la Zone Euro sont au pied du mur pour trouver des solutions urgentes, quels que soient les résultats du référendum grec… c’est là que nous les attendons pour apprécier sur pièces et sur résultats leur crédibilité et leur compétence, le jeu d’annonces successives (les rustines) ça ne marche plus, surtout chez nous en France à six mois des élections présidentielles.



Revue de presse :


G20 : Point  sur le dossier du « Référendum Grecque » avant l’ouverture officielle du Sommet du G20

Grèce : le référendum aura lieu le 4 décembre

Le Parisien -




CANNES, 2 NOVEMBRE 2011. Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont demandé instamment à la Grèce de choisir et suspendent, comme le FMI, les aides jusqu'au référendum. La Grèce veut-elle rester dans la zone euro ? C'est, en substance, la question à laquelle ...







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