Alger, Algérie : souvenirs
La page de Lucienne Magalie Pons
Publié sur différent site le 12-2-2006...+ le 14-2-2006 + le 26 mrs 2016 -
LA FUSILLADE DU 26 MARS 1962
Ecrit à la demande de ses amis une première fois le mercredi 8 février 2006, et publié sur un site ami , sous mon nom d'auteur Lucienne
PONS
LE 26 MARS 1962 un climat lourd d’inquiétude, d’indignation et de
colère règne sur l’Algérie.
Le quartier de Bab El Oued à
Alger, cerné par les forces de l’ordre depuis plusieurs jours résiste et dans
l’après-midi le drame éclate, frappant
la manifestation de soutien organisée à Alger.... Vu et vécu par l’auteur qui
se trouvait sur les lieux.
En ce matin du 26 mars 1962, en dépit d’un beau soleil printanier, un
climat lourd d’inquiétude, d’indignation et de colère contenue régnait sur
l’Algérie et dans nos cœurs.
Les accords d’Evian qui faisaient la part belle au FLN sans aucun
ménagement pour la sécurité et les intérêts moraux et matériels des français et
des harkis, venaient d’être signés le 19 mars par le Gouvernement et les tenants de
l’Indépendance de l’Algérie, et pour nous partisans de l’Algérie Française il n’y avait
plus d’autre alternative que la valise ou le cercueil.
L’étau de la répression se resserrait autour de nous. En effet le
Gouvernement qui tenait à faire passer les accords d’Evian, vis à vis de
l’opinion française et vis à vis de l’opinion internationale, comme une entente
de bonne envergure souhaitée par la totalité des habitants de l’Algérie,
mettait en place les mesures coercitives nécessaires pour endiguer toutes
manifestations de protestations ou de désaveu à l’encontre de sa politique
d’abandon. Or nous protestions en actes,
en paroles, en écrits, par articles et par tracts et le quartier de Bab El Oued
fût désigné comme cible expiatoire par les forces répressives qui y commirent
leurs pires méfaits.
En effet, les habitants de Bab El Oued qui n’avaient jamais cessé
depuis le début de la guerre d’Algérie de clamer leur attachement à l’Algérie
Française dans les manifestations et en faisant connaître leurs opinions par
tous moyens et qui soutenaient fidèlement l’OAS, se trouvaient dans le
collimateur du pouvoir répressif et leur quartier, un des plus attachant et
pittoresque d’Alger, se trouvait cerné et assiégé depuis plusieurs jours par
des CRS et des Gardes Mobiles nouvellement affectés en Algérie. Un véritable
blocus interdisait à ses habitants de circuler dans les rues, le couvre feu
était institué avec interdiction d’ouvrir les persiennes, les rues du quartier
étaient sillonnées par les forces de l’ordre armées jusqu’aux dents, toutes
circulations, communications et approvisionnements étaient contrôlés, interdits
et réprimés. Les habitants étaient soumis à des perquisitions de jour et de
nuit sans aucun ménagement, comme s’il se fût agi de sévir contre des
malfaiteurs ; les forces répressives armées et menaçantes entraient dans les
appartements, renversaient le contenu des meubles sur le sol, endommageant le
linge, les vêtements, la vaisselle, les objets et les produits d’alimentation,
et même les matelas ouverts au couteau ne furent pas épargnés.
Le Général Ailleret, de triste mémoire, n’avait pas hésité à faire
mitrailler les immeubles et les terrasses de ce quartier par les forces
aériennes, au prétexte que ses habitants armés, selon lui, se livraient à des
fusillades et que le quartier était en état d’insurrection permanente ! Or, pour rétablir les faits, s’il est vrai que
quelquefois des fusillades s’entendaient au coin des rues ou provenaient des
terrasses, la majorité des habitants ne possédaient pas d’armes et le quartier
quoique bouillonnant n’était pas en état d’insurrection, mais dans un état
d’insécurité entretenu par les provocations des forces répressives. Après les
mitraillages par les forces aériennes qui provoquèrent une profonde
indignation, un acte odieux déclencha une colère générale, ce fût l’exécution,
commise par un CRS ou un Garde Mobile par une rafale de balles, d’une petite
fille de dix ans qui avec l’insouciance de son âge avait ouvert les persiennes
de son balcon, ce qui était formellement interdit aux habitants pendant ce
triste siège. Ce drame fût ressenti comme un assassinat.
Une manifestation fût décidée et annoncée pour le 26 mars 1962, en vue
de témoigner notre indignation sur ce forfait, de porter notre soutien aux
Habitants de Bab El Oued, d’obtenir la libération du quartier, et de manifester
notre désapprobation unanime sur la politique pro-algérienne du Gouvernement,
les organisateurs de la manifestation insistaient particulièrement sur le
caractère pacifique de la manifestation prévue.
