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06 avril 2011

Libye : Ce mercredi nouvel assaut final ... tirs à l'arme lourde et effusions de sang

Éditorial de lucienne magalie pons

Les médias rapportent que les forces du président Alassane Ouattara ont lancé mercredi matin un nouvel assaut final contre le bunker où est retranché le chef de l'État sortant, après l'échec des négociations pour arracher sa reddition et que le palais présidentiel était également attaqué

Ce Mercredi en début de matinée, des tirs à l'arme lourde étaient entendus près de la résidence, dans le quartier chic de Cocody (nord) et du palais, au Plateau (centre), au lendemain d'une la journée d’infructueuses tractations, au cours desquelles Laurent Gbagbo a refusé de jeter l'éponge.

Les médias rapportent aussi qu’outre la résidence, les derniers partisans de Laurent Gbagbo contrôlaient encore ce matin le palais présidentiel et le camp militaire d'Agban, le plus important du pays, près duquel étaient entendues de très fortes détonations.

Le bilan des morts pourrait toutefois être beaucoup plus lourd, les équipes de secours n'ayant pas pu sillonner la métropole ivoirienne en raison de la grande insécurité qui y règne

Les affrontements à l'arme lourde dans divers quartiers d'Abidjan ont fait déjà, selon l'ONU, des dizaines de morts et la situation humanitaire est devenue "absolument dramatique", la plupart des hôpitaux ne fonctionnent plus et quand les ambulances sortent, elles se font tirer dessus.

À Abidjan, les habitants effrayés par les combats restent terrés chez eux. Les rues quasiment désertes sont abandonnées aux pillards, l'eau et l'électricité sont coupées dans certains quartiers, les provisions de nourriture s'amenuisent.

Tout avait été mis en œuvre ces jours derniers par ses adversaires pour diaboliser Laurent Babgo, en plus des pressions constantes et répétées , diplomatiques et politiques de la France, de l’ONU de ces jours derniers et de l’intervention militaires de l’ONUCI et de la force française Licorne aux côtés des forces armées d’Alassane Ouattara,(Dimanche et Lundi), la télévision d'Alassane Ouattara diffusait en boucle des extraits du film « La chute » retraçant les derniers instants d'Adolf Hitler, avant son suicide dans un bunker de Berlin, assiégé par les troupes soviétiques.

Rappelons que Mardi dans l’interwiev diffusée en fin de soirée par LCI, Laurent Babgo avait affirmé pour répondre à une question du reporter : … "Moi, je ne suis pas un kamikaze, j'aime la vie", a affirmé Laurent Gbagbo, mardi, à un journaliste français. "Ma voie n'est pas une voie de martyr, je ne cherche pas la mort, mais si la mort arrive, elle arrive."

Rappelons que les frappes de l'ONU et de la France ont détruit dimanche et lundi une grande partie de son armement lourd, de mais qu’il a refusé de signer sa démission.

Devant cette ultime résistance, "les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI, pro-Ouattara) ont décidé de régler le problème de Laurent Bagbo, dans un nouvel assaut final.

Sidiki Konaté, porte-parole de Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara a annoncé ….. "On va sortir Laurent Gbagbo de son trou et le remettre à la disposition du président de la République…… On va à la résidence le chercher pour mettre fin à cette comédie. Et on ira partout où il y a des poches de résistance", a ajouté Sidiki Konaté.
Selon une source gouvernementale Française "Le président Ouattara a estimé que les négociations engagées pour obtenir la reddition de Gbagbo traînaient en longueur et que Gbagbo ne cherchait qu'à gagner du temps. Il a donc décidé d'intervenir militairement pour essayer de régler le problème, c'est-à-dire de capturer Bagbo en vie".

. "Il faut que la comédie cesse, car le pays s'écroule", a déclaré le responsable des forces d'Alassane Ouattara.

D’après un porte parole reconnu par la Communauté internationale : … » Les forces d'Alassane Ouattara ont reçu l'ordre de ne pas tuer Laurent Babgo

Hier Mardi, interviewé par la chaîne française LCI, le président Gbagbo refusait toujours de quitter le Pouvoir et alors que la France et l'ONU exigeaient qu'il signe un document dans lequel il renonce au pouvoir et reconnaît son rival comme président, il avait averti qu'il n'en était pas question. "Je ne reconnais pas la victoire de Ouattara. Pourquoi voulez-vous que je signe ça ?". "Je trouve absolument ahurissant que la vie d'un pays se joue sur un coup de poker de capitales étrangères", a-t-il encore lâché. "Que l'on s'asseye et qu'on discute, mais on ne veut pas s'asseoir, parce qu'on compte sur les forces armées étrangères", avait-il déploré.

