Nous faisons le point ci-dessous des événement qui se sont déroulés depuis l'ouverture du Conseil Européen hier à Bruxelles et qui s'est terminé aujourd'hui avec l'annone de l'Accord UE-Turquie sur les questions de régulation des flux migratoires vers l'Europe.
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Dès son arrivée hier à Bruxelles le Président français François Hollande a été interviewé, il a déclaré notamment " ..s'il y a un Conseil européen c'est pour qu'il ait des précisions et des garanties ." Ce que je veux , c'est un accord global ... avec la Turquie.", il a ensuite développé son sujet et expliqué en parlant des retours envisagés des migrants de Grèce en Turquie : " Mais il doit y avoir des garanties que ce que la Turquie prétend organiser puisse se faire, également sur le plan du droit, puisque nous devons veiller au droit d'asile et à son respect, et par la suite il a expliqué "Mais je veux un accord global aussi avec la Grèce, parce que si la Grèce n’est pas aidée, elle ne pourra pas faire face. C'est elle qui assure notre frontière extérieure. C’est elle qui aujourd’hui a un certain nombre de réfugiés qui sont bloqués, c’est elle qu’il faut soutenir financièrement. Je n'accepterai donc un accord que s’il est global - je crois qu'il le sera- que si des garanties sont posées à l’égard de la Turquie -je crois qu’elles seront rappelées, en tout cas par la France- et que si la Grèce est aidée, et que si nous pouvons dire très clairement aux Européens que nous sommes en train d’apporter une réponse commune à la question très grave des réfugiés.
Par la suite il a aussi déclaré pour répondre à une question portant sur les relations de la France et l'Allemagne " ..... On peut avoir nos discussions, elles sont légitimes, mais il faut que nous soyons ensemble pour apporter une réponse commune et que nous associions tous les autres pays. Ce matin j’ai eu un entretien avec Madame Merkel à propos de la Grèce -Monsieur Tsipras était présent-parce que nous voulons aider la Grèce. Si la Grèce n’est pas capable de faire face, notamment à la question des réfugiés, il ne peut pas y avoir de règlement du problème.
Nous avons par ailleurs reçu ensuite Monsieur Porochenko parce que nous sommes, l’Allemagne et la France, liées par ce que nous avons fait à Minsk pour qu’il y ait un règlement du conflit en Ukraine.
Donc chaque fois qu’il est possible d’avancer avec la France et l’Allemagne, Madame Merkel et moi-même sommes au rendez-vous. "
Ci-dessous vidéo de l'interview suivi de sa retranscription en texte
Réfugiés : "Je veux un accord global avec la... par elysee
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* retranscription :
Bruxelles, le 17 mars 2016
Est-ce que l’accord conclu il y a 10 jours avec la Turquie vous semble acceptable en l’état ?
« Il ne l'était pas la semaine dernière, donc il a fallu travailler, et s’il y a un Conseil européen c'est pour qu'il y ait des précisions et des garanties. Ce que je veux, c’est un accord global, c’est à dire avec la Turquie. C'est nécessaire. La Turquie accueille beaucoup de réfugiés et la Turquie est essentielle pour qu’il puisse y avoir le retour d’un certain nombre de migrants qui sont aujourd’hui en Grèce vers la Turquie. Mais il doit y avoir des garanties que ce que la Turquie prétend organiser puisse se faire, également sur le plan du droit, puisque nous devons veiller au droit d'asile et à son respect.
Mais je veux un accord global aussi avec la Grèce, parce que si la Grèce n’est pas aidée, elle ne pourra pas faire face. C'est elle qui assure notre frontière extérieure. C’est elle qui aujourd’hui a un certain nombre de réfugiés qui sont bloqués, c’est elle qu’il faut soutenir financièrement. Je n'accepterai donc un accord que s’il est global - je crois qu'il le sera- que si des garanties sont posées à l’égard de la Turquie -je crois qu’elles seront rappelées, en tout cas par la France- et que si la Grèce est aidée, et que si nous pouvons dire très clairement aux Européens que nous sommes en train d’apporter une réponse commune à la question très grave des réfugiés.
Sur quels points souhaitez-vous un éclaircissement ? Y a-t-il des lignes jaunes à ne pas franchir ?
Oui, il y a plusieurs sujets. Vous savez qu’il y a le sujet des visas pour la Turquie. Ils ne pourront être libéralisés que si tous les critères -72 sont nécessaires- sont respectés. De la même manière, s’il doit y avoir des discussions avec la Turquie sur ce qui est engagé depuis des années dans la relation avec l’Union européenne, cela ne peut pas se faire n’importe comment et dans n’importe quelle direction, donc nous y serons également attentifs.
