17 décembre 2011

Anglophobie politique : ambiance tendue entre la France et la Grande Bretagne

Éditorial de lucienne magalie pons

Le torchon  franco-britannique brule ! Chauds,  chauds  les marrons chauds, la Grande Bretagne a retiré ses marrons de la zone Euro et la France enrage.

La politique « germanophobe-germanophile »  qui opposait ces temps derniers la droite et la gauche   » a fait son temps, relayée dans les médias par une « anglophobie politique » dirigée contre David Cameron par Ministres français et plus grave encore par le Premier Ministre Françaisq.

La cause de ces attaques est simple  que l’Angleterre au Sommet Européen dudes 8 et 9 décembre dernier a refusé adhérer à l’accord européen  intergouvernemental présenté par la France et l’Allemagne,  censé résoudre en principe  l’instabilité financière de la zone euro,.

Si la polémique " germanophobe " est restée pour l’essentiel dans nos limites frontalières, l’anglophobie politique  qui lui a succédé touche un pays voisin  ce qui un déni de démocratie européenne.

Oui nous savons que le Président Français Nicolas Sarkozy lors du Sommet Européen n’a pas serré la main tendue  de  David Cameron en passant devant lui sans le regarder,  mais ce geste de contrariété ou d’humeur, au demeurant méprisant et très peu diplomatique, n’était  pour autant  la porte ouverte, du moins nous pouvons le supposer,  dans laquelle se sont empressé de s’engouffrer le Premier Ministre et ensuite certains membres   du gouvernement ainsi que  des personnalités haut placés,  pour critiquer sévèrement  l’économie britannique et faire implicitement de David Cameron un « bouc émissaire » des déboires de la zone euro.

Il y a eu d’abord des critiques diffuses qui n’ont pas au début hérissé  en apparence le poil anglais,  mais  la déclaration du 15 décembre du  Premier Ministre François Fillon   qui tournait autour de la menace des agences de notations sur le Triple A de la France a commencé échauffer  les nerfs de la « relativement  perfide  » Albion  Le 15 décembre, François Fillon  avait déclaré  "nos amis britanniques sont encore plus endettés que nous et ont un déficit plus élevé", sans que les agences de notation "ne semblent le remarquer".

Le Gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer  a enchaîné le même jour en appelant   les agences de notation  à dégrader la note du Royaume-Uni avant celles des pays de la zone euro.

Le 16 Décembre,   François Baroin, le Ministre de l’économie, des finances et de l’Industrie qui  ne manque jamais  de parader  comme un péon en se croyant malin, a ajouter son grain de sel qui frisait la xénophobie : "C'est vrai que la situation économique de la Grande-Bretagne est aujourd'hui très préoccupante, et qu'on préfère être français que britannique en ce moment.", a-t-il déclaré.

C’en était trop !  Nos voisins britanniques ne pouvaient pas rester sans réactions.

Tour d’abord , le vice-Premier ministre britannique, Nick Clegg,   a répondu sévèrement  à un coup de téléphone de François Fillon vendredi 16 décembre

 Les médias rapportent qu’il a fait entendre au Premier Ministre Français que   "les récentes remarques de membres du gouvernement français sur l'économie britannique étaient simplement inacceptables et que des mesures devaient être prises pour calmer la rhétorique".


 François Fillon  voulait certainement  calmer le jeu en téléphonant à Nick Clegg pour "dissiper les malentendus".

Les médias rapportent que  le Premier ministre français "ne voulait en aucun cas remettre en cause la notation du Royaume-Uni", selon son entourage.

On est quand même loin de l'image de Nicolas Sarkozy et de David Cameron, portés conjointement en triomphe à Benghazi (Libye), comme le rappelle RFI. Après avoir été côte à côte contre Kadhafi, Paris et Londres se retrouvent aujourd'hui face à face dans un conflit économique.

Les médias rapportent qu’il a fait entendre au Premier Ministre Français   "les récentes remarques de membres du gouvernement français sur l'économie britannique étaient simplement inacceptables et que des mesures devaient être prises pour calmer la rhétorique".


Les  attaques  venues de Paris sur l’économie britannique  , qui ne digère pas  la position protectionniste de David Cameron  et qui se trouve ulcérée de ne pouvoir compter sur la solidarité de  l’Angleterre  pour résoudre la crise de la dette, ont été aussi très mal accueillies   au «  10 Downing Street » , siège du Premier ministre britannique,  lequel a rappelé l'existence de son "plan crédible approuvé par de nombreuses organisations internationales" d'élimination de la quasi-totalité du déficit public d'ici à cinq ou six ans.

Et cette fois  de plus, David Cameron  est allé plus loin en visant  viser  la France,   déviant  du cadre économique,   il a notamment déclaré  que "les juifs ou les musulmans sont plus heureux en Grande-Bretagne que dans un pays laïc comme la France". Selon  le Premier ministre britannique, cité par le quotidien The Guardian, "la tolérance que demande la chrétienté donne plus d'espace aux autres religions"(ndlr : en Grande-Bretagne)


La presse britannique a franchi elle aussi un échelon  en réagissant contre les attaques françaises. Le rédacteur en chef adjoint du quotidien The Daily Telegraph (article en anglais) a ainsi appelé la France à se souvenir que, sans le Royaume-Uni, elle serait restée sous le joug nazi lors de la seconde guerre mondiale.

L’ambiance reste tendue  entre la Grande Bretagne et la France, pourtant David Cameron et Nicolas Sarkozy il n’y a pas longtemps  se tenait main dans la main pour descendre Khadafi, qui aurait pu imaginer à l’époque que 2 mois après avoir applaudi à quatre mains l’exécution de Khadafi, Paris et Londres se retrouvent aujourd’hui à couteaux tirés  dans un conflit économique européen ?

On aimerait bien que les membres du Gouvernement français  , notamment François Baroin,  cesse de lancer des propos inacceptables  et que des mesures soient prises  en France pour calmer la "réthorique" comme le demande le Vice-Premier britannique  Nick Clegg.

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