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27 mai 2014

François Hollande : ( Son intervention sur les Elections Européennes - vidéo, réactions , et revue de presse )

Éditorial de lucienne magalie pons

vidéo de l'intervention : 






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Après une série  de réunions  successives avec le Premier Ministre, les ministres, ses conseillers, le Président de la République François Hollande , dont les médias attendaient une déclaration sur le résultat des élections européennes  du Dimanche 25 mai en France, s'est accordé après   24 heures de réflexions un moment   pour s’adresser aux Français le  Lundi 26 Mai.



Dans la journée de Lundi les médias s’interrogeaient et   alimentaient  le  suspens, à savoir s' il interviendrait  sur le résultat des élections européennes, ou quand, comment, sous quelle forme ...., avec le Premier Ministre ou seul ? ... avant de rejoindre Bruxelles Mardi pour le Conseil Européen, ou à son retour ? ....et s'il intervenait ......sous quelle forme le ferait-il   ? ..... allocution depuis  l'Elysée ? ....., interview par  une radio ou  par   une chaine de télévision, et finalement c’est de l’Elysée que le Président de la République  par  une vidéo préenregistrée,   a livré son intervention et délivré ses réflexions sur les "élections européennes"

C'est à dire   sur le vote qui a concrétisé la victoire du Front national et   que presque tous les médias décrivent " comme la débâcle du Parti socialiste et de sa gauche associée".

Les médias titrent  en écrivant sur l'intervention de François Hollande "Brève allocution" ... Courte Intervention ..",  en tout cas "brève" ou "courte" peu importe,   en ce qui me concerne je ne la trouve pas bonne.




Tout d'abord en son début l'intervention de François Hollande  peut être ressentie  comme celle d’un  Chef  de parti,  plutôt que comme   celle  à la hauteur d'un  président de tous les Français.

 « Dimanche, les élections européennes ont livré leur vérité. Elle est douloureuse" a-t6 il commencé ...

-  "douloureuse" ,  je "valide" mais   en le rectifiant  : 


"douloureuse"  surtout  pour lui, pour le gouvernement et  les socialistes et gauche associée", en effet tout de même  elle n'est pas douloureuse  pour tout le monde, d'abord elle est très  satisfaisante pour un quart des électeurs français qui ont voté pour le FN, elle est aussi satisfaisante pour les électeurs qui ont voté pour l'Ump qui  a tout de même réalisé un score acceptable.

On comprend que   pour les socialistes-gauche associée  qui sont relégués en quatrième position  la vérité  soit douloureuse  à encaisser, mais de là à   généraliser, il ne  faut pas exagérer tout de même. 


Puis il s’est livré  à une analyse du scrutin en  soulignant que  « six français sur dix ne se sont pas déplacés » ,  on le savait déjà, et il a ajouté  qu’un électeur sur quatre a voté pour l’extrême droite.




Il  a bien dit « pour l’  extrême droite «  et non pour le « Front national » , ce que je trouve choquant de la part du Président de la République.


Puis il a indiqué  que partout les partis européens progressent (  ndlr : c'est faux, en effet les résultats montrent au contraire une progression des partis eurosceptiques dans de nombreux pays de l'UE.), en poursuivant avec   insistance : «   Mais c’est en France, pays fondateur de l’Union Européenne, Patrie des droits de l’homme, pays des libertés que l’extrême droite arrive aussi largement en tête »


Puis il a estimé « Bien sur ce vote n’efface pas tous les suffrages , en évoquant notamment ceux qui se sont portés sur les partis européens ( ndlr : proeuropéens), et il a déclaré ensuite en visant le vote du Front National sans le nommer : «  Mais ce vote il est là et il doit être regardé en face. C’est ce que je fais »

Puis il a immédiatement ajouté      « "Comment l’interpréter ?"

On n'attendait que ça ?  comme si nous étions incapables  de l'interpréter de  nous-mêmes ...


Il s’est livré alors à son  interprétation , d’après lui  … « Ce vote, c’est une défiance à l’égard de l’Europe, qui inquiète plus qu’elle ne protège. C’est une défiance à l’égard des partis de gouvernement, de la majorité, comme de l ’opposition. Ce vote, c’est une défiance à l’égard de la politique qui, après tant d’années de crise, appelle toujours des efforts sans que l’on voie encore les résultats.


 Nous remarquons qu’il a d’abord mis la défiance exprimée sur « le dos de l’Europe » en ajoutant « qu’elle inquiète plus qu’elle ne protège » ..