Et puis il y a un sujet vis-à-vis des droits eux-mêmes, un certain nombre de migrants ne pouvant pas rester en Europe. Il faut que ceux qui n’ont aucun droit soient raccompagnés vers la Turquie, et que ceux qui peuvent faire valoir le droit d’asile puissent également être respectés. C’est l’accord global qu’il nous faut avoir ce soir.
Vous avez vu à plusieurs reprises Mme Merkel aujourd’hui. C’est la grande réconciliation entre la France et l’Allemagne ?
Non, il n’y a pas de réconciliation parce qu’il n’y avait pas de fâcherie. Nous sommes conscients qu’il faut apporter une réponse commune. Si la France et l’Allemagne ne sont pas ensemble, il ne peut pas y avoir de force dans la dynamique européenne.
On peut avoir nos discussions, elles sont légitimes, mais il faut que nous soyons ensemble pour apporter une réponse commune et que nous associions tous les autres pays. Ce matin j’ai eu un entretien avec Madame Merkel à propos de la Grèce -Monsieur Tsipras était présent-parce que nous voulons aider la Grèce. Si la Grèce n’est pas capable de faire face, notamment à la question des réfugiés, il ne peut pas y avoir de règlement du problème.
Nous avons par ailleurs reçu ensuite Monsieur Porochenko parce que nous sommes, l’Allemagne et la France, liées par ce que nous avons fait à Minsk pour qu’il y ait un règlement du conflit en Ukraine.
Donc chaque fois qu’il est possible d’avancer avec la France et l’Allemagne, Madame Merkel et moi-même sommes au rendez-vous.
Merci ».
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* Suite de notre éditorial :
A l'issue de première journée du Conseil Européen à Bruxelles , le Président François Hollande a tenu une Conférence de presse au cours de laquelle il est revenu sur tous les événements de la journée .. et ensuite répondu aux questions des journalistes, et y compris sur une question qui n'était pas lié au Conseil Européen et qui visait la politique française à savoir la loi sur la "déchéance de la nationalité" débattue au Sénat Français dans des conditions qui remettent en cause le texte adopté par l'Assemblée Nationale.
Conférence de presse du Conseil européen par elysee
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Aujourd'hui Vendredi nous avons par la presse connaissance des résultats des discussions-négociations entre les 28 de l'UE sur ce point il est indiqué que les dirigeants de l’Union européenne se sont mis d’accord
sur une série de propositions visant à trouver avec la Turquie une solution
pérenne pour tarir le flux de migrants qui se dirige vers l’Europe,
D'après les informations les dirigeants de l’Union européenne se sont mis d’accord
sur une série de propositions visant à trouver avec la Turquie une solution
pérenne pour tarir le flux de migrants et que la « mesure phare » de ce texte prévoit le renvoi de tous les
nouveaux migrants arrivant en Grèce depuis la Turquie, y compris les demandeurs
d’asile..
NOTE - Ceci est une mesure qui n’était pas évoquée ouvertement
hier.. où il était question d’un processus de retour en Turquie, de relocalisation en Grèce et de réinstallation des réfugiés dans les pays membres de l'UE ... (il faut rappeler cependant que certain pays de l'UE depuis plus de six mois plaidaient pour cette solution dans des déclarations ).
Quoiqu’il en soit ces
propositions ont été présentées par le président du Conseil européen, Donald
Tusk, à Monsieur Davutoglu et au final l 'accord, destiné à
endiguer l'arrivée de réfugiés en Europe, a été approuvé vendredi après-midi à
l'unanimité par les chefs d'Etat et de gouvernement de l’UE et par le Premier ministre turc.
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En échange de sa coopération
la Turquie obtiendra des contreparties substantielles., de leur côté les
Européens ont acceptent d'accélérer la libéralisation des visas pour les
ressortissants turcs, de relancer les négociations d'adhésion en ouvrant un
nouveau chapitre (sur les finances et le budget), et de doubler à 6 Mds€ l'aide européenne pour les 2,7 millions de
Syriens réfugiés en Turquie. Les Européens s'engagent aussi, pour chaque Syrien
renvoyé, à «réinstaller» dans l'UE un autre Syrien depuis la Turquie.
Ce dispositif serait dans un premier temps plafonné à 72 000
places offertes en Europe.
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Nous reprendrons prochainement dans un prochain éditorial les controverses, critiques et polémiques naissante contre cet accord qui comencent à pleuvoir d'un peu partout, mais aussi les approbations.
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REVUE DE PRESSE :
Le Monde | - |
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a présenté le projet vendredi au premier ministre turc, Ahmet Davutoglu. Geert Vanden Wijngaert / AP. Les 28 pays membres de l'Union européenne ont approuvé un accord négocié toute la matinée à ...
Le Parisien | - |
Idomeni (Grèce), le 8 mars. Les 28 pays membres de l'Union européenne ont conclu ce vendredi un accord crucial avec Ankara au terme duquel tous les migrants arrivant dans les îles grecques à compter de dimanche seront renvoyés vers la Turquie.
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