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08 décembre 2011

Mourad Medelci , Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Algériennes, a été reçu en en audition à l'Assemblée Nationale Française

Éditorial de lucienne magalie pons


Les quotidiens français ne  s’étendent pas assez  sur les relations franco-algérienne, il est vrai que la situation de l’Europe  en tempête avec la crise de l’Euro  couplée avec la campagne présidentielle de 2012 Française, les menaces sur le Triples A et les transes qui s’ensuivent ,   toutes les polémiques qui viennent s’y greffer, sans compter les feuilletons de fond à échos de corruption et d’écarts de vie intimes des personnalités en vue,  envahissent  toutes leurs colonnes d’articles  prolixes , de même ces même questions envahissent tous les écrans et ondes de l’audio visuel français.

Il est vrai que ces dernières années les médias français  se délectaient à entretenir des polémiques   sur les excuses que devrait ou ne devrait pas présenter la France à l’Algérie pour avoir envahi en  1830 des territoires qu’elle a colonisés et occidentalisés pendant 132 ans ,  encadré de frontières ensuite  pour en faire in fine  un pays souverain et indépendant, selon la volonté du Président Français le  Général de Gaulle principalement,  mais depuis que ces polémiques se sont essoufflées, au moins dans le contexte actuel, et que les relations franco-algérienne semblent marginaliser et mettre de côté,  au moins pour le moment ,  des exigences conditionnelles de  mea culpa unilatéral ,  pour se diriger vers des relations franches et équilibrées, fondées principalement sur  des projets industriels et commerciaux communs,  et des échanges culturels et artistiques  aussi, les journaux français paraissent moins prolifiques et moins intéressés, ce qui est à dénoncer et à critiquer  sans réserves.


Cependant le monde ne s’arrêtent pas aux frontières de l’Europe ou de la France ,  et lorsque la France reçoit en audition  à l’Assemblée Nationale Française le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères de la République Algérienne, Monsieur Mourad Medelci, il me semble,  en considérant l’origine algérienne de millions de Français et les  millions de  français rapatriés qui vivent   en France depuis des décennies et participent en grande majorité  par leur travail  et leur culture  à l’essor de la France , que les journaux et quotidiens français auraient du faire une plus grande place  à la visite en France  de Monsieur Mourad  Medilci

En effet,  les Français d’origine Algérienne et les Français rapatriés d’Algérie, du moins ceux qui vivent en France en s’interdisant d’eux-mêmes  de cracher leurs regrets et leurs amertumes  dans la soupe française , même s’ils ont en gros sur le cœur,  sont toujours intéressés par l’évolution des   relations franco-algériennes  et  l’évolution des institutions républicaines de l’Algérie, leur terre natale.

Comme l’information des médias français  reste  fragmentaire ou inexistante sur la visite de Monsieur Medelci en France, nous avons eu recours aux médias algériens  pour en savoir plus  et  c’est un article du site  d’EL WATAM.com  que nous avons sélectionné  ci-dessous, pour en savoir plus.

L’article d’El Watan.com, sous la plume de  leur correspondante Nadjia Bouzeghra, est  clair et bien construit,  sa lecture est une source d’informations très documentée,  solides et sérieuses.

 Nous aimerions bien que nos journalistes des quotidiens français et médias audio-visuels  en prennent de la graine.

 Voici l’Article d’EL WATAN.com :


A la une 

Medelci à l’assemblée nationale française

«La révision constitutionnelle au deuxième semestre 2012»

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le 08.12.11 | 01h00

M. Medelci a été auditionné hier par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française. Il a été question des réformes politiques en Algérie et… de la révision constitutionnelle.

Paris.
De notre correspondante 


 "La révision constitutionnelle au deuxième semestre 2012"



Mourad Medelci a annoncé hier matin, lors de sa rencontre avec les députés de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, que le processus de réformes entamé par l’Algérie dès les années 2000 (école, justice, économie et finances) sera consolidé. Il a fait l’annonce également que dès le second semestre 2012, la Constitution sera révisée.


