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08 décembre 2011

Conseil Européen : de nombreux Etats ne voudront pas se rallier à la proposition franco allemande de révision des traités -

Éditorial de lucienne magalie pons


 Le tour n'est pas joué, selon la presse européenne


REVUE DE PRESSE ; SOURCE  EURO/TOPICS


Revue de presse européenne du 08/12/2011


À LA UNE
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L'Europe divisée avant le sommet

A l'occasion du sommet européen qui débute aujourd'hui, de nombreux Etats ne veulent manifestement pas se rallier à la proposition de l'Allemagne et de la France de modifier les traités européens pour lutter contre la crise de la dette. Le gouvernement allemand refuse toutefois tout compromis. Si l'Europe est une fois encore condamnée à la réussite, ses désaccords la feront néanmoins échouer à nouveau, estime la presse.




De Tijd - Belgique
L'Europe condamnée à réussir
Les chefs d'Etat et de gouvernement sont condamnés à réussir lors du sommet qui débute aujourd'hui, estime le journal économique De Tijd : "Ce que tout le monde craignait devient peu à peu réalité. La récession s'immisce dans la zone euro. … Les mesures d'austérité vont peser très lourd sur les économies nationales de la zone euro. … En outre, la crise de l'euro et la récession se renforcent mutuellement. La confiance disparaît tant dans l'Union européenne que dans l'économie. Il est ainsi à craindre que nous aboutissions à une spirale négative. Cette évolution doit à tout prix être enrayée, car c'est la voie la plus rapide vers la dépression économique. 2012 sera sans conteste une année difficile sur le plan économique. Elle sera plus ou moins difficile selon ce que les dirigeants européens mettront sur la table aujourd'hui et demain. Si le sommet devait une fois encore échouer, il faudra craindre le pire pour la zone euro. En fait Bruxelles n'a pas le choix : elle a le devoir de réussir." (08.12.2011)
» article intégral (lien externe, néerlandais)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Budget, » Europe
Tous les textes disponibles de » Jean Vanempten
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Expansión - Espagne
Le désaccord constant menace l'Union
Un grand nombre d'Etats européens ne veulent pas suivre le compromis décidé lundi par l'Allemagne et la France. Les décisions européennes échouent toujours à cause de la mésentente, déplore le journal économique libéral-conservateur Expansión : "Hier encore, on a pu constater que les pays de l'UE sont incapables de s'accorder sur un plan d'action clair. Alors que Paris assurait que le tandem franco-allemand ne quitterait pas le sommet qui débute aujourd'hui à Bruxelles tant qu'une réelle solution ne serait pas trouvée à la crise, Berlin tempérait déjà les attentes, certains partenaires de l'alliance n'ayant manifestement pas encore reconnu le sérieux de la situation. L'Allemagne a en outre raison de critiquer la bureaucratie bruxelloise, qui voulait édulcorer les propositions franco-allemandes avant même le début du sommet. Mais pour les marchés, le pessimisme allemand représentait hier un signal peu encourageant. Avec inquiétude, ils constatent que l'Europe trébuche de nouveau sur les mêmes pierres d'achoppement, à savoir la mésentente et les intérêts contradictoires." (08.12.2011)


Rzeczpospolita - Pologne
La lettre explosive de Merkozy
La chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français, Nicolas Sarkozy, ont appelé mercredi dans une lettre commune le président conseil européen, Herman Van Rompuy, à soutenir le projet de modification des traités européens afin de surmonter la crise de la dette. Les formulations obscures que comporte cette missive recèle néanmoins un certain potentiel de conflit, redoute le quotidien conservateur Rzeczpospolita : "La lettre contient des passages qui peuvent susciter l'émoi. Premièrement, il est suggéré que les 17 pays de la zone euro ainsi que d'autres 'Etats disposés à le faire' ratifient le nouveau traité, mais pas l'ensemble des 27 membres de l'UE. Deuxièmement, s'il est proposé de prendre des sanctions automatiques en cas de dépassement du seuil de trois pour cent du déficit public, il est par contre aussi précisé que l'Eurogroupe peut décider de rejeter les sanctions. Cela revient à dire qu'on n'établira pas de sanctions automatiques." (08.12.2011)


