Tout un symbole ! À deux semaines des
élections européennes, François Hollande et Angela Merkel vont afficher leur
proximité en Allemagne, le vendredi 9 et le Samedi 10 mai
Ce n’est pas la
première fois qu’Angela Merkel et François Hollande se rencontrent en Allemagne,
mais c’est la première fois qu’ils se rencontreront le vendredi 9 et samedi 10 Mai
dans le « fief électoral » de la Chancelière à Stralsund,
une jolie ville au bord de la mer Baltique,
classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
Le programme prévoit notamment un petit déjeuner en tête-à-tête et une promenade en bateau, Angela Merkel
a déjà reçu plusieurs personnalités politiques à Stralsund , mais pour le chef d’état
Français « c’est une première »
Dans ce cadre idyllique
leur rencontre n’aura cependant rien de romantique, nous ne sommes pas à Venise,
Angela Merkel selon un propos que j’ai entendu humoristique que j’ai entendu
dans une réunion n’aura pas à se
prémunir de sa ceinture de chasteté, pour résister aux éventuelles approches d’un président Français qui passe
pour un dragueur depuis l'affaire "Julie
Gayet " , non ils ne sont pas là
pour baguenauder.
Plus sérieusement, ils se rencontrent quelques semaines après le
remaniement ministériel en France et à quatorze et quinze jours des élections
européennes, pour mettre en scène la complicité et l’entente des deux dirigeants, qui bien qu’ils
viennent de familles politiques
différentes, partagent une même inquiétude face à la poussée populiste dans les
pays de l’UE .
D’après les médias
allemands, repris par les médias
Français, tous les sujets diplomatiques
et économiques actuels seront au centre
de leurs échanges, on cite notamment le
politologue et directeur adjoint de l’Institut Franco- Allemand, Henrik Uterwedde, qui estime que « Tous les sujets actuels
" devraient être abordés, à savoir notamment :la crise en Ukraine, la
diplomatie allemande très active ; les relations avec les États-Unis, (en
pleine discussion sur l’accord de libre-échange ), les modalités de désignation
du prochain président de la Commission européenne à la suite du traité de
Lisbonne, et sans doute peut-être même
l’offre de l’allemand Siemens concernant la branche énergie d’Alstom .
Ce politologue explique : «
Outre le symbole, ces rencontres informelles jouent un rôle majeur dans la
relation franco-allemande, elles permettent de tester les positions du
partenaire, sans obligation de résultat immédiat, et de mieux connaître ses
contraintes, ses priorités et ses visions. »
Nous pouvons penser que
François Hollande et la Chancelière Allemande, dans un souci d’apaisement, n’aborderont pas des sujets épineux et ne reviendront pas sur les déclarations du Premier Ministre français Manuel Valls, qui s’est
avisé récemment d’attaquer l’euro trop fort et s’est prononcé en faveur d’une
baisse de l’euro et d’une politique monétaire plus adaptée, selon lui, à la
croissance et à l’emploi, déclarations qui avaient été reçues très froidement à
Berlin, et pour ainsi dire rejetées dans une réponse très pointue du
porte-parole de la chancelière Allemande , Stefen Seibert , qui avait
tranché la question le 5 Mai en déclarant : « Le cours de l’euro n’est pas du
ressort des politiciens nationaux, c’est une question pour la Banque centrale
européenne, qui agit de manière indépendante dans ce domaine et n’a pas de
conseils à recevoir sur ce qu’elle doit faire », ce qui avouons-le a du blesser
Manuels Valls de se voir confondu avec «
des politiciens nationaux »
L’Allemagne, rapportent
les médias ne tient pas à engager un tel débat et considère que l’orthodoxie budgétaire est la clé
essentielle du retour de la croissance,
Là encore, le politologue allemand Henrik Unterwedde
explique que « La compétitivité de l’industrie allemande est qualitative, et
que les entreprises, outre-Rhin, sont donc moins dépendantes du cours de l’euro
pour leurs exportations que les entreprises françaises. en précisant qu’en revanche,
elles ont largement recours à des pièces importées, et que la
baisse de l’euro aurait un impact négatif sur leurs coûts de production. »
Henrik Utwedde décrypte encore que la réaction de l’Allemagne traduit aussi son
agacement , face aux difficultés de la France à se réformer, alors que la
reprise tarde à s’amorcer. « Le sentiment que le gouvernement français cherche
à dévier une partie de la pression sur l’Europe après avoir annoncé des mesures
douloureuses est très fort ».
Notons un billet de
satisfaction ou un bon point en faveur de la France, Berlin a salué le pacte de responsabilité, en
janvier, d’abord et tout récemment, le
plan d’économies de 50 milliards d’euros, bien que la capacité de Paris à les mettre en œuvre est mise en doute
par Bruxelles et que Berlin il y a peu en doutait aussi.
Nous reviendrons demain
pour faire le point sur le déroulement
et le résultat des rencontres de François Hollande et d’Angela Merkel , plus
précisément en ce qui concerne leur entente et leur déclarations communes notamment sur le sujet des élections européennes.
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