Le temps pressait pour Mario Monti, il est important pour les dirigeants des pays membres de l’UE de montrer « patte blanches » en matière de politique d’austérité lorsqu’ils se réunissent en Sommet Européen à Bruxelles, et ceci explique la diligence dont à fait preuve le Gouvernement Italien à examiner en urgence dimanche à 16 heures lors d’un conseil des ministres extraordinaire les nouvelles mesures d'ajustement budgétaire qui devraient permettre à l'Italie de parvenir à l'équilibre budgétaire en 2013 et à approuver après trois heures un décret-loi contenant des mesures d'ajustement budgétaire et une réforme des retraites avec pour objectif de mettre l'Italie à l'abri de la crise de la dette
Ces mesures d’une rigueur draconienne d’après les médias, seront présentées dès lundi 5 décembre aux deux chambres du Parlement qui devraient les approuver avant Noël.
"L'ensemble des interventions structurelles s'élève à environ 20 milliards d'euros sur la période 2012- 2014" tandis que sont prévues "des dépenses en faveur de la croissance, du système industriel et de l'emploi pour plus de 10 milliards", a indiqué le gouvernement italien dans un communiqué.
Les médias expliquent ces nouvelles mesures en rappelant que les deux plans d'austérité adoptés en juillet et septembre pour un total de 60 milliards d'euros ne sont pas suffisant pour atteindre un équilibre budgétaire en 2013 alors que l'Italie risque d'entrer en récession.
Pour faire passer la pilule de ces mesures d’austérité draconienne contestée par les Syndicats, Mario Monti s’est adressé aux citoyens italiens au début d'une conférence de presse, il a averti que la crise actuelle est "très grave" et "pourrait compromettre ce qu'ont accompli 4 générations au moins d'Italiens". Mario Monti a tenu à montrer lui-même l'exemple. "Au moment où l'on demande des sacrifices à tous les citoyens, il me semble être de mon devoir de renoncer à mon salaire de président du Conseil et de ministre de l'économie et des finances", a-t-il annoncé. "Ensemble nous y arriverons", a assuré Mario Monti.
Les médias expliquent ces nouvelles mesures en rappelant que les deux plans d'austérité adoptés en juillet et septembre pour un total de 60 milliards d'euros ne sont pas suffisant pour atteindre un équilibre budgétaire en 2013 alors que l'Italie risque d'entrer en récession.
Ces nouvelles mesures d’austérité qui consisteraient a opérer des coupes dans les dépenses publiques, une augmentation de la fiscalité notamment sur l'immobilier et une réforme des retraites ont été immédiatement dénoncées et contestées par les syndicats, en particulier l’important syndicat de gauche la CGIL, dont le chef Susanna Camusso a souligné au sujet de la réforme des retraites que "40 [ans de cotisations] était un chiffre magique, auquel on ne doit pas toucher" ……, « les mesures prévues sont "socialement insupportables" et sont "un coup très dur pour les retraités", a-t-elle dénoncé , de son côté pour Rafaele Bonanni du CISL syndicat catholique modéré, le gouvernement qui avait promis des mesures mêlant "rigueur, croissance et équité", "n'a pas calculé l'impact social" du plan d'austérité et a concentré sur les retraités le gros des sacrifices.
Le chef du Gouvernement Italien Mario Monti s'adressant aux citoyens italiens au début d'une conférence de presse, a averti que la crise actuelle est "très grave" et "pourrait compromettre ce qu'ont accompli 4 générations au moins d'Italiens", et Mario Monti s’est donné implicitement en exemple en déclarant qu’il renonçait à son salaire … "Au moment où l'on demande des sacrifices à tous les citoyens, il me semble être de mon devoir de renoncer à mon salaire de président du Conseil et de ministre de l'économie et des finances", a-t-il annoncé. "Ensemble nous y arriverons", a assuré Mario Monti.
Au-delà de ces explications de Mario Monti destinées à son peuple et que l’on peut considérer comme teintées de démagogie, il convient de noter que l’impératif crucial pour le chef du gouvernement était surtout de rassurer en urgence les partenaires étrangers d’une Italie, troisième économie de la Zone euro affectée d’une dette d’environ 120 % de son PIB, qui a provoquée la méfiance des marchés et par conséquent la hausse des taux d'emprunt à des niveaux jugés insoutenable à terme
"Nous ne devons pas être perçus en Europe comme un foyer" de crise, a déclaré Mario. Monti, en conférence de presse à l'issue du conseil des ministres, en soulignant vouloir "une Italie orgueilleuse de laquelle on ne se moquera plus comme cela s'est produit par le passé". "
Les réactions de la classe politique :
Extrait de différents médias :
Les médias rapportent qu’une majorité de la classe politique italienne adhère à la nécessité d'adopter de nouvelles mesures d'austérité. "Le choix est entre un plan très austère maintenant ou le risque d'une faillite demain", a souligné sur la chaîne de télévision Sky TG24 Angelino Alfano, chef du PDL, le parti de centre-droit de l'ancien chef du gouvernement Silvio Berlusconi, pour insister sur la nécessité de sacrifices.
Emma Marcegaglia, la patronne des patrons italiens, a aussi parlé de "situation est très grave" et de réformes "indispensables".
Seule la Ligue du nord, le parti populiste d'Umberto Bossi a annoncé une opposition frontale aux mesures gouvernementales. Pour M. Bossi, la crise de la zone euro signe la "défaite de l'Italie dans la guerre économique" actuelle.
Fin des extraits de différents médias/
Pour en revenir aux retraites au sujet desquelles le gouvernement s'est engagé à adopter une réforme "incisive" , la ministre italienne des affaires sociales Elsa Fornero a fait fort dans l’art de la comédie, d’après les médias « c’est en larmes et sous le coup de l’émotion » qu’elle a annoncé l’adoption de cette réforme en expliquant notamment que la réforme se traduirait par une augmentation de l'âge de départ et du nombre d'années de cotisations, fixé à 40 ans, dès janvier 2012. La réforme devrait également entraîner un calcul des pensions fondé sur l'ensemble de la carrière et non sur les derniers salaires perçus, ainsi qu'une accélération du relèvement prévu de l'âge de départ des femmes.
Il parait toujours d’après les médias que cette ministre n'a pas pu finir une phrase où elle parlait de "contraintes financières très sévères" et de "sacrifices".
ooOoo
Conclusion
Faute aux dirigeants de l’UE de parvenir à s’accorder sur des positions de fond communes pour régler la crise qui affecte la zone Euro, ils sont tous d’accord pour pallier la crise en mettant en place respectivement dans leurs pays des solutions les plus primaires qu’ils soient en instaurant des plans d’austérités taillés sur mesure et le Gouvernement Italien en prenant ces nouvelles mesures en urgence vient d’en faire la démonstration, et c’est ainsi que le Vendredi 9 décembre à Bruxelles, Mario Monti pourra se présenter au Sommet Européen du 9 décembre prochain la tête haute et animé de la profonde sérénité du devoir accompli en conformité avec les exigences de ses partenaires, ….
Mais le peuple Italien n’a pas dit son dernier mot, on peut s’attendre dans les jours prochains à des remous et des protestations contre les sacrifices que son gouvernement lui impose.
REVUE DE PRESSE :
Economie italienne
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