29 avril 2011

Syrie : Les 15 pays membres du Conseil de Sécurité de l'Onu ,ne sont pas parvenus à une décision commune

Éditorial de lucienne magalie pons




Les quinze pays du Conseil de sécurité de l’ONU n’ont pas réussi à se mettre d’accord mercredi soir 27 Avril  sur une déclaration commune  pour condamner la répression en Syrie.
Les grandes puissances sont restées prudentes,  la Russie et la Chine notamment  ont  bloqué une déclaration proposée par la France, la Grande Bretagne, l’Italie et le Portugal, en  mettant en garde contre une « ingérence extérieure» qui pourrait causer «une guerre civile».
Après la fin des discussions à huis-clos, les pays occidentaux du Conseil de sécurité ont appelé à une réunion publique pour pouvoir exprimer leur colère contre la répression menée par le régime du président syrien Bachar Al-Assad, ont précisé des diplomates.
Les représentants des 27 pays de l’UE ont décidé de se réunir   vendredi 29 avril à Bruxelles pour discuter d’éventuelles sanctions contre la Syrie, le même  jour  les «jeunes de la révolution syrienne» appellent à un «vendredi de la colère» contre le président Bachar Al Assad.

Des observateurs  font remarquer  que  la Syrie alliée de l’Iran et d’autres pays,  est    composée de divers courants de l'Islam (Salafiste, Sunnite, Chiite, Druze, Alawite et autres... ) d'où de nécessaires précautions pour ne pas déclencher d’autres conflits périphériques , ils  estiment  aussi que  la chute de la Syrie risquerait d'entrainer  le déséquilibre de l'ensemble de la région  : le Liban avec la question du Hezbollah , la Jordanie prise entre deux feux, l'Égypte  actuellement en transition politique,  Israël  et les   Palestiniens en conflit permanent,   ….d'où en toile de fond une déstabilisation avec , à plus ou moins brève échéance, le spectre d'une balkanisation à l'horizon de ces territoires

A cela s'ajoutent les intérêts de l'Iran, d'Israël et des États arabes.

La Syrie centre majeur  géostratégique et géopolitique du Proche Orient, alliée à l’Iran et d’autres pays,   ne peut être   traitée  militairement  comme  la Libye ou tout autre pays arabe.


Pour l’ambassadeur  Syrien, les violences sont le fait des manifestants.

En début de semaine, le président syrien Bachar Al-Assad avait  lancé ses chars contre les manifestants. La situation en Syrie  est différente de celle de la Libye, la position géostratégique  de la Syrie  pays frontalier de l’Iran,  du Liban et d’Israël  fait redouter une intervention militaire qui pourrait déclencher un conflit qui risquerait d’enflammer le Moyen Orient et peut-être même une guerre avec les pays occidentaux  désemparés  face aux violences exercées par le pouvoir Syrien contre ses opposants.


Ces derniers temps les appels de l'ONU à stopper la violence n’ont pas été  efficaces, et finalement les membres du Conseil de Sécurité de l’Onu n’ont pas trouvés d’accord pour une déclaration commune, la demande de  sanctions  formulée  par la France,  l’Italie, la Grande Bretagne et le Portugal, n’ont pas été suivies  d’effet et bloquée  notamment par la Russie et la Chine

La Russie a déjà souvent protestée contre ce qu’elle considère de la part de l’Otan et des pays de la coalition en Libye  comme un débordement de la Résolution 1973  du Conseil de Sécurité de  l’Onu qui autorisait des interventions armées pour établir une zone aérienne  dans l’objectif de protéger des civils , alors que les raids de  frappes aériennes de l’Otan et  de la Coalition se concentrent en grande partie sur les locaux de Kadhafi à Tripoli , et en conséquence ne veut pas entrer dans un engrenage qui pourrait conduire  à des sanctions militaire en Syrie .


L'Express
Le président Bachar Al Assad s'adressant à la nation syrienne le16 avril dernier. Les quinze pays du Conseil de sécurité de l'ONU n'ont pas réussi à se ...




