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09 mai 2014

Angela Merkel et François Hollande se rencontrent le 9 et 10 mai en Allemagne à Stralsund fief électoral de la Chancelière Allemande

Éditorial de lucienne magalie pons


 Tout un symbole !  À deux semaines des élections européennes, François Hollande et Angela Merkel  vont afficher  leur proximité en Allemagne, le vendredi 9 et le Samedi 10 mai

Ce n’est pas la première fois qu’Angela Merkel et François Hollande se rencontrent en Allemagne, mais c’est la première fois qu’ils se rencontreront le vendredi 9 et samedi 10 Mai dans le « fief électoral » de la Chancelière  à  Stralsund, une  jolie ville au bord de la mer Baltique, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

Le programme prévoit  notamment un  petit déjeuner en tête-à-tête  et une promenade en bateau, Angela Merkel a déjà reçu plusieurs personnalités politiques  à Stralsund , mais pour le chef d’état Français « c’est une première »


Dans ce cadre idyllique leur rencontre n’aura cependant rien de romantique, nous ne sommes pas à Venise, Angela Merkel selon un propos que j’ai entendu humoristique que j’ai entendu dans une réunion  n’aura pas à se prémunir de sa ceinture de chasteté,  pour résister aux éventuelles  approches d’un président Français qui passe pour un dragueur depuis  l'affaire "Julie Gayet " , non  ils  ne sont pas là  pour baguenauder.

Plus sérieusement,  ils se rencontrent quelques semaines après le remaniement ministériel en France et à  quatorze et quinze jours des élections européennes,  pour mettre en scène  la complicité et  l’entente des deux dirigeants, qui bien qu’ils viennent  de familles politiques différentes, partagent une même inquiétude face à la poussée populiste dans les pays de l’UE .

D’après les médias allemands,  repris par les médias Français, tous  les sujets diplomatiques et économiques actuels seront  au centre de leurs échanges,  on cite notamment le politologue et directeur adjoint de l’Institut Franco- Allemand,  Henrik Uterwedde,  qui estime que « Tous les sujets actuels " devraient être abordés, à savoir notamment :la crise en Ukraine, la diplomatie allemande très active ; les relations avec les États-Unis, (en pleine discussion sur l’accord de libre-échange ), les modalités de désignation du prochain président de la Commission européenne à la suite du traité de Lisbonne, et sans doute  peut-être même l’offre de l’allemand Siemens concernant la branche énergie d’Alstom .

Ce politologue explique : « Outre le symbole, ces rencontres informelles jouent un rôle majeur dans la relation franco-allemande, elles permettent de tester les positions du partenaire, sans obligation de résultat immédiat, et de mieux connaître ses contraintes, ses priorités et ses visions. »


Nous pouvons penser que François Hollande et la Chancelière Allemande,   dans un souci d’apaisement,   n’aborderont pas des sujets épineux et  ne reviendront pas sur les déclarations du  Premier Ministre français Manuel Valls, qui s’est avisé récemment d’attaquer l’euro trop fort et s’est prononcé en faveur d’une baisse de l’euro et d’une politique monétaire plus adaptée, selon lui, à la croissance et à l’emploi, déclarations qui avaient été reçues très froidement à Berlin, et pour ainsi dire rejetées dans une réponse très pointue du porte-parole de la chancelière Allemande , Stefen Seibert , qui avait tranché la question le 5 Mai en déclarant : « Le cours de l’euro n’est pas du ressort des politiciens nationaux, c’est une question pour la Banque centrale européenne, qui agit de manière indépendante dans ce domaine et n’a pas de conseils à recevoir sur ce qu’elle doit faire », ce qui avouons-le a du blesser Manuels Valls de se voir  confondu avec «  des politiciens nationaux »

L’Allemagne, rapportent les médias ne tient pas à engager un tel débat et considère  que l’orthodoxie budgétaire est la clé essentielle du retour de la croissance,

Là encore,  le politologue allemand Henrik Unterwedde explique que « La compétitivité de l’industrie allemande est qualitative, et que les entreprises, outre-Rhin, sont donc moins dépendantes du cours de l’euro pour leurs exportations que les entreprises françaises. en précisant qu’en revanche, elles ont largement recours à des pièces importées,  et que  la baisse de l’euro aurait un impact négatif sur leurs coûts de production. »


Henrik Utwedde  décrypte encore que  la réaction de l’Allemagne traduit aussi son agacement , face aux difficultés de la France à se réformer, alors que la reprise tarde à s’amorcer. « Le sentiment que le gouvernement français cherche à dévier une partie de la pression sur l’Europe après avoir annoncé des mesures douloureuses est très fort ».


Notons un billet de satisfaction ou un bon point en faveur de la France,  Berlin a salué le pacte de responsabilité, en janvier, d’abord  et tout récemment, le plan d’économies de 50 milliards d’euros, bien que la capacité de  Paris à les mettre en œuvre est mise en doute par Bruxelles et que Berlin il y a peu en doutait aussi.


Nous reviendrons demain pour faire le point  sur le déroulement et le résultat des rencontres de François Hollande et d’Angela Merkel , plus précisément en ce qui concerne leur entente et leur déclarations communes notamment  sur le sujet des élections européennes.

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