Dès la veille après-midi, des annonces faites à la radio et par
voitures sillonnant les rues tentèrent de décourager la population de
manifester. Il était annoncé par les pouvoirs en place, tous des sbires au
service du Maître de l’heure ainsi que l’avait baptisé le FLN (je veux parler
du Général de Gaulle) que des mesures seraient prises pour interdire toutes
manifestations, réunions ou regroupements publics et des barrages furent mis en
place pour interdire et refouler toutes circulations automobile sur toutes routes
dans les régions, et dans toutes les rues des Villes et Villages d’Algérie.
Visiblement le pouvoir ne voulait pas subir de retour de vague face à
son action incessante "sur le vent de l’histoire" qu’il entendait
faire souffler pour porter un projet falsifié et utopique de "grandeur
nationale", alimenté par les discours dithyrambiques du Chef de l’état et
de ses ministres, tous vendus à la cause de l’indépendance, tous traîtres
envers nous, tous prêts comme un seul homme à livrer l’Algérie aux rebelles après
nous avoir promis de la garder Française, en s’abritant sous des slogans
éventés tel que "le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes",( quel
peuple ?...) le tout sans imposer à "ce peuple" des garanties ne
serait-ce que morales pour les français d’Algérie et les harkis.
Tout en début de l’après-midi du 26 mars 1962, déterminées à rejoindre
la manifestation, nous partîmes d’Hydra à pieds avec quelques amies pour
rejoindre Alger en passant par le quartier du Golf pour ensuite rejoindre le
Centre d’Alger.
Plusieurs fois arrêtées et
contrôlées en cours de routes, nous atteignîmes enfin par des circuits
détournés le centre d’Alger et fûmes bloquées
sur le Plateau des Glières, en dessous de la statue de Jeanne d’Arc,à proximité
du Plateau des Glières par un détachement militaire des forces du maintien de
l’ordre qui était positionné sur tous les pourtours de la place et des rues, en
alignement sur les trottoirs, leurs armes en position de combat. Je fus assez
surprise de constater que tout ce détachement important était composé de
militaires arabes et j’ai pu observer qu’il n’y avait pas un seul militaire
français parmi eux, du moins parmi ceux qui se trouvaient à ma proximité sur
une ligne de quelques mètres sur ma
gauche et qui barraient la rue depuis la
statue de Jeanne d’Arc jusqu’à la place du Gouvernement général.
Nous fûmes maintenues sur place avec d’autres manifestants, empêchés de
circuler par les militaires qui se montraient de plus en plus nerveux nous
menaçant d’un air féroce, sans pouvoir rejoindre par la rue d’Isly le gros de
la manifestation ( 150 000 personnes environ), qui s’étendait jusqu’aux abords du quartier de Bab El Oued, alors que
des annonces par micros provenant de voitures de police qui parcouraient la
ville, se succédaient invitant les participants à rentrer chez eux avant telle
heure (j’ai oublié l’heure) qui était toute proche, sous peine de répression , en
quelque sorte un ultimatum ... qui pourrait porter à réflexion et analyse au vu
du drame qui a suivi.
Dans la foule les visages étaient graves et sévères nous manifestions
dans le silence et la dignité sans provocations, mais fermement décidés à
passer coûte que coûte, quand soudain nous entendîmes des coups de feu et nous
vîmes immédiatement des personnes qui couraient vers nous venant de la Rue
d’Isly en criant "ils ont tiré, ils
on ouvert le feu ... il y des morts et des blessés, protégez-vous,
protégez-vous..." Il n’en était plus temps, j’ai entendu des coups de feu,
des rafales de fusils mitrailleurs ou de mitraillettes et j’ai vu des gens
tomber devant moi aux abords du plateau des Glières, près de la Grande Poste
d’Alger, la foule se dispersait en tout sens, je n’ai pas vu qui tirait,
certaines personnes se jetaient au sol, un homme m’a projetée à terre, un
militaire tirait ou faisait mine de tirer dans notre direction, mes amies
emportées par le mouvement de foule n’étaient plus là, des ambulances
commençaient à circuler pour porter du secours dans une stupeur et un
affolement général, les cris douloureux
des blessés et les cris d’indignation des manifestants présents sur les lieux.
Je me suis relevée et faisant quelques pas j’ai vu, de mes yeux vu, un jeune
homme en blouse blanche , qui portait secours à une victime étendue sur le
trottoir de la Grande Poste, abattu lui même par derrière, tué sur le coup et
achevé de plus sur la victime. Je l’ai appris par la suite, il s’agissait d’un
jeune médecin. Les militaires tiraient même sur les ambulances, sur les
infirmiers et les médecins.
