Mon point de vue :
Chacun est libre de penser autrement, mais pour ma part voilà ce que j'en pense :
A l’Assemblée Nationale lors de la deuxième séance du mercredi 21 mai 2014, sous
la Présidence de Madame Catherine Vautrin , consacrée à la suite de la
discussion de la proposition du projet
de loi relative à l’autorité parentale
et à l’intérêt de l’enfant , nous avons
relevé , de la part de certains
intervenants, des expressions ou des encore des mots absolument
insolites pour parler de la famille et
de l’autorité parentale dans l’intérêt de l’enfant.
Nous ne pouvons citer tous ces mots et expressions, mais pour exemple j'ai sélectionné une expression (1/) qui a été lancée pour désigner, semble-t-il, les
différentes versions des familles qui
existent actuellement dans notre société :
(1/ ) - « ..nouvelles
géographies familiales…., » :
Cette expression émane du député écologiste Sergio Coronado
qui lors d’une de ses interventions a déclaré : « Nous
ne pouvons ni ignorer les nouvelles géographies familiales ……..»
Si l’on devait interpréter cette expression à la lettre, « nouvelles
géographies familiales » on pourrait s’imaginer que les familles sont
comme des éléments géographique matériels plantés dans un environnement, il est vrai que la diversité des versions familiales aurait été
trop longue à énumérer, et justement il est bon ici de rappeler, les familles ou unions
qui sont reconnues dans notre pays , soit juridiquement , soit socialement :
* la famille résultant d’un mariage civil mari,
épouse et leurs enfants.
* la famille pacsée résultant d’un pacte civil de solidarité ( Pacs
), partenariat contractuel établi entre deux personne
majeur indépendamment de leur sexe, qui a pour objet d'organiser entre eux des droits et des devoirs en termes de soutien
matériel, de droits sociaux, de logement, d’impôts , de patrimoine pour
organiser leur vie commune
* la famille monoparentale composée d’une ou d’un adulte, vivant seule ou seul,
avec un ou des enfants
reconnus ou non reconnus par la ou le
partenaire qui ne vit pas au
foyer
* la famille recomposée, quelques fois même plusieurs
fois, par suite de séparations et
unions successives qui se composent de « pères, mères, beaux pères, belles
mères et leurs enfants.. »
* enfin la dernière forme de famille instituée récemment : le « mariage pour
tous » autrement dit le mariage
homosexuel
Il existe une
forme d’union de fait ou concubinage qui est la situation juridique d'un
couple formé de deux personnes adultes
qui vivent ensemble de façon durable et notoire , sans avoir célébré leur union
de façon officielle, de fait le concubinage
est dépourvue de tout statut, mais il faut distinguer le concubinage, qui fait l'objet
d'une définition dans bon nombre de
textes auquel sont attachés des effets juridiques , et parfois
même sociaux et fiscaux , de l'union
libre non notoire et non durable de deux personnes qui ne vivent pas ensemble
de façon stable , qui demeure une situation non prévue par le
droit et dont nul ne peut se prévaloir auprès d'une quelconque autorité
administrative.
C’est donc toutes
ces formes d’unions ( du reste inter
communicatives parfois avec le temps, puisque chaque couple peut un jour se séparer,
divorcer, se remarier ou se remettre en couple ) que le
député a sans doute regroupées dans son expression.. « …, nouvelles géographies familiales …, »,
si ce n’était pas le cas, s’il a voulu
signifier autre chose, il serait bien aimable, s’il tombe par hasard sur notre page, de bien vouloir
nous explique ce qu’il a voulu signifier.
Ndlr : c’est
tout ce que j'ai dire pour le moment sur « les nouvelles géographies
familiales » , en espérant que d’autres
formes d’unions qui existent déjà dans notre société ou encore la diversité ou la dégradation des mœurs, n’incitent pas un jour , plus ou moins proche, le pouvoir et
les législateurs à reconnaître et institutionnaliser la polygamie ,
situation dans laquelle une personne a plusieurs conjoints, soit la polygynie
pour un homme ayant plusieurs femmes, soit la polyandrie pour une femme ayant plusieurs maris , ou encore des unions de groupe ou « polyamour »
impliquant plusieurs partenaires hommes et femmes , ou encore impliquant
plusieurs partenaires du même sexe.