De son côté, le gouvernement de Laurent Gbagbo a dénoncé ce mercredi, une "tentative d'assassinat" du président ivoirien sortant, en accusant les combattants d'Alassane Ouattara et la force française Licorne, alors que sa résidence était attaquée.

Ahoua Don Mello, porte-parole du gouvernement Gbagbo a déclaré …. "Des tirs d'armes lourdes visent sa résidence avec un appui aérien et terrestre des forces de la Licorne

"Des tirs d'armes lourdes visent sa résidence avec un appui aérien et terrestre des forces de la Licorne", a déclaré Ahoua Don Mello, porte-parole du gouvernement Gbagbo.

La France a affirmé ne pas participer aux combats. …..Licorne "ne participe pas à l'assaut" donné mercredi à Abidjan par les combattants d'Alassane Ouattara contre la résidence où est retranché le chef d'État sortant Laurent Gbagbo, a indiqué ce mercredi un porte-parole, en réfutant l’accusation du camp Gbagbo

Le chef d'état-major des armées françaises, l'amiral Édouard Guillaud, a affirmé mercredi matin que Laurent Gbagbo "n'a pas d'autre choix" que la reddition et le départ. "Le président Gbagbo, pour l'instant, continue …..à négocier et à refuser d'abandonner le pouvoir", a-t-il déclaré sur Europe 1. À la question : "Est-ce qu'il a un autre choix que la reddition et le départ ?", l'amiral Guillaud a répondu : "Non, à mon sens il n'a pas d'autre choix".

"Il est enfermé dans la résidence de la présidence de la république ivoirienne et il ne reste en la possession de ses partisans que le site de la présidence".

". Interrogé sur une possible reprise des frappes de l'Onuci, la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire, et de la force françaises Licorne contre les positions des pro-Gbagbo, il a répondu : "Si l'ONU le demande, c'est possible."

Selon l'amiral Guillaud, pour Laurent Gbagbo "l'exil est effectivement probable".

Un peu plus tôt, ce matin, sur Europe 1 , le Ministre des Affaires Etrangères Alain Juppé était intervenu
Pour Alain Juppé, les "conditions" du départ de Laurent Gbagbo sont "la seule chose qui reste à négocier" ………… "Nous avons demandé à l'ONU de lui garantir son intégrité physique, ainsi qu'à sa famille ….et d'organiser les conditions de son départ. C'est la seule chose qui reste à négocier désormais", a assuré le ministre sur Europe 1.

Le ministre français des Affaires étrangères estime que l'ONU doit "garantir l'intégrité physique" de Laurent Bagbo.

Interrogé sur un éventuel exil en Mauritanie, il a répondu : "Je n'ai pas d'indication là-dessus." "J'espère que la persuasion va finir par l'emporter et qu'on évitera de reprendre des opérations militaires", a ajouté le ministre, en dénonçant un "entêtement absurde". "Bagbo n'a désormais plus aucune perspective, tout le monde l'a lâché", a-t-il fait valoir.

"Nous allons poursuivre avec l'ONU qui est à la manoeuvre les pressions pour qu'il accepte de reconnaître la réalité." 

D’ après Alain Juppé, ….."C'est l'ONU qui négocie et qui lui demande de respecter les résolutions du Conseil de sécurité, c'est-à-dire d'admettre sa défaite", a-t-il insisté.

. À la question de savoir si Gbagbo encourait des poursuites pénales internationales, Alain Juppé a répondu : "Seule la Cour pénale internationale peut prendre des décisions."

Enfin il a indiqué n'avoir "aucune revendication" et "pas de piste" pour les quatre personnes enlevées lundi à Abidjan, dont deux Français.


ooOoo


D’autres interventions et déclarations se sont succédées pendant toute la matinée de ce mercredi :

.- Alpha Blondy a demandé sur France Info "le départ" de Gbagbo. Pour le chanteur ivoirien, qui avait soutenu le président sortant Laurent Babgo il y a cinq ans, c'est le mot "reddition" qui pose problème.

