Rechercher dans ce blog

Nombre total de pages vues

Translate

25 avril 2011

Lybye : du 18 Avril au 25 Avril - Tripoli frappé prioritairement par les forces de l'Otan et de la Coalition

Éditorial de lucienne magalie pons

Protéger les civils ?.........


Rappelons qu’en déplacement à Kiev mardi, le Premier ministre François Fillon avait, pour sa part, déclaré que la France allait "intensifier" ses frappes aériennes pour protéger les civils contre les forces du colonel Kadhafi.

Le prétexte de protection des populations civiles libyennes contre le Colonel Kadhafi maintes fois exprimé par la Coalition Internationale pour justifier ses frappes aériennes sur la Libye, se dément de lui-même si l’on considère que l’essentiel des frappes aériennes de l’Otan et de la Coalition Internationale se concentrent depuis une semaine sur les lieux de résidence du Colonel Kadhafi à Tripoli, faisant de nombreux blessés civils.

Il est certain que l’objectif principal et prioritaire de la Coalition Internationale et et de l’Otan est de liquider Kadhafi, de l’éloigner ou même le faire périr par « tous les moyens nécessaires », mais s’ils y parviennent ce n’est pas pour autant que le calme serait assuré en Libye, les partisans de Kadhafi se trouveraient alors opposés face à face avec les insurgés dans des combats qui risqueraient de faire périr des milliers de civils au cours des affrontements, à moins que la Coalition dans une escale d’ingérence encore plus accentuée ne décide d’occuper le terrain au sol pour soutenir les insurgés et imposer le CNT à le tête du pays, pour autant ce nouveau pouvoir serait encore contesté et dans ce cas l’occupation du pays par les forces armées de la Coalition risquerait de s’enliser pour plusieurs années dans un conflit comparable à celui de des forces de l’Otan en Afghanistan.

Rappelons que l’Otan a accentué ses frappes aériennes vendredi soir sur le secteur de Bab Al-Aziziya, où se trouve la résidence du dirigeant libyen. et que la coalition internationale avait déjà détruit un bâtiment dans cette résidence, affirmant qu'il s'agissait d'un centre de commandement.

24 et 25 Avril :

Samedi et Dimanche les frappes se sont poursuivies avec intensité, et ce jour même Lundi 25 Avril très tôt le bureau du colonel Kadhafi, situé dans sa résidence à Tripoli, a été détruit par une frappe aérienne de l'Otan et de fortes explosions ont été ressenties dans plusieurs quartiers de la capitale survolée par des avions

Vers 03 h.00 locales (01 h.00 GMT), la fumée s'échappait toujours d'une partie du bâtiment détruit, autour duquel des dizaines de partisans du régime s’étaient rassemblés, scandant des slogans à la gloire du dirigeant Libyen.

. Une salle de réunion, en face du bureau du colonel Kadhafi, a aussi été touchée par le souffle de l'explosion et partiellement détruite, ont constaté des journalistes

Un responsable libyen qui accompagnait des journalistes sur les lieux détruits a annoncé que 45 personnes ont été blessées, dont 15 grièvement, et de nombreuses personnes sont portées disparues, dans le bombardement du bureau de Mouammar Kadhafi, en précisant qu’il ignorait s'il y avait d'autres victimes sous les décombres.

Pour ce responsable libyen il ne fait aucun doute qu’il s'agit d'une tentative d'assassinat du colonel Kadhafi.
Le fils du colonel Kadhafi Seif Al-Islam, fils du colonel Kadhafi, a qualifié de "lâche" cette attaque à la Télévision Allibya : « …….Cette attaque lâche sur le bureau de Mouammar Kadhafi peut faire peur ou terroriser les enfants mais nous n'abandonnons pas la bataille et nous n'avons pas peur » …… : « Des millions (de gens) sont avec Mouammar Kadhafi. Des gens qui n'ont pas peur, a-t-il dit, affirmant que la bataille engagée par l'Otan était perdue d'avance….. « Est-ce que vous avez vu tous ces gens qui se trouvent à Bab Al-Aziziya malgré les raids' Comment allez-vous vaincre ce peuple?, a-t-il ajouté 

(Des dirigeants africains s'étaient réunis dans cette salle avec le colonel Kadhafi il y a deux semaines pour proposer un plan de paix accepté par le régime, mais finalement rejeté par la rébellion)

ooOoo
Résumé des interventions et déclarations médiatiques, diplomatiques et politiques du 18 Avril au 24 Avril :

18 Avril :

Envoi de troupes au sol ?

