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08 décembre 2011

Conseil Européen : David Cameron déterminé à défendre les intérêts du Royaume Uni

Éditorial de lucienne magalie pons


Le Premier ministre britannique David Cameron avait été  reçu  vendredi 2 décembre 2011 à l'Elysée par le président français Nicolas Sarkozy, sa visite précédait la rencontre qui s’est tenue depuis le Lundi 5 décembre entre le Président Français et la Chancelière Allemande.

Les médias insistait alors pour souligner que cette rencontre « éclair »  entre Cameron et Sarkozy ne revêtait pas le caractère de sommet bilatéral, et on comprenait  que lors d'un déjeuner  ils s’étaient entretenus de « la crise dans l'euro zone qui a des répercussions négatives sur l'économie britannique ».

( parenthèse : il faut se souvenir que  le Jeudi 1er décembre à Toulon, Nicolas  Sarkozy avait indiqué que la France militait « avec l'Allemagne pour un nouveau traité » et qu'il fallait « plus de discipline, plus de solidarité, plus de responsabilité assumées devant les peuples, un véritable gouvernement économique)

Avant de  reprendre l’Eurostar pour rejoindre l’Angleterre le Vendredi 2 Décembre, le Premier Ministre Britannique avait  indiqué  son avis  aux journalistes, sur le  quai de la Gare du Nord à Paris

En résumé, les médias rapportaient le Vendredi 2 décembre  que  le Premier Ministre Britannique David Cameron n'était  pas favorable à un changement des traités européens.

David Cameron  avait  notamment expliqué :

(résumé) :

« La zone euro a besoin que les institutions (européennes) soutiennent la devise afin de convaincre les marchés de sa solidité et qu'il y ait une véritable compétitivité, rendant apte la zone euro à fonctionner. Pour cela, il n'est nul besoin de changer les traités. …., Toutefois, si changement de traités il y a, alors je ferai en sorte que cela protège et renforce les intérêts britanniques ». La Grande-Bretagne ne fait pas partie de la zone euro mais Londres a néanmoins déjà préparé « un plan d'urgence » pour faire face à un éventuel éclatement de la zone.

Aujourd’hui   Jeudi  7 décembre,  alors que ce soir doit s’ouvrir à  Bruxelles le Conseil Européen que tous les commentateurs annoncent comme « crucial », « difficile » pour le sort de la Zone Euro,  en ouvrant nos journaux nous constatons à la lecture de différents articles  le Premier ministre britannique se  veut  l'avocat de la stabilité européenne, qu’il semblerait  disposé à mettre de côté  sa demande de renégocier les liens de son pays avec l'Europe, mais qu’en revanche il  n’a pas dévié de sa ligne politique européenne, notamment  il avertit qu’il ne signerait  pas un traité qui ne contiendrait pas des garanties  visant à protéger les intérêts britanniques.(ndlr : les intérêts britannique c'est-à-dire notamment  son industrie et son indépendance )

« Tant que nous les obtenons, (les garanties)  le traité ira de l'avant ; si nous ne pouvons les obtenir, ce ne sera pas le cas. ……… ,  « Nos collègues de l'Union européenne doivent savoir que nous n'accepterons pas un changement du traité qui ne protège pas nos intérêts », ..,   a fait savoir David Cameron, qui s’oppose  aussi  à la mise  en place d’une taxe sur  les transactions financières, qui rendrait  selon lui moins compétitive le secteur financier.


Ce n’est un secret pour personne en France et en Europe que les relations du  Premier   ministre britannique David Cameron  avec Nicolas Sarkozy le Président Français sont en dents de scie, s’ils se sont tenus les coudes en matière de politique étrangère  pour achever Mouammar Kadhafi  en Libye,  il n’en pas de même sur la politique de  l’UE  qui est  leur  terrain de discorde,   et souvent  le théâtre de leurs  escarmouches , lors des réunions du Conseil Européen  à Bruxelles.

Souvenez vous  de l’incident du  24 Octobre dernier  et de l’agacement de Nicolas Sarkozy  qui avait tenté de faire taire David Cameron en lui lançant courroucé : : « Vous avez perdu une bonne occasion de vous taire ! Vous dites détester l'euro et vous vous mêlez de nos réunions ! ».

10 pays membres de l’UE dont  la Grande Bretagne  sur les 27 pays membres, ne font pas    partie  du groupe des 17 de la zone euro, mais il est tout à fait légitime pour les 10 pays hors zone euro,  qu’ils se « mêlent » des réunions puisque la crise de la dette de la Zone Euro, fragilise  l’économie  de  leurs pays tributaires  de l’UE.

En conséquence David Cameron qui n’a jamais dissimulé ses relations difficiles avec Angela Merkel et Nicolas Sarkozy sur la question européenne,  se montre  déterminé à faire entendre sa voix et à participer aux décisions du Conseil Européen, pourquoi devrait-il s’écarter du processus décisionnel européen ? Ce ne serait pas logique qu’un pays comme l’Angleterre, ou tout autre pays  l’UE du reste,  ne défende pas ses intérêts au même titre que les autres,  tout en restant solidaires, ce qui n’est pas du tout contradictoire, mais qui va à l’encontre de l’autoritarisme Franco-allemand qui se manifeste trop souvent en duo   et commence par irriter sérieusement leurs partenaires de l’ UE .


D’autant qu’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy,  en se livrant à  leur  habituel  forcing  médiatique et épistolaire  « exigent »,  actuellement,   bien plus qu’ils ne sollicitent  l’approbation des 27 Pays membres  de l’UE, sur  leur projet franco-allemand de gestion de la crise de la zone euro,   même si dans un deuxième temps ils ont  l’intention , s’ils ne l’obtenait pas, de renforcer les liens des seuls pays membres de la zone euro, ce qui aurait pour effet de bouleverser l’organisation européenne en instaurant une UE  à différentes vitesses et peut-être même aboutir  à  moyen ou long terme   à une scission de l’UE  ou encore à un éclatement de la zone euro.


Ceci posé, il faut souligner que les prises de position de David Cameron en matière européenne le fragilise dans son propre parti, elles  ne sont pas  entièrement partagées  par certains  membres  eurosceptiques de son parti qui veulent un référendum sur la relation du Royaume-Uni avec l’Europe, et selon les médias britanniques  son intransigeance vis-à-vis de Bruxelles risque de provoquer   une rupture avec ses alliés libéraux démocrates, des pro-européens affirmés.

 Certains médias britanniques soulignent aussi que  d'un point de vue économique, David Cameron ne peut se permettre de faire échouer le plan de sauvetage de la zone euro (ndlr : comme si cela pesait sur ses seules épaules … ce qui est loin d’être le cas…)  en expliquant que le  plan quinquennal de réduction du déficit du Responsable  des Finances George Osborne a déjà été révisé à la baisse suite aux « incertitudes continentales » , qui ont  frappé  de plein fouet l'activité des entreprises  britanniques. Toujours selon certains médias, l’explosion de la zone euro accélèreraient  ce phénomène et entraînerait, à coup sûr l'échec de son propre programme,  basé sur la reprise de l'activité du secteur privé pour compenser la forte réduction des dépenses et des investissements publics.

ooOoo
        

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