Frankfurter Allgemeine Zeitung - Allemagne
Van Rompuy maintient la cohésion européenne
Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a estimé que la modification des traités européens envisagée par Berlin et Paris n'était pas nécessaire. L'Allemagne a alors mis en garde contre les 'combines de Bruxelles'. Des propos exagérés, estime le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung : "Le Belge avait le devoir de proposer un modèle dans lequel tous les Etats s'y retrouvent. C'est également sa fonction, en tant que passerelle institutionnelle entre la zone euro et le reste de l'UE, de maintenir la boutique tant que cela est possible. C'est ce qu'il a essayé de faire, en tant que courtier sincère, et c'est ce qui explique la grogne de Berlin. … Elle [Merkel] sait également que l'objectif à long terme - une union de stabilité basée sur les modifications des traités - ne sera réalisable que si l'on accepte dans un premier temps des demi-mesures telles que Van Rompuy les propose, c'est-à-dire sans laisser retomber la pression et sans déresponsabiliser les 'mauvais élèves'." (08.12.2011)
» article intégral (lien externe, allemand)
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WOZ - Die Wochenzeitung - Suisse
Les sociaux-démocrates responsables de la crise
A l'occasion du congrès des sociaux-démocrates allemands (SPD) en début de semaine, de nombreux orateurs ont critiqué la gestion de la crise de l'euro de l'actuelle coalition libérale-conservatrice. Le SPD a pourtant sa part de responsabilité dans la débâcle financière, estime l'hebdomadaire de gauche WOZ : "Ils demandent tous aujourd'hui des règles plus strictes pour les marchés financiers mais, à l'exception du parti de gauche Die Linke, passent obstinément sous silence le fait que c'est la politique allemande qui a ouvert la voie aux transactions bancaires à risque. La coalition SPD-Verts [au pouvoir de 1998 à 2005], avec sa politique de dérégulation, a déroulé le tapis rouge pour le capitalisme financier. … Il y a eu un plan de soutien des marchés financiers avec une trentaine de projets de lois qui ont toutes été adoptées, telles que le soutien des titrisations, l'autorisation des produits dérivés, des hedgefonds et des ventes à découvert, ou les exonérations fiscales pour les Fonds Commun de Créances (FCC) extérieurs au bilan des banques. Ils n'ont vu que des opportunités et ont occulté les risques. Même avec l'accord qui a permis de former la grande coalition de 2005 entre SPD et CDU (avec Steinbrück comme ministre des Finances), on a poursuivi la dérégulation des marchés financiers et le démantèlement de la surveillance bancaire." (08.12.2011)
» article intégral (lien externe, allemand)
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Naftemporiki - Grèce
Athènes vers une saine austérité
Le Parlement grec a approuvé dans la nuit de mardi à mercredi le budget 2012, lequel prévoit entre autres de nouvelles augmentations d'impôts, des coupes drastiques dans le service public et des privatisations. Le journal économique conservateur Naftemporiki qualifie ces nouvelles mesures d'étape importante pour la sortie de crise : "Il s'agit d'un budget qui comporte des mesures importantes, aussi bien pour les recettes que pour les dépenses de l'Etat. … Les objectifs se basent sur des prévisions optimistes concernant l'évolution du PIB. Ils se basent également sur des réformes structurelles dont la troïka juge la mise en œuvre absolument nécessaire. ... Car ces réformes doivent surtout générer les conditions pour permettre au pays de consolider son budget." (07.12.2011)