J’avais l’impression de me trouver subitement dans un autre univers et
là, dans ma mémoire j’ai comme un grand trou noir, un passage à zéro. Aujourd’hui encore je ne me souviens pas comment la foule s’est dispersée
autour de moi, comment je me suis retrouvée seule dans une rue au bout d’un
moment, dont je ne peux évaluer la distance que j’avais parcourue depuis la
fusillade comme dans un état second , me dirigeant vers l’Hôpital
d’Hussein-Dey. Avant d’arriver à l’Hôpital j’ai vu un homme qui marchait devant
moi dans la rue tomber sur le trottoir, abattu d’un coup de revoler par un
individu surgit d’une sortie d’immeuble. Crime ?, vengeance ?, règlement de
compte .. ? je ne le saurai jamais. Je
les ai regardé comme une somnambule,
l’agresseur m’a fixé l’espace d’une demie seconde de son regard dur et s’est
effacé rapidement en courant. J’ai vu des gens qui venaient très vite vers la
victime en criant...partez.. partez, Madame, partez vite, ne restez pas dans la
rue... ne restez pas ici... partez ! Je continuais à marcher dans un état
d’absence totale de conscience.
Puis je suis arrivée à l’Hôpital d’Hussein-Dey où un spectacle de
désolation régnait dans tous les espaces ; les malades habituels se trouvaient
dans les jardins, en pyjamas ou chemises
de nuit, ayant laissé leurs lits pour les blessés ; des ambulances arrivaient
les unes après les autres, les infirmiers étendaient immédiatement les blessés
sur des brancards alignés aux pieds des bâtiments ; en attendant d’être pris en
charge, certains blessés couverts de
sang gémissaient, certains agonisaient, d’autres victimes étaient déjà mortes,
jeunes filles et jeunes hommes pour la plupart, car comme je l’ai appris par la
suite c’est le début du cortège où se trouvaient des étudiants et des jeunes
qui avait été visé en premier lieu. J’ai vu aussi un homme arabe d’une
quarantaine d’années qui se vidait de son sang et de sa vie sur un brancard, le
visage livide, mais les yeux encore pleins de vie qui me regardait tristement comme avec regret. Ami, ennemi ... je ne
savais pas, mais j’étais née sur la même terre que lui et c’est humainement, tout
naturellement, que j’ai soutenu avec douceur la main qu’il tendait vers moi.
Je ne sais pas combien de temps je suis restée errante dans l’hôpital
où les parents des victimes pleuraient, certains en silence la tête dans leurs
mains, d’autres en sanglotant ou en poussant des cris déchirants et se tordant
les mains de désespoir. J’étais dans un cauchemar ... j’allais me réveiller...
J’avançais consternée, comme une ombre, d’un brancard à l’autre, n’entendant
pas ce que les gens me disaient, redoutant de trouver des parents, une amie, un
ami, morts ou blessés. Je ne souviens pas non plus comment j’ai quittée
l’hôpital et à quelle heure ; je me suis retrouvée sur la route me dirigeant
vers Hydra et je n’ai aucun autre souvenir personnel de cette dramatique
journée, même pas de la façon dont je suis entrée dans ma maison et me suis
endormie ce soir là.
Dans les jours qui ont suivi, j’ai pu lire les circonstances du drame
dans les journaux, différentes hypothèses sur "qui avait ouvert le feu en
premier ?" ... les militaires ?... un civil ? ...un barbouze ? ... un
provocateur.... ? étaient avancées . On
relatait aussi le cri de ce jeune officier, fraîchement arrivé de France, chef
d’un détachement et qui avait ordonné à plusieurs reprises d’une voix forte
"Halte au feu... Halte au feu ... Halte au feu ..." sans être obéit
par les militaires qui se trouvaient sous son commandement. Existe-t-il encore
?... Je me souviens avoir entendu il y a quelques années ici en France, diffusé
par une radio privée, le contenu d’une cassette enregistrée lors de la
fusillade où l’on entend les coups de feu, les protestations des manifestants
et très clairement la voix déchirante du jeune officier ordonnant à plusieurs
reprises "Halte au feu" !.
La lumière n’a jamais été faite officiellement sur la fusillade du 26
Mars 1962. Je me souviens qu’une rumeur circulait à Alger quelques jours après
le drame : certains manifestants étaient persuadés que les militaires arabes qui
se trouvaient dans les forces de maintien de l’ordre ce jour là du 26 mars 1962
étaient en fait des rebelles de la Willaya 4, habillés de tenues militaires
françaises, qui à la suite de la signature des accords d’Evian du 19 mars 1962
auraient été intégrés dans les rangs de l’Armée Française pour assurer le
maintien de l’ordre et prendre la relève peu à peu en attendant l’Indépendance
qui devenaient imminente. Nous n’avons pas de preuve, nous ne saurons jamais la
vérité. Seuls les assassins et leurs complices qui ont ouvert le feu la
connaisse.