Il est bon de faire remarquer  à ce stade de son interprétation que de l'avis général,  c’est au Chef de l’Etat et à son gouvernement  de lever les inquiétudes et de protéger les français, vis-à-vis de l’Europe, s’il y a lieu de le faire ….., l’a-t-il fait ? ..


Poursuivant son interprétation il a  continué …. « C’est une défiance à l’égard des partis de gouvernement, de la majorité, comme de l’opposition. Ce vote, c’est une défiance à l’égard de la politique qui, après tant d’années de crise, appelle toujours des efforts sans que l’on voie encore les résultats.

Sa manœuvre est claire c’est d’esquiver ses responsabilités, celle du gouvernement, et  celle de  la majorité socialiste-gauche associée en associant l’opposition, à la défiance exprimée  par le scrutin, après en avoir déjà « chargé » l’Europe.


Qu’à cela ne tienne le Président  assure  «  Ce serait une faute et je ne la commettrais pas, que de fermer les yeux sur cette réalité » selon lui « cette réalité »,  traduit une peur du déclin de la France, de la mondialisation  …. ce sentiment exprimé tant de fois, d’abandon face à la dureté de la vie. »


Pour le Président  …..   «  le pire ce serait de renoncer à ce qui fait la France, ses valeurs, son rang, son influence, son ambition, sa place en Europe et dans le monde. »…


Et c’est dans cet état d’esprit  qu’il poursuit « Nous sommes un grand pays et il ne peut concevoir son destin dans le repli, dans la fermeture, dans le rejet. L’Europe, elle ne peut avancer sans la France, mais l’avenir de la France, il est en Europe. »… et selon lui son devoir « c’est de réformer la France et de réorienter l’Europe »


Qui trop embrasse mal étreint, comment un Président qui n’a pas su réformer la France, après l’avoir promis pendant sa campagne électorale, qui vient d’être en parti désavoué par le vote des municipales récemment  et hier par le vote des élections européennes en France, peut-il  avoir l’ambition de « réorienter l’Europe » comme s’il en était le Chef de file ?


 Il a poursuivi en parlant  de  l’Europe, et du rôle qu’il entend y jouer « dès demain.. pas plus tard que demain … ».

D’après lui « …..L’Europe,  elle a réussi, notamment depuis deux ans, à surmonter la crise de la zone Euro - elle était proche de l’éclatement - mais à quel prix ? Celui d’une austérité qui a fini par décourager les peuples… » 

Partant de là il annonce : « Aussi, demain, pas plus tard que demain, au Conseil européen, je réaffirmerai que la priorité c’est la croissance, c’est l’emploi, c’est l’investissement. L’Europe, elle est devenue illisible, j’en suis conscient, lointaine et pour tout dire incompréhensible, même pour les Etats. Cela ne peut plus durer L’Europe, elle doit être simple, claire, pour être efficace là où elle est attendue, et se retirer là où elle n’est pas nécessaire.
  
Puis il a poursuivi en assignant son rôle à l’Europe en alignant des mots et des phrases clés qui meublent habituellement ses discours et interventions,et  en assurant «  et j’y veillerai »!  tout en s’assignant à lui-même un rôle ambitieux,  qu’il n’a jamais su ou pu tenir jusqu’à ce jour  ce qui  nous laisse douter qu’il puisse y  parvenir , c’est  dans doute ce qu’il appelle « regarder la réalité en face » ! :

 «  L’Europe, elle doit préparer l’avenir : les nouvelles technologies, la transition énergétique et sa propre défense. Elle doit protéger ses frontières, ses intérêts, ses valeurs, sa culture. Tel doit être le mandat qui doit être confié à la prochaine Commission Européenne et j’y veillerai."
  
La suite  de l’intervention comme ce qui précède est lamentablement pathétique, selon lui « pour parler d’une voix forte, la France doit elle-même être forte », puis il dresse ensuite  le    bilan  de la France sur « dix ans »,  pour éviter de  faire  son propre bilan de deux ans.

Selon le Président «  Depuis dix ans, elle (la France)  perd ses emplois, notamment dans l’industrie, sa compétitivité se dégrade, son déficit commercial se creuse. Depuis dix ans, la France, à cause de politiques qui n’ont pas été conduites, elle a accumulé des dettes.
  

Puis il continue en annonçant les réformes qu’il entend mener à bien  et il affirme :  « Ce n’est pas l’Europe qui nous demande de faire des réformes. C’est pour la France que nous devons les mener à bien et c’est ce que j’ai décidé, en confiant au gouvernement de Manuel Valls  sa feuille de route, quelle est-elle ? 