La révision de la Constitution dont les dispositions nouvelles et les amendements permettront de situer, au niveau le plus élevé de la hiérarchie des textes, les options annoncées en avril 2011 par le président Bouteflika, qui a souhaité consacrer pleinement son troisième mandat au renforcement des institutions républicaines et de l’Etat de droit, à présent que la paix, la stabilité et la croissance ont été rétablies avec des résultats très encourageants et très clairement perceptibles par les Algériens», a-t-il dit. Et d’indiquer que trois lois ont déjà été votées.

«Hier (mardi, ndlr) une nouvelle loi a été votée, la quatrième depuis l’annonce du 15 avril. Cette quatrième loi concerne les partis politiques.» M. Medelci a aussi indiqué qu’avant la fin de l’année, l’APN aura voté l’ensemble des lois programmées, soit la loi électorale, la loi sur les incompatibilités avec le mandat parlementaire, la loi sur la participation de la femme, la loi sur les partis, la loi sur l’information et la loi sur les associations.Le ministre des Affaires étrangères a, dans un propos antérieur, affirmé que «le début de cette nouvelle décennie, caractérisée au plan régional par des évolutions exceptionnelles, a été l’occasion pour l’Algérie d’engager une nouvelle étape de réformes annoncées par le président de la République le 15 avril 2011». Et d’ajouter :«Le nouveau cadre législatif permettra d’offrir de meilleures conditions pour préparer les élections législatives prévues au printemps 2012.»


«2012, une année emblématique» 


La matinée parisienne d’hier a été bien remplie pour le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci. D’abord, un peu plus d’une heure d’exposé et d’échanges sur les réformes en Algérie, la coopération bilatérale et les dossiers régionaux avec les députés de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale. A ce sujet, aux dires du président de cette commission, Axel Poniatowski, les députés n’ont jamais été aussi nombreux depuis 2007 pour l’audition d’un ministre étranger. C’est dire l’intérêt des élus français non seulement pour la relation bilatérale ou l’actualité régionale, mais aussi la situation interne algérienne au vu de leurs questions, très nombreuses également. M. Medelci s’est ensuite entretenu avec son homologue français, un entretien sur lequel les deux ministres ont été peu loquaces face à la presse. Alain Juppé s’est contenté de dire, dans un bref point de presse, avoir procédé avec son homologue algérien à «un tour d’horizon d’un certain nombre de questions régionales». Et «nous suivons attentivement l’évolution de la situation en Egypte, qui nous préoccupe.

J’ai salué les initiatives de la Ligue arabe vis-à-vis de la Syrie et j’espère que cela pourra convaincre le régime syrien d’arrêter la répression qui sévit dans ce pays, nous avons également échangé nos vues sur l’évolution positive en Libye, en Tunisie et au Maroc, je me réjouis de voir que les relations entre l’Algérie et le Maroc s’améliorent de jour en jour». «Nos relations bilatérales sont étroites et je crois pouvoir le dire aujourd’hui tout à fait confiantes», a ajouté Alain Juppé. Et d’indiquer que le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie dont l’organisation, côté français, a été confiée par le président Sarkozy à l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Collin de Verdières, sera célébré «dans un esprit de sobriété et de concertation». Pour sa part, Mourad Medelci a indiqué que les relations algéro-françaises sont en train de «prendre une direction qui laisse la possibilité à nos deux pays de poursuivre et d’intensifier en même temps la coopération à la fois sur le plan politique, sur le plan économique, mais également sur tous les autres plans.

Ce que nous allons, en 2012, initier ou finaliser comme actions (école internationale, centres culturels, maison de l’Algérie à la Cité internationale de Paris, notamment) fera probablement de cette année une année emblématique en ce qu’elle représente pour les deux pays comme pesanteur de la mémoire mais en même temps comme dynamisme de l’espoir, celui qui est permis entre deux peuples qui souhaitent continuer à travailler ensemble dans l’amitié et dans la considération et le respect réciproques». Et Alain Juppé d’enchaîner : «Notre volonté commune est que cette année 2012 soit beaucoup plus tournée vers l’avenir que vers le passé.»


