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30 décembre 2015

Six mois de prison avec sursis pour "outrage à la police" ce n'est pas assez cher payé - Affaire Kader Bourdallah - Aix en Provence -

Éditorial de lucienne magalie pons

Six mois de prison avec sursis ce n'est pas assez   cher payé pour outrage à la police  !

Voici le genre de procès que nous  pouvons considérer comme une farce ou une scène grotesque, mais non c'est bien un procès avec un jugement rendu a minima comme si  les coups de pieds, les couds de coudes, les insultes les  propos racistes commis et  tenus contre les forces de l'ordre pendant les fait et ensuite les insultes proférées par l'accusé au cours du procès ne méritaient pas une condamnation plus sévère.

Quand on pense qu'il existe des avocats pour défendre  ce genre  de délinquant en    ironisant sur le Procureur notamment,  et en chargeant les policiers ,  et qu'il se trouve  des juges aussi indulgents  pour ne pas dire laxistes,  qui s'interrogent s'il y a eu outrage à la police ou apologie du terrorisme ,  on n'a pas tort de critiquer la justice.

Le Procureur a été le seul  à  justement soutenir que les faits était une "apologie du terrorisme", il n'a été suivi. 

Il n'y a qu'en France que les acteurs de la justice se prennent pour des acteurs  en oubliant qu'ils sont dans une salle de Justice, quand on pense qu'il y a quelques siècles le prestigieux avocat Jean-Marie Etienne Portalis plaidait dans cette même ville avec la grandeur d'une loyauté d'une  sévérité et  d'une sobriété  remarquables   dans ses plaidoiries qui faisaient honneur  au barreau ,  on peut mesurer  en suivant les procès de notre temps de la décadence  du barreau  actuel.

Plus tard, Député aux États de Provence, Portalis   y tint un rang distingué, puis   sa mission expirée, il  retrouva  de brillants succès au barreau,  et s'illustra  dans plusieurs affaires qui eurent un grand retentissement.  On lit dans sa biographie que sa première vraie célébrité lui vint de sa défense de la cause de la comtesse de Mirabeau, plaidant en séparation de corps séparation de corps en  contre son mari, le  Comte de Mirabeau,  qui se défendit lui-même  et perdit son procès.  

En  l'année1783   on parla de ce procès jusqu'à Paris,  d'après certains historiens cette défaite de Mirabeau  vaudra à  Portalis une rancune à vie, pour d'autres historiens,  Mirabeau ne montra  pas de ressentiment à l'encontre de Portalis dont il reconnaissait   publiquement les qualités oratoires et la loyauté, mais, de surcroît, il est  rapporté qu'il  le consultera plus tard sur une affaire et demandera son appui lors de la campagne électorale de 1789 pour les Etats généraux en Provence.

Excusez-moi de m'être évadée dans l'histoire des siècles passés  mais  elle témoigne de la dégradation et de la décadence des institutions  moderne de notre temps  vérolées de laxisme et d’irresponsabilité du fait de ses acteurs médiocre.

Evidemment le procès de l'affaire  de  Kader  Bourballah ,  un délinquant vulgaire et commun,  ne peut être cité  comme parallèle, mais tout de même on s'attendrait à voir des juges et des avocats plus sévères et conscients de leurs responsabilités en cours d'audiences , Kader Bourballah s'est permis de proférer  dans le prétoire en présence du Procureur , des juges et des avocats,  des insultes aggravées qui auraient du lui valoir au final  une condamnation encore  plus sévère  que  celle que réclamait le Procureur , -  le seul magistrat digne et responsable  ce jour-là dans ce procès à mon sens-,  qui plaidait  très justement pour une "apologie du terrorisme" d'après les faits, (coups de pieds, coups de poing , insultes contre les policiers du genre " 'Vous étonnez pas que je devienne terroriste ! Allah ouakbar, tout se paye et j'ai peur de rien. Je vous encule sales Français de merde, ce qui vous est arrivé c'est bien fait pour vous' ") .......,  comme les gendarmes en témoignaient.  

Eh bien non,  au final malgré  en plus de propos et d'insultes contre la police  proférés  dans le prétoire, c'est finalement l'outrage à la police qui a été retenu et sa condamnation légère banalise ses agissements comme si la police ne méritait pas vraiment d'être respecté.