Et aujourd’hui encore je me questionne : Où est la vérité... ? Un
silence de chape s’est établie pendant des décennies sur ce drame gênant pour
le pouvoir de l’époque qui a son prolongement jusqu’à nos jours. Un journaliste
du journal télévisé de 13 heures le 26 mars 2002, soit quarante ans après, a
rappelé cette fusillade en indiquant que "des tirailleurs algériens de
l’Armée Française avaient ouvert le feu sur les manifestants". Je me suis
permis de lui écrire en lui faisant rapport de la rumeur concernant le possible
"rattachement" des FLN de la Willayia 4. Je n’ai reçu aucune réponse.
Je n’en attendais pas du reste. Plus de quarante ans après nous sommes
toujours Français d’Algérie et Harkis censurés sur nos souffrances, on ne nous
entend pas, on ne nous lit pas , on ne veut pas nous voir, même si l’on nous
écorche au besoin, dans les sphères de l’intelligentsia politico-journalistique
et son prolongement de faux intellectuels vaseux, la vérité pour eux n’est pas
bonne à entendre , même si pour nous elle est bonne à dire. Les chiffres
officiels font état de 46 morts et environ 150 blessés, les avis sont partagés,
mais les informateurs évitent d’en parler ; les informations locales de
l’époque faisaient état de plus de 100 morts et plus de 150 blessés. Comment
pourrions- nous le vérifier après toute la désinformation, la dénaturation et le
brouillage des faits ?
Quant à certains d’entre ceux
des anciens combattants communistes et de gauche qui ont servi à contre cœur en
Algérie, généraux et militaires, qui
croient de bon ton de venir périodiquement à la télévision, s’inféodant à l’air
du temps, faire la larme à l’œil et la voix tremblante leur mea culpa, pour
avoir torturé des criminels FLN et leurs complices, je les méprise ouvertement,
ils feraient mieux de passer leur temps à dire la vérité sur les crimes odieux
commis par les rebelles FLN sur les civils français et sur les Harkis et leurs
familles, hommes égorgés, femmes et enfants violés et tués et mis en croix, et
nos militaires, surpris en embuscades, cruellement, sauvagement mutilés et
émasculés avant d’être achevés , égorgés à l’arme blanche par ces barbares
infâmes qui ne respectaient aucune loi
de guerre et n’ont aucun honneur.
Pour moi je n’ai aucune haine, seulement un profond écœurement, du
mépris et encore du mépris, pour tous ces assassins et leurs complices et pour
ceux qui leur offrent des excuses en faisant leur mea culpa politicien, je sais
qu’ils ont déjà rejoint tous ensembles, même s’ils sont encore vivants, les
ténèbres et l’enfer de leurs consciences où ils demeurent liés à leurs crimes
et mensonges pour toute éternité.
Les hommes d’honneur font tout pour prévenir la guerre mais quand elle
devient inévitable il faut la faire avec honneur et courage c’est le prix du
sang.
Vaincus par trahison politique
en 1962, les Français d’Algérie et les Harkis pleurent dans leurs cœurs et leurs mémoires dignement et en silence leurs morts.
Pour en revenir à mon évocation du 26 mars
1962, j’ai écrit cet article sans me référer à aucun texte ni aucun écrit, mon
récit est certainement incomplet, sommaire et partial, mais c’est le vécu qui
subsiste en moi et je l’ai restitué fidèlement avec ses clartés
et ses ombres.
Aujourd’hui 54 ans après la fusillade du 26 mars 1962 je publie à nouveau mon témoignage sur ma
page et je tiens à désapprouver les
cérémonies de commémoration des accords d’Evian
qui viennent de se tenir récemment en France le 19 mars, c’est un coup
de poignard de plus dans le dos de nos
militaires et civils tués et assassinés en Algérie de 1954 à 1962
ooOoo
_témoignage vidéo émouvant :
En 2002, les caméras de la télévision se sont penchées sur ce massacre. La fusillade unilatérale durera 12 minutes. Plus de 80 morts, plus de 200 blessés, les témoins parlent...
ooOoo
Avertissement : peu à peu de nombreux articles depuis quelques années ont été publiés sur Internet relatant ce drame, je tiens à avertir mes lecteurs qui ne seraient pas exactement informés, que certains de ces articles ont été écrits par nos détracteurs et ils comportent de nombreux mensonges, aussi je vous recommande de rechercher si possible les sources historiques de l'époque, de mêmes certains livres sur la guerre d'Algérie sont écrits par des auteurs notamment de gauche, communistes et sociaistes et même des gaucllistes de tendances gauchiste, qui étaient favorables aux rebelles et qui aussi sont mensongers et falsificateurs, certains de ces livres sont même écrits par des auteurs qui n'ont pas vécu sur place la guerre d'Algérie et qui font oeuvre de propagande sans aucune référence crédible contre les français d'algérie et les harkis.
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