Revue de Presse Européenne  du 28 Avril 2011

Source EURO-TOPICS 

Le régime syrien continue de réprimer violemment les opposants au régime.

Pourtant, le Conseil de sécurité de l'ONU n'est pas parvenu mercredi à se mettre d'accord sur une condamnation de la violence. La communauté internationale doit désormais au moins isoler le dirigeant Bachar Al-Assad, estime la presse, car une intervention militaire comporterait trop de risques.

Jyllands-Posten - Danemark
L'Occident doit rester crédible

Le président syrien Bachar Al-Assad compte toujours sur le fait que l'Occident le considère comme le facteur de stabilité indispensable de la région, estime le quotidien libéral conservateur Jyllands-Posten : "Assad fait comme s'il voulait prouver que son retrait entraînerait une guerre civile longue et sanglante. Il pense que c'est ce que redoute le plus la communauté internationale et que c'est la raison pour laquelle cette dernière assistera à bonne distance, impuissante, aux tentatives d'Assad d'opprimer son peuple. Il est grand temps que les dirigeants du monde occidental fassent comprendre au président syrien qu'il ne peut pas espérer devenir un membre de la communauté internationale s'il continue à user de la violence contre les manifestants. L'Occident perdra sinon sa crédibilité dans la partie du monde arabe qui croit fermement à la démocratie." (28.04.2011)


Wprost Online – Pologne

Le contexte rend une intervention difficile

Une intervention en Syrie comporterait trop de risques, estime le magazine d'informations Wprost : "Le cynique dirait qu'il n'y a pas d'intervention en Syrie et qu'il n'y en aura pas parce que ce pays est pauvre et n'a pas de pétrole. Cette explication est toutefois banale, simplificatrice et inexacte. En réalité, la situation au Proche-Orient est actuellement extrêmement compliquée et l'Occident est dépassé. En ce qui concerne le gouvernement d'Obama, on ne peut certes jamais exclure une motivation idéaliste. Mais même les idéalistes doivent suivre la voie des réalistes et être conscients de leurs propres limites. Une intervention militaire aurait pour conséquence de geler définitivement les relations de l'Occident avec l'Iran, qui ne sont déjà pas au beau fixe. Par ailleurs, cela mettrait également en danger la sécurité des pays alliés Israël, la Jordanie et le Liban." (28.04.2011)

» article intégral (lien externe, polonais)
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To Ethnos - Grèce
Un régime utile

Les États-Unis espèrent un affaiblissement d'Assad à l'intérieur du pays sans recourir à des moyens militaires, écrit le quotidien de centre-gauche To Ethnos : "La guerre aérienne des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et de l'OTAN contre la Libye a montré qu'une intervention militaire ne suffit pas à renverser un régime aussi faible militairement que celui de Kadhafi. … Le régime d'Assad est en revanche très utile aux États-Unis. Une guerre des États-Unis menée avec l'OTAN contre la Syrie entraînerait très probablement une explosion militaire dans de nombreux pays arabes. … Mais les États-Unis peuvent agir plus facilement contre un Assad affaibli dans son pays par des manifestations sanglantes." (27.04.2011)


Trouw - Pays-Bas
Isoler Assad

La tentative de quatre États européens de condamner dans une résolution des Nations Unies la répression syrienne contre les manifestants, a échoué. Face à la violence d'Assad contre sa propre population, une telle résolution n'aurait pas toutefois pas d'effet, estime le quotidien Trouw: " Un soutien moral aux manifestants syriens apporté par le biais d'une résolution a certes son importance, mais cela ne fera pas plier le régime d'Assad. Seule une intervention militaire pourrait y parvenir. … Mais la Syrie n'est pas la Libye. … Une action militaire pourrait - dans ce pays voisin de l'Irak - déclencher une guerre civile et avoir des conséquences importantes pour la région où l'Iran, le Liban, la Turquie et Israël observent avec attention ce qui se passe en Syrie. L'isolation totale du régime, y compris par les alliés arabes, est le meilleur instrument que la communauté internationale puisse utiliser contre Assad." (28.04.2011)

» article intégral (lien externe, néerlandais)
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