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11 mars 2016

En mémoire de Jean-Marie Bastien-Thiry

Éditorial de lucienne magalie pons





J'ai eu l'honneur de rencontrer en 1962 Jean-Marie Bastien-Thiry , par un de mes amis de l'époque, disparu depuis,  Jacques Prévost ( connu aussi sous le nom de  Jean de Brémonville), qui   était un ami  très proche du Lieutenant-Colonel    Jean- Marie Bastien-Thiry, et   partageait ses idées et actions politiques. 

Jean de Brémonville , ancien combattant de la guerre d'Indochine qui avait échappé  par miracle à la tuerie de Diên Biên Phu , travaillait   à la CFP (Compagnie Française des Pétroles) au Sahara en Algérie, je travaillais moi même à la SN REPAL (Société Nationale d'exploitation  et de production des Pétroles d'Algérie),  et avec d'autres amis nous nous regroupions souvent  pour déplorer  la politique  en faveur   de l'indépendance  de l'Algérie telle que pratiquée par le  Général de Gaulle , alors qu'il avait accédé au Pouvoir en promettant de garder l'Algérie Française. .

Lors de mon rapatriement à Paris en Juin 1962 , avant la déclaration d'indépendance , j'ai eu,  par la suite,   l'honneur de rencontrer   le Lieutenant Jean Bastien- Thiry , chez mon collègue Jean de Brémonville, j'en garde le souvenir d'un homme droit, sincère et d'une grande courtoisie.

Beaucoup de jeunes y compris de jeunes politiques d'aujourd'hui,   dont ont  peu hélas mesurer les lacunes historiques, n'ont jamais été au courant ou même ignorent    l'attentat du Petit-Clamart  organisé  par  un commando( dans lequel se trouvait  Jean-Marie Bastien Thiry, son ami Jean de Brémonville  et  d'autres anciens combattants  notamment )  pour capturer le Général de Gaulle ( et non pour le faire exécuter comme les médias l'ont écrit et l'écrivent encore) ,  et les raisons pour lesquelles  Jean-Marie Bastien-Thiry  qui s'opposait  avec son groupe à l'indépendance de l'Algérie,   a été  l'accusé principal du complot,  condamné à mort  par  un tribunal d'exception , la Cour militaire de Justice  sans possibilité de recours, et  a été  passé  par les armes  d'un peloton de sous-officiers français au Fort d'Ivry. 

Ci-dessous nous allons résumer  très brièvement cet attentat et cette condamnation  à mort qui ont fait grand bruit à l'époque :

Arrêté le 17 septembre 1962 à son retour d’une mission scientifique en Grande-Bretagne, il est inculpé devant la Cour militaire de justice présidée par le général Roger Gardet. 

Il faut rappeler que l 'existence de cette Cour militaire de justice avait été  déclarée illégale par le grand arrêt du Conseil d'État du 19 octobre 1962, au motif qu'elle porte atteinte aux principes généraux du droit, notamment par l’absence de tout recours contre ses décisions.

Le gouvernement initie alors  le vote par le Parlement de la loi du 20 février 1963 qui prolongea l'existence de cette Cour pour juger les affaires pendantes, dont le cas de l'accusé principal du complot,  Jean-Marie Bastien-Thiry.

Son procès se déroula  du 28 janvier au 4 mars 1963 au fort de Vincennes. Ses avocats  étaient maîtres Dupuy, Le Coroller, Isorni et Tixier-Vignancour . Parmi les témoins cités par la défense, un autre polytechnicien, Jean-Charles Gille-Maisani, ingénieur spécialisé en aéronautique comme lui et d'une promotion voisine. 

Nous ne pouvons ici reproduire ce procès en raison de la place importante qu'il occuperait sur plusieurs pages, mais pour ceux qui souhaiteraient s'informer nous signalons en revue de Presse plus bas  des documents   qui permettent  de  prendre connaissance  de certains de ses  extraits.  


Jean -Marie Bastien-Thiry a été  condamné  à mort  en tant que commanditaire de cette tentative d'assassinat,  déchu de son titre de chevalier de la Légion d'honneur et emprisonné à la prison de Fresnes au quartier des condamnés à mort.

Le lieutenant-colonel Jean Bastien-Thiry fut fusillé devant un peloton d'exécution au fort d'Ivry le 11 mars 1963 à 6 h 39, sans possibilité d’appel,  une semaine après que le verdict eut été rendu.

Ce sera le dernier condamné à mort par une cour militaire, et donc le dernier à être fusillé en France.

Son corps fut d'abord inhumé au cimetière parisien de Thiais. Il fut ensuite transféré au cimetière de Bourg-la-Reine le Samedi saint  13 avril 1963 suivant son exécution


Rappelons que le  général de Gaulle  a refusé  le recours en   grâce  de l'ingénieur militaire à rang de lieutenant-colonel Bastien-Thiry, décision qu'il  a expliqué par quatre raisons , Bastien-Thiry a fait tirer sur une voiture dans laquelle il savait qu'il y avait une femme,  (Madame de Gaulle) , mis en danger de mort des innocents, dont trois enfants qui se trouvaient dans la voiture circulant sur l'autre voie et placée sur la trajectoire des coups de feu,  Il a payé des étrangers à l'affaire pour tuer le chef de l'État et, contrairement aux autres membres du commando, il n'a pas pris de risques directs : « Le moins que l'on puisse dire est qu'il n'était pas au centre de l'action », dit-il.