- Vers 11 h. le porte parole d’Alassane Ouattara a déclaré : que des soldats d'Ouattara pénétraient dans la résidence de Laurent Gbagbo…..Ils veulent le capturer,a-t-il affirmé.

:- peu après , un porte parole des forces Ouattara a déclaré que : …. « Les forces du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara sont parties "chercher" dans sa résidence le chef d'État sortant Laurent Gbagbo, qui refuse toujours de se rendre

- A la suite , des habitants et des journalistes ont rapportés que des ses tirs d'arme lourde ont été entendus mercredi matin dans les environs de la résidence et du palais présidentiel du chef d'Etat ivoirien sortant Laurent Gbagbo.

- L’envoyé spécial d’Europe 1, François Clauss a évoqué une situation trompeuse à Abidjan. Selon lui … « Si les combats autour du palais présidentiel ont brusquement cessé mardi, les Ivoiriens sont terrés chez eux « …….. » » La situation humanitaire est dramatique dans la capitale économique où les magasins sont fermés ou ont été pillés. Il y a un énorme problème d'approvisionnement en eau et en vivres, a-t-il précisé en ajoutant que des dizaines de milliers d'armes circulent librement dans les quartiers où les jeunes règlent leurs comptes à coup de kalachnikov. ". Les forces d'Alassane Ouattara sont composées d'environ 4.000 soldats mais ils "vont trouver face à eux les soldats les plus dévoues et les mieux armés de Laurent Gbagbo", a estimé le journaliste.

François Clauss, a aussi confirmé que des combats ont lieu dans ce quartier (Cocody*) où se trouvent la résidence personnelle de Laurent Gbagbo et l'ambassade de France

Ndlr : ( Cocody*) : Des tirs depuis une heure étaient entendus dans le quartier de Cocody.


- Hervé de Charrette, député du Nouveau Centre, ancien ministre des affaires Etrangères a estimé ce mercredi sur Europe 1 , que la France n'était pas en guerre en Côte d'Ivoire. Il s'agit "d'une prise de position internationale, représentée par l'ONU", a –t-il rappelé.

- Un conseiller d’Ouattara, après que le président sortant ait fait savoir qu'il refusait de renoncer à son pouvoir, a commenté : "la mascarade a assez duré, nous allons chercher Gbagbo dans son trou et le remettre au président élu"..

Lors de son audience hebdomadaire au Vatican, le pape Benoît XVI a lancé un appel "à toutes les parties en cause" en Côte d'Ivoire pour "engager un travail de pacification et de dialogue et éviter de nouvelles effusions de sang".

Ndlt : C’est l’évidence même que pour négocier en évitant de nouvelles effusions de sang, il serait plus logique de déposer les armes des deux côtés pour engager un travail de pacification et de dialogue ,,, mais hélas toutes les parties engagées dans ce conflit armées ne l’entendent pas ainsi et la « mascarade « sanglante n’est pas terminée.

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Vidéo
Après l'échec des négociations avec Laurent Gbagbo qui refuse toujours de reconnaître sa défaite, Alassane Ouattara a décidé la reprise des combats autour de la résidence abidjanaise du président sortant. Suivez la situation en direct. http://www.france24.com/fr/



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour votre information Madame, il n'y a jamais eu de demande de reddition de M. GBAGBO. Notre gouvernement veut nous marteler des informations fausses avec l'aide de la Presse. Leur souhait gagner du temps, attraper M. GBAGBO puis se dégager de la prochaine réunion du conseil de sécurité de l'ONU.
De nombreux pays du conseil de sécurité s'interrogent sur l'illégalité du mandat (autrement dit abus de compréhension) de la France et de l'ONU. Comment peut-on comprendre que l'on interdise à M. GBAGBO d'utiliser des armes lourdes sur des rebelles armés eux-mêmes d'armes lourdes alors que soi-même on les utilise sur des civils. Plus de 2000 morts à Abidjan en moins de 24h00. Une vie est une vie fut-elle africaine.
Cordialement

lucienne magalie pons a dit…

Réponse à Anonyme :

merci de votre message.

Je vous rejoins dans votre interprétation, mais je dois préciser que "l'illégalité" au sens juridique du terme n'est pas un "simple" "abus de compréhension"

Quoiqu'il arrive Le Conseil de Sécurité de l'Onu ne pourra se dérober