Le Président  l'explique  en reprenant une litanie déjà connue  : 

 … « C’est l’emploi par le soutien aux entreprises, le pacte de responsabilité. C’est le pouvoir d’achat par des baisses d’impôts. C’est la justice sociale par la priorité répétée, réaffirmée à l’éducation. C’est la simplification, la modernisation et ce sera tout l’enjeu de la réforme de notre organisation territoriale, de grandes régions, avec une évolution de nos collectivités et ce sera présenté dès la semaine prochaine.


«  Cette ligne de conduite, elle ne peut pas dévier en fonction des circonstances, il y faut de la constance, de la ténacité, du courage. Mais aussi de la rapidité dans la mise en œuvre. Parce que les Français ne peuvent pas attendre.


«  ........ Nos institutions sont solides. Elles nous donnent les moyens d’agir et, au bout du chemin, j’en suis convaincu, mais il faudra le démontrer, ce sera la réussite et la réussite de tous. "


Enfin sa conclusion se présente  par un appel au rassemblement  et le combat qu’il entend mener « tout au long de son quinquennat »


" Dans les épreuves, face aux défis, le rassemblement il est nécessaire, le rassemblement des Français. Ce qui nous unit c’est notre attachement à la démocratie, à la République. Ce qui nous unit au-delà de tout, c’est notre amour de la France et ce sera le combat que je mènerai tout au long de mon quinquennat "

Dès  sa diffusion  cette intervention préenregistrée  a donné lieu à de nombreuses réactions  de la part des politiques, des chroniqueurs et des observateurs,   dont les médias se  font l’écho en les commentant, certains dans l’opposition  disent qu’elle « ne signifie rien  de nouveau » et  ils  formulent  des critiques , d’autres dans la majorité au contraire y trouve des  intentions politiques courageuses, un programme réorienté (sic)  et se répandent en éloges.


Pour ma part j’y trouve surtout l’expression d’une ambition à s’imposer en Europe comme Chef de file,   une ambition  qui échouera, comment imaginer que les  chefs d’Etat  et de gouvernement des 28 pays membres de l’UE le suivront comme « un seul homme » ?

 Je trouve aussi que dans ses appréciations du vote de dimanche en visant « l’extrême droite »,  il a pu non seulement indigner les électeurs français, mais aussi indigner les électeurs qui dans d’autre pays  de l’UE  on voté « eurosceptique » et dont la politique se rapproche du Front National, tout autant qu'irriter  les chefs  d’états et dirigeants de certains pays de l’UE qui leur sont proches.

Enfin je trouve encore qu'il s'est placé une fois de plus  avec son égocentrisme politique  sa personne au centre du discours bien plus qu'il  n'y a placé les français et la France. 


oo0oo


 Avant de passer en revue de Presse pour prendre connaissance des réactions,  je note ci-dessous , parte qu'elles se rapprochent  de mon opinion,   dans l’ordre  celle  de Henri Guaino député UMP (1),  et celle  de Florian Philippot, Vice-Président du Front National, député européen (2),  qui se sont  respectivement exprimés  hier soir sur France Info,  après l’intervention de François Hollande.



(1) Henri Guaino  a déclaré : « Je me demande pourquoi il a parlé."  …..,   et en expliquant qu’il faut  …"écouter en face la situation de la France".,  Henri Guaino a  poursuivi  en faisant remarquer : ….."Tous les partis ont été mis à bas. Il ne reste que le FN qui soit debout aujourd'hui » ..
 


(2)Florian Philippot a déclaré «  .. c’est une soupe tiédasse que l’on a servie  mille fois aux français, sur l’Europe, sur la volonté de changement qui n’abouti  jamais évidemment, etc.. etc…, je crois que les français ne peuvent même plus entendre cela, parce que c’est extrêmement creux et c’est vide. Sur l’expression « extrême droite » à plusieurs reprises au début de l’intervention, je suis très choqué, je suis très choqué qu’on insulte  ainsi un quart des  de l’électorat français, je trouve que François Hollande en se comportant ainsi insulte les français, il insulte la France et il insulte sa fonction, c’est pas à la hauteur du Président de la République,  c’est peut-être à sa hauteur à lui personnellement, mais ce n’est pas à la hauteur de la fonction  du Président de la République, voilà, qu’il cesse un peu avec cela et qu’il respecte le vote patriote qui s’est exprimé, mais sur le fond et c’est le plus important, rien de rien malheureusement, aucune orientation, aucune volonté de revenir au peuple, à la dissolution de l’Assemblée Nationale qui aurait été une solution, quand on est soutenu par 14 %  des vois, une première dans la Vème République, et aucune volonté d’aller à Bruxelles ou à Berlin pour porter le message des français, qui est un message  de « franco-convaincus », d’amour de la France et de confiance en notre pays. »
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