Prochaines négociations sur la pev

Mourad Medelci a annoncé l’ouverture prochaine de négociations exploratoires avec l’Union européenne pour que l’Algérie puisse participer à la Politique européenne de voisinage (PEV), «cette politique ayant fait l’objet d’un lifting et qui la rend plus accessible au pays que nous sommes».

ooOoo


Le Printemps arabe et l’Algérie :

Pourquoi l’Algérie a-t-elle été épargnée par la vague de contestation des régimes en place qui s’est étendue à toute la région ? Cette question est revenue à plusieurs reprises. Mourad Medelci explique que les Algériens avaient revendiqué leurs droits avant le Printemps arabe et continuent à le faire.

«S’agissant de ce Printemps arabe, si on veut en situer très sommairement les causes, on pourra m’accompagner dans l’idée que ces causes n’étaient pas réunies à Alger, fort heureusement. Il s’agit de pays qui avaient un système politique centralisé, de pays qui n’avaient pas de liberté de la presse, de pays qui n’avaient pas pris très au sérieux la dimension de l’équilibre régional, quelquefois de l’équilibre ethnique.

Ce sont des pays qui, à la faveur d’une conjoncture économique et sociale difficile, à la faveur quelquefois d’un simple événement, ont pu mettre à nu cette pression qui s’est exercée sur les populations dans un sens et que les populations ont exercée dans l’autre sens à la faveur de la révolution et de la révolte. En Algérie, le pluralisme politique date de 1988. Nous avons une dizaine de partis qui sont à l’Assemblée, nous avons un gouvernement depuis les années 2000 qui compte entre trois et cinq partis politiques, y compris des partis de tendance islamiste. Nous sommes donc très loin du système centralisateur.

En Algérie, nous avons une liberté de la presse qui est exceptionnelle, même si, souvent, les membres du gouvernement que nous sommes apprécient diversement les pointes d’humour dont nous sommes l’objet.» «La situation en Algérie est différente également parce que depuis dix ans nous avons lancé des réformes et enfin parce que la situation en Algérie, sur le plan économique et social, s’est améliorée très sensiblement.»

«Les Algériens sont frondeurs, ils veulent toujours plus et ils ont raison. Ils ont saisi l’occasion du Printemps arabe pour sortir plus souvent, en faisant quelquefois plus de bruit, mais fort heureusement la qualité des rapports entre le gouvernement et la population a pu permettre de traiter de ces doléances et, le plus souvent, d’apporter des solutions raisonnables, consensuelles.»

La Libye :

Le président du Conseil national de transition libyen, Moustapha Abdeljalil, va effectuer «très bientôt» une visite en Algérie, a déclaré M. Medelci : «Je confirme que le président Abdeljalil sera très bientôt en Algérie, probablement avant la fin de l’année.»

«Les Libyens comme les Algériens n’ont pas d’autre choix que de travailler ensemble et nous n’avons pas d’autre choix que de développer des solidarités en face d’une situation libyenne extrêmement préoccupante au plan d’abord de l’unité nationale, ensuite de la mise en place d’institutions républicaines et enfin de la reconstruction du pays.

La Libye, avec sa nouvelle vocation républicaine, va donner plus de chance à l’UMA. C’est un des effets subséquents et corollaires au Printemps arabe.»


La Syrie :

L’Algérie s’associe-t-elle à la Ligue arabe pour condamner la répression en Syrie et adopter des sanctions contre le régime syrien ? A cette question d’un journaliste de France 24, selon M. Medelci, «l’Algérie ne s’est pas contentée de condamner ; elle l’a fait en juin déjà. L’Algérie a aujourd’hui transcendé le stade des condamnations, elle est membre de la commission ministérielle de la Ligue arabe chargée du dossier de la Syrie».

«Avec l’aide de la communauté internationale, nous sommes en train de faire avancer l’initiative de la Ligue arabe, qui vise d’abord l’arrêt de la violence et surtout l’ouverture d’un dialogue entre les Syriens eux-mêmes, parce qu’en définitive, c’est à eux qu’appartient leur devenir. L’Algérie travaille au sein de la Ligue arabe dans ce sens-là.»

Nadjia Bouzeghrane

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