Voici ci-dessous l'article de la Provence relatant l'incident :
copié/collé : 

"La Provence" 
Apologie du terrorisme ou outrages contre la police ?

Actualités Faits divers - Justice
Mardi 29/12/2015 à 10H57
Aix-en-Provence
Un piéton avait débarqué ivre, après un accident. Puis tout avait dégénéré

Ce qui est certain, c'est que Kader Bouderballah aurait mieux fait de rester chez lui. C'est une certitude. Reste que cet habitant des Pennes-Mirabeau a jugé utile, et malin, d'aller mettre son nez dans les affaires d'un de ses amis qui venait d'avoir un accident de la circulation. "On ne comprend pas trop pourquoi, d'ailleurs", confie la juge Boresi qui préside l'audience correctionnelle d'Aix. Après dix verres de whisky, dit-il, l'homme descend "secourir un ami" mais se montre vite agressif. Coups de coude, coups de poing contre les policiers qui intervenaient sur l'accident.

"Vous auriez dit aussi 'Vous étonnez pas que je devienne terroriste ! Allah ouakbar, tout se paye et j'ai peur de rien. Je vous encule sales Français de merde, ce qui vous est arrivé c'est bien fait pour vous'. Vous reconnaissez avoir dit cela ?", demande le tribunal.  Le prévenu s'en défend : "Certainement pas. Oui, je les ai insultés, mais je ne me souviens pas avoir tenu de propos terroristes ! Je n'ai pas fait d'apologie de ces gens. Pas moi ! Je ne les aime pas, moi, ces bâtards." La juge lui fait remarquer que ce sont les policiers, qu'il a traités de bâtards... Le prévenu fait la moue : "J'ai un problème avec l'alcool." Son permis de conduire a d'ailleurs été annulé ; "si j'le repasse, j'espère ne plus boire". Le tribunal acquiesce. En partie civile Me Myriam Greco considère qu'il s'agit là surtout d'outrages : "Cela colle davantage à la réalité du dossier", avant de souligner la grande variété des insultes proférées par le prévenu : "À lui tout seul, il nous remplit le dictionnaire des outrages !"Elle sollicite pour chaque policier la somme de 800 euros, avant de laisser la parole au procureur Emmanuel Merlin qui commence avec un coup de gueule car, pour lui, les faits d'apologie du crime terrorisme sont  constitués comme les policiers en témoignent. 

"Des crétins qui fantasment sur des lâches s'attaquant à des civils"

Il dénonce "une lecture dégénérée de la religion musulmane qu'ont quelques fous furieux. Tous ces crétins qui fantasment sur des lâches qui s'attaquent à des civils sans défense, puis oublient leur courage face à de vrais guerriers, ou ils se font abattre ou se rendent lamentablement. Et il y a encore des crétins pour fantasmer là-dessus.  Depuis janvier, on a trouvé une foultitude d'imbéciles pour aller glorifier les attentats." Il poursuit : "Et sur tous ceux qu'on a poursuivis, pas un seul n'a encore revendiqué à l'audience, tous aussi minables et lâches que ceux qu'ils admirent (...) Désormais beaucoup savent ce qu'ils risquent."  Pour Kader Bouderballah, il requiert, compte tenu du contexte, un an de prison ferme avec maintien en détention, le prévenu se trouvant déjà en détention provisoire. 

En défense, c'est Me Vianney Foulon qui va "tenter de lutter contre les amalgames : le procureur, il était là, lui, avec sa petite caméra ?! Il n'y a pas eu d'apologie du terrorisme". Pour la défense, il s'agirait plutôt d'une réflexion du type "ne vous étonnez pas que je devienne terroriste", après que les choses ont commencé à mal se passer avec les policiers. Le prévenu, à qui revient le mot de la fin, promet qu'il n'admire "pas ces lâches. Je suis peut-être tombé sur une mauvaise patrouille..." Il sera reconnu coupable d'outrages, et condamné à la peine de six mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans, comportant une obligation de soins, de travail et d'indemniser les victimes. Il a également interdiction de quitter le territoire français." 

Séverine Pardini-Battesti




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