Par ailleurs je me suis livrée à une réflexion qui m'a été inspirée par le terme « Autorité parentale dans l’intérêt de l’enfant »,
ultra présent dans le texte et dans les
discussions
.
.
(J’ouvre une
parenthèse pour rappeler brièvement que le terme « autorité parentale » à l’origine instituait dans la famille une hiérarchie patriarcale où le père chef de famille décidait pleinement et à part entière de toute les décisions pour la famille, aussi bien pour ce qui concernait la conduite
du ménage, que pour gouverner sa femme et leurs enfants, plus récemment
l’épouse s’est vue aussi dotée de l’autorité parentale et les deux époux depuis se partagent donc l’exercice de cette autorité dans l’intérêt
des enfants et de leur ménage, comme
nous voulons bien le croire. Jusque là le terme
juridique « autorité parentale » était pour ainsi dire justifié
puisqu’il ne s’élargissait pas à des tiers par rapport à l’enfant)
Mais de nos jours, mon opinion est que le terme juridique « autorité parentale » ne
correspond pas à l’esprit de la
proposition de loi en cours de discussion à l’assemblée , puisqu’un mandat confié par le père ou la mère de l’enfant à un tiers est un contrat qui retire à « l’autorité parentale »
sa force légale et juridique , pour la
situer dans les rapports privés particuliers qui existent entre eux , et ces rapports privés ne sont pas garants parfois de l’intérêt de l’enfant.
En ce qui me concerne je trouve que c’est excessif et illégal
de conférer à un parent le droit de
mandater un tiers pour exercer sur son enfant
« l’autorité parentale », seul un juge peut le faire en jugeant impartialement de
l’intérêt de l’enfant, un parent ne peut le faire qu’en jugeant
subjectivement d’après ses sentiments ou ses ressentiments, et c’est là le
danger que je veux signaler.
D’autant que le mot « autorité » par ailleurs présente une certaine connotation policière, qui mal interprétée pourrait conduire de la part du tiers mandaté, à une attitude dictatoriale
ou un abus d’autorité, vis-à-vis de l’enfant, quelque soient les liens qui ont
pu se créer entre eux au sein de la famille recomposée, comme cela arrive aussi
parfois dans d’autres formes de
familles.
En conclusion j’estime personnellement que l’expression
« responsabilité parentale »
serait mieux adaptée pour partager ou confier à un tiers un mandat pour
accomplir « les actes quotidiens d’éducation dans l’intérêt de
l’enfant », ceci aurait pour effet de le responsabiliser, autrement
dit d’engager formellement sa responsabilité et d’en répondre judiciairement en cas de dérapage ou d’abus d’autorité, de corrections ou brutalités physiques, de punitions excessives, de menaces verbales ou harcèlements psychologiques etc ....... vis à vis de l'enfant au même titre que le parent.
En fin pour suivre attentivement toutes les séances de l'Assemblée nationale je reste sur mon opinion que cette proposition de loi présentée à l'Assemblée Nationale dans l'esprit de la gauche comme "relative à l'autorité parentale et à l'intérêt de l'enfant", est surtout un projet qui aménage avant tout les intérêts des parents et des tiers dans leurs accommodements particuliers pour s'occuper des enfants.
En fin pour suivre attentivement toutes les séances de l'Assemblée nationale je reste sur mon opinion que cette proposition de loi présentée à l'Assemblée Nationale dans l'esprit de la gauche comme "relative à l'autorité parentale et à l'intérêt de l'enfant", est surtout un projet qui aménage avant tout les intérêts des parents et des tiers dans leurs accommodements particuliers pour s'occuper des enfants.
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