Jacques Prévost lui aussi avait été condamné à mort ainsi que Bougrenet de la Tocnaye mais tous deux avaient été graciés et leur condamnation commuée en peine de prison à perpétuité, mais en 1968  ils seront libérés  en 1968  avec les derniers partisans de l'Algérie Française par le général de Gaulle  dont le pouvoir est sur le déclin.

Avant de terminer je dois vous informer pourquoi Jacques Prévost était connu aussi sous le nom de Jean de Brémonville , lorsqu'il fût combattant pendant la guerre d'Indochine , il avait pour compagnon de combat Jean de Brémonville, au cours d'un combat , Jacques Prévost avait  assisté  sous les feux ennemis jusqu'à sa mort, Jean de Brémonville mortellement blessé lequel avant de fermer les yeux lui a demandé de porter  son nom en sa mémoire. 

Tous les ans je ne manque jamais de lire les articles rendant hommage à Jean-Sébastien Thiry, ils sont peu nombreux mais de qualité.

Cette année l ' " Hommage  au Colonel Bastien-Thiry " d'Alexandre Simonnot, que je découvre dans le Blog  politique de Thomas Joly, Secrétaire Général du Parti de la France, me touche particulièrement, et je me fais le devoir de le reproduire ci-dessous en mémoire de Jean-Marie Bastien-Thiry  :   


copié/collé : 


Le blog politique de Thomas JOLY

Secrétaire général du Parti de la France





Hommage au Colonel Bastien-Thiry (par Alexandre Simonnot)

11 Mars 2016, 06:21am
 | 
Publié par Thomas Joly

Rendons un hommage tout particulier au Colonel Jean-Marie BASTIEN-THIRY, héros et martyr de la Patrie, fusillé il y a aujourd’hui 53 années, le 11 Mars 1963.
Jean-Marie BASTIEN-THIRY était Lorrain, Polytechnicien, Lieutenant-colonel dans l’Armée de l’air et l’inventeur de deux missiles antichars, les SS-10 et SS-11. Il avait 36 ans et laissait une veuve et trois petites orphelines.
Organisateur de l’opération du Petit-Clamart, le Colonel Jean-Marie BASTIEN-THIRY aura tout sacrifié, sa famille et sa vie, pour que vive la France. Il nous a laissé, en versant son sang, un message, un exemple à méditer, à admirer et à suivre.
Alors que les tireurs du Petit-Clamart seront graciés par De Gaulle, celui-ci refusera d’accorder sa grâce au Colonel BASTIEN-THIRY.
Jean-Marie BASTIEN-THIRY est l’exemple parfait du dévouement, du courage, de l’abnégation, du don de soi et du sacrifice de sa vie envers la Patrie. Il est l’honneur de l’Armée Française.
Homme de foi, grand Catholique, il mourra comme un saint, marchant vers le peloton d’exécution son chapelet à la main, après avoir entendu la Messe. Refusant d’avoir les yeux bandés, il regardera la mort droit dans les yeux avant de pouvoir contempler ensuite la Vie Eternelle. Il sera le dernier condamné à mort à avoir été fusillé en France.
Assassiné sur ordre de celui qui aura trahi l’Algérie Française et livré des dizaines de milliers de Harkis et Pieds-noirs aux tortures les plus innommables des bouchers fellouzes du FLN, le Colonel Jean-Marie BASTIEN-THIRY demeure un Français modèle, un héroïque soldat dont le nom restera pour toujours inscrit sur le Martyrologe de notre pays.
Que Jean-Marie BASTIEN-THIRY repose en paix, aux côtés de tous les Morts pour la France, dans le Paradis des Héros, des Martyrs et des Soldats.
Alexandre Simonnot
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Après cet hommage d'Alexandre Simonnot, nous vous proposons  des témoignages et documents  en Revue de Presse ci-dessous.

REVUE DE PRESSE :


Cercle Jean Bastien-Thiry - Le procès du Petit-Clamart

www.bastien-thiry.fr/le-proces-du-colonel-bastien-thiry.htm


Par cette phrase, le Colonel Jean Bastien-Thiry achève la déclaration qu'il a voulu ... le 2 février 1963, cinq jours après l'ouverture du procès du Petit-Clamart.

Cercle Jean Bastien-Thiry - Déclaration du 2 février 1963

www.bastien-thiry.fr/le-proces...bastien-thiry/declaration-du-2-fevrier-19...


DÉCLARATION DU COLONEL BASTIEN-THIRY ..... Ce processus de communisation progressive d'un pays soumis à un régime totalitaire est bien connu; c'est ...

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Le texte de la déclaration du 02 février 1963 (imprimable) prononcé par le Colonel Bastien Thiry lors de son procès : http://www.bastien-thiry.fr/le-proces...

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C'était un onze mars : l'assassinat du colonel Bastien-Thiry

www.contre-info.com/in-memoriam-execution-du-colonel-bastien-thiry


11 mars 2015 - Le 11 mars 1963 était fusillé au Fort d'Ivry le lieutenant-colonel Jean-Marie Bastien-Thiry, 36 ans et père de trois enfants. Polytechnicien, il ...

Le colonel Bastien-Thiry (1963) Guerre d'Algérie - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=ouUezaPv0qw
29 juil. 2012 - Ajouté par Entertainment-Education WebTV
Déclaration du colonel Jean Bastien-Thiry devant la Cour militaire de Justice. 02.02.1963 ... http://www.bastien ...

Bastien Thiry fusille le 11 mars 1963 - Bab el oued story

babelouedstory.com/voix_du.../bastien_thiry_05/bastien_thiry_05.html


Ce n'est pas la moindre anomalie de ce procès. C'est la plus troublante. Les accusés ont écouté la sentence sans ciller, très droits, immobiles. " Bastien-Thiry ...

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