RÉFLEXIONS
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Jornal de Negócios - Portugal
Michael Jay Boskin veut réformer la politique sociale de l'Europe
Les systèmes de protection sociale en Europe et ailleurs ont été conçus au départ pour des circonstances économiques et démographiques largement différentes de la réalité actuelle. Les gouvernements ont fait des promesses à trop d'individus pendant trop longtemps, analyse l'économiste américain Michael Jay Boskin dans le journal économique Jornal de Negócios : "Ce problème fondamental se manifeste maintenant dans la dynamique de dette insoutenable de ces pays. L'adhésion à l'euro, qui a permis temporairement un emprunt massif à faible taux d'intérêt, a seulement aggravé la dette. La réforme de la protection sociale est la seule solution permanente à la crise en Europe. Certains espèrent qu'avec l'aide des gouvernements nationaux, de la Banque Centrale Européenne, du Fonds Monétaire International et du Fonds Européen de Stabilité Financière, les trous dans la digue de financement de la dette souveraine vont être temporairement comblés et que les banques européennes vont reconstituer leur capital. Mais cela fonctionnera seulement si les réformes structurelles rendent ces économies beaucoup plus compétitives. Elles doivent à la fois alléger la pression fiscale et réduire la congestion des paiements de transfert. Trop de gens recueillent des avantages issus de ceux qui travaillent et paient des impôts." (07.12.2011)
» article intégral (lien externe, portugais)
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Právo - République tchèque
Jiří Pehe sur le silence de Prague dans la crise de l'euro
Alors que l'Europe connaît l'un des moments les plus dramatiques de son histoire d'après-guerre, cela ne semble intéresser personne à Prague. Le politologue Jiří Pehe critique dans le quotidien de gauche Právo le silence de la République tchèque dans la crise de l'euro : "Le président Klaus a une explication à cela  : l'Europe est dominée par Sarkozy et Merkel et personne ne nous demande notre avis. Reste à savoir pourquoi. Parce qu'il n'existe aucune politique claire en matière de relations avec l'Europe. Qu'est-ce que l'Europe peut penser du fait que nous ayons deux secrétaires d'Etat pour l'Europe, un pro-européen et l'autre pas si pro-européen. A qui l'Europe peut-elle poser la question à Prague ? … De plus, l'europhobie du président Klaus ne constitue pas une plate-forme de discussion constructive. Le ministre des Affaires étrangères polonais Radosław Sikorski a montré dernièrement à Berlin que tous les Etats de l'UE ont quelque chose à dire. … Reste à espérer qu'à l'avenir personne n'écrira de manière offensée et typiquement tchèque, comment il a été une fois encore décidé de notre sort sans notre avis. Cette fois-ci, nous ne pouvons nous en prendre qu'à nous-mêmes." (07.12.2011)


ÉCONOMIE
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Magyar Hírlap - Hongrie
Une agence de notation pour l'Europe
Suite à la menace de l'agence de notation américaine Standard & Poor's de dégrader la note de 15 pays de la zone euro et du FESF, le quotidien conservateur de droite Magyar Hírlap demande la création d'une agence de notation européenne : "Le fait que l'une des trois grandes agences de notation américaine abaisse la note des Etats de la zone euro revêt une ampleur internationale. Cela n'a en effet pas seulement une influence sur les pays concernés, mais aussi sur l'économie mondiale tout entière. L'Europe et l'euro sont notamment démunis car jusqu'à aujourd'hui, il n'existe pas d'agence de notation européenne. … Il est toutefois absurde que les économies nationales de l'UE, qu'elles soient fortes, moins fortes ou faibles, soient vouées aux gémonies ou portées au firmament par les notes des agences américaines de notation Fitch, Moody's et Standard & Poor's. … Il est inacceptable que l'Europe soit perçue et évaluée sur le plan international à l'aune américaine, et que l'hégémonie des agences américaines de notation ouvre la porte aux abus et à la spéculation." (08.12.2011)
» article intégral (lien externe, hongrois)
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Tous les textes disponibles de » László Szentesi Zöldi

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