Lundi, Axel Poniatowski député (UMP), président de la Commission des Affaires Etrangères, évoquait les perspectives d'un enlisement des offensives rebelles qu'il juge «évitable», et préconisait «que l'Otan envoie au sol non pas des troupes combattantes, mais des forces spéciales dont la seule mission serait d’après lui, d'identifier les coordonnées des objectifs».


D’après Monsieur Poniatowski, cette initiative ne contreviendrait pas à la résolution 1973 de l'ONU autorisant «toutes les mesures nécessaires» pour protéger les populations civiles. «Il ne s'agirait aucunement de troupes d'occupation, ce qu'exclut la résolution, mais de 200 à 300 hommes des forces spéciales servant d'appui au sol pour guider les bombardements», «cela permettrait de rendre l'intervention de la coalition plus efficace et d'éviter les bavures qui risquent de se multiplier» expliquait-il.

Le ministre libyen des Affaires étrangères, Abdelati Laabidi, a aussitôt affirmé sur la BBC qu'une telle initiative "prolongerait" le conflit. "Nous estimons que toute présence militaire représente un pas en arrière et sommes sûrs que si les bombardements (de la coalition) s'arrêtaient, avec un vrai cessez-le-feu, nous pourrions avoir un dialogue de tous les Libyens sur ce qu'ils veulent : démocratie, réformes politiques, Constitution, élections", a-t-il dit.

Par ailleurs, la stagnation des offensives rebelles et les résultats « mitigés » des frappes aériennes ont relancé, dans le camp allié, la réflexion sur l'assistance militaire à la rébellion, notamment l'envoi ou le renforcement de « commandos » dont certains seraient déjà sur place. 

19 Avril :

La ville assiégée était toujours le théâtre d'intenses combats mardi, entre les loyalistes et les insurgés.
Le Premier ministre français François Fillon a évoqué "la violence des bombardements auxquels sont soumises plusieurs villes de Libye ....du fait de forces loyales à M. Kadhafi".

François Fillon a insisté sur la nécessité de "trouver une solution politique" au conflit. "Il faudra trouver une solution politique, c'est-à-dire les conditions d'un dialogue pour que la crise libyenne se résolve", a-t-il déclaré de Kiev où il se trouvait.

"Nous allons donc intensifier notre effort militaire à partir de nos forces aériennes pour empêcher les forces de M. Kadhafi de poursuivre leur entreprise contre les populations civiles", a encore répété mardi Alain Juppé.

Ndlr : Des déclarations alambiquées de Monsieur Fillon et de Monsieur Alain Juppé, on pourrait entendre que les bombardements de la Coalition et de l'Otan ont lieu du fait que les forces loyales de Kadhafi poursuivent "leur entreprise"contre des populations civiles, ce qui est faux, les forces de Khadafi interviennent contre les insurgés armés.

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, s'est aussi déclaré "tout à fait hostile" à l'éventualité d'une intervention au sol

La réflexion se poursuivait en vue d'apporter une aide plus importante aux insurgés,William Hague, le Chef de la Diplomatie britannique, avait suggéré, la semaine dernière, la possibilité de fournir des armes aux rebelles, et de son côté l e premier ministre britannique David Cameron avait confirmé , avant la déclaration de Monsieur Axel Poniatowski, qu'il réfléchissait au moyen d'aider davantage l'insurrection, et sur la possibilité d'envoyer des troupes au sol, le chef du gouvernement britannique avait déclaré ….. «nous n'allons pas envahir la Libye, nous n'allons pas l'occuper», en évitant de se prononcer sur une intervention terrestre ponctuelle

Selon la presse britannique, des membres des forces spéciales britanniques sont déjà présentes sur le terrain et pourraient être sollicités pour entraîner les rebelles" peu aguerris

Depuis, Londres a promis l'envoi de conseillers militaires auprès du Conseil national de transition (CNT), organe officiel de la rébellion, pour l'aider à améliorer son organisation militaire et sa logistique.

Mais les insurgés de Misrata veulent obtenir davantage et réclament l'envoi de soldats français et britanniques sur les bases de "principes humanitaires" :

Mardi Misrata était toujours le théâtre d'intenses combats, les loyalistes contre-attaquant et prenant des ambulances pour cible, (d'après les insurgés cités par des médias), des avions de l'Otan survolaient la ville, mais l'Alliance a affirmé être limitée par l'utilisation de boucliers humains par les forces pro-Kadhafi.
Nouri Abdallah Abdoullati, l'un des chefs insurgés dans la ville de Misrata à 200 kilomètres à l'est de Tripoli, indiquait mardi soir à la presse que les rebelles demandaient l'envoi de soldats français et britanniques pour les secourir sur la base de principes "humanitaires".

"Auparavant, nous demandions qu'il n'y ait aucune interférence étrangère, mais c'était avant que Kadhafi utilise des roquettes Grad et des avions". "Désormais, il s'agit d'une situation de vie ou de mort", a-t-il déclaré.
Dans le même temps, le fils du Colonel Kadhafi Seif el-Islam, se disait dit "très optimiste" et sûr que le régime allait l'emporter. "Nous allons vaincre", a-t-il déclaré lors d'une émission télévisée sur sa chaîne Allibya, assurant que "la situation évolue chaque jour en (notre) faveur".

La semaine dernière, les médias indiquaient, en citant un responsable occidental qui avait requis l’anonymat, que la France, l'Italie et la Grande-Bretagne avaient des attachés militaires présents à Benghazi, siège de la rébellion, chargés de transmettre des informations à l'Otan concernant la situation sur le front.
Mardi Bernard-Henri Lévy, défenseur de la rébellion libyenne et de retour de Benghazi, avait déclaré que deux officiers de liaison, un Français et un Britannique, étaient déjà présents au QG opérationnel des insurgés à Benghazi (est). 


La France, l'Italie et le Royaume-Uni ont annoncé cette semaine l'envoi de conseillers militaires auprès des rebelles. Quelques officiers français effectuent déjà une mission pour conseiller le CNT, Rome va envoyer dix instructeurs à Benghazi et Londres "moins de 20 militaires".

20 Avril :

Des officiers de liaisons Français prêteront "main forte"aux insurgés libyens :


La France a annoncé, mercredi, l'envoi d'officiers de liaison auprès du Conseil national de transition (CNT) libyen, au moment même où son président Mustapha Abdel Jalil était reçu à l'Élysée par le président Nicolas Sarkozy, mais Paris a souligné Mercredi qu'il n'était pas question de déployer des troupes au sol pour prêter main-forte aux insurgés libyens.

Mustapha Abdel Jahil espérait plus et souhaitait l’envoi de troupes au sol de la part des pays de la Coalition Internationale, notamment de la France.

Le porte-parole du gouvernement, François Baroin, a annoncé ce mercredi lors du compte-rendu du Conseil des ministres qu’un petit nombre d'officiers de liaison français effectuerait une mission auprès du Conseil national de transition (CNT) libyen : 

"La position de la France est très simple : nous n'envisageons pas des troupes de combat au sol, en aucune façon et sous aucune forme que ce soit." …… "Nous ne prenons pas d'initiative pour demander une nouvelle résolution au Conseil de sécurité, a-t-il souligné. La position française est stable et inchangée sur cette problématique d'application de la résolution 1973."

Il a expliqué qu'il y "aura un petit nombre d'officiers de liaison, quelques unités, aux côtés du CNT pour effectuer une mission de liaison afin d'organiser la protection des populations civiles".

À la question de savoir si ces officiers étaient déjà sur place, François Baroin a répondu que c'était au Quai d'Orsay de dire ce qu'il en était, selon lui, leur nombre est inférieur à dix.

À l'issue du Conseil des ministres, le ministre de la Défense Gérard Longuet a été catégorique. À la question "l'envoi de troupes au sol est-il exclu ?", il a répondu : "Oui." … "Ce n'est pas la résolution 1973 (de l'ONU) et nous travaillons dans le cadre de cette résolution", a rappelé le ministre. L'envoi de troupes au sol est "un vrai sujet qui mérite une réflexion internationale", a-t-il reconnu.

Alors qu'on lui demandait si le CNT, favorable au déploiement de troupes au sol, n'allait pas être déçu, Gérard Longuet a répondu : "On ne peut pas faire plaisir à tout le monde tout le temps ……Le porte-parole du gouvernement François Baroin l'a réaffirmé mercredi. "La position de la France est très simple : nous n'envisageons pas des troupes de combat au sol, en aucune façon et sous aucune forme que ce soit." "Nous ne prenons pas d'initiative pour demander une nouvelle résolution au Conseil de sécurité, a-t-il souligné. La position française est stable et inchangée sur cette problématique d'application de la résolution 1973." Pour autant, il a affirmé qu'il y "aura un petit nombre d'officiers de liaison, quelques unités, aux côtés du CNT pour effectuer une mission de liaison afin d'organiser la protection des populations civiles".

De nombreux analystes, au cours des derniers jours, ont souligné la difficulté croissante des aviateurs alliés à frapper les troupes et matériels libyens, souvent fondus dans la population civile.

Le président américain Barack Obama a dit "soutenir" ces initiatives mais la secrétaire d'État Hillary Clinton a explicitement exclu que les États-Unis en envoient eux-mêmes.

La position de Washington est très hypocrite dans la crise Libyenne, depuis que l'Otan a pris le commandement des opérations militaires, ils soufflent parcimonieusement en surface des déclarations assez tièdes pour soutenir ou approuver comme s'ils n'étaient que peu concernés, alors que l'on sait bien qu' au fond ils "poussent au crime" et n'attendent qu'une chose pour remonter en surface et reprendre la situation politique en main, a savoir que l'Otan et les autres membres de la coalition les débarrassent de Khadafi "par tous les moyens nécessaires".

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a estimé que l'envoi de conseillers militaires marquait le début d'une opération "terrestre", un acte "risqué et aux conséquences imprévisibles" selon lui.

20 Avril :

Tim Hetherington, collaborateur britannique du magazine Vanity Fair, et l'Américain Chris Hondros, de l'agence Getty, ont été victimes mercredi 20 AVRIL d'un tir de mortier dans le centre de Misrata.

"Ce sont des héros... Ils sont venus pour témoigner du conflit au reste du monde", a déclaré Abdel Hafiz Ghoqa, vice-président du CNT.

Dans la nuit de jeudi 21 avril à vendredi 22 avril les corps de deux photographes tués ont été accueillis à Benghazi par une cérémonie réunissant une trentaine de journalistes, diplomates, représentants d'ONG et de la rébellion.

21 Avril :

Washington a annoncé jeudi 21 avril, par la voix du secrétaire à la Défense Robert Gates, que deux drones armés seraient en permanence engagés au-dessus de la Libye.

Cette mesure a été saluée par la rébellion :

"Nous espérons que cela puisse mettre fin au siège de Misrata," troisième ville de Libye théâtre depuis plusieurs semaines d'une guérilla urbaine meurtrière entre la rébellion et les forces kadhafistes, a déclaré Moustapha A l-Guerriani, l’un des porte-parole du Conseil national de transition (CNT).

Moustafa Awadmamy, un combattant revenu du front de Brega a déclaré à l’AFP : ….. "les drones ont frappé avec succès les forces de Kadhafi". "Nous voudrions plus d'avions sans pilote"…. »

Par contre Khaled Kaïm, vice-ministre libyen aux Affaires étrangères Khaled Kaïm, a déploré cette mesure au micro de la BBC, jugeant qu'"ils tueront encore plus de civils".

22 avril :
(Rappelons que le 13 avril, le sénateur américain John McCain avait déploré le désengagement militaire américain en Libye, jugeant que les Français et les Britanniques n’avaient pas les moyens nécessaires pour faire pencher la balance en faveur des rebelles libyens. "Lorsque que nous retirons du champ de bataille nos moyens les plus décisifs (- les avions AC-130 et A-10) nous perdons alors une capacité significative. Nos alliés ne possèdent pas cela", avait-il alors estimé) 

Le 22 avril, au lendemain de l'annonce par Washington de l'envoi de drones armés au-dessus de la Libye, le sénateur américain John McCain est arrivé à Benghazi pour une visite « de son propre chef » aux insurgés libyens

Monsieur John McCain, - candidat républicain à l'élection présidentielle de 2008 - et actuel partisan d'un soutien militaire aux rebelles libyens, a été accueilli selon la presse, par une cinquantaine de manifestants aux cris de "Libye libre, Kadhafi va t'en, merci l'Amérique, merci Obama !"

Le sénateur américain devait rencontrer dans la journée les dirigeants du CNT, l'organe politique de la rébellion qui siège à Benghazi, et en arrivant a salué les personnes rassemblées devant le palais de justice, où se trouve le quartier général du CNT.

"C'est un grand moment pour nous, parce que ça signifie que les Américains de tous bords sont avec les Libyens", a déclaré à l'AFP Fayruz Naas, 47 ans, un enseignant venu acclamer le sénateur américain.
22 Avril

De : | Créé le : 22 avril 2011

Un vétéran de la guerre du Vietnam chaudement accueilli à Benghazi : le sénateur américain John McCain est en visite ce vendredi dans la principale ville de l'est libyen, bastion de l'insurrection.



ooooooooooooo

oooooooooooooooo
 
oooooooooooooo